ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La démission du chef de la diplomatie comorienne, Souef Mohamed El-Amine, est qualifiée comme un échec total de la part du gouvernement, selon Said Larifou, vice-président du Cnt. Pour Said Larifou les signes de la victoire du Cnt s’approchent. Le gouvernement est « entre la vie et la mort », selon Larifou.

« Il était et restera, même s’il n’occupe plus officiellement les fonctions usurpées le numéro 2, le bras droit du régime qui a instauré dans notre pays la terreur, la répression et la privation des droits de l’homme », mentionne le vice-président du Cnt. Saïd Larifou accuse l’ancien ministre des affaires étrangères d’avoir « contribué aux tortures et qui, pour des raisons politiques, a assassiné pas moins de 10 personnes et maintient encore plus de 50 personnes dont 2 chefs d’Etat, trois anciens vice-présidents en prison ou en résidence surveillée », précise-t-il.

Dans une interview accordée à Al-watwan, le ministre Souef a indiqué avoir accompli sa mission. « S’il observe en toute objectivité, l’Etat de l’Union des Comores avant le retour du colonel Azali au pouvoir et la situation chaotique dans laquelle se trouve le pays, je ne vois pas sur quoi repose la fierté de Souef. Il n’a pas réussi à dégager des horizons ni une vision pour notre pays au niveau international », réplique Said Larifou.

 Quant au dossier de Mayotte, Larifou avance que « malgré les discours hasardeux, le dossier de Mayotte n’a pas évolué alors que l’environnement est plus favorable qu’ensemble avec nos frères et sœurs de Mayotte et la France, nous puissions trouver une solution durable et raisonnable à ce différend ». « Ce qui m’a plus choqué c’est le mépris à l’endroit de la charte des Nations unies, une institution qui l’avait envoyé en mission de maintien de la paix au Mali », ajoute-t-il. Saïd Larifou estime que « effectivement le combat produit des effets. Ce combat contre la dictature du colonel Azali est  à notre portée et nous l’emporterons. Des signes de notre victoire commencent à s’approcher », conclut le vice-président du CNT.

Kamal Saïd Abdou

Quelques heures après sa démission du gouvernement, une cérémonie en hommage à l’ex-ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale a eu lieu, samedi dernier à Beit Salam, en présence du corps diplomatique. Souef Mohamed El-Amine est élevé au rang de commandeur  de l’ordre du croissant vert par le président Azali Assoumani.

Une mission accomplie. Un travail salué par le chef de l’Etat. Souef Mohamed El-Amine a travaillé avec abnégation sur la diplomatie comorienne pendant quatre ans. Il n’a ménagé aucun effort pour la coopération internationale et un partenariat fructueux. Malgré sa démission, le gouvernement comorien et le premier magistrat du pays reconnaissent son engagement et son travail formidable.

Samedi dernier, une cérémonie solennelle est organisée au palais présidentiel en hommage à l’ex-ministre Souef. « Je tiens au nom du gouvernement et à mon nom personnel à vous exprimer notre gratitude pour votre engagement, votre dynamisme et votre grande expérience au service de votre pays », a exprimé le président Azali. Et le locataire de Beit Salam de déclarer « j’ai élevé Souef Mohamed El-Amine au rang de commandeur de l’ordre du croissant vert. »

De son côté, Souef Mohamed El-Amine a affirmé sa disponibilité à travailler pour l’intérêt de la Nation. « Je répondrai toujours présent et je serai disponible pour servir le pays », a-t-il rassuré. Souef et ses empreintes. Il était ambassadeur des Comores en Egypte de 1995 à 1998 et représentant permanent des Comores à la ligue Arabe. En 1998, il est nommé secrétaire d’Etat chargé de la coopération avec le monde arabe par le président Mohamed Taki Abdoulkarim. Souef Mohamed El-Amine assurera les fonctions du ministre des affaires étrangères de 1999 à 2001. Un poste qu’il démissionna avant le gouvernement de transition puis reconduit après l’élection du président Azali en 2002. Il a été élu député en 2004 dans le Hambu. En 2006, il est nommé ambassadeur et représentant permanent des Comores aux Nations unies. En 2016, il retourna aux affaires et occupa les fonctions du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. Avant sa démission en 2020, Souef est classé parmi les auteurs francophones avec ses six ouvrages.

KDBA

A l’occasion de son discours de vœux de l’Aid, Azali Assoumani, président de l’Union des Comores a rappelé que la guérison de la totalité des malades admis dans les centres et la levée partielle de certaines mesures, ne doivent pas être une raison de non respect des mesures barrières. Une façon pour le chef de l’Etat de réitérer son engagement dans la lutte contre la covid-19.

               

La lutte contre le coronavirus, le rapatriement des comoriens bloqués à l’étranger et la relance des activités économiques sont entre autres les points essentiels du discours du chef de l’Etat. visiblement, la covid-19 fait de ravage dans le monde entier. Aucun vaccin ni médicament n’est jusqu’à lors trouvé. Lors de son discours de vœux de l’Ide, le chef de l’Etat Azali Assoumani a réitéré son engagement dans la lutte contre la pandémie. « La guérison de la totalité des malades admis dans nos centres et la levée partielle de certaines mesures, ne doivent pas nous inciter au relâchement, que nous constatons à travers tout le pays. Au contraire, nous devons plus que jamais et avec plus de rigueur, continuer à appliquer les mesures barrières pour que nous parvenions à maitriser et vaincre cette maladie. Il est donc important de maintenir le même niveau de vigilance et de respect strict des mesures de prévention collectives et individuelles », a déclaré le président de la république.

La covid-19, le monde et les Comores

La covid-19 a paralysé les grandes puissances dotées des moyens efficaces et une technologie scientifique avancée. « Continuons à prier, parce que la pandémie frappe de nouveau de nombreux pays qui pensaient l’avoir définitivement vaincu. Les pays de la région ont totalement repris les mesures de confinement total pour stopper la maladie qui fait de nouveau des ravages », a insisté le chef de l’Etat. Le bilan est moins lourd par rapport aux autres pays. « Comparativement à d’autres pays dotés de plus de moyens que nous, nous avons pu, avec votre précieuse collaboration, gérer au mieux la situation, grâce à la promptitude avec laquelle, nous avons pris et appliqué les mesures barrières, la fermeture des frontières, et la suspension des rassemblements, des prières collectives et des festivités », a expliqué le chef de l’Etat. « Selon les communiqués du Ministère de la Santé, notre pays a connu au total 378 cas de COVID-19 incluant 82 cas importés, 7 décès et, Dieu Merci 330 guéris. L’état des cas actifs s’améliore fort heureusement », a-t-il poursuivi.

Le rapatriement des comoriens à l’étranger en étude

Quant aux comoriens bloqués à l’étranger, le chef de l’Etat a rappelé qu’une recrudescence des cas est constatée dans la région. «Malgré cette recrudescence, nous étudions les possibilités du rapatriement de nos frères et sœurs comoriens dans des pays comme la Tanzanie et Madagascar, tout comme nous l’avons fait pour Dubaï aux Emirats Arabes Unis, l’Ile Maurice et la France. Je suis conscient des risques que représente ce retour. Mais nous ne pouvons pas laisser nos frères et sœurs en difficulté, et ne pas leur venir en aide. », A promis le président de la république.

De peur que la maladie ne se propage pas, le chef de l’Etat a fait savoir que « sur place, toutes les dispositions seront prises pour effectuer les tests, la prise en charge médicale des cas positifs et des malades et même le suivi des cas testés négatifs à l’arrivée. Nous allons également reprendre la surveillance du respect des mesures et vous comprendrez qu’il n’y aura aucune tolérance pour celles et ceux qui mettent en danger, la vie de tous ».

L’appel de se remettre au travail

La pandémie a impacté l’économie du pays. Déjà six mois depuis que cette maladie est apparue aux Comores. Le chef de l’Etat a estimé que le pays doit se remettre dans les rails. « Après six mois d’activités réduites, nous allons devoir nous remettre au travail. Parce que l’économie a été secouée et que la récession pointe partout à l’horizon », a interpellé le chef de l’Etat. « Ce plan englobe les actions prioritaires du Plan Comores Émergentes, assorti de plans nationaux, de formation, de créations d’emplois et d’investissement pour cette période. Il constitue donc l’opérationnalisation du Plan Comores Émergentes, avec les projets phares, structurants et sectoriels retenus pour financement lors de la conférence des partenaires tenus à Paris », a conclu le chef de l’Etat.

Kamal Saïd Abdou

 

 

 

 

 

 

 

Le conseil hebdomadaire des ministres a eu lieu, hier, au palais de Beit-Salam. Au menu, les actes de criminalité, l’étude du gouvernement sur la demande faite par les exportateurs des produits carnés pour le payement des tarifs douaniers, la lutte contre le coronavirus. Le porte-parole du gouvernement annonce une audience spécifique pour les violeurs des mineurs le mois d’août prochain.

Alors qu’à l’occasion de la célébration des 45 ans d’indépendance des Comores, le président de la République a affiché sa détermination contre les agressions sexuelles. Hier, lors du conseil des ministres, le gouvernement a décidé qu’une audience spécifique soit réservée aux agresseurs des enfants, le mois d’août prochain. « Dans l’ensemble des trois îles, les criminels seront jugés à l’audience au mois d’août prochain. Une audience spécifique pour les violeurs des mineures. Nous devons limiter les actes d’agressions sexuelles par la loi et d’autres sanctions doivent être imposées », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Houmedi Msaidié.

Pour la lutte contre le coronavirus, le coordinateur national de la lutte contre la covid-19 a fait savoir que « nous avons vécu trois périodes de forte croissance des cas positifs du Coronavirus. Il s’agit lors du rapatriement des comoriens bloqués en Tanzanie, l’augmentation du nombre des personnels de la société hydrocarbure et enfin, le rapatriement des comoriens bloqués à Madagascar. Certains pays ont été déconfinés. Ils sont dans le sujet d’être confinés par le manque du respect des gestes barrières. Ici, certaines personnes disent que la Covid-19 n’existe pas. »

Pour Houmedi Msaidié, le chef de l’Etat a ordonné le ministère de la santé et la coordination nationale de la lutte contre le coronavirus à étudier toutes les dispositions nécessaires de riposte. « Une décision sera donc prise. On connaitra si nous prendrons les mesures barrières qui ont été prises précédemment ou non. Et la prière de l’Aid-El-Kabir aura lieu sous le respect des mesures barrières. Le port du masque et le tapis de prière, et le lavage des mains sont obligatoires. Des mesures de sécurité sont envisagées » », annonce-t-il.

Concernant la demande faite par les exportateurs des produits carnés pour le payement des tarifs douaniers, le ministre de l’économie a indiqué que des études seront menées pour des solutions meilleures.

Abdoulandhum Ahamada

Le gouvernement a lancé, lundi dernier, le projet « facilité emploi. » Un projet mis en cause par certains jeunes comoriens. Selon eux, c’est « un projet réalisable mais utopique » selon les promoteurs du projet.

Depuis longtemps, les jeunes attendent des réactions du gouvernement sur la question de l’emploi. Lundi dernier, le projet « facilité emplois » a été lancé dans le but de réduire le taux du chômage chez les jeunes. 2 milliards de francs comoriens pour les jeunes dans les domaines de l’environnement, du tourisme et de la pêche. Certains jeunes affirment une rentabilité de ce projet mais un rêve selon les promoteurs du projet. « Créer 80 mille emplois est une bonne initiative. C’est un projet réalisable dans une période de quatre ans dans un pays où les gouvernants ont l’amour des citoyens. En réalité, je ne crois pas aux initiateurs de ce projet. On a traversé quatre ans (2016 à 2020) sans maquette d’emploi ni cartographie et quatre de plus, ces gens (gouvernement) pourront réaliser un projet costaud comme celui-là ? C’est une utopie. Ce projet ne rassure pas les jeunes. Par rapport à leurs incompétences, je ne crois pas à cette équipe. C’est un chantage, un mensonge au peuple. Les dirigeants ont trahi la conscience des citoyens », tient Faidi Mohamed, ancien président de la Fcas. Et lui de demander : « comment ces dirigeants pourront réaliser un projet pourtant le pays connait quatre ans de mauvaise stratégie de conduite et une instabilité politique ? Quel ministre pourra créer une nouvelle stratégie diplomatique or que, Souef Mohamed El-Amine a démissionné de ses fonctions du ministre des affaires étrangères ? »

La confiance des jeunes en ce projet est légère  

Concernant la planification du projet, Abdallah Saïd, citoyen a annoncé que le gouvernement pourra faire quelque chose aux jeunes. Selon lui, une fois que le projet est mis en action, les jeunes auront une chance de gagner beaucoup d’emplois. Un projet qui entre dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, des produits halieutiques et du tourisme, donnera un bon résultat. Malgré le plan stratégique des initiateurs. « Le projet facilité emploi a une bonne rentabilité chez les jeunes. Dans quatre ans, les jeunes pourront  échapper le problème du chômage. Malgré tout, je pense que le gouvernement n’aura pas une bonne planification du projet. Avec la corruption et les magouilles, les choses tomberont à l’eau. On doit attendre les trois mois qui viennent. On verra si les dirigeants pourront commencer quelques choses. Ces mêmestêtes ont déclaré des emplois pour les jeunes. Où sont ces projets ? Je pense que le pays traverse une crise sanitaire du Coronavirus. L’économie du pays est touchée. Ce n’est pas une bonne mesure de planifier un projet pourtant ces gens ne se soucient pas au peuple », a affirmé le citoyen Abdallah Saïd.

En 2016, le président Azali a déclaré « un jeune un emploi ». Saïd Mdahoma, jeune citoyen sans travail met en doute le projet « facilité emploi. » Puisque selon lui, 2016, les jeunes ont été chassés dans les sociétés d’Etat. Comment cette même tête déclare un projet pour les jeunes avec un fonds colossal (2 milliards de francs comoriens) ? « Le président Azali a chassé les jeunes. Il a passé quatre ans au pouvoir sans penser aux difficultés des jeunes. Et maintenant, cette même personne déclare que les jeunes auront du boulot à faire. Un jeune est égal un emploi est une ruse du peuple. Ce projet facilité emploi pourra aider les jeunes mais sa réalisation est un rêve. Si les initiateurs sont formés par une autre équipe que ces présents dirigeants, tout ira dans le bon sens. Mais avec cette équipe, rien ne sera concret. Nous avons perdu confiance à cette équipe dirigeante », a avoué le jeune Saïd Mdahoma.

La même rengaine

Pour rappel, un projet a été établi pour « un jeune un emploi. » 300.000.000 de francs comoriens ont été annoncées pour ce projet. Plusieurs jeunes se présentaient à la maison de l’emploi pour s’inscrire dans des projets de finances, économies, comptabilités, immobiliers, entre autres. En 2020, la même rengaine. Un projet de 2 milliards de francs comoriens.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

Pèlerinage 2020 : Un événement hors du commun

Pèlerinage 2020 : Un événement hors du commun

Après avoir maintenu le pèlerinage de cette année, l’Arabie Saoudite a opté pour une réduction du nombre des pèlerins. La réalisation de ce pilier musulman, cette année, concerne seulement ceux qui sont sur le territoire saoudien pour raison du coronavirus.

Bien que faisant partie des pays les plus touchés du Golfe par le coronavirus, l’Arabie Saoudite est un lieu de rassemblement annuel pour le pèlerinage. Ce cinquième pilier de l’islam a d’ores et déjà démarré. Les autorités saoudiennes ont pris toutes les dispositions contre la propagation du covid-19 au cours du pèlerinage. Le respect des mesures barrières est imposé. Le port du masque est obligatoire. Les pèlerins sont appelés à respecter la distanciation sociale, à un test dépistage avant d’entrer sur les lieux saints, effectuer une quarantaine avant la fin du rituel. Les pèlerins ne sont pas autorisés à toucher la Kaaba.

Plusieurs milliers de pèlerins vivant en Arabie Saoudite sont autorisés à accomplir le pèlerinage de cette année. Une décision due à la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus. Les forces de sécurités surveillent les points d’entrée de la Mecque et des lieux saints. La décision d’exclure les pèlerins de l’extérieur n’est rien d’autre qu’une mesure de protection contre le coronavirus.

Aux Comores, presque 500 personnes ont été inscrites pour accomplir le pèlerinage cette année. Ces comoriens déjà enregistrés à l’agence nationale du Hedj et Oumra seront en première ligne l’année 2021. Aucun remboursement possible en dehors des conditions prévues par l’agence, notamment le décès ou une maladie grave constatée avant le départ. Mais le remplacement est possible, selon l’agence du hedj.

Touma Maoulida

 

Après l’annonce officielle du prix de la vanille, la brigade de recherche en collaboration avec l’office national de la vanille enregistre 6 cas de vols. Quatre présumés sont placés  en garde à vue et deux  suspects  sont condamnés. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Les cas de larcin n’ont jamais manqué en période de campagne  de la vanille. Mais cette année, la situation n’en demeure pas  trop inquiétante,  selon Mohamed Youssouf Adam,  majore de l’armée, rattaché au service national de la vanille pour la sécurité des acteurs et appréhender  les voleurs de ce produit de rente. « Cette année, nous avons déjà enregistré 6 cas de vols dont deux personnes arrêtées et placées aux barreaux. Au point que nous sommes cette année par rapport aux années précédentes, ce n’est pas trop inquiétant. Mais cela ne sous-entend pas que nous allons baisser la garde, au contraire, nous veillerons pour la sécurisation des biens des acteurs de la vanille », a indiqué majore Mohamed Youssouf Adam.

Une politique de sécurisation des acteurs est déjà mise en place par la brigade et l’office national de la vanille, selon lui. Cette politique exige que chaque acteur  soit  muni d’une carte professionnelle afin de maitriser toutes les périmètres que la vanille sera vendue  et de quel acheteur. « Si on arrive à ce stade dans lequel chaque acteur a une  carte professionnelle, elle nous aidera à mieux savoir  combien de kilos, l’agriculteur a produit.  De qui s’agit-il et  où aura  lieu la vente », a expliqué  Mohamed Youssouf Adam.

Les actes de vols ont été enregistrés dans différentes  régions. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Nassuf. M. Abdou

 

Dans  une  conférence  de  presse, hier, à  Moroni, Salim  Matchindo s’est prononcé sur la  pandémie  Covid-19, les  agressions  sexuelles  et  la  politique. Le porte-parole de l’Updc « apaisé » sonne la fin des violences faites aux enfants.

Les Comores traversent une  crise  sanitaire et d’agressions  sexuelles.  Salim  Matchindo  appelle  le  gouvernement  à assurer  son  rôle. «  On est  touché  par  cette  pandémie  du  Coronavirus,  on est  traumatisé  et  ça  ne  s’arrête  pas  là. Maintenant  on doit  faire  face  aux agressions  sexuelles  des  mineurs  qui augmentent  de jour  en  jour », déclare-t-il.

Selon  lui,  on ne peut  pas  vivre  en paix  avec ce climat d’insécurité. «  Je fais  appel  à la  justice  de  faire  leur  travail. Les  verdicts  doivent  être  sévères ou  appliquer  la charriât du saint Coran », suggère-t-il avant  d’ajouter : «  les  agresseurs  devraient  purger  leur  peine  car  sans  cela  notre  pays  finira par  la  terreur.  Maintenant  on a  peur de laisser  nos enfants  trainer  ensemble  car  l’homosexualité  a pris  d’ampleur.  Je vous  pris  d’élever  nos  enfants  comme  nos ancêtres nous ont élevés. L’Etat  comorien  doit  imposer  des  règles  strictes  aux  violeurs  pour qu’on  puisse trouver  la paix dans  notre  pays ».

Concernant la politique du pays, Salim  Matchindo  déclare  que «  L’Updc  apaisé soutient  la politique du président  de la République. Ceux  qui  souhaitent  être  élus président  qu’ils  patientent  jusqu’en 2024 car quelques soient  les circonstances,  le mandat du président  prendra  fin soit  dans  4ans, 5ans ou 10 ans. En tout  cas votre tour  viendra », rassure-t-il.

Le conférencier annonce que l’opposition  prépare  un stratagème  pour  séparer  nos  îles alors que ce n’est  pas  ce que l’on veut  pour l’avenir  de nos enfants. « Nous sommes  un pays  de  quatre  iles. Nous sommes  juste  séparés par la  mer mais nous avons le même sang  qui coule dans nos veines. Nous devons tous aspirer à l’unité.  Ne restez  pas  en  France  pour  créer  une  autre  ile car la démocratie  existe dans  notre pays. Vous avez  le droit  de vous imposer sur la  politique  de l’Etat », a dit Salim Matchindo.

Touma  Maoulida

Les enseignants de l’université ne cessent de manifester leurs mécontentements face au gouvernement. Ils comptent trois mois d’arriéré de salaires. Un point de presse est tenu hier, pour prévoir un arrêt de cours de 72 heures, à compter d’aujourd’hui, lundi et mardi prochain.

L’énième arrêt de cours à l’université des Comores. Trois mois de salaires impayés. Dans un point de presse, Abdou Saïd Mouignidaho, secrétaire général du Sneuc a mis l’accent sur les conditions de travail difficiles et des arriérés de salaires du mois de mai, juin et juillet. Un arrêt de cours de 72 heures est déclaré. « Nous avons annoncé les conditions difficiles liées à la protection sanitaire lors de la reprise des cours. Nous n’avons pas reçu les matériels nécessaires de protection contre le coronavirus. Toutefois, nous continuons les cours dans des conditions néfastes. Nous avons trop patienté mais la patiente a ses limites. On compte 3 mois sans salaires. C’est un préavis. Nous allons signaler l’administration générale de l’université », a expliqué Abdou Saïd Mouignidaho, secrétaire général du Sneuc.

Une décision prise par le syndicat national des enseignants de l’université des Comores. « Le bureau du Sneuc a déclaré 72 heures d’arrêt de cours, à compter de demain jeudi (aujourd’hui) en attendant la décision de l’assemblée générale de tous les enseignants du mardi 04 août prochain. Une décision sera prise. On connaitra le sort, si on continue les cours ou on arrête immédiatement », a précisé le secrétaire.

Des excuses auprès des parents. « Nous avons trop patienté. Le gouvernement n’a pas honoré son engagement. Nous sommes très déçus de la sorte. Nous demandons des excuses à touts les responsables des étudiants car les choses ne nous permettent pas de continuer ainsi. Travailler trois mois sans salaires est un abus. On est fatigué », lance-t-il. Les enseignants de l’université déclencheront une grève à la fin de l’année ?  

Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

Pendant cette crise sanitaire liée au coronavirus, le domaine  de l’hôtellerie est impacté. L’hôtel le Retaj n’est pas du tout épargné. Le mauricien et directeur général du Retaj, Ben Karoo a montré une baisse du chiffre d’affaires de l’établissement mais prévoit d’équilibres financiers post-coronavirus.

Ben Karoo, directeur général de l’hôtel le Retaj à Moroni

La crise sanitaire a impacté tous les secteurs. Des établissements publics et privés ont réduit le personnel pour éviter la propagation du virus. Combien d’employés de votre établissement sont en chômage technique ? Et combien  sont en exercice ?

À mi-mars, les frontières sont fermées. Le Coronavirus a pris une grande ampleur depuis avril. Nous n’avons pas imposé le personnel à être au chômage technique. On travaille bien. On compte une centaine d’employés. Certains sont en congé. Une trentaine de stagiaires occupe les fonctions. 90% des employés sont payés. Malgré cette crise sanitaire du Covid-19, on continue les travaux d’extension de l’hôtel. Après le ramadan, on a bien repris les activités en réduisant les prix de vente afin de faciliter les activités.

Combien est la baisse du chiffre d’affaires à l’heure actuelle ?

Au début de la crise, nous avons enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 80 %, puis 60% sur le contrôle de l’électricité, de l’eau. On a fait des dépenses additionnelles sur les matériels de protection de la clientèle, des employés. C’est une perte bien sure mais je suis un homme optimiste ou positif. Ce n’est pas un lieu de loisir. Je ne regrette pas sur ces dépenses faites. Heureusement, j’ai un personnel formidable, après le coronavirus, tout changera dans le bon sens. Je donne chance aux stagiaires.

À travers cette baisse d’activités financières, pensez-vous que vous pouvez vous en sortir ?

On ne peut pas couvrir ce vide, ce manquement. Avec moins de touristes, moins de clients, il est difficile de se rattraper. Mais tous les pays sont presque touchés par cette crise financière. J’ai beaucoup appris pendant cette période difficile. Toutefois, les chambres sont occupées par des missionnaires, des médecins sous le respect des mesures barrières.

Quelle stratégie adoptez-vous pour lutter contre la contamination du virus ?

Chaque jour, on désinfecte les chambres. Les clients et les employés sont conseillés à se couvrir par un cache-nez. Une sécurité pour surveiller tout le monde. Nous avons commandé des machines pour laver les mains automatiquement. J’ai aussi contribué pour lutter contre la maladie. Bref, on a pris toutes les dispositions nécessaires pour réduire la propagation du virus. Les comoriens sont disciplinés. Dans un moment de crise, on voit les grands leaders. Les gens s’entraident bien.

 

Que dites-vous du projet « facilité emplois » lancé par le gouvernement ?

Le Retaj est un des hôtels plus compétitifs aux Comores. À chaque jour, on améliore bien nos services. Plusieurs stagiaires exercent le métier à Retaj. 60% du personnel sont des stagiaires. Nous avons une académie hôtelière. Si la personne s’adapte bien, nous lui donnons chance. Nous insérons la restauration, la cuisine, la jardinerie et une salle de sport. Dans un hôtel, tous les domaines sont là. Nous prévoyons un deuxième hôtel au bord de la mer. Et on s’associe avec l’Udc pour donner cours d’hôtellerie, de cuisine et autres. On a augmenté le personnel. On continue à investir. Nous avons un contrat de bail de 50 ans. Les travaux d’hôtellerie est un grand sacrifice. C’est un travail que j’assume. Un choix que je n’ai jamais regretté.

Propos recueillis par

Abdoulandhum Ahamada