ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le gouvernement comorien avait annoncé mercredi dernier, la réouverture des frontières le 07 septembre prochain. Yasser  Assoumani,  directeur général des aéroports a, hier jeudi, annoncé devant la presse  qu’un seul vol est prévu chaque jour. Toutefois, le respect des mesures barrières est obligatoire.

Les Comores se préparent  à la réouverture des frontières le 07 septembre prochain sous le respect des mesures barrières. « Comme prévu par le gouvernement comorien pour la réouverture de nos  frontières, nous sommes engagés à mettre toutes les dispositions nécessaires en place. Et les mesures de protection contre la propagation du covid-19 sont à respecter », a souligné Yasser Assoumani.

Tous les secteurs sont impactés par la pandémie y compris le secteur aérien. « Nous sommes convaincus que le secteur de transport aérien est fortement impacté par la covid-19. Donc nous avons décidé un seul vol international chaque jour. Cela ne nécessite pas  le retour complet en service  du personnel, mais nous ferons en sorte de répondre leurs  droits légitimes », a rassuré  Yasser Assoumani. 

Le directeur général des aéroports des Comores travaillera en concert avec l’armée nationale pour veiller aux besoins quotidiens des passagers. « Nous nous sommes déjà concertés avec l’armée nationale à travailler ensemble pour mieux répondre aux besoins des passagers. Personne n’est autorisé à franchir la grande porte de l’aéroport que le passager seulement», a-t-il insisté.

Le directeur a rappelé que les comoriens souhaitant  voyager à l’étranger, le paiement des 30.000fc pour le teste est obligatoire. « Je m’interroge pourquoi on est capable de payer un billet de 1 000.000 fc et refuser de payer 30.000 fc pour le teste ? C’est absurde », s’interroge-t-il. Selon lui, c’est une décision prise  par le gouvernement et qu’elle sera en application prochainement.

Nassuf. M. Abdou

Hier dimanche, les jeunes cadres de Boueni Oichili se sont réunis dans un atelier de réflexion visant à l’élaboration d’un document stratégique devant servir de base pour le développement communautaire. Cette séance de travail s’est portée sur l’éducation, la protection du patrimoine, la sécurité et la protection sociale, et le bien-être social.

Alors que le pays traverse une crise sans précédent liée à des conflits et la violence, les cadres et jeunes cadres de Boueni Oichili se sont réunis pour la mise en place d’un mécanisme visant à améliorer les conditions des vies sociales et atténuer l’impact négatif des comportements de la population. Le comité de pilotage de cette localité réorganise le comité et élabore un plan de développement qui pourra servir au développement local. Les communautaires sont convaincus que des femmes et enfants subissent des actes de viols sur lesquels s’ajoute la délinquance qui ne fait qu’apporter atteinte à la cohésion et au bien-être de la société comorienne.

Quatre axes ont été exposés, notamment l’éducation, la production du patrimoine, la sécurité et le bien-être social et la protection sociale. « C’est une journée symbolique pour le développement communautaire et le bien-être social au sein de notre village. L’atelier est maîtrisé par une séance d’échanges et d’orientation des axes stratégiques devant être les priorités pour envisager un développement durable et équitable », a déclaré l’adjoint maire de la commune de Oichili yadjuu et natif de Boueni Oichili, Ahamada Adam. Et lui d’avancer, « les débats étaient enrichissants et je salue la volonté affichée pour le développement de notre localité. »

KDBA

Accusés tantôt de « tentative de coup d’État », tantôt de « trafic de drogue », des marins Malgaches sont entre les mains de la gendarmerie de Mohéli, la plus petite île de l’Union des Comores, depuis début juin.

Plus de deux mois de détention sans aucun jugement. Des marins Malgaches partis de Nosy Be le 22 mai ont mouillé l’ancre sur les eaux des Comores, plus précisément à l’île de Mohéli, le 1er juin. Selon nos informations, ils étaient en détresse à Lazarus, une zone poissonneuse située à 1200 kilomètres de leur point de départ, et 200 kilomètres à l’Ouest de Mohéli.

Une fois sur les eaux comoriennes, ils auraient tenté vainement d’entrer en contact avec la capitainerie du port de Moroni. La gendarmerie a procédé à leur arrestation, et entamé par la suite des fouilles dans le bateau. A la place des armes sur lesquelles gendarmes pensaient qu’ils allaient mettre la main, des poissons et des concombres de mer. Les hommes en treillis n’étaient, visiblement, pas prêts à lâcher prise. Ils sont revenus à la charge, et ont entamé à nouveau la fouille. Rien à signaler, comme l’on dit dans leur jargon.     l

Les sept marins, dont cinq sont ceux qui sont en détention dans les locaux de la gendarmerie, ne connaissent toujours pas leur sort, deux mois et deux semaines après. Un d’eux, avec qui nous nous sommes entretenus au téléphone, a l’impression que la justice a remis l’affaire aux calendes grecques. Contacté par nos soins, et à plusieurs reprises, le procureur de Fomboni n’a jamais souhaité aborder le sujet avec nous. Quant à l’autorité portuaire, jusqu’à l’heure où nous bouclions ces lignes, sa directrice générale n’était pas encore revenue vers nous comme convenu. Nos relances sont restées vaines.

Au-delà du mystère qui entoure cette affaire, un des sept marins serait grièvement malade et pris en charge par un Malgache qui a élu domicile dans l’île. « Nous l’avions admis à l’hôpital de Fomboni. Les médecins ont décidé de le faire sortir quand nous n’étions pas en mesure de couvrir les frais d’hospitalisation », regrette son compagnon d’infortune.

Soit dit en passant, Madagascar est l’une des bases arrière d’une partie de l’opposition qui veut chasser du pouvoir le président comorien en 2021. Inssa Mohamed, célèbre sous le surnom de Bobocha, y a été arrêté et extradé à Moroni en juin dernier. Il est présenté comme « le cerveau » de la tentative d’attentat à la mine contre l’avion du chef de l’État Azali Assoumani, en avril dans l’île d’Anjouan.

 TM et KDBA

 

Ces derniers temps, le nombre des cas d’adressions sexuelles s’accentue aux Comores. La vie des enfants est en danger. Et chacun réclame une justice parfaite et fiable. Le collectif des femmes d’Iconi a, samedi dernier, organisé une conférence de presse pour sensibiliser la population sur le danger lié aux violences basées sur le genre. La protection de l’enfant est un devoir de tous.

Le collectif des femmes d’Iconi s’est mobilisé, samedi dernier, pour sensibiliser les parents sur les conséquences liées à la violence basée sur le genre. Ces actes ignobles se multiplient chaque jour que Dieu fait. La lutte contre les violences des mineures est un combat pour les parents et le gouvernement (la justice). « Les violences des mineures causent des difficultés économiques dans les foyers conjugaux. C’est un acte banni par la religion islamique. Nous devons lutter et chercher des solutions adéquates contre ce fléau. L’Islam a annoncé tous les plans stratégiques de protection de l’enfant contre toute tentative d’agressions sexuelles. Les familles doivent inculquer les enfants une bonne éducation morale et spirituelle. La protection de l’enfant est un devoir des parents », a expliqué fundi Abdourahmane Madjoine. Et lui d’ajouter « nous devons signer un pacte de protection de l’enfant qui sera envoyé à l’assemblée nationale, une copie à la justice et au président de la république ».

Oumi Soudjay, juge des enfants dévoile les causes majeures de cette recrudescence des violences chez les mineures. Pour elle, les familles ne prennent pas leurs responsabilités pour protéger les enfants contre ces pratiques injustes et odieuses. « Le gouvernement a enregistré beaucoup de cas de violences sur des enfants. Cette montée en flèche du nombre des cas est causée par l’abandon des enfants à la maison, les désirs des enfants, le manque de discussion entre parents et enfant, et la mauvaise éducation infantile. Depuis deux ans à 17 ans, l’enfant peut être victime d’agressions sexuelles », a annoncé la juge des enfants, Oumi Soudjay.

Dans son intervention, la juge des enfants n’a pas du tout oublié les premiers violeurs des mineures : les maîtres coraniques, les proches-parents de l’enfant, et la méfiance de la justice. « Je lance cet appel à toutes les familles que les premières personnes qui détruisent la vie des enfants sont les fundis, les premiers consommateurs du corps de l’enfant par ses stratégies diaboliques. Les vrais fundis sont connus par leurs fois en Dieu et leurs connaissances religieuses. Certains pères d’enfants sont devenus également des agresseurs sexuels. Oui, je dis bien, le responsable de l’enfant peut savourer le corps de sa propre fille. L’abandon de l’école en bas âge (de l’enfant) peut aussi provoquer des conséquences graves. Et enfin, l’irresponsabilité juridique ou la méfiance de la justice », a insisté Oumi Soudjay, avant de conclure que « la drogue et l’alcool ont une grande part de la perdition des enfants ».

La juge des enfants a proposé quelques solutions pour éradiquer ce fléau. « Ce que nous devons faire après la commission d’acte de violences, les parents doivent recevoir  des aides financières, une grande campagne de sensibilisation. La mise en place des pédagogues pour que les enfants aient la possibilité d’exprimer leurs pensées est une solution idéale », conclut-elle.

Abdoulandhum Ahamada

 

La semaine dernière, deux localités de l’île comorienne de Mayotte vivaient sous des tensions tendues après l’agression d’un jeune homme. Des conflits. Bilan, plusieurs blessés et un mort. Ce qui est ahurissant pour des personnalités comoriennes, c’est le silence du gouvernement comorien.

L’horreur. Des feux partout à Majicavo et Kaweni. Des dégâts humains et matériels. Ça a commencé jeudi dernier. Incendies, agressions à la machette… La violence a fait rage à Mayotte. « Je suis endeuillé par ce qui se passe à Mayotte. Je partage la douleur et la souffrance des familles des victimes… mon indignation est profonde », a exprimé Abidhar Abdallah, depuis l’île d’Anjouan. « Je condamne avec la plus grande fermeté le silence et l’indifférence complice des autorités comoriennes…qui refusent de comprendre qu’une telle attitude en pareille circonstance est perçue par nous le peuple, comme l’expression d’un certain mépris eu égard de la vie d’un comorien », lâche-t-il.

 Pour Said Ahmed Said Abdillah, l’île comorienne de Mayotte préoccupe tous les comoriens aux premiers desquelles le chef de l’Etat Azali Assoumani. « Il y a une certaine haine poussée par certaines personnes qui veulent diviser les enfants des Comores au sein de leur propre territoire. Nous condamnons ces genres des violences et aussi les violences de la rue liées à la délinquance », condamne-t-il. Pour le silence du gouvernement, le leader du parti Comores Alternatives préfère ne pas faire de commentaires.

 De son côté, le conseiller chargé des affaires politiques à la présidence, Ali Mliva Youssouf a expliqué que, « la situation à Mayotte a toujours été tendue, cela s’explique par rapport à beaucoup de paramètres tels que la délinquance juvénile qui n’a cessé de croitre, la sociologie des jeunes mahorais sans espoir ainsi que le vouloir imiter ce qui se passe en métropole relatif à la violence urbaine comme ces jeunes aiment affectueusement se décrire. Voilà entre autres les malheurs qui frappent la jeunesse mahoraise. »

KDBA

La commune d’Oichili yadjuu en partenariat avec l’Ong Salam a signé, dimanche dernier, un accord cadre pour la prévention des conflits, la croissance économique et la lutte contre la délinquance. Des notables et jeunes cadres ont répondu présent. Un nouvel cap pour le devenir de la commune.

C’est à Koimbani Oichili, chef-lieu de la région où un atelier a eu lieu pour le devenir de la commune d’Oichili yadjuu. Les 10 localités de cette commune à savoir Koimbani, Irohé, Boueni, Sada, Dzahadjuu, Sadani, Chomoni, Sima, Sambamadi et Chamro se sont réunies pour la promotion de la paix. En présence de la notabilité et de la jeunesse avec le soutien de l’Ong Salam.

Un pacte de non agression  qui veillera à la promotion de la paix par un mécanisme  de  prévention des conflits, pour la croissance économique régionale et pour la lutte contre la délinquance juvénile. Les jeunes cadres de dix localités d’Oichili yadjuu ont retenu des aspects majeurs, tels que le football, le manque de concertation, la guerre des compétences, l’ivrogne, les inégalités des  affaires régionales, comme les raisons  qui occasionnent les   conflits inter villageois. 

« C’est une journée historique pour les 10 localités de Oichli yadjuu. Nous nous sommes accordés d’apporter un peu plus aux besoins urgents et lointaines pour le devenir de notre région, la prévention des conflits inter communautaires en espérant une paix durable et une croissance économique régionale au profit des générations futures », a expliqué Mohamed Soulaiman Azhar, directeur exécutif de l’Ong Salam.

Les jeunes cadres ont promis de coordonner avec la Ffc et les différentes ligues afin de trouver  des solutions contre les conflits dans les stades. « Nous devons sécuriser la charte, nos décisions ne doivent pas être changées nous voulons  une paix durable », a montré Nourdine M’madi, jeune cadre d’Irohé Oichili.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Les comoriens bloqués à Madagascar ne cessent de se plaindre et demandent  l’autorisation d’atterrissage de l’avion. Samedi dernier, une rencontre entre le collectif des familles des comoriens bloqués dans la grande ile et le coordinateur national de lutte contre la Covid-19 a eu lieu au ministère de l’économie. Houmedi Msaidié a confirmé l’engagement du gouvernement de rapatrier tout le monde.

Le collectif des familles des comoriens bloqués à Madagascar montent au créneau après que leurs enfants, mères, frères et sœurs soient toujours cloués à Madagascar. Houmedi Msaidié, coordinateur national de lutte contre la covid-19 aux Comores a rappelé que le retard constaté s’explique par les désistements successifs des compagnies aériennes sollicitées. Néanmoins, le coordinateur a confirmé l’engagement du gouvernement de rapatrier tout le monde. S’agissant aux interrogations de la commission sur le recours à Air Madagascar, le coordinateur a précisé que « la compagnie Malagasy peut faire la demande d’autorisation parce que, malgré les dires, cette demande n’a jamais été soumise ».

Dans cette foulée, les comoriens bloqués à Madagascar accusent le gouvernement de ne pas délivrer l’autorisation d’atterrissage de l’avion déjà affrété. Alors que, disent-ils, les négociations entre le collectif des comoriens bloqués dans la grande ile et la compagnie Roger’s Aviation sont terminées. Lors du compte-rendu du conseil des ministres dernier, le porte-parole du gouvernement, coordinateur de lutte contre la covid-19 a affirmé ne pas être au courant de l’affrètement de l’avion. Or, dans un courrier en date du 31 juillet dernier adressé à l’ambassade des Comores à Madagascar, la compagnie Roger’s Aviation mentionne que « nous proposons de transférer 165 passagers sur les vols charter d’Air Madagascar, en trois rotations dans la même journée comme ci-après programmation suivant l’autorisation Malagasy et comorienne ».

Dans un message électronique de Feizal Abdollahen du 13 aout 2020 envoyé à l’ambassade des Comores à Antananarivo, on peut lire « cependant, on a besoin de votre intervention pour la demande auprès du ministère étrangère à Antananarivo et bien sur auprès de l’Etat comorien pour l’octroi de l’autorisation d’entrée. »

Kamal Saïd Abdou

Grand mariage : Une culture à l’arrêt

Grand mariage : Une culture à l’arrêt

C’est la période de haute saison où les « je viens » viennent en masse aux Comores pour la vacance, le grand mariage notamment. Une culture comorienne qui date de nombreuses années et qui contribue au développement socio-économique du pays. Cette année, cette manifestation culturelle ne se célèbre pas pour des raisons sanitaires liées au coronavirus. Les frontières aériennes et maritimes sont fermées, le rassemblement d’une centaine de personnes est interdit.

Nous sommes le mois d’août. Un mois souvent marqué par la célébration du grand mariage sur l’ensemble du territoire. Cette manifestation démarre dès le mois de juillet et prend fin le mois de décembre en général. Mais cette année, tout est basculé. Le grand mariage est à l’arrêt. Le festin ne se tient pas. Les cas du coronavirus s’intensifient. L’interdiction des « mashuhuli » oblige. Au grand dam de l’Etat, la célébration du grand mariage dans les villes et villages des Comores est un risque de contamination du virus.

Le grand mariage et le développement

Alors que les localités multiplient leurs activités pour le développement local en cette période de haute saison ou après les célébrations des grands mariages, cette année les comptes villageois sont au rouge. Rien ne se verse. Les activités se font à travers les fonds récoltés dernièrement. « Nous sommes habitués à célébrer les grands mariages dans cette période. Mais la crise sanitaire actuelle ne le permet pas. C’est pour sauver nos vies. Mais, notre économie est au ralenti, nos activités traditionnelles sont à l’arrêt. Les villes et villages récoltent des fonds colossaux dans la période des mashuhuli pour le développement local, ce qui n’est pas le cas dans cette période de covid-19. Puisque le président de la République a interdit les rassemblements. Espérons que cette crise soit vaincue pour célébrer les grands mariages », a expliqué Said Abdallah, un natif de la région de Hamahamet.

Selon lui, la construction des routes, des écoles, des foyers associatifs dans les villes et villages du pays, se fait par l’argent des mashuhuli. « Nos villes et villages n’attendent pas le gouvernement à les bâtir. Avec l’argent des grands mariages, le développement local est garanti. Tous les villages construisent des routes, des écoles, des centres hospitaliers, des centres de loisirs pour ne citer que ceux-là », a-t-il avancé.

« C’est le développement qui est affecté »

Dans cette période où le monde est menacé par le coronavirus, certains villages se réunissent pour le « anda ». Elle se fait avec une ambiance morose. Pourtant, de coutume, l’ambiance est au rendez-vous à chaque célébration du « mashuhuli ». Les djaliko, madjilisi, twarab, lelemama, shigoma, ukumbi… animent les mashuhuli. Des activités de la culture comorienne. « Le grand mariage est impacté par le coronavirus. Nous attendons le feu vert du gouvernement pour la célébration des grands mariages. Des comoriens en France et aux Comores ont promis de célébrer leurs grands mariages dans cette période. Mais le coronavirus a tout renversé. C’est le développement qui est affecté car nous ne sommes pas sans savoir o combien les mashuhuli contribuent au développement social, économique de notre pays en général », se plaint Ibrahim Hadji, un notable et cadre de la région d’Itsandra.

A Oichili, c’est le grand mariage qui anime de plus la région. C’est surtout le chef-lieu de la région qui célèbre beaucoup de mashuhuli. Des foyers associatifs sont construits. Tout comme dans d’autres villages de ladite région, le développement villageois avance et les communautaires attendent que la situation revienne à la normale pour célébrer les grands mariages.

Le « harusi », une culture considérable dans le Hamahamet

A retenir qu’il ne passait pas un week-end sans que les villes et villages célèbrent les grands mariages. Deux, trois ou quatre « boinaharusi », en un seul dimanche dans une localité. C’est surtout les villes de Mbeni, Nvuni, Mkazi, Ivembeni, Iconi, Fumbuni, entre autres. Ce sont les villes qui accueillent beaucoup des « je viens ». Il y a aussi Mnungu et Bamabadjani dans le Hamahamet. Ces deux localités sont connues pour la manière de célébrer le mariage. Ils n’hésitent pas quand il s’agit du « harusi ». Le grand « anda » de la région de Hamahamet.

A en croire, Mzé Soulé, un notable de la région, « le grand mariage est parmi notre tradition. Avant de célébrer le grand mariage, il y a des festivités à les réaliser d’abord : harusi, mawaha. Dans notre région, le harusi a une grande valeur par rapport aux autres. Certes, des millions d’argents se mobilisent pour la réalisation du harusi, mais c’est notre coutume. Chaque région mise sur, soit le mawaha, soit le harusi ou le grand mariage. Toutes ces activités contribuent au développement du pays et des villes et villages », a souligné le notable Mze Soulé.

Pour l’heure, aucune autorisation n’est donnée pour la célébration du grand mariage. Les villes et villages attendent l’autorisation du chef de l’Etat.  

Nassuf. M. Abdou

La gouverneure de l’île de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata a reçu des maires nouvellement élus de Ngazidja. Déterminée contre ce fléau, la gouverneure exige les maires de considérer ce combat parmi leurs priorités et annonce d’un bureau spécial contre la lutte contre les agressions dans toutes les communes.

Première reception des maires par la gouverneure de Ngazidja (photo de famille)

« Notre grande préoccupation du moment reste incontestablement ce qui se passe dans nos villes et villages, au sein de nos familles avec la recrudescence des violences à caractère sexuel. Mon engagement là-dessus est total et ma détermination sans faille pour lutter contre ce fléau », déclare la gouverneure de l’ile de Ngazidja. « J’en appelle ainsi, ici et maintenant, à votre responsabilité et votre entière implication dans ce combat  que nous devons gagner. C’est dans cette perspective que j’ai décidé de la mise en place, dans les jours qui viennent, d’un observatoire sur les violences faites aux femmes et aux enfants », annonce la gouverneure.

Selon elle, cette structure dont les travaux de lancement sont en cours nécessitera une parfaite collaboration et l’implication des agents communaux. « Je suis convaincue que vous ne ménagerez aucun effort  là-dessus et nous ne manquerons pas de revenir vers vous pour la mise en place du dispositif requis et des mesures qui en découlent », dit-elle.

Revenant sur les bases de la décentralisation et le rôle des maires dans le cadre d’accompagner la démocratie, Mhoudine Sitti Farouata affirme que c’est une occasion de poser les bases d’une collaboration franche et efficiente pour mieux nous préparer à relever les défis du développement de Ngazidja et du pays en général 

 « Les bases de notre collaboration, disais-je, commence ici, et sans trop tarder, je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour mettre en place le Conseil Consultatif. Cette institution va, certes, consolider l’esprit de notre collaboration, mais elle va aussi et surtout permettre une bonne approche de notre champ de réflexion et d’action pour le devenir de notre île », conclut la gouverneure.

Kamal Saïd Abdou

 

Il vient de Mitsamihouli, au nord de Ngazidja. Zaki Abdallah se lance dans l’entreprenariat. En partenariat avec des plongeurs de la région, Zaki Abdallah ouvre sa propre société de traitement des fruits de mer. Une occasion pour le fondateur et patron de la société Zaza international de créer de l’emploi et d’offrir une alimentation équilibrée.

Une première société pour le traitement des fruits de mer a été installée la semaine dernière à Mitsamihouli. Une volonté de Zaki Abdallah, pour la création d’emplois et d’offrir les comoriens une alimentation saine et équilibrée. Le jeune entrepreneur s’est engagé à travailler avec une vingtaine de pêcheurs artisanaux et des plongeurs  qui doivent fournir quotidiennement  son entreprise de grosses quantités des  poulpes  et toute sorte de produits de mer consommables. Il permettra d’assurer les régions proches de Mitsamiouli toute demande de  nature des produits de  mer en cas de besoin.

 Selon lui, les poulpes apportent de l’oméga 3, c’est indispensable pour  les gens souffrant de cholestérol. « On sait très bien que les fruits de mer sont très riches en nutriment, ils offrent des meilleures conditions pour la santé humaine. En ayant cette richesse aquatique que beaucoup des pays ont besoin, nous devons en profiter pour l’exploiter  afin d’assurer une alimentation saine et équilibrée », a expliqué Zaki Abdallah, jeune entrepreneur.

Convaincu que le pays n’est pas encore au rendez-vous en matière d’alimentation énergétique, l’entrepreneur s’est lancé dans une énergie solaire qui tend à assurer une énergie permanente dans  les 24heures pour les produits. Elle permettra donc d’assurer pareillement la durabilité de ces  produits dans les congélateurs et d’éviter tout risque de maladie liée aux décongelâtes de ces produits de  consommation.

Nassuf. M. Abdou