ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Alors que le sommet France-Afrique préconise le soutien financier aux pays africains après le coronavirus, un « new deal » est nécessaire pour les pays africains pour apporter une bouffée d’oxygène sur le plan économique.

Le sommet sur l’économie des pays africains fait partie de l’initiative du chef d’Etat africain de renforcer les investissements en Afrique alors qu’elle fera face à un déficit de près de 300 milliards de dollars d’ici fin 2023, après avoir subi une récession liée au coronavirus en 2020. Selon le président de l’Union africaine, « c’est une grande opportunité de voir comment nous pouvons lever des fonds pour sauver l’Afrique, qui a été très durement touchée par cette crise sanitaire. »

Ce « new deal », c’est laisser l’Afrique comme dernier maillon d’une chaine de valeur pilotée par les intérêts financiers. Les investisseurs véreux et autres fonds vautours en salivent déjà. L’Etat français s’est signalé par sa volonté de faire maintenir la françafrique qu’à une volonté de refonte de sa politique de diplomatie et de coopération.

De cette foulée, le président français a montré que les pays africains ne peuvent pas être abandonnés et qu’un important soutien financier est indispensable pour appuyer leur économie ébranlée par la crise sanitaire de covid-19. « Nous, les dirigeants participant au sommet, en présence d’organisations internationales, avons la responsabilité d’agir ensemble et de combattre la grande divergence qui est en train d’apparaître entre les pays et au sein de chaque pays », a fait savoir le chef d’Etat français.

Un rebondissement de 3,4% en 2021 et de 4% en 2022

Le chef de l’Etat français a plaidé pour un financement de 100 milliards de dollars. « Nous sommes prêts à réallouer les DTS pour constituer un tour de table qui s’élève à au moins 100 milliards pour l’Afrique », indique le président français.  La croissance économique de l’Afrique devrait rebondir de 3,4% en 2021 et de 4% en 2022. Ce sommet veut sauver plus de 30 millions d’africains qui pourraient tomber dans la pauvreté si rien n’est fait car sur le plan économique, l’Afrique subit de plein fouet le ralentissement économique et commercial.

En effet, le fonds monétaire international estime près de 233,3 milliards d’euros de financements supplémentaires sur la période 2021-2025. Ces financements seront nécessaires pour les pays africains pour renforcer, dit-on, la réponse apportée à la pandémie. « Nous sommes réunis ici pour inverser ce qui s’est développé, un décalage très risqué entre les économies avancées et les pays en développement, en particulier en Afrique », déclare la directrice du Fmi avant d’avancer que « le produit intérieur brut en Afrique va accroître de seulement 3,2% cette année contre 6% dans le reste du monde. »

Comment apporter des solutions efficaces et créer de l’emploi pour la jeunesse africaine ?

Avec une contraction du PIB de 2,1% en 2020, une chute drastique des flux financiers extérieurs, la dépréciation de la majorité de devise, une hausse vertigineuse de l’endettement extérieur, une insécurité alimentaire croissante symbole de la vulnérabilité de l’Afrique aux facteurs exogènes et 69 millions d’africains supplémentaires, notamment des femmes, poussés dans l’extrême pauvreté d’ici la fin 2021, la situation à laquelle doivent faire face les africaines est effectivement critique.

Compte rendu de KDBA

 

Alors que les pays africains sont ébranlés sur le plan économique par la crise sanitaire liée au coronavirus, un sommet sur l’économie des pays africains s’ouvre ce mardi, à Paris. Le président de l’Union des Comores participe à ce grand rendez-vous. Que proposera-t-il ?

Le chef de l’Etat comorien est au ricochet post-covid afin de sauver l’économie du pays. Bien que des mesures soient prises pour lutter contre la propagation du coronavirus aux Comores, ces mesures ont affecté le tissu économique du pays, surtout le secteur informel et les entreprises. Quel soutien financier à mettre en place pour un pays durement touché par la covid-19 ? Et qu’en est-il de la dette ? Azali vise à apporter un soulagement à l’économie affectée par les effets de la pandémie de covid-19 et à réfléchir sur des nouvelles sources de financement pour les Comores.

Arrivé à Paris depuis dimanche dernier, le président Azali Assoumani est reçu par son homologue français à l’Elysée à la veille du sommet sur la relance de l’économie en Afrique. Après la conférence des partenaires au développement des Comores à Paris en décembre 2019, la France offre aux pays africains y compris les Comores, un nouveau rebondissement de l’économie. Et le président Azali se veut le chantre de la relance de l’économie des Comores. Azali misera-t-il sur son statut de vice-président de l’organisation panafricaine à relancer le secteur économique ? Les Comores ont subi un choc économique.  Et la reprise de son économie risque d’être inégale. L’impact de cette crise a touché les chaines de valeurs, notamment le commerce, le tourisme…

Le pays a enregistré une dette extérieure estimée à 84,5 milliards de francs comoriens. Selon le bulletin statistique de la dette publique, au 30 juin 2020, la dette multilatérale est estimée à 42,5 milliards de francs comoriens, soit une augmentation de 7,2%. Et une dette intérieure de 18,1 milliards de francs comoriens en 2020. La dette publique suscite des interrogations, aussi bien d’un point de vue social qu’économique si l’on tient compte notamment des projections. Mais les prévisions sont de moins en moins reluisantes pour l’économie.

KDBA

Le chef de l’Etat français et les chefs d’Etats et des gouvernements européens se sont réunis à Paris ce mardi pour le sommet sur l’économie africaine. Une occasion pour la France de relancer l’économie des Etats africains affectés par la crise sanitaire du coronavirus.

Ce sommet réunit des chefs d’Etats africains, européens et des organisations internationales pour réfléchir sur l’économie en Afrique ralentie par la covid-19. L’objectif est de mettre en place des moyens devant permettre la relance de l’économie du continent noir touchée par la crise sanitaire mondiale dont le PIB devrait connaître en 2021, sa première récession en 25 ans, avec un recul de 2,1%. Mais la croissance devrait revenir en 2022, à un rythme inférieur avec un risque de divergence, selon l’Elysée.

En effet, l’initiative du président français est d’attirer les investissements en Afrique vers les secteurs publics et privés. Le Fmi devrait décider en juin une émission massive de DTS de 650 milliards de dollars dont 34 milliards pour l’Afrique (24 milliards pour l’Afrique subsaharienne). Ce sommet mise sur des solutions contre l’explosion de la dette publique et la pauvreté qui frappent l’Afrique. Ce sommet connait deux thématiques, notamment le financement et le traitement de la dette, et le secteur privé africain.

La croissance économique de l’Afrique devrait rebondir de 3,4% en 2021 et de 4% en 2022. Ce sommet veut sauver plus de 30 millions d’africains qui pourraient tomber dans la pauvreté si rien n’est fait car sur le plan économique, l’Afrique subit de plein fouet le ralentissement économique et commercial.

KDBA

La fédération comorienne pour les consommateurs a procédé mercredi dernier, à Moroni, une passation de pouvoir entre l’ancien président Mohamed Mchangama et Nasrati Mohamed Issa, la nouvelle présidente. Un combat qui demande une persévérance si l’on veut atteindre les objectifs visés, selon le président sortant.

9 ans à la tête de la fédération comorienne pour les consommateurs, Mohamed Mchangama a passé  la main à la nouvelle présidente,  Nasrati Mohamed Issa, en présence de tous les membres du nouveau bureau exécutif. « Il m’a fallu quelqu’un d’autre pour  me remplacer étant donné les multiples préoccupations du quotidien. Je souhaite la nouvelle présidente une belle aventure et elle doit savoir que le combat demande de la persévérance si l’on veut atteindre les objectifs visés », a déclaré Mohamed Mchangama, président sortant avant de rappeler  les répressions ainsi que les arrestations qu’il a subies tout au long de son mandat.

L’ancien président de l’Assemblée nationale a également fait savoir  les efforts qu’il a consentis dans son double mandant : la dénonciation de non-respect des droits universels de l’homme, notamment l’accession à l’internet, le  contrôle des compagnies aériennes, l’injustice, l’énergie,  entre autres. Le président sortant s’est dit confiant à sa successeuse pour la mise en place de toutes les dispositions utiles devant donner la Fcc son image à l’échelle nationale.

La nouvelle présidente estime d’être à la hauteur des  nouvelles  charges pour l’intérêt général. La nouvelle présidente s’est exprimée sur les nouvelles compétences acquises auprès de son prédécesseur et elle  estime être en mesure de pouvoir ramener le bateau au bon port durant ses 4ans de mandature.  Elle appelle à une solidarité pour la réussite collective de la Fcc.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Cinq jours ont suffi à la chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Ngazidja, à procéder à son troisième édition d’exposition des  produits artisanaux, au foyer des femmes de Moroni. Un pari réussi par la Ccia d’avoir pu à nouveau vulgariser  le savoir-faire de la jeunesse artiste comorienne basée sur les travaux technique et professionnel, selon le président de la Ccia de Ngazidja.

Ouverte officiellement  depuis le 5 mai dernier en présence du ministre de l’économie, la foire d’exposition des produits artisanaux a été fermée lundi dernier par la chambre de commerce de Ngazidja. Un objectif atteint selon le président de la chambre de commerce de Ngazidja pour cette occasion qui offre les artistes comoriens  à monter leurs talents aux yeux du monde. « C’est un objectif atteint pour la chambre de commerce de Ngazidja qui s’est engagée à accompagner les artistes de notre pays à faire montrer leur technique en matière des produits qui retracent la tradition comorienne », s’est réjoui Ali Idjihad, président de la Ccia. Et lui d’ajouter que « le combat n’est pas une partie de plaisir surtout les conséquences immédiates engendrées par la pandémie,  mais ensemble nous irons loin pour la promotion de l’économie du pays à travers le secteur privé. »

Parlant du  taux des visiteurs au foyer des femmes de Moroni pendant les 5 jours, le président de la Ccia s’est exprimé qu’il fallait procéder de cette manière au respect des mesures contre la pandémie. Il a également annoncé l’ouverture des foires dans les autres iles dans les meilleurs délais pour attirer les touristes à découvrir le talent de la jeunesse comorienne.

Soucieux pour lutter  contre le phénomène de l’importation des produits artisanaux,  le président de la Ccia appelle les comoriens à gagner la confiance de l’expertise de la jeunesse comorienne pour l’inerte commun.

Nassuf. M. Abdou

La chambre de commerce, d’industrie et de l’agriculture de Ngazidja (CCIA) a lancé hier mercredi, la foire des produits artisanaux, au foyer des femmes de Moroni. Dans le souci d’accroître l’économie du pays, le ministre de l’économie, Houmed Msaidié promet l’accompagnement du secteur par  l’ouverture d’un centre de vente des produits artisanaux.

En présence du ministre de l’économie, du tourisme chargé de l’intégration économique Houmed Msaidié,  la chambre de commerce, d’industrie et de l’agriculture a lancé hier mercredi, à Moroni, la troisième édition de foire  des produits artisanaux. Une occasion pour les acteurs du secteur privé à exprimer leurs doléances auprès du ministre de l’économie pour que le secteur privé devienne le vecteur de l’élan économique du pays. « Notre engagement est d’accompagner le pays sur la voie qui mène vers l’émergence  prônée par le chef de l’Etat, mais tout cela, dépend également du soutien permanant du gouvernement pour une volonté commune devant faciliter le devenir économique du pays à travers le secteur privé », a déclaré Ali Idjihadi, président de la chambre de commerce de Ngazidja. Selon lui, il est temps que les Comores comprennent les valeurs de leurs propres œuvres d’art, leurs technicités, pour réduire davantage l’importation des produits lesquels les jeunes artistes comoriens peuvent aujourd’hui faire autant.

Convaincu que la crise sanitaire liée au coronavirus a basculé l’économie du pays par l’arrêt des activités culturelles et traditionnelles, le ministre de l’économie espère  que les Comores soient dans les meilleurs délais en mesure de déraciner cette pandémie pour le retour des activités culturelles et traditionnelles qui répondent favorablement au développement  économique du pays. « Le retour à la normal de notre quotidien est en passe d’être, nous espérons la reprise de nos activités culturelles et traditionnelles pour promouvoir  l’élan économique de notre pays », espère le ministre de l’économie. Et lui de promettre l’ouverture  d’un centre de vente des produits artisanaux non seulement pour l’essor de l’économie mais également une façon, dit-il, de vulgariser l’expérience professionnelle de la jeunesse comorienne.

Nassuf. M. Abdou

 

Le président de l’union des chambres de commerce, Chamsouddine Ahmed est venu à Ndzouani pour une rencontre avec la chambre de commerce insulaire mais aussi les opérateurs économiques.

Moins d’un mois depuis son élection à la chambre de commerce, Chamsouddine Ahmed fait son premier voyage dans l’ile de Ndzouani puis à Mwali à la rencontre des chambres de commerce insulaires et les opérateurs économiques.  « Je suis le nouveau président de l’union de la chambre de commerce et je représente les iles. J’ai 3 semaines depuis que je suis là, donc c’était important de rencontrer la chambre de commerce de Ndzuwani, après j’irai à Mwali, rencontrer la chambre de commerce de Mwali, pour fairele point. Dans ces élections Opaco, Bazar à Mwali, et Alifata à Ndzouani, nous étions tous ensembles, nous sommes la même équipe donc on est venu pour les rencontrer et rencontrer les opérateurs économiques pour échanger et tracer une feuille de route des prochaines quatre années », a expliqué le président de l’Uccia, Chamsouddine Ahmed.

 Et lui d’ajouter, « on est entrain de semer, redresser, c’est sur le fait de notre rencontre avant de nous rencontrer ensemble dans les trois chambres de commerce pour dégager notre plan de route pour les quatre ans à venir. »

Le président de l’Uccia se félicite de la rencontre avec le ministre de l’intérieur et de l’économie pour l’allégement des mesures restrictives, notamment du couvre feu. « Je voudrais faire savoir que c’est notre première action, nous chambre de commerce. On a rencontré le ministre de l’intérieur, on l’a demandé que de libérer les opérateurs économiques pour pouvoir éviter les pertes ces dix derniers jours de ce mois de ramadan», a-t-il exprimé.

« L’année dernière, la covid-19 était la, aujourd’hui c’est le même problème mais on sait comment se protéger, et même si on a poussé le couvre feu jusqu’à 23 heures mais les gens doivent continuer à porter le masque et à se protéger en respectant les mesures barrières. On a rencontré le ministre de l’intérieur vendredi et la note est sortie le lundi », précise-t-il.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

Une cérémonie de  signature de partenariat a eu lieu hier jeudi, au ministère des affaires étrangères, entre l’agence comorienne de la coopération internationale (ACCI) et l’Union des chambres de commerce, d’industrie et de l’agriculture (UCCIA). Un partenariat  qui s’est conclu entre les deux parties pour former un vecteur  commun  de croissance et de pérennité pour les Comores.

« Avec ce partenariat entre l’UCCIA et l’ACCI, nous aspirons à rapprocher les entreprises comoriennes de partenaires étrangers, et de porter les aspirations de ces derniers en terme de fiscalité internationale, de faciliter les échanges ou d’investissement auprès de nos interlocuteurs bi et multilatéraux », a déclaré Ali Bazi Fatouma directrice générale de l’agence comorienne de la coopération internationale. «  Le secteur privé, le véritable moteur de fonctionnement du pays au quotidien, pour maintenant compter sur tous les membres  de cette plateforme pour accélérer la reprise et l’aider dans son développement », ajout-elle.

Pour le président  de l’UCCIA Chamsoudine Ahmeda, le défi pour redynamiser le secteur privé est de taille, pourtant il s’est dit confiant à l’apport de l’ACCI. « L’UCCIA que j’ai l’honneur de présider aujourd’hui, de par ses missions, reste un acteur incontournable, un outil stratégique dans la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat en matière de la coopération économique. Je mesure l’apport et la grande contribution de l’ACCI qui va offrir à l’UCCIA en termes de mise en relation avec les partenaires étrangers », indique le nouveau président de l’UCCIA.

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération international, Dhoihir Dhoulkamal a  insisté   sur la nécessité d’accompagner le secteur privé à relever les défis pour une diplomatie interne entre les deux parties. « Il est nécessaire de mettre en place des mesures d’accompagnement rapide des entreprises permettant de pérenniser leurs activités, de soutenir l’emploi et de créer des nouvelles opportunités d’affaires », a conclu le chef de la diplomatie comorienne.

Nassuf. M. Abdou

 

Sous un soleil de plomb et des rafales de vent, des mamans de la région d’Itsandra sont assises sur des cailloux et vendent leurs produits vivriers, à Itsundzu. Ils vendent aux passagers et chauffeurs des régions Oichili, Dimani et Hamahamet.

C’est entre Bahani Itsandra et la région de Oichili où se situent les marchés des produits vivriers. Quatre marchés. Mais on y trouve quelques marchés ne rassemblant plus de monde. C’est leur quotidien. Ce sont des mamans de la région d’Itsandra. Certaines étaient des vendeuses à volo volo. Elles viennent de Dzahadju Itsandra, Bangani Hamanvu et d’autres localités d’Itsandra. Elles vendent des bananes, maniocs, taros, patates douces…

Les chauffeurs et passagers des régions Oichili, Dimani et Hamahamed s’arrêtent pour acheter de quoi de se nourrir ou rompre le jeûne. Les vendeuses se sentent à l’aise, des activités rassurantes. Malgré les prix, les acheteurs se ruent et préfèrent les prix de ces produits à Itsundzu que les prix de volo volo.

Un pari réussi

Ces mamans ne s’affaiblissent pas dans leurs activités depuis des années. Elles ne travaillent pas durant le mois de Ramadan seulement. Elles travaillent tous les jours depuis la création des marchés. « Nous avons préféré de venir dans cette zone pour nos activités quotidiennes. Nous réussissons notre pari. On ne paye pas les taxes de la mairie, les forces de l’ordre ne nous bousculent pas comme c’était le cas à volo volo. Nos activités se tiennent bon. Nous nous connaissons toutes et nous sommes d’une même région », a expliqué maman Chaher.

Malgré que les acheteurs critiquent les prix de ces produits, les vendeuses affirment que les prix sont moins chers qu’aux marchés de Maroni. Des clients comptent les maniocs ou taros achetés à 1000 francs comoriens. « Ces mamans vendent à des prix exorbitants. Dans ce mois du Ramadan surtout, elles vendent les produits à leur gré et ça ne nous facilite pas. Je vous avoue que des mamans viennent d’ouvrir un marché en tôle avant le camp militaire d’Itsundzu et leurs prix sont abordables. Au plus tard 14 heures, on y trouve personne parce qu’elles vendent à bas prix. Tu peux acheter du manioc avec 5000 francs comoriens et remplir un sac de ciment. Pourtant les autres marchés à Itsundzu, avec 5000, tu remplis un sachet de 50 kmf », témoignage Ousseine Ali, un chauffeur de la cellule de Oichili.

Le nouveau marché tire son épingle du jeu

La concurrence des prix se joue. « Les vendeuses de ce nouveau marché refusent d’accueillir les vendeuses des autres marchés », avance Ousseine Ali. « Nous avons construit ce marché pour vendre nos produits vivriers sachant que nous sommes des agricultrices. Nous vendons à bas prix. Nous ne refusons personne dans notre lieu d’activité mais celle qui souhaite nous rejoindre va vendre en conformité à nos prix et règles », soutient Fatima Ahamada, une vendeuse. La guerre des prix part de plus belle entre les marchés situés à Itsundzu.

A en croire Mdjomba M’madi, un acheteur et passager de Hamahamaet, « les mamans de ce nouveau marché vendent leurs produits à des prix de 1000 francs. On n’y trouve pas des prix de 2000 francs. Ces vendeuses concurrencent les vendeuses des autres marchés », avance. Ce marché a trouvé sa part de leader et a d’ailleurs tiré son épingle du jeu puisqu’il augmente la clientèle.

Seul le marché situé entre le camp militaire et la route allant du site de décharges des déchets et ordures ménagers a des produits alimentaires locaux à bas prix. Pendant que les autres marchés, leurs produits vivriers sont se vendent à des prix élevés. « Certes nous vendons des produits locaux mais sachez bien que nous nous achetons les produits puis revendre. Si certaines vendent à des bas prix c’est peut-être elles sont les cultivatrices et leurs maris sont des cultivateurs », se défend Maman Noura. 

La transparence des prix

Cette guerre des prix se fait sur le dos des acheteurs. Et ces prix tournent au psychodrame. Cette guerre des prix menace-t-elle le secteur agricole ? Des agriculteurs estiment que tous les vendeuses des produits vivriers doivent fixer des prix au profit de la population en adoptant une démarche consensuelle qui sécurise le revenu des agriculteurs et vendeuses. Par ailleurs la transparence sur le prix versé aux agriculteurs et vendeuses montre que le consommateur trouve abordable en termes de prix.

KDBA

De son vrai nom, Layat Touffaiel est une comorienne de 23 ans, étudiante en agronomie à Sikoine University of Agriculture. Cette passionée d’agronomie, nous parle de son parcours, sa vie et de ses ambitions dans un entretien à Al-fajr. Dès son bac Scientifique au lycée d’excellence de Mutsamudu Anjouan en 2016, elle part en Tanzanie poursuivre ses études universitaires dans le domaine de l’agronomie. Interview.

Pouvez-vous nous parler de Sikoine University of Agriculture ?

Sise à Morogoro, c’est une université renommée en Afrique et pourtant pas très connue aux Comores peut-être car c’est un pays anglophone.

Que ce qui vous as motivé de faire des études d’agronomie ?

En 4ème, j’ai eu comme professeur d’histoire géographique (feu) Bacar Abdou Said et il nous parlait de  l’avenir potentiel de l’agriculture aux Comores. Il expliquait comment les Comores consomment trop de produits transformés, et son rêve de voir un de nous, se développer dans l’agriculture, l’agronomie, ….

Quel est votre degré de diplôme souhaité ?

Avoir un Master avant de rentrer au bled me suffit. Être docteur sa ne m’intéresse pas. J’ai du faire la langue comme tout autre et j’ai fini la licence l’année passée. Je fais différentes formations dans l’élevage surtout mais aussi dans la plantation.

Combien des comoriens dans votre domaine d’études ?

Dans l’agronomie, j’en connais deux (02). Deux frères de cœur du lycée excellence de Mutsamudu, notamment Oum Khoulthoume de Ouani, en Cote d’ivoire, Dhoubidane de Koni qui étudiait au Maroc et Loutfia de Mirontsy qui fait de l’agroalimentaire au Sénégal.

Quel secteur voudrez-vous travailler ?

J’aime trop les Comores, j’aime mes frères et sœurs comoriens. Elle aimerait se mettre au service de son pays mais hélas ce dernier ne soutient pas beaucoup les gens comme nous donc je ne me pencherai plus sur le secteur privé et des partenariats. Ô seigneur, il y a tant de choses à faire aux Comores dans ce domaine, je ne vous parle même pas des grandes technologies et innovations, juste copier ce qui se fait à Madagascar, Tanzanie.  Les terrains qu’on a, avec la petite population, on peut faire non des miracles mais des merveilles.

Quels sont les secteurs à promouvoir après vos études ?

Je ne veux pas étaler mes projets mais il y a tant à faire aux Comores. Finit-elle avec le sourire et la fierté d’être parmi « ces étoiles » qui développement l’agronomie et le développement dans les iles. Des nombreux secteurs ne sont pas encore exploités dans les iles Comores d’où la nécessité au gouvernement d’appuyer certains secteurs à profit exponentiel et qui sont méconnus, notamment la cinématographie, l’agriculture, et autres pour accéder à une émergence du pays tant espérer par les uns et les autres.

En tant que comorienne, vous vous sentez à votre place dans ton domaine d’études ?

La question me fait sourire, et bien sûr que je me sens à ma place.

La culture étrangère n’a-t-elle pas dominé la culture comorienne ?

Au début si, quand même A Rome, on vit comme les romains  mais après tout je reste comorienne. Mon plus grand désir, est de vivre aux Comores, être parmi les modèles féminins et inspirer les jeunes de mon pays.

Quelles sont vos relations avec les comoriens de Morogoro ?

En vrai dans la ville où je suis, je suis la seule comorien mais à Dar es Salam, la capitale économique du pays, y’en a beaucoup et bien sûr on est en très bon terme et on s’aide quand on peut.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)