ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’alliance française organise son premier festival international des musiques d’influence Twarab du 19 au 21 mai 2022. 1 500 francs par jour pour le billet d’entrée.  Une manière de mettre en valeur la culture traditionnelle, la musique et la coutume et us comorienne. Les artistes comoriens et tanzaniens seront au rendez-vous.

3 jours de festivités à l’Alliance française à Moroni  pour marquer l’histoire de la musique comorienne d’influence Twarab. Du jeudi  19 au samedi 21 mai 2022, les comoriens vont vivre des moments forts de chants folkloriques, de concerts, de boutiques du festival, de conférence-débat, entre autres. Un premier festival international des musiques d’influence twarab avec des artistes comoriens et tanzaniens. 1 500 francs par jour pour l’autorisation d’entrée. Le directeur général de l’Alliance française à Moroni, Jean Remy Guedon a précisé que cette initiative vise à faire rayonner la culture traditionnelle et les variétés de musiques comoriennes à l’échelle mondiale. « Le twarab comorien est une belle musique que le monde a besoin de percevoir et d’entendre. Ce 1er festival international des musiques d’influence twarab est une occasion de faire rayonner les valeurs culturelles comoriennes dans le monde entier. 3 jours de spectacle et de danses pour l’occasion d’ouvrir les portes en allumant une mèche. Les artistes comoriens et tanzaniens vont montrer leurs talents et leur professionnalisme pour plaire au public. J’espère que celui qui paie 1 500 fcs par jour va sentir le goût de la musique comorienne », a rétorqué le directeur général de l’Alliance française.

Du point de vue de la directrice adjointe de l’Alliance française, Nasrat Mohamed Issa, cette initiative résulte la conservation des patrimoines culturels comoriens et un rayonnement dans la région de l’océan indien. « Ce festival des musiques est un projet phare pour l’alliance française soutenu par des partenaires. C’est une première édition pour le public comorien. Toutes les catégories de musiques seront présentées. C’est une promotion de la culture comorienne à travers des danses modernes, du twarab et des danses folkloriques. D’autres éditions seront éventuellement organisées », a-t-elle dit.

Abdoulandhum Ahamada

China Media Group (CMG), société mère de CGTN, célèbre la Journée de la langue chinoise des Nations Unies (ONU) 2022 avec un festival de vidéos. 

« La Journée de la langue chinoise est conçue pour célébrer la diversité de la langue et de la culture et promouvoir le multilatéralisme », a déclaré Shen Haixiong, président du CMG. « Alors que le monde subit des changements profonds et complexes à la suite de la pire pandémie depuis un siècle, il est encore plus important pour nous de parvenir à un consensus et de travailler ensemble. » 

Chen Xu, ambassadeur de Chine auprès de l’ONU à Genève, a ajouté que l’événement servait de « fenêtre et de pont » pour connecter le monde à la Chine. 

« En tant que vecteur de la culture et de la civilisation chinoises, la langue chinoise joue un rôle important et indispensable dans l’héritage de la culture et de la civilisation chinoises », a-t-il déclaré dans un discours. 

Le thème de la Journée de cette année est China Chic, CMG demandant aux locuteurs chinois de langue étrangère de soumettre des vidéos à un concours. Celles-ci ont été présentées dans une vidéo diffusée en direct sur la chaîne YouTube de CGTN Europe et dans les médias internationaux à 22 h 00 le 20 avril, heure de Beijing. 

Le chinois est l’une des langues les plus anciennes du monde, avec une histoire qui remonte à plus de cinq millénaires. Il compte plus de locuteurs de langue maternelle que tout autre.  Depuis 2010, l’ONU célèbre la Journée de la langue chinoise le 20 avril, date à laquelle Cang Jie, réputé pour avoir inventé les caractères chinois, est commémoré. 

« Le multilinguisme est essentiel pour que les Nations Unies développent des relations fondées sur la confiance et le respect mutuel », a déclaré Tatiana Valovaya, Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Genève.

Le président chinois Xi Jinping a prononcé un discours liminaire par liaison vidéo lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle 2022 du Forum de Boao pour l’Asie. Xi a appelé à une plus grande confiance alors que l’histoire humaine fait face à une période difficile. 

Le président Xi affirme que la Chine continuera à promouvoir le multilatéralisme et la coopération pacifique entre les pays asiatiques. Ce discours d’ouverture par liaison vidéo est le 6e discours du président Xi à la série annuelle du forum de Boao pour l’Asie. Il déclare que le monde est toujours confronté aux incertitudes engendrées par la pandémie de Covid-19 et que, plus que jamais, nous devons travailler ensemble. 

La Chine a fourni plus de 2 milliards de doses de vaccins à plus de 120 pays et régions. Le président Xi affirme que la Chine continuera à le faire pour réduire le déficit de vaccination. 

Il affirme également que la Chine s’engage à poursuivre l’ouverture, à stimuler la reprise économique et à promouvoir l’unité asiatique. 

Le président Xi souligne que la sécurité est une condition préalable au développement, que l’humanité est une communauté indivisible de sécurité et qu’une mentalité de guerre froide ne peut que saper le cadre de la paix mondiale. 

Le président Xi affirme que l’hégémonisme et la politique du plus fort ne peuvent que nuire à la paix mondiale, et que la confrontation entre blocs ne peut qu’exacerber les défis de sécurité du 21e siècle. 

Pour contribuer à la paix mondiale, le président Xi déclare que la Chine est prête à proposer des initiatives en matière de sécurité mondiale, à sauvegarder conjointement la paix mondiale, à respecter l’intégrité territoriale de tous les pays et à observer les buts et principes de la Charte des Nations Unies, à rejeter la mentalité de la guerre froide et à nous opposer à l’unilatéralisme et à refuser la politique des blocs ainsi que la confrontation des blocs. Il ajoute que la Chine s’oppose aux sanctions unilatérales et aux juridictions extraterritoriales. 

De hauts responsables, dont le vice-Premier ministre chinois Han Zheng, ainsi que plusieurs chefs d’État, celui d’Israël, de Mongolie, du Népal, des Philippines et la directrice générale du Fonds monétaire international, participent virtuellement au forum. 

L’actuelle miss Mayotte, Anna Ousseni, est sujet des critiques après avoir accroché un pin du drapeau comorien dans son écharpe le 17 mars 2022. Bon nombre d’élus et de citoyens mahorais s’acharnent contre elle, l’accusant de traîtresse ou affichant ses origines.  La miss originaire de Ndzuani peut compter sur le soutien de ses électeurs, de sa famille et des autorités. La départementalisation de Mayotte reste un sujet sensible.  

La page Facebook du département de Mayotte affiche un message fermé de la 4ème vice-présidente Zouhourya Mouayad Ben, chargée notamment de la culture et de la jeunesse qui réagit vivement au titre du département et en tant que citoyenne engagée. « Comme tout un chacun, j’ai été très choquée par cette nouvelle provocation inutile et gratuite venant de quelqu’un pourtant censée être une ambassadrice de Mayotte. C’est cette même image de Mayotte qui se trouve ainsi écornée, dégradée, alors que de nombreux talents existent et donnent une image positive de notre île, dans tous les domaines. Je trouve donc très dommageable cet incident qui jette le discrédit sur le concours, ses organisateurs. Il y a un règlement et une charte des Miss. Le respect de la charte est la règle et les organisateurs doivent en tirer toutes les conséquences. Si des excuses publiques et timides ont été formulées, je voulais dire avec force que cet épisode est très regrettable et exprimer ma désapprobation face à ce comportement, au nom du Conseil départemental », regrette l’élue.

Suite à cela, Anna Ousséni présente ses excuses et qualifie son geste de maladroit. « Mon initiative de faire paraître sur l’écharpe un pépin qui représente le drapeau des îles voisines a pu heurter la population mahoraise au vu de l’histoire qu’a connu notre département. Ma démarche était maladroite, mais n’avait d’autre but que de marquer cette rencontre d’un esprit d’ouverture, de respect et d’hospitalité. Je tiens à m’ excuser en vous priant de croire dans ma volonté de continuer de toujours faire de mon mieux pour représenter la beauté de notre île et promouvoir sa richesse, ses spécificités culturelles et son patrimoine », a-t-elle dit. Un message qui a suscité le soutien des autorités, mais aussi de sa famille.  Sa petite sœur, Rifadat Ousséni, depuis Madagascar, a laissé un message à sa sœur en lui disant « de ne pas trop calculer les gens et de ne pas l’écouter parce que dans la vie, il y a des hauts et des bas. Ce n’est pas tout le monde qui s’est apprécié ni accepté la réussite d’autrui ».

Pour Farid Rachad, directeur de la culture à Anjouan, « ça reste un faux problème, qui n’a pas de sens et qui dévalorise notre éclat d’Antan, de mauvaise foi, des personnes contre son élection comme Miss Mayotte 2021 en profitent et sautent sur l’occasion pour savourer et honorer leurs intentions à l’encontre du Jury sur la décision de leur choix qui leur a déplu », souligne-t-il. Et d’ajouter, « la Miss ne mérite en aucun cas ces sortes d’attaque qui n’ont pas de sens. Porter un drapeau de son pays sur son écharpe n’a rien de scandale pour ainsi attaquer froidement et incessamment cette Lauréate. Elle est française oui, mais d’origine comorienne, la France a adopté et accepté la double nationalité à tous ses citoyens ». Selon lui, pas mal des lauréats, stars et artistes ont porté « ouvertement pendant et durant leur célébration de réussite et de remerciement et il n’y a jamais eu de scandale ». 

Ahmed Zaidou

L’Union des Comores, à l’instar des pays francophones, a célébré la journée internationale de la francophonie, hier, à Moroni. C’est à l’occasion du 20 mars 1970, la date qui a vu la création de l’agence de coopération culturelle et technique devenue par la suite l’organisation internationale de la francophonie.

La journée internationale de la francophonie a été célébrée, hier à Moroni. Plusieurs autorités de l’Etat ont pris part à cet événement historique qui met en valeur la langue française, le respect de la paix, de la démocratie, état de droit, aux droits de l’homme, à la solidarité, à la diversité culturelle, au multilinguisme, entre autres. L’ambassadeur français en Union des Comores, Sylvain Riquier a expliqué l’importance de la langue française et aux principes fondamentaux de la francophonie. « La francophonie est un lien fabuleux entre les pays francophones et  la France. Plusieurs jeunes ont des opportunités grâce à la francophonie. Le français est une langue de traduction et d’échanges. Selon un constat fait, plus de 300 millions de personnes parlent le français et plusieurs milliers de professeurs parlent aussi cette langue  à l’école. Le français est une langue singulière dans l’océan indien. 3 jeunes comoriens ont été sélectionnés au concours organisé récemment. Les comoriens résidents en Ukraine et refugiés en France à cause de la guerre Russ-Ukraine, c’est grâce aux concepts de la francophonie », a expliqué Sylvain Riquier.

Du côté du ministre de l’intérieur, Mahamoud Fakridine qui représente le ministre des affaires étrangères estime que les pays francophones doivent constituer un lieu de partage de même langue, de mêmes valeurs qui s’alignent à la francophonie. « Nous avons, ensemble, le devoir de faire en sorte que nos pays francophones constituent un espace où en plus du partage de la même langue, le français, les nobles valeurs que prône l’Oif, liée à la paix et la démocratie, à l’Etat de droit. Toutefois, il est évident que les jeunes et les femmes ont un rôle majeur à jouer pour mieux incarner nos valeurs et les faire progresser », a-t-il suggéré.

Abdoulandhum Ahamada  

Vendredi dernier, a eu lieu à la salle de l’alliance française de Mutsamudu, un concert de slam. Étienne au micro et Samy à la guitare ont fait découvrir le slam aux amateurs et au public. Un atelier a lieu à la prison de Koki du 10 au 22 mars où les prisonniers travaillent la littérature et la musique.

Selon la direction de l’alliance le mois de mars est un mois de valorisation de la langue française et des 50 ans de l’alliance Française de Mutsamudu. D’autres rendez-vous sont prévus. Du rire, des cries, des chants, des slams et des tonnes d’applaudissements sous une chaleur exténuante à la salle de spectacle de l’alliance. Un exercice de poésie à l’aveugle. C’est dans des gestes et un sourire que, Étienne fait son slam dans le silence des spectateurs. Le slameur joue les mots avec sa bouche et son corps. Petit boss et Benjamin, deux prisons ont travaillé sur un poème qui est lu par le Collectif Pomwezi, intitulé « Rêver c’est beau ».

« C’est un projet d’écriture et de recherches littéraire et musicale avec l’alliance française », a déclaré Etienne. « C’est une géographie poreuse. Une zone un peu instable qui grappille sur le terrain du théâtre, de la littérature, de la musique et de la performance. La poésie à l’aveugle, c’est une proposition d’un spectacle vivant. L’idée est de proposer un pas de coté en proposant aux spectateurs de fermer les yeux afin de voir la scène autrement, avec leur oreille », ajoute-t-il.

Interrogé sur les ateliers à la prison Koki, « les ateliers à la prison de Koki ont commencé le 10 mars. La restitution aura lieu, demain, mardi. Il y a eu 7 séances de 3 heures avec un groupe composé de détenu, un personnel du corps médical, deux poètes de Pomwezi,  Gololo Chams, Samy Yassine et moi-même. Ce sont des nombreux ateliers d’écriture basés sur des exercices. Nous avons crées des dispositifs musicaux afin que chacun puisse faire de l’improvisation en sachant où il est, où il met les pieds, où il va. Il y a des textes écrits par le groupe qui vont être lus et/ou le groupe lui-même va être son propre musicien », a-t-il répondu.

L’art à la prison de koki

Samy Yassine, musicien et infirmier en art thérapie a souligné que c’est une thérapie où il est proposé aux patients de s’exprimer via l’art. « Les ateliers à la prison de Koki, c’est d’offrir à des personnes choisis en amont, un temps où ils peuvent s’exprimer. C’est un groupe hyper enthousiaste, riche d’idée et de création. Ils chantent, bougent. C’est très vivant.  C’est un assemblage subtil entre l’écriture, qui est vraiment primordial et la musique qui vient accompagner les textes », explique Samy Yassine. « La musique ce n’est pas spécialement avec des instruments. Ça peut-être des instruments de notre propres corps comme la voix, les percutions corporelles », affirme-t-il.

C’est la directrice de l’alliance française de Mutsamudu, elle-même qui  revient sur les ateliers à la prison. Laurane Clement  présente les artistes et l’objectif, et les destinataires des ateliers. « Les ateliers avec Etienne et Samy, qui sont deux intervenants qui viennent au nom d’une association française qui s’appelle Semer en Territoire. Ils sont venus pour faire des ateliers de création littéraire et musicale à l’adresse de deux groupes musicaux. Il y a le Collectif Pomwezi et surtout à la prison de Koki, qui reste l’unique et la grande prison de l’ile », dit-elle avant d’expliquer le choix en amont des détenus. «  Nous avons rencontré des détenus avec des vulnérabilités psychiatriques pour qu’ils puissent créer des ateliers artistiques, d’expressions corporelles  et des écrits. C’est pour que ces personnes sortent un petit peu de l’ombre et de pouvoir s’exprimer différemment de ce qu’ils ont l’habitude de faire ».

Humaniser les détenus

Pour la directrice de l’Afm, « il faut se rappeler qu’avant d’être des détenus ce sont des êtres humains, comme nous. Ils ont juste des cicatrices différentes des nôtres. Je pense qu’effectivement, il faut humaniser la personne qui est derrière les barreaux. Ça leur fait du bien mais aussi à nous. Finalement, ça nous rappelle que ce sont des humains et que nous avons le devoir de les traiter comme tel ».

Ahmed Zaidou

 

 

Certains membres autoritaires du gouvernement sont réunis, samedi dernier à Ikoni, pour le lancement de la sixième édition du Gombessa festival. Un programme culturel visant à revitaliser les cultures et les traditions comoriennes. Cette cérémonie aurait concerné les quatre îles de l’archipel des Comores.

Dans la ville d’Ikoni s’est déroulée, samedi 19 mars, une cérémonie culturelle à laquelle ont pris part : des ministres, des notables et d’autres hautes personnalités de l’État. Il s’agit d’un événement au cours duquel s’est officiellement lancé le programme hebdomadaire de la sixième édition du Gombessa festival. Beaucoup de gens ont reconnu la valeur et l’importance d’un tel événement. En ce sens, le porte-parole de Beit Salam, Mohamed Ismaila, a insisteé sur l’importance de ce festival qui, d’après lui, répond à trois questions nécessaire à la culture d’un pays : « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Et où allons- nous ? », a souligné l’ancien Ministre de l’éducation.  Il est prérequis de mieux connaitre ses origines, ajoute-t-il, pour en déduire là où l’on va. « Celui qui ne sait pas d’où il vient, ne saura jamais là où il va ».

Se réservant des allégations de l’ancien ministre, le notable M’madi Ibrahim a pris l’occasion pour remercier les organisateurs de cette cérémonie. « Nous remercions chaleureusement à l’initiateur du Gombessa festival d’avoir pris cette initiative de donner une image considérable pour le passé et l’histoire de notre pays. », a lancé le notable de la ville d’Ikoni, M’madi Ibrahim, reconnaissant que le pays nécessite de tels hommes.

A l’entendre, Gombessa festival s’intègre parfaitement dans la politique culturelle qui vise à favoriser le patrimoine culturel et matériel et à développer l’industrie culturelle des Comores. Quant à Ryadhuidine Idrisse, directeur artistique du Gombessa festival, il salue les éfforts et le soutient du président de la République, qui, selon lui devient le premier partenaire de cet événement.

A noter que plusieurs activités sont au rendez-vous. De concours de danses traditionnelles de différentes associations et d’autres activités culturelles et traditionnelles.

Abdouloihab papa (stagiaire)

Une cérémonie de présentation du livre « Le temps d’un slam » a été organisée le jeudi 17 mars à l’Alliance française de Moroni par son auteure, Bacar Nawiya, en partenariat avec Kam’Art (association pour la promotion des arts et de la culture). La défense des droits de la femme et la lutte contre les violences, font partie des thèmes abordés dans cet ouvrage. Des prestations de slam et quelques échanges avec l’auteure ont animé cette festivité.

Bacar Nawiya, jeune slameuse comorienne a présenté, jeudi dernier, à l’Alliance française de Moroni, son premier  recueil poétique intitulé « Le temps d’un slam ».  Selon elle, c’est une immense fierté de représenter le genre féminin dans la culture comorienne. De ce fait, la poétesse conçoit l’écriture comme l’épée à combattre et à exprimer ses sensations. « Je ne suis pas bouclier à tout le monde, nombreux sont ceux qui écrivent avec ou sans objectif respectif. Mais l’écriture est pour moi la seule arme de défense et d’expression de plusieurs émotions », a-t-elle déclaré.

« Je n’ai pas écrit pour écrire »

L’originaire de Mitsudje Hambu se porte militante à travers cet ensemble de poèmes autobiographiques ; et met son lecteur face à ses sentiments et son aspiration au bonheur et sa résignation à la douleur. « Je n’ai pas écrit pour écrire.  Si J’ai décidé de prendre la plume aujourd’hui, c’est pour représenter, à travers des mots, le moi, ma vie quotidienne et mes combats », a affirmé la slameuse. Quant à Monsieur Nourdine Iliassa Abdallah, il a salué avec fierté les efforts fournis par la jeune poétesse  et a souhaité une bonne réussite pour la suite. « Ce n’est qu’une pierre à l’édifice. Espérons que tu ne t’arrêteras pas là, que tu puisses continuer ton engagement afin de devenir une figure exemplaire à écrire tant d’autres livres », a-t-il espéré avant d’insister sur l’importance manifestée par le fond de ce recueil poétique. « A travers ces poèmes, Bacar Nawiya a abordé une multitude de thèmes importants tels que la défense des droits de la femme et la dénonciation de diverses violences », a souligné Dr Nourdine Iliassa Abdallah.

Bientôt en librairie

Des prestations de slam et quelques échanges avec l’autrice ont animé cette festivité. Comme tout le monde, le président de l’association Kam’ Art, Rahim Elhad Ahamada, a reconnu à son tour, cette initiative. « Je vous demanderais de bien vouloir acheter ce livre pour encourager la slameuse à faire des pas en avant », a-t-il suggéré. Quant à Nawiya, elle a profité l’occasion pour rappeler la place de la femme dans la société, avant de rassurer que d’ici peu, selon elle, les livres seront déployés dans les librairies et bibliothèques comoriens.

Abdouloihab papa (stagiaire)

L’artiste Zoubs Mars fait sa tournée dans les îles en ce mois. La pépite montante de la chanson comorienne, Zoubs Mars, est venue à Anjouan pour deux affiches phares. Ce mardi, il arrive dans l’île, fait plusieurs rencontres avec ses fans et joue ce vendredi 18 mars et le 19 mars, respectivement à Domoni et à Mutsamudu. L’artiste Mohélien, de 24 ans semble avoir conquis le public de l’île avant ses prestations.

Pendant son premier concert dans l’île, on va chanter, crier et surtout bluffer par la simplicité de ce chanteur qui parvient à créer une intimité, même devant des centaines de spectateurs. Accompagné par des artistes de l’île, Gololo Chams, et de Khaldo, l’artiste tire ses inspirations de la musique africaine et notamment comorienne.

L’artiste Zoubs Mars revient sur son voyage dans l’île, ses projets, son style musical. « Nous sommes arrivés un peu en retard. Nous avons déjà commencé les séances de répétitions avec les musiciens qui m’accompagneront sur scène. Ça se passe plutôt bien. Je les trouve super réactifs », se réjouit-il. « Comme tout artiste, j’attends que mon public soit réceptif. Je veux les entendre chanter avec moi », dit-il.

« Il y a pas mal de gens qui m’écoutent sur l’île. Mon équipe et moi, nous nous sommes dits que ça serait une belle aventure d’aller rencontrer ces personnes-là qui me soutiennent quotidiennement et partager un moment avec eux. Et dans ma musique, il n’y a pas mal d’influence. De l’afro pop, un peu de notre musique traditionnelle. D’autres influences comme le zouk, le kompa ou de la musique classique. En général, je n’ai pas de style précis. J’aime être libre de créer selon mes inspirations », explique-t-il. « Dernièrement, j’ai sorti une chanson sur ma chaîne YouTube qui s’intitule « Usi riye », qui est un extrait d’un concept (EP), Univers, et qui sortira prochainement. Ce projet sera comme une carte de visite où mon public pourra découvrir les différentes influences et styles que je peux faire », annonce-t-il.

Ahmed Zaidou

Société : Hairia rêve grand

Société : Hairia rêve grand

Finaliste de la deuxième session Nyora, Hairia continue son combat pour atteindre ses objectifs fixés. Beaucoup de leçons tirées. Ses prestations ont surpris plus d’un. Rêve-t-elle une carrière musicale ? La jeune femme du Label Twamaya House a un autre rêve. Celui de l’humanitaire. En effet, Hairia a accepté de répondre à nos questions. Interview.

Vous étiez parmi les finalistes du concours Nyora 2021, qu’est-ce que vous avez retenu de ce concours ?

Tout d’abord je tiens à remercier les personnes qui m’ont soutenu de prêt ou de loin durant ce concours, mes villages de Ouellah itsandra, Mtsamdou 77 et Samba Bodoni, sans oublier mon quartier Hadoudja-Imani et Louloujanour. Ce concours m’a énormément apporté, il m’a permis de gagner la confiance, de mieux apprendre à gérer le stress, un aspect important dans ce milieu. J’ai pu aussi côtoyer des personnalités importantes de la musique comorienne, à savoir M. Abdallah Chihabidine, qui était le président du jury, M. Salim Ali Amir qui faisait partie des coaches, Dadiposlim le directeur artistique, mais aussi des jeunes talents de la nouvelle génération qui sont Solam musique et Ikito, sans oublier Reed blowz qui venait de Mayotte. J’ai beaucoup appris aux cotés de ces personnes.

Pouvez-vous nous parler de vos projets d’après concours ?

Actuellement, je suis étudiante en deuxième année de lettre anglaise, c’est ma priorité. Je dois valider ma licence et pourquoi ne pas aller me perfectionner dans un pays anglophone. Mais, avec mon Label Twamaya House, nous prévoyons tourner le clip du morceau Karadhi que j’ai interprété dans le projet Mpwitaka. Un single est en préparation, il sera aussi tourné en clip.

La musique pour vous est-elle une passion ou inspiration ? Depuis quand êtes-vous entrés dans la musique ?

La musique est une passion depuis toute petite, mais j’ai réellement commencé à chanter depuis l’âge de 16 ans, en chantant notamment lors des fêtes de la musique à l’alliance française de Moroni. Je chantais aussi avec mes copines durant nos pauses au lycée mais aussi avec mon grand frère à la maison.

Quelle a été la réaction de votre famille quand vous avez commencé à chanter ?

Comme tous les parents, au départ, ils n’étaient pas pour. Pour eux je dois d’abord me concentrer d’abord dans mes études. D’ailleurs, j’ai une petite anecdote. Je devais participer au concours Nyora de la saison 1, j’avais fait les présélections, j’ai même été choisie, mais mon père avait refusé car j’étais en classe de terminale et pour lui je devais d’abord valider mon baccalauréat, Alhamdoullillah je l’ai eu et quand l’opportunité s’est présentée cette année, il m’a autorisé à y participer. Mes parents ont beaucoup été derrière moi durant le concours Nyora, c’est d’ailleurs grâce à leurs encouragements et leur soutien que j’ai tenu. Je les remercie énormément.

Après le concours Nyora, avez-vous toujours le soutien de votre famille dans la musique ?

Pour mes parents, je dois prioriser mes études, mais ils me soutiendront toujours dans mes choix. D’ailleurs aujourd’hui quand j’ai des séances d’enregistrement au studio, ma mère me le rappelle dès le matin afin de ne pas être en retard. Mon passage au concours Nyora a marqué leurs esprits et aujourd’hui, ils voient le monde de la musique d’un œil plus positif qu’avant.

Quel est votre plus grand rêve ?

Vous serez peut être surpris, mais mon plus grand rêve n’a rien à voir avec la musique, j’aimerai plus tard ouvrir un centre d’accueil pour enfants défavorisés ou malades car j’aime beaucoup les enfants. Je sais que ça ne sera pas facile, mais je ferai en sorte d’y arriver.

Propos recueillis par TM