ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le CNDRS avec l’Université des Comores (UDC) et les experts internationaux et nationaux de l’Unesco ont eu, hier lundi, à Moroni,  une réunion d’échanges et de concertation. Une manière de mettre en place le plan stratégique du répertoire des patrimoines nationaux au sein de 5 différentes villes des Comores. Le but est d’inscrire la liste du patrimoine national dans la base des données de l’Unesco.

Après avoir visité l’île d’Anjouan, la mission de l’Unesco a rencontré les responsables du CNDRS et de l’Udc, hier à Moroni. Une manière de mettre toutes les dispositions nécessaires du recensement des patrimoines nationaux des villes respectives de Moroni, d’Ikoni et d’Itsandra à Ngazidja. La visite aura lieu dans 3 jours. Toiouilou Mzé Hamadi, directeur général du CNDRS a souligné que l’importance de la rencontre est axée sur le partage de l’information et la demande de l’implication des acteurs concernés.

« Depuis 2005, les Comores sollicitent l’inscription du patrimoine national dans la liste indicative de l’Unesco.  Aujourd’hui, le rêve est devenu une vérité. Nous avons recensé 5 villes des Comores. Après Ndzuani, nous allons visiter 3 villes de Ngazidja. C’est une démarche de suivi et évaluation sur le sultanat des Comores afin d’inscrire le patrimoine national dans la base des données de l’Unesco. Cette réunion fait, alors, l’objet de partage de l’information et la demande de l’implication des acteurs de la société civile », a expliqué le directeur général du CNDRS.

Le consultant du patrimoine mondial de l’Unesco, Simone Ricce a valorisé le travail effectué à Anjouan et espère une bonne continuité de la mission de l’Unesco et CNDRS à Ngazidja. « Nous sommes ravis de l’importance de la qualité et de l’aventure réalisée aux Comores. À Anjouan, les travaux ont été bien menés et espèrent une bonne continuité à Ngazidja. Les jeunes qui s’engagent au patrimoine national ont un réel intérêt. La croissance rapide du patrimoine est menacée », a conclu l’expert anglais de l’Unesco.

Abdoulandhum Ahamada

Vendredi dernier dans l’après-midi, la présidente du collectif du patrimoine des Comores, Fatima Boyer est médaillée « Nourou ya Mutsamudu » par le maire de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane. Un symbole distinct mis en place par arrêté municipal.

L’actuel ministre de la jeunesse et des sports est le suivant à être médaillé. Nous attendons. L’arrêté est lu et expliqué en langue nationale par le directeur du cabinet du maire, Kamal’eddine Saindou. On note 5 articles. Ce symbole est nommé par la commune « Nourou ya Mutsamudu ». C’est devant le directeur général et régional du Cndrs, les représentants de l’Unesco et l’Icomos, la direction de la culture, de ses amis, familles, associations, mais surtout de sa mère émue. Elle qui tient sa motivation de sa mère, madame Bouthaina Bourhane, fondatrice de l’association Houzaiya.

Madame Fatima Boyer, souriante, est ensuite décorée par l’association AFAM de Mutsamudu. Pour eux, « cette décoration montre sa volonté et un amour pour ses compatriotes ». Pour elle, Fatima Boyer, c’est un honneur de porter cet insigne. « C’est un jour si mémorable pour moi. Je mesure le poids de cette médaille. Elle me permet d’être encore plus motivée. Je sais qu’avec ça, je suis appelée à fournir encore plus d’avantages de temps et à faire des sacrifices pour mon pays. Je dédie cette médaille à mon mari et ma maman qui m’ont appris les valeurs fondamentales de la vie en société. Si je suis comme ça, c’est grâce à eux », dit-elle avant de remercier le maire, son cabinet, l’assistance, mais également l’équipe nationale, les Cœlacanthes, pour leur performance face à Lesotho.

Pour le récipiendaire et ancienne Maire de la commune, Sittina’Echat Assadi a tenu à expliquer pourquoi elle était réciproque du symbole. Selon elle, c’est en partie par sa responsabilité sociale. « C’est la journée de madame Fatima Boyer. Tout le monde la connaît et reconnaît ses œuvres. C’est une patriote, une amoureuse du pays. Elle a pris la cause du patrimoine. Depuis tout ce temps (2004), elle n’a pas de repos. Aujourd’hui, la commune et le maire reconnaissent ses efforts. C’est un geste de noblesse. Cette médaille est méritée », explique-t-elle. La suite, ce sont des éloges de tout part à son égard. L’association UESMA tient aussi à décorer madame Fatima Boyer.

A noter que c’est la troisième médaille qu’elle reçoit. Fatima Boyer a été élevée chevalier des arts et des lettres par le ministre de la culture à Paris, elle a été décorée Etoile de Mohéli.  Et cette fois, elle est « Nour de Mutsamudu ».

Ahmed Zaidou

La mission de l’Unesco et l’Icomos a bien démarré à Anjouan. Les visites et réunions ont bien eu lieu. Votre quotidien y était pour comprendre la mission, ses objectifs et les perspectives pour les Comores. La mission se compose d’experts nationaux et internationaux (Unesco/ Icomos / CNDRS, MEN, UDC).

Des visites qui ont un réel impact sur le dossier de nomination. Lors de ce dernier, il y a eu différentes interventions, histoires et questions sur les médinas, maisons, mosquées, mais surtout de prises de photos. Et même sur l’histoire politique et économique du pays. Plusieurs aspects communs entre les bâtiments visités, dont la plupart sont délabrés, mais d’autres en rénovation. Certaines maisons sont découpées pour des cessions d’héritage. Les experts recensent beaucoup d’influence, notamment Oman et n’affichent rien de bon.

Le fond de la mission dans les îles

« C’est une mission de vérification de l’état d’avancement des travaux qui étaient entamés par les autorités comoriennes. Déjà, avec l’appui de l’Unesco dans le temps et pour faire le point pour pouvoir avancer ensemble jusqu’à la nomination. Nous espérons qu’on succède à la candidature », souligne Simoné Ricca, expert Unesco. « C’est une étape fondamentale pour rencontrer des gens, pour connaître les sites, vérifier le mécanisme de gestion et l’état de conservation qui vont être proposés », explique-t-il avant de préciser que la mission est double. « Il y a d’un côté l’Icomos qui est là pour vérifier l’état  de la valeur universelle exceptionnelle du site et moi, qui suis là pour imaginer un peu les étapes pour avancer. Nous n’avons pas exactement le même terme de référence, charge, mais le même but. Ce dernier est d’aider le pays à arriver à la nomination et arriver à inscrire ses sites », indique-t-il.

Pour l’experte Icomos, Luisa De Marco, c’est sa première en Afrique, notamment aux Comores qu’elle est accueillie de la sorte lors d’une mission. Selon elle, la mission est organisée par l’Unesco parce que les Comores ont l’intention de s’inscrire aux listes du patrimoine mondial qui symbolise les sites les plus beaux, les plus importants du monde entier et de créer le sultanat des Comores. « Le centre du patrimoine mondial a organisé une mission de soutien pour aider les Comores qui ont beaucoup travaillé. Nous avions besoin de consultation technique, de mieux définir certains aspects de ce dossier et de travailler ensemble pour donner », explique-t-elle avant de détailler la mission : « Nous sommes ici pour voir l’état de conservation, les d’éliminations de biens, parler pour le futur de la conservation des sites, la planification et la gestion dans le temps. Cette inscription est un honneur, mais aussi un engagement de l’État, mais pas seulement, mais la communauté locale et nationale ». Et pendant la mission à Anjouan et à la Grande-Comore, « nous allons préparer le dossier et pour garantir la conservation soutenable et la protection du bien. La conservation dit soutenir aussi la communauté pour une bonne vie dans un bon contexte paysagère, urbaine, mais aussi pour accueillir des visiteurs », ajoute-t-elle.

Un rêve ou une possibilité de s’inscrire à l’UNESCO ?

Les choses deviennent difficiles. Les visites se sont bien passées, mais la réalité du terrain est complexe. Entre les biens délabrés et des gestionnaires de sites qui ont du mal à cohabiter. L’optimisme de nomination n’y est pas. Du moins, c’est ce qui se chuchote à Anjouan. « Le potentiel est propre pour les Comores, unique, mais qui peut être d’intérêt pour le monde entier. Le potentiel est tel que les Comores sont un pays important, avec une histoire multiple de croisement de culture et nous voulons le montrer au reste du monde », a déclaré Simoné Ricca, expert UNESCO.

Il faut savoir que pour qu’un bien soit admis à l’Unesco, elle doit comporter une valeur universelle exceptionnelle. Cette valeur connaît trois grands axes. Explication. « C’est une valeur patrimoniale très importante. Il faut les restaurer et les protéger. Quand on parle de valeur universelle exceptionnelle, c’est une construction (théorique), nous avons trois piliers. C’est déjà remplir les critères de la convention. Le deuxième, c’est l’intégrité et l’authenticité. Et la troisième, c’est la bonne conservation », a-t-elle précisé.

Ahmed Zaidou

 

 

 

La mission de l’Unesco/Icomos est aux Comores pour le lancement des travaux rédactionnels du dossier d’inscription des monuments historiques nationaux au patrimoine mondial de l’Unesco. Des hommes et femmes sont atterris à Anjouan,  mercredi dernier.

C’est une mission de reconnaissance et d’enrichissement du dossier d’inscription. Elle débute à Anjouan du mercredi 01 au dimanche prochain. La mission se compose des experts nationaux et internationaux. Une rencontre prévue avec le gouvernorat n’a pas eu lieu par faute d’agenda du gouvernorat qui est à Moroni.

Historique du dossier d’inscription

Un travail minutieux est fait en amont entre le collectif du patrimoine des Comores, le Cndrs, et les associations gestionnaires et responsables de sites à visiter. Le trajet est programmé, chronométré et bouclé pour les activités à Mutsamudu. Dans la seconde ville, à Domoni, c’est l’association des gardiens du patrimoine culturel de Domoni, GPDC qui ont préparé le terrain avant la mission. Ce projet phare est une initiative du collectif du patrimoine des Comores, CPC. La présidente de l’association, madame Fatima Boyer, nous affirme que « nous devons être là. Nous devons être unis pour ce batail ». « Si ce n’est pas nous les jeunes, les femmes, personnes ne le faire pour nous. Depuis 2005, nous n’avons pas reçu une mission aussi importante que celle-là. Et comme le disent certains d’autres pays, ils sont arrivés en 6 mois, depuis 2005, donc aujourd’hui pourquoi pas nous. C’est le gouvernement avec le soutien permanent de la communauté que nous pouvons y arriver », ajoute-t-elle.

« Nous avons initié une démarche qui consiste à vouloir inscrire les biens des Comores au patrimoine mondial. C’est une démarche qui date de 2004. L’année suivante, il y a eu une mission de l’ICOMOS venue aux Comores dans le cadre d’une mission d’identifications des sites. L’année suivante, nous avons eu l’occasion d’inscrire 4 sites des Comores sur le site indicatif de l’Unesco. Sur ces 4 sites, il y a deux ans, nous (Cndrs) avons eu l’initiative et l’autorisation de travailler avec l’Unesco Icomos dans le cadre de la préparation du dossier d’inscription des sultanats des Comores au patrimoine mondial », explique Dr Toiwilout Mze Ahmadi, directeur général du Cndrs.

Une réunion à la mairie de Mutsamudu

Une réunion a eu lieu mercredi dernier. Le maire de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane a eu le mot de bienvenue. Dans ses propos, nous retenons le fait que la commune soutient amplement ce grand projet. Il surprit aussi l’assistance du fait qu’il dit avoir « médaillé madame Fatima Boyer pour ses efforts pour le patrimoine ». Pour Kassim Jaffar, président de l’association AAIA, l’adhésion de son association, « c’est pour mettre en valeur l’association de guide et d’interprétariat, mais aussi la satisfaction d’être parmi ceux qui portent le dossier de nomination auprès de l’Unesco. Nous sommes derrière le CPC, dans toutes leurs activités. C’est pour nous, (association d’accueil et d’interprétariat Anjouanaise), un grand plaisir, un grand amour pour le pays, mais également de l’expérience pour nous, en tant que jeune association », dit-il. Quant au professeur, écrivain et historien Hachim Mohamed Ali, auteur de 20 œuvres,  raconté de fond en comble l’histoire de « Moussa Moudou » avec aisance. Dans le silence ébloui de l’assistance tel un grand-maître orateur. Il évoque dans son récit de 18 minutes, 9 pages, « l’importance et les atouts de Mutsamudu, le transfert de la capitale de Domoni à Mutsamudu, et la valeur historique du palais Ujumbé ».

Ahmed Zaidou

En conférence de presse d’hier, à Moroni, le CNDRS a parlé du plan d’action 2022-2025. La récolte des données « patrimoniales des villes des Comores », le « contrôle et surveillance du Karthala » et la « numérisation du musée national » font objets de la rencontre. Les Comores veulent valoriser leurs patrimoines culturels et historiques à l’échelle mondiale.

À  travers les accords signés entre le CNDRS, l’Unesco et l’ICOMOS, des experts internationaux sont attendus aux Comores, aujourd’hui. Le but est de recueillir des données culturelles, historiques et patrimoniales nationales. 5 villes des Comores ont été retenues. Il  s’agit de Moroni, Mutsamudu, Iconi, Dmoni et Itsandra. Le directeur général du CNDRS, Toiwilou Mzé Hamadi a évoqué l’importance de la découverte des patrimoines nationaux auprès des experts de l’Unesco et de l’Ecomos. «  Nous avons signé des accords avec l’Unesco et l’Ecomos pour le recueil des données patrimoniales, historiques et culturelles des Comores, des sultanats et médinas. 5 villes des Comores ont été retenues pour recenser les mosquées, les maisons traditionnelles, les zaouiya, les bangwé, les danses traditionnelles, les vieux bâtiments. Ces données seront introduites dans les sites internet. C’est un savoir universel, un patrimoine national. Le monde va connaître nos valeurs et traces historiques », a commenté le directeur général du CNDRS.

Ce dernier a avancé les activités menées par le CNDRS : le contrôle et la surveillance du Karthala, et la numérisation du musée national. Des projets phares pour les années à venir. « Le CNDRS œuvre pour un plan de contrôle et de surveillance du Karthala, à travers des experts internationaux et nationaux. De même que la numérisation du musée national », a-t-il rappelé.

Mohamed Mboreha, responsable du conservatoire du patrimoine au CNDRS a sollicité les responsables des villes et villages, les maires, la diaspora, entre autres, de sensibiliser la population à conserver l’identité culturelle des Comores. « La destruction des traces historiques des Comores menace notre identité culturelle. Un pays qui enregistre ses valeurs culturelles et touristiques dans un document de l’humanité s’ajoute 10% des touristes », a-t-il interpellé.

Abdoulandhum Ahamada

 

L’association des jeunes du patrimoine des Comores, JPC, en collaboration avec l’Alliance Française de Mutsamudu, a organisé un concours/débat d’éloquence sur le thème du patrimoine. C’est dimanche dernier qu’a eu lieu cet événement à la salle de spectacle de l’Alliance française. 

Un concours parmi de nombreuses activités de sensibilisation, d’information, venu à pic pour soutenir le dossier de nomination des 5 médinas des Comores au patrimoine mondial de l’UNESCO. La sensibilisation de la communauté écolière sur le patrimoine est l’une des préoccupations des acteurs de lutte pour le patrimoine national. 5 établissements dont 1 d’Ouani et 4 de Mutsamudu. La cause, selon l’association, serait un refus des autres établissements à participer. Sur ces 5 établissements, Tchépe-school est la seule école éliminée. Toutefois, ils sont encouragés par leurs responsables sur place. Une bonne dose de stress et de panique, mais aussi de rigolade pour ces écolières pour la plupart au collège. Une première édition à quelques jours de la mission Unesco/Icomos. Cette mission aura comme objectif d’identifier et visiter les sites une énième fois et, qui sera primordial à l’inscription de nos médinas à l’UNESCO. Au total, ce sont 5 médinas.

« C’est une initiative est pour préparer nos enfants à connaître leur histoire, leur culture et leurs patrimoines. C’est en langue comorienne. Ils vont débattre sur des questions importantes pour la sauvegarde du patrimoine. Ces établissements ont le même sujet. Ils vont débattre sur un pour et un contre. La finale est prévue, si tout va bien, à la citadelle le 05 juin », explique Inrfane Ahmed Assane. De sa part, Irsa Mohamed, secrétaire général de l’association, a tenu à remercier les participants et le public pour leur présence. « Vous êtes là et nous sommes contents. C’est un premier concours en langue nationale puisque notre langue se perd. Nous avons voulu le faire avec les élèves pour qu’ils démontrent les capacités d’éloquence », dit-elle. Le docteur Idriss Moussa, diplômé en langue française à l’université du Maroc fait savoir que « les critères sont basés sur la prestation, l’articulation des mots et enfin l’exposé qui avait la moitié de la note ». Il ajoute « ce concours montre l’importance d’apprendre le patrimoine aux écolières. Ils commencent à apprendre puisque ce sont eux, qui auront la responsabilité des sites. Cela aidera également, le dossier de nomination à l’Unesco. Et justement ça, comme on dit qu’apprendre à la jeunesse, c’est tout un pays qu’on apprend ».

Le stress sur scène s’explique lorsqu’une candidate confie avoir eu son récit intégralement écrit par un professeur de français. « Je (sur scène, ndrl) ne comprenais pas l’écriture du professeur en question. C’est notre professeur qui a tout écrit. Nous n’avons jamais participé à ce genre de concours. Normal d’avoir du stress. Même avant le début du concours, nous étions stressées, et même certaines en pleurs ou paniquées », exprime-t-elle. Après cette remarque, c’est le docteur Idriss Moussa, membre du jury qui a dénoncé ce fait et a interpellé les dirigeants des établissements à prendre au sérieux la question du patrimoine dans les écoles. Pour lui, « il ne faut pas simplement écrire un texte que l’élève va lire, mais le but, c’est qu’il comprenne le sens et l’intérêt qu’il y a dans le patrimoine ».

Ahmed Zaidou 

L’ambassador Youth Ndzuani Island s’appelle Anzam Aboubacar. Il a 18 ans, de 1,80 mètre. Il passe le baccalauréat série D. Gentil, courtois, poli et toujours souriant sont les caractères définis par ses proches que nous avons rencontrés. Il est élu le 14 mai par une sélection de membres du jury variés.

Le jeune Ambassador dit avoir su se démarquer des autres candidats et lutter pour la réalisation de différents projets qu’il souhaite mettre en place, en valeur. Il est soutenu par l’équipe du comité d’organisation d’Ambassador Youth Ndzouani Island, mais aussi de la présidente du comité Ambassador Youth National Mayotte en même temps, vice-présidente du comité Ambassador national France, Abdullahy Missy. Il a reçu le soutien indéfectible de son père qui l’a même aidé à s’habiller le jour du concours.

« Je ne m’y attendais pas tellement que je pouvais gagner ce concours de beauté et de culture. Je me disais simplement que j’ai eu ma chance dans les trois premiers. Le talent des autres candidats se voyait. J’ai pris le concours sérieusement. Je me suis différencié, démarqué des autres. Je suivais à la lettre les conseils et recommandations. Je me suis imposé », explique-t-il. Et il poursuit, « j’étais content de gagner. Je ne m’attendais pas à 100 %. J’étais ébloui de recevoir le titre. Ce fut un moment exceptionnel. Une opportunité d’être connu et reconnu, mais également de pouvoir faire quelque chose de ma vie. J’ai vécu ce moment avec les autres participants. Mon père m’a soutenu. Il m’a conseillé, partagé ma photo de candidat, et même habillé le jour. J ».

Selon lui et l’équipe du comité d’organisation, plusieurs projets sont mis en place. « J’ai un projet que je mets en place. Je reçois beaucoup de soutien. C’est important que les acteurs de la société puissent soutenir comme ils peuvent la jeunesse et les nombreux projets qui sont autours. Je mobiliserai les gens. Je créerai des associations caritatives. Je ferai des levées de fonds au niveau des acteurs politiques, et de la société civile du pays », dit-il en avouant avoir des projets comme le ramassage de déchets, la lutte contre la délinquance juvénile, les violences basées sur le genre mais aussi dans le domaine du sport, de la culture et du patrimoine ». Bien qu’il regrette ne pas être soutenu par les autorités, il dit être prêt à lutter pour sa cause. Interrogé si la beauté est suffisante pour être un jeune représentant, Anzam Aboubacar, connu pour être élu jeune représentant de la jeunesse, répond négativement. 

Ahmed Zaidou

L’édition 2022 du festival international Bangwe de l’oralité (FIBO) a officiellement démarré le lundi 23 mai à Moroni et  à Mbeni. Organisé par l’association Kam’Art Culture, l’évènement vise à valoriser et promouvoir les arts de l’oralité et la culture africaine, tout en promouvant la destination Comores.

Formations, ateliers, scènes de slam, foire, sont entre autres les activités qui marquent l’évènement du 23 au 28 mai 2022. Connue pour ses efforts sur la promotion de la culture et des arts aux Comores, l’association Kam’Art Culture n’a jamais cessé de défendre sa cause. Le festival international Bangwe de l’oralité le confirme. Un rendez-vous qui prend le pari d’offrir des scènes mais surtout propose des ateliers de slam dans des collèges et lycées, la formation des journalistes et acteurs culturels mais aussi d’étudiants.

Des slameurs venus de Côte d’ivoire et de France, respectivement Lionel Lao dit Nin’wlou et Nino Mousset (Eniah) donnent des ateliers de slam à l’intention d’élèves et lycéens de Mbeni. À l’issue desdits ateliers, un concours est prévu afin de primer les meilleurs textes et prestations.

Du côté de Moroni, le journaliste et spécialiste de culture, Eric Azanney entretient les hommes de médias sur le thème « journalisme culturel au service des arts et cultures des Comores : les spécificités de la presse culturelle ». Les activités de cette formation ont duré trois jours et s’étendent aux étudiants en lettres modernes françaises de l’université des Comores, le vendredi 27 mai. Le même formateur travaillera à Mbeni avec les managers d’artistes et responsables de compagnie sur le thème « développement et gestion de carrière artistique : les pratiques et aptitudes ».

La soirée du vendredi réserve une scène de slam acoustique à Moroni, à l’espace Mvuli. C’est à Mbeni qu’il faudra se rendre le samedi 28 mai pour assister à différentes manifestations culturelles.

Une grande envergure à la fin de l’évènement. Un carnaval, une foire qui donnera de la vitrine à des produits du terroir, des animations de danses traditionnelles, un défilé de mode traditionnelle, une conférence sur le Shikomori (langue nationale), le tout couronné par la grande nuit de l’oralité. Pour Rahim Elhad, principal responsable de Kam’Art Culture, « cette initiative est  pour non seulement promouvoir les valeurs héritées des ancêtres mais aussi faire des Comores un pays ouvert sur la scène internationale des arts et de la culture. 

Abdouloihab Papa (stagiaire)

 

 

Hier mercredi, a eu lieu au Ccac-Mavuna, la clôture de la formation d’une dizaine de journalistes culturels, ayant débuté depuis le lundi dernier, dans le cadre du festival international Bangwe de l’oralité. Une initiative de l’association Kam’art avec pour but de conserver la culture comorienne.

Plusieurs journalistes de médias comoriens à savoir Al-watwan, Al-fajr, Ortc entre autres, ont bénéficié du lundi à mercredi dernier, une formation en journalisme culturel. Avec pour but d’outiller aux journalistes comoriens les notions nécessaires pour traiter sur cette discipline, la formation a atteint à son terme, hier mercredi. « Cette formation a pour objectif d’outiller aux journalistes les racines nécessaires pour le traitement des sujet culturels et artistiques mais également les intérêts que l’on obtiendrait en traitant sur cette discipline », a fait entendre le formateur béninois, Éric Azanney, journaliste critique d’art et communicant culturel. C’est en ce sens où les formateurs ont à leur tour exprimé une sympathique reconnaissance quant à une telle initiative à travers laquelle se naissent, selon eux, beaucoup d’avantages. « À travers cette formation, nous pouvons publier préalablement des articles sur la culture et faire des Comores un pays culturel à l’échelle international », a souligné Soidridine Mohamed, bénéficiaire de cette formation. Et lui de poursuivre, « on nous a initié sur les genres journalistiques culturels à savoir la critique, le portrait, l’interview le compte rendu et entre autres ».

Du coté des organisateurs, les paroles sont dans le même sens. « C’est une immense fierté pour moi et pour toute l’équipe Kam’art. Car organiser de tel événement contribue à la promotion et à la valorisation de la culture comorienne. Ça permettra également d’en faire un réel facteur de développement », a exprimé Rahim Elhad, dirigeant de l’association Kam’art.

Pour rappel, la première édition du festival international Bangwe de l’oralité a lieu du 23 au 28 mai à Moroni et à Mbeni.

Abdouloihab papa (stagiaire)

Hier mercredi, les organisateurs du Médina Festival ont tenu une conférence de presse pour annoncer l’organisation de la 14ème édition en juillet prochain. C’est après deux ans d’interruption et une édition 2022 longtemps incertaine puis prévue en juillet,  que les deux villes organisatrices, Ouani et Mutsamudu ont décidé d’accueillir l’événement.

C’est au siège de SGTM Maria Galanta, principal sponsor de l’événement où l’annonce de cette manifestation culturelle a été faite officiellement, mercredi 25 mai dernier. Sur l’île d’Anjouan, depuis 2005, la nouvelle ne passe pas inaperçue. Du 28 au 29 juillet, soir, au rythme de la musique océan indien, des milliers de spectateurs sont attendus dans les stades. La 14e édition promet avec des artistes de l’ancien et de la nouvelle génération. Les îles de l’océan Indien sont attendues dans ce grand événement passant par la France, Madagascar, la Réunion, Mayotte, Grande Comore et Anjouan. Aucun artiste de Mohéli n’est conclu pour l’instant. « Pour l’instant, nous sommes en train de négocier avec des artistes de Mohéli. Cette année, l’événement doit ressembler aux premières éditions en 2005 et 2006. Ce sont au départ 3 dates, mais celle de Domoni n’est pas conclue par faute de calendrier. Cette année, nous voulons rendre hommage à l’artiste Papa L’amour », annonce le chef du comité organisationnel, Mohamed Mansoib avant de rappeler les difficultés organisationnelles des dernières années.

Si la pandémie a pu annuler l’événement, le mois de juillet est annoncé comme celui de tous les temps, et est déjà dans les esprits durement éprouvés par deux années de pandémie. « Cette année, nous avons de la qualité musicale. Tous les styles seront au rendez-vous », a promis Mohamed Mansoib. Pour Jaffar Mohamed, représentant de la société maritime SGTM, « c’est de par le courage du comité d’organisation et la responsabilité sociale de l’entreprise que nous soutenions l’événement », a-t-il confié. 

Ahmed Zaidou