ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le conseil hebdomadaire des ministres a eu lieu hier au palais de Beit-Salam. Houmed Msaidié, ministre de l’économie et porte-parole du gouvernement a annoncé que le prix de la vanille sera connu vers la fin de ce mois. Selon le ministre de l’économie, le prix de la vanille passera à la baisse contrairement à l’année dernière.

Devant le chef de l’Etat, la question de la vente et fixation des prix de la vanille était adoptée. Les préparateurs de la vanille ne cessent d’évoquer les difficultés rencontrées lors de la vente de la vanille l’année précédente. « Ils (les préparateurs) ont vendu aux environs 7 tonnes et 600 kgs de la vanille pourtant ils ont des crédits bancaires. Nous sommes en négociations avec ces opérateurs. Certes, le prix et les modalités de vente seront connus vers la fin de ce mois de juin. Sachant qu’à cause de cette crise sanitaire, le prix ne sera pas comme l’année passée. Ces gens-là ont des crédits bancaires sans bénéfice durant l’année précédente », a annoncé le ministre.

Concernant le projet d’approvisionnement de l’eau dans la Grande-Comore, le ministre de l’énergie a indiqué qu’ « un projet d’adduction de l’eau dans les différentes régions de Ngazidja est en cours de discussion. Le président Azali Assoumani a manifesté l’intérêt d’avoir une clairvoyance de ce projet qui sera bénéfique. Le gouvernement entre en contact avec les possesseurs des terrains en vue de commencer les travaux. »

La question de l’installation du maire dans la commune de Moroni a été touchée. D’après le compte rendu, le chef de l’Etat exige en toute urgence l’installation du maire. « L’installation du maire de Moroni est en état critique. Toutefois, le président a demandé que le maire de Moroni prenne ses fonctions en toute urgence », a déclaré le porte-parole.

Abdoulandhum Ahamada

 

Houmed Msaidié, ministre de l’économie en compagnie du directeur général de la Sonelec ont effectué une visite dimanche dernier  à Mistamihouli, Mboinkou et Hamahamat afin de constater et évaluer l’état des lieux sur les travaux réalisés. Ces trois régions et une partie de Oichili ont bénéficié du courant en forme d’essaie ce même jour.

Il est vu à la centrale de Voidjuu, Houmed Msaidié. Le ministre de l’énergie a fait un état des lieux aux travaux techniques réalisés ces deux derniers mois. La visite a été basé sur l’installation du nouveau réseau électrique IACM et à la révision constatée des groupes électrogènes. Houmed Msaidé semble avoir joué le rôle simulable d’un technicien en électrique en appuyant sur le bouton de la neuvième groupe électrogène, après une semaine d’entretien. Un geste technique qui témoigne la fin d’un doute d’un groupe électrogène en réserve au cas où d’un éventuel impact négatif toucherait un de ces engins électrogènes.

« S’il existe un mot pour exprimer le dévouement de l’assistance, je l’aurai alors dit en toute franchise. Je saisis cette opportunité pour rappeler que la société nationale pour l’électricité n’a point d’autre objectif que de répondre les besoins énergétiques de la population pour une énergie équilibrée et permanente », a exprimé Houmed Msaidié, ministre de l’économie en charge de l’énergie.

En réponse de la situation tendue par des jeunes  de Koimbani Oichili qui ont remis le feu à la poudre en boycottant  les travaux des agents de  la Sonelec les  semaines dernières, le directeur  général par intérim s’est dit avoir décidé de priver de l’électricité  cette partie de Oichili jusqu’à ce qu’un terrain d’attente soit enfin retrouvé entre la société et les jeunes. Et lui de rassurer que la Sonelec est en mesure, cette fois, de fournir de l’électricité sur l’ensemble du territoire de Ngazidja. « La société est cette fois en mesure d’alimenter l’électricité toutes les régions habitées de la grande Comore, et nous devons comprendre que le profil économique de notre pays dépend 60% de l’énergie. Alors nous devons nous compléter et collaborer pour l’intérêt général », a expliqué Moussa Djabir Salim, directeur général par intérim de la Sonelec.

En rappel, selon le directeur de la société, l’implantation des poteaux d’interruption aérienne du courant manuel (IACM) dans toutes les régions, a un double rôle important à jouer : ils serviront comme base de protéger les groupes électrogènes en cas d’un choc et de préserver également la durabilité de ces engins électrogènes lesquels certains d’entre eux comptent plus de 10 ans. « C’est une décision purement technique prise par la direction pour l’implantation de ces poteaux dans toutes les régions », a-t-il martelé.

Si certains pensent que la Sonelec n’est pas en mesure de distribuer de l’électricité toutes les 24h dans l’ensemble du territoire de l’ile de Ngazidja, c’est une grosse erreur de jugement de leur part, selon le directeur de la société d’Etat. « Le temps de fournir de l’électricité dépend du taux de consommation de la clientèle », a-t-il déclaré. « Le pays ne dispose d’aucune entreprise à forte consommation de l’énergie. Alors nous sommes appelés à vivre avec ce même rythme de 12h de temps par jour », ajoute-t-il.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Touché par la crise sanitaire, l secteur du tourisme est sous l’eau. Dans cet entretien, Said Ahmed Said Abdillah appelle à un soutien financier de l’Etat pour redresser le secteur touristique.

 

Quel rôle peut jouer le secteur bancaire en cette période de crise sanitaire ?

 Le secteur bancaire est le pilier du développement économique et social d’un pays. Pour lutter contre le chômage, pour développer et créer des entreprises, pour soutenir la survie quotidienne, on a besoin de la banque. Malheureusement chez nous, le secteur bancaire ne joue pas le rôle qu’elle tient dans d’autres pays, comme l’île Maurice, Madagascar, Seychelles et je ne parle pas des pays développés, comme l’Angleterre, la zone euro ou les pays asiatiques. Quand on parle de ce secteur bancaire, qui ne soutient pas l’économie de notre pays, certains responsables ou institutions crient en bradant des mots pour faire peur  au vent, peut-être, sans donner des réponses concrètes. On ne peut plus se contenter d’être accusé d’ignorant ou d’ « expert à tout » afin de nous ridiculiser et nous intimider. Le temps de l’intimidation est révolu et on veut savoir l’utilité d’une institution importante comme la banque centrale dans notre pays. On veut du concret et des chiffres et non des discours. Je cite un exemple l’ile Maurice, la banque centrale a apporté au gouvernement Mauricien 60 milliards de roupies et la Banque Centrale Européenne 1000 milliards d’euros. Combien notre banque centrale a donné à notre gouvernement pour soutenir le secteur économique, entreprises et ménages ? Nous connaissons une voiture qui roule et celle qui est à l’arrêt même si le moteur fait des bruits. Notre secteur bancaire, surtout, disons le clairement, notre banque centrale ne joue pas son rôle pour soutenir les secteurs économiques de notre pays. Quand on parle des secteurs économiques, rappelons-le à nos experts banquiers centraux, il s’agit des entreprises et des ménages. L’aide  si on peut parler d’aide que la banque centrale prétend en avoir donné et on ne va pas s’étaler ici, est un leurre. Diminuer le taux de garantit bancaire dès 15 à 10%, permet, a permis aux banques commerciales de gagner 5 milliards de liquidités de plus certes aux banques commerciales d’avoir plus de liquidité qui n’a aucun impact direct sur l’accès aux crédits. Les problèmes aux Comores ne sont pas liés à la masse monétaire circulant mais aux conditions d’accès aux crédits et aux taux à deux chiffres où on sait dans la plupart des pays développés y compris la zone euro ils s’approchent du zéro. Il aurait fallu à la banque centrale des Comores de baiser son taux directeur comme les font les autres banques centrales du monde entier afin de stimuler l’accès aux crédits. Pour ceux d’allègement ou échelonnement des délais des paiements des crédits, ceux-ci ne concernent que les entreprises. Or la plupart des ménages comoriens ont des crédits hypothécaires et autres auprès des banques. Ils ont été sacrifiés ou oubliés, par les « experts des banquiers centraux » comme si ils ne sont pas touchés par cette crise de covid-19.

Le secteur bancaire se prépare-t-il de l’après crise selon vous ?

On ne peut pas parler de l’après-crise car on y est encore et on ne sait pas jusqu’à quand. Le secteur bancaire, qui est rudimentaire par rapport à la population comorienne est très fragile. Nous sommes le pays qui a un taux de bancarisation le plus faible de l’océan indien, voire de l’Afrique. Or si nous prenons au sérieux, la volonté du chef de l’Etat de vouloir mettre le pays au niveau des pays émergents d’ici 2030, c’est-à-dire dans dix ans, nous devons nous réveiller et revoir notre politique monétaire et revoir les accords de coopérations monétaires avec la France afin que nous ayons la maitrise de notre monnaie. Nous ne pouvons pas nous développer sans avoir la maitrise de la politique monétaire. Il ne peut pas y avoir d’émergence sans une politique de plein emploi. Et quand, on nous parle des accords monétaires qui ont fait leur temps et que l’Afrique de l’Ouest a montré l’exemple en y mettant fin. Nous devons suivre ce qui marche et arrêtons de se contenter d’avoir des momies en or. Cet accord de coopération signé en 1978 n’a pas apporté grand-chose pour le développement économique de notre pays sinon on l’aura su et l’île.

Le secteur d’hôtellerie et restauration est touché par la crise en Union des Comores. Que proposez-vous pour sauver ce secteur ?

 Le secteur touristique est le premier à être touché par la crise sanitaire. On le redit, quitte à énerver certaines têtes bien faites, le monde entier s’est mobilisé pour défendre leur économie, plus particulièrement le secteur touristique. Mais chez nous, pour l’instant on a entendu le rallongement des délais des déclarations fiscales. Le secteur touristique est à terre et il a besoin d’un soutien financier de l’Etat , tant pour soutenir le maintien de l’emploi en aidant aux salaires et la survie de l’entreprise en soutenant les locataires à payer leurs loyers comme font la France. La France, par exemple a mis 18 milliards d’euros pour soutenir le secteur touristique, nous aurons aimé combien de francs notre gouvernement est disposé à soutenir le secteur touristique.

Votre dernier mot ?

 Je voudrai rappeler à nos dirigeants quel que soit leur domaine des compétences que les Comores et les Comoriens ont changé. Aujourd’hui, les Comoriens n’acceptent plus le discours intimidant qui les comprennent comme des ignorants dans le domaine économique et monétaire. Les Comoriens savent ce qui marchent et qui ne marchent pas. Les Comores savent que la banque centrale des Comores n’a jamais parlé d’une politique économique en faveur du plein emploi, ni la baisse du taux directeur pour favoriser les crédits auprès des entreprises et des créateurs d’entreprises et les ménages. Ils n’ont pas besoin d’être des énarques pour voir ce qui ne marche pas en voyant ce qui se passe juste à côté à l’île Maurice. Le monde est devenu un village planétaire et le borgne ne peut plus être roi.

Recueillis par KDBA          

 

 

 

Pour sécuriser les opérations et la réduction des risques, Snpsf a annoncé la facturation de 1000kmf lors d’un retrait. Mlantredé Saïd Bacar, directeur des clientèles de la Snpsf, a précisé qu’il ne s’agit pas d’une forme d’escroquerie, mais plutôt une normalisation des opérations.

Snpsf a annoncé  la semaine dernière la facturation  de 1000Kmf lors d’un retrait sans cheque sur un compte CCP. Une mesure qui a nourrit des interrogations et a suscité des polémiques. Mlantredé Saïd Bacar, directeur des clientèles a clarifié l’objectif de cette mesure. « Nous devons prendre notre responsabilité. Notre objectif n’est pas de retirer de l’argent aux clients. C’est une manière de normaliser les opérations », a expliqué le directeur des clientèles.

Expliquant les objectifs principaux de ce retrait, le directeur a indiqué que la facturation a un double sens : un souci de sécuriser les opérations et la réduction des risques. «Cette facturation de 1000Kmf  est une manière d’inciter les clients à demander leurs chéquiers auprès des services commerciaux. Ce n’est pas une forme d’escroquerie. C’est dans le souci vouloir de bien sécuriser et maitriser les opérations. Nous avons constaté un mauvais usage des chéquiers. Lors des opérations, le client peut donner un faux numéro au caissier », a détaillé le directeur, en demandant aux clients de porter leurs chéquiers pendant le retrait de leurs argents.

De son coté, Abdou Nourou Abdallah, un citoyen comorien a témoigné l’efficacité d’un chéquier. Selon lui, le chéquier permet au client de récupérer facilement son argent. « Un jour, j’avais une urgence. J’avais voulu retiré de l’argent pourtant,  je n’avais pas porté mon chéquier. J’étais obligé de rentrer à la maison pour  le prendre. Grâce au chéquier, l’opération s’est rapidement déroulée. Si le client ne veut pas payer la facturation de 1000Kmf à partir du 08 juin, il doit porter son chéquier », soutient Abdou Nourou Abdallah, citoyen.

Abdoulandhum Ahamada

L’office national de la vanille appuyé par l’armée nationale de développement est dans une mission commune de sensibilisation aux acteurs de la vanille. Alors que le vol est d’ores et déjà commencé surtout à Mwali, la direction de l’office national de la vanille appelle les producteurs à ne pas céder aux menaces des voleurs. L’office national se prononcera la semaine prochaine sur les prix.

Le secteur de la vanille constitue le levier de l’économie du pays. Le secteur de la vanille connait depuis très longtemps une chute caractérisée par la perte de la valeur de tonnage. Soutenu par l’armée nationale de développement pour une mission de sensibilisation, l’office national de la vanille accompagne les producteurs contre le vol. Une mission qui répond selon le directeur général, les attentes des producteurs, des vendeurs  qui attendent impatiemment l’annonce officielle du  prix de la vanille.

« Nous sommes lancés dans une mission de sensibilisation dans la région de Oichili, dont l’objectif principal est de rassurer aux acteurs que la date du lancement de la campagne est prévue pour la semaine prochaine. Nous sommes conscients que tous les acteurs attendent avec impatience cette date, et cela nous pousse  d’accélérer le processus des  négociations avec les operateurs économiques nationaux et internationaux », déclare Aboubacar Abdoulwahab, directeur général de l’office national de la vanille.

« L’armée nationale s’engage sans relâche à protéger les agriculteurs menacés et leurs biens contre toute nature de vol », a-t-il conclu. Le renforcement de la sécurité est une préoccupation de la direction générale de l’office national de la vanille. La filière de la vanille a besoin d’un nouveau souffle qui va de sa réorganisation à la sécurisation des acteurs et leurs biens.  

Nassuf. M. Abdou  

     

Pendant une longue période de surveillance rapprochée de la banque de développement des Comores (BDC) et la banque fédérale de commerce (BFC) pour non-respect des injonctions de la banque centrale des Comores et des ratios prudentiels, la Bdc et la Bfc sont mises sous tutelle de la Bcc à compter de ce lundi 01 juin.

En pleine crise sanitaire due au coronavirus, deux banques de la place respectivement la banque de développement des Comores et la banque fédérale de commerce sont mises sous administration provisoire par la banque centrale des Comores. Mais la Bcc rassure les clients de ces deux banques, leurs salariés et leurs partenaires ainsi que toute la population sur le bienfondé de ces mesures, « qui n’ont d’autres objectifs que de protéger les déposants et de doter ces établissements de moyens en vue de mieux servir leur clientèle et le système bancaire comorien en général. »

« Après plusieurs années de surveillance de ces deux établissements bancaires qui ne respectant pas les normes établies, la banque centrale des Comores a décidé de mettre sous administration provisoire la Bdc et la Bfc pour un délai de six mois à compter du 01 juin 2020. Cette décision qui suspend les pouvoirs des conseils d’administrations et des organes exécutifs de ces deux banques, est prise en conformité avec la réglementation bancaire en vigueur, notamment les articles 60 et 71 de la loi bancaire 13-003/AU », a expliqué le gouverneur de la banque centrale, Dr Younoussa Imani.

« Il n’y aura plus de crise systémique dans ces deux banques », a rassuré le gouverneur de la Bcc. Les administrateurs provisoires, notamment Athoumani Ahamada (Bfc) et Hassani Azali (Bdc), ont pour tâche de présenter des plans de restructuration devant avoir pour objectif , la reconstitution des fonds propres de chacun des établissements concernés pour observer, à la fois, le respect permanent du capital social minimum et l’ensemble des normes prudentielles assises sur lesdits fonds propres conformément à la réglementation bancaire.

KDBA

La crise énergétique dans les 5 régions de l’Est de Ngazidja inquiète les habitants. Mercredi dernier une forte délégation de Oichilli ya Mboini s’est rendue à la direction générale de la Sonelec. La délégation condamne l’acte perpétré dans la région et demande l’ouverture d’une enquête pour appréhender les auteurs.

3 poteaux sont à terre dans l’Est de Ngazidja. La population des régions Oichili-Dimani et les responsables de la sonelec ne croisent pas le fer. Une délégation de Oichilli ya Mboini est sur la table des négociations avec les responsables de la Sonelec. La délégation se désolidarise des dégâts commis. « Nous souhaitons la distribution et la fourniture du courant dans nos régions », a sollicité un membre de la délégation. Les régions de l’Est sont dans le noir depuis quelques semaines, les habitants se plaignent. Les dégâts commis dans la région, notamment la destruction des poteaux électriques choquent les responsables de la Sonelec. « Nous nous désengageons de l’acte commis dans la région de Dimani-Oichili jusqu’à Hamahamet-Mboinkou. Nous précisons que les cinq régions ne sont pas les auteurs de ces actes », précise le membre.

Et lui de poursuivre : « nous demandons à la direction de mener une enquête pour découvrir les auteurs de cet acte pour qu’ils répondent leurs actes. Nous sommes victimes. Nous n’avons pas cautionné ces actes ». De son côté, le directeur général s’est félicité des efforts fournis depuis le mois de ramadan. Il a avancé que la stratégie de l’Iacm a pour but de protéger les moteurs. « Nous avons mis en place l’Iacm pour équilibrer le courant, c’est la signification première et puis protéger nos agents », conclut le directeur général.

Kamal Said Abdou

Alors que cinq régions de Ngazidja plus précisément Oichili, Dimani, Hamahamet, Mboinkuu et Domba sont plongées dans le noir depuis trois semaines, les clients d’Oichili-Dimani sont unis pour une cause commune. Les consommateurs de ces deux régions s’opposent à l’idée d’implantation d’un poteau à GTE.

Les deux régions Oichili-Dimani montent au créneau. Les clients de la Sonelec de ces deux régions ainsi que d’autres sont privés d’électricité. Et Sonelec et les clients, chaque partie ne cède pas. Les clients des régions Oichili-Dimani dénoncent une irresponsabilité puisque selon eux, les travaux menés ne sont pas effectués dans des cadres légaux. « Pendant que nous avons résisté et refusé à l’implantation du poteau, des négociations ont eu lieu entre nous et les responsables de la Sonelec. Nous étions ouverts mais ces responsables se contrariaient eux-mêmes. Ils ont préféré une intervention militaire tout près du centre hospitalier de la région. Il y a eu des lancements de gaz lacrymogènes et l’Iiacm est détruit par eux-mêmes », a expliqué Mohamed Elhad devant la presse, mardi dernier à Koimbani. Et lui d’insister, « ce n’est pas un combat de Koimabani seulement, mais un combat des clients des régions Oichili-Dimani. C’est un combat collectif. »

Pour rappel, cette région compte 4 Iacm. La Sonelec compte installer un cinquième. Et Oichili-Dimani en contre-attaque. Les 5 régions plongées dans le noir depuis trois semaines bénéficient une capacité de 1000 kw équivalent de 1 mega. D’ailleurs avant ce conflit, ces cinq régions bénéficiaient 5 à 6 heures de courant. Les clients d’Oichili-Dimani revendiquent la distribution régulière de l’électricité. Ils demandent l’ouverture d’une enquête pour les poteaux à terre.

De son côté, un jeune de Chomoni Oichili appelle à des négociations et demande ainsi des explications sur l’utilité de l’implantation du poteau. « Quant à la question de ce que de votre lexique appelez Iacm, la logique de déclarer de quelque mettre de là où il s’y trouve actuellement, plus trois d’autres encore situés dans presque le même environnement, vous êtes restés sournois, et qu’on a bien compris qu’il y a anguille sous roche dans cette affaire », lit-on sur une lettre ouverte.

KDBA

La crise du coronavirus impacte le secteur bancaire. Les institutions financières connaissent des menaces et déséquilibres financiers causés par la crise sanitaire de la pandémie du Coronavirus. La Banque fédérale de commerce (BFC) n’est pas du tout épargnée. Elle traverse une période difficile de baisse des activités financières.

La pandémie du Coronavirus impacte de plus en plus le secteur bancaire. La Banque fédérale de commerce (BFC) a, hier, témoigné une réelle baisse de ses opérations financières, une réduction de la clientèle et une baisse du chiffre d’affaire journalier. « Depuis le début du mois d’avril, la Banque Fédérale de Commerce connait une réduction des opérations financières d’entrée et de sortie par jour. Je suis convaincu que c’est à cause de ce fameux Coronavirus qui a bouleversé les opérations financières journalières », a déclaré Salim Tamou, chef d’agence à BFC.

Trop de retrait par rapport au dépôt

Ce chef d’agence a fait une vive comparaison des opérations financières journalières. Selon lui, le nombre de retrait de l’argent par jour est de plus en plus fréquent que celui du dépôt. « Durant cette période difficile, par jour, les clients retirent massivement leurs argents par rapport à ceux qui déposent. Car le client a besoin d’utiliser trop d’argent durant cette période de crise sanitaire et du mois sacré du ramadan. Pour pallier cette crise après la fin de cette crise sanitaire, nous envisageons un renforcement marketing pour faciliter les opérations financières», a annoncé Salim Tamou.

Reduction de versement bancaire et de virement international

Par rapport au versement à la banque centrale et virement international, le chef de l’agence a témoigné clairement qu’il existe réellement un taux de pourcentage à la baisse. « À la banque centrale, nous faisons habituellement, un versement hebdomadaire. Mais actuellement, le versement se fait 2 fois par mois. Au niveau international, nous faisons à peine 10 virements par jour contrairement, aujourd’hui même (hier ndlr), nous n’avons que 3 virements », a-t-il crié.

Concernant les opérations de crédit à la banque, le chef d’agence a annoncé que la BFC est en mesure de faire le crédit ou découvert permanent. « Selon la faisabilité, si le client a besoin de faire du crédit en urgence directe, nous faciliterons l’opération car notre objectif est d’accompagner le client pour faciliter ses besoins financières », conclut-il.

Mesures barrières contre le Coronavirus

En termes de précaution et de mesures barrières contre le Coronavirus, Mourchid Abdou, chef des ressources humaines a expliqué clairement les mesures disciplinaires mises en place pour réduire la propagation de la maladie. Selon lui, pour endiguer la propagation du coronavirus, la BFC a fait une réduction des personnels, achat des matériels de protection. « 50% des salariés travaillent par jour et 50% sont mis au chômage partiel, en gardant les mêmes salaires mensuels », a-t-il dit, avant d’indiquer que «Nous avons mis à l’entrée de la porte de l’eau javellisée. Les clients sont obligés de laver les mains. De même, nous avons acheté des gels, des gants, des mouchoirs en vue de protéger nos clients ».

Pour le respect de la distanciation sociale, une des gestes barrières contre le virus covid-19, Morchid Abdou est convaincu que le client doit être isolé de son prochain. « Notre modalité de réception, le guichet est fermé en plastique en vue d’arrêter la contamination entre guichetier et client », a expliqué le chef des ressources humaines.

Abdoulandhum Ahamada

 

La crise sanitaire du Covid19 n’a pas épargné le secteur agricole comorien. Dans un entretien accordé à Al-Fajr, le directeur général de l’Office national de la vanille Aboubacar Abdoul-Wahab a confié que 7.663Kg de vanille trainent encore dans leur magasin. Mais, rassure-t-il, le gouvernement est à  la recherche des partenaires étrangers pour répondre à cette problématique.   

7.663kg de vanille trainent dans les magasins de l’Office national de la vanille. Cela est dû à la fermeture des frontières, une des conséquences qui ont impacté le secteur agricole. Interrogé à ce sujet, Aboubacar Abdoul-wahab annonce la volonté du gouvernement de s’engager avec des partenaires étrangers afin de pouvoir  le vendre à l’extérieur. « Nous avons enregistré cette année  plus de 7660Kg de la vanille propre sont encore là. Toutefois le gouvernement comorien, à travers le ministère de l’économie, s’est engagé afin de trouver des bailleurs étrangers pour sauver les biens de nos agriculteurs » a expliqué Aboubacar Abdoul-Wahab, directeur général de l’office national de la vanille. Et lui d’annoncer les nouvelles perspectives  devant offrir les marchés internationaux une promotion de la vanille compétitive comorienne. 

« Cette année, nous avons  relancé une politique commerciale  innovatrice qui tend à certifier la ville comorienne dans les marchés du monde pour  mieux encourager les acteurs agricoles à la créativité  » a-t-il rajouté.

Dans un souci de protéger  les agriculteurs et leurs biens contre les voleurs de la vanille, la direction générale de l’Office de vanille décide de  ne pas annoncer si tôt la date officielle  du lancement de campagne de 2020,  indique  le directeur. Il avance que «  la direction a mis a table de négociation avec les institutions financières d’alléger  les dettes  aux producteurs lesquels ont fait crédit dans les banques en vue d’assurer leurs activités respectives et permanentes liées à la production et à l’exportation de la vanille.

Nassuf.M.Abdou