ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Dans un entretien accordé à Al-fajr, Ibrahima Ahamada Mohamed, directeur des grandes entreprises, se dit confiant de l’emergence des Comores à l’horizon 2030. “Ce n’est pas une utopie”, en tenant compte  des réformes institutionnelles d’ores et déjà engagées par le president Azali.

Selon l’opinion publique, l’émergence n’est qu’une trompe-oeil. Qu’allez-vous dire en tant qu’autorité du regime en place en charge de la promotion des grandes entreprises? 

Ramener l’Union des Comores au grand rendez-vous de l’émergence à l’horiszon 2030 n’est plus une utopie. Il s’agit d’une realité que l’on pouvait bel et bien être convaincu. Prenons l’exemple du Rwanda, à l’espace de 20 ans, le pays s’est transformé en paradis d’Afrique noire.Comment pouvons-nous sous-estimer à la transformation de notre pays à l’espace de 15 ans ? Mon constat est que le grand defi à relever au prealable, c’est la mentalité qui nous empêche de croire  qu’on  a malheuresment  pas d’autre issue pour nous en sortir. Nous devons, en toute evidence, déraciner  le desespoir, le pessimisme et la désolation comme étant un des facteurscar qui vouent  la plupart des pays Africains à la déchéance totale. Les preuves realisées au cours de ces trois dernieres années par le president Azali, à travers le ministère des finances pour la securisation des ressources devraient témoigner auprès des jeunes comme une sorte de confiance du changement de notre pays. Ces  nouvelles réformes mises en oeuvre ont comme base  devant  changer la course de l’histoire de notre pays pour des générations futures harmonieuses. A titre de rappel, l’émergence d’un pays n’est possible  que quand la volonté, la conviction et le changement de la mentalité ne soient pas  une priorité collective. Et je me suis convaincu que ces trois aspects font parties des grandes préoccupations du chef de l’Etat, Azali Assoumani.

Quelles perspevtives déjà engagées sur le secteur économique devant accompagner le pays à sortir la tête de l’eau?

La transformation de l’économie va se faire dans un cadre de la macroéconomie. Le défi consiste à rompre avec l’actuelle équilibre sous l’optimal pour évoluer à un autre modèle qui permettra de placer l’économie dans un orbite plus elevé à la croissance. Cela peut être significative avec la loi en vigueur qui mise sur la sécurisation des ressources. Le partenariat engagé par l’Etat comorien avec une société de pêche chinoise est  capable d’embaucher 10 mille jeunes. Le futur hôpital référentiel d’El-marouf, le projet Armada,.. tous ces idées innovantes vont être un atout considerable pour l’Union des Comores. Une manière de surmonter les hundicapes liés à l’insularité, et vaincre l’opacité, l’exiguté ou l’éloignement dans le but de réaliser les transformations susmentionnées et de réduire le taux de chômage à 85%. Le modèle envisagé pour rehausser l’économie du pays se base ainsi sur l’attraction des investissements directs étrangeres pour financer les secteurs suspectibles à accelérer l’économie, en l’occurence: le tourisme, la pêche, l’industrie de niche, les services finaciers et les hydrocarbures.

Plusieurs jeunes sont au chômage, partagez vous ce sentiment? Et comment peut-on faire pour sortir cette jeunesse de l’embarras ?

En toute sincerité, la question de la  jeunesse sous l’inactivité me touche au fonds du coeur. Alors qu’elle est une force vitale pouvant se servir à renverser cette tendance du désespoir qui endette depuis des decennies. Il y’a une chose que j’aimerai dire, le flux  du chômage  est une responsabilité partagée.On est tous conscients à la realité. Le pays est plutôt jeune malgré, tout le monde  veut  s’accrocher dans l’administration publique. C’est impossible. Même  les pays de grandes puissances n’ont pas pu atteindre cette flamme qui ecorse  la jeunesse. Par contre, l’entrepreunariat constructif est une solution durable. Nos jeunes doivent avoir l’audace à prendre leurs destins en main  pour créer des entreprises. Nous devons croire avec force que le président Azali martèle pour que les institutions finanacières et les banques accompagnent les jeunes qui affichent leur volonté à transformer leurs visions en une realité concrète.

Votre dernier message

Mon message a donc double sens: les jeunes qui vivent sous la spirale du chômage doivent avoir  confiance en soi. De croire que personne ne viendra à notre place pour transformer les Comores en une pièce d’or. Ce pays nous appartient. Chacun doit contribuer selon  ses moyens dans l’espoir de pouvoir rompre avec le cycle de dépendance étrangère.

En un mot, les critiques, les points de vues politiques contre un régime quelconque sont inévitables. Toutefois, ils doivent être formulés et constructifs au profit de ceux qui sont au pouvoir  pour qu’ils tirent  leçon pour l’intérêt commun. Contrairement aux insultes, aux profanations personnelles qui battent en plein fouet sur les reseaux sociaux ne contribuent guere ni sur le plan économique, culturel, religieuex moins que social. Et cela revèle par conséquence immediate à détruire  l’image de notre pays à l’échelle internationale.

Recueillis par Nassuf. M. Abdou

 

 

Depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19 aux Comores, les activités dans les agences comme dans les autres  secteurs d’activités connaissent une chute. Interrogé par Al-fajr, Fakri Abdillah, agent de l’agence Alvaro transit s’explique.

« Avant l’apparition de la pandémie aux Comores, l’agence Alvaro transit enregistrait 4 à 6 clients par jour. Or, maintenant l’agence n’enregistre que 2 à 3 clients par jour », a précisé Fakri Abdillah. L’agence Alvaro transit  est impacté. Réduction des clients, chute des activités. « Avantl’apparition de la pandémie, nous avions beaucoup de clients. Maintenant ce n’est plus le cas, nos activités connaissent une baisse à cause du coronavirus » explique FakriA bdillah agent de l’agence Alvaro.

Selon lui, les causes sont liées du manque d’argents. « Nous sommes dans une période de crise. Cela a affecté tout les secteurs y compris le nôtre. Nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de circulation de l’argent à cause du coronavirus », insiste-t-il. L’agence Alvaro transit n’a pas réduit son personnel. « Malgré la crise qui secoue le pays actuellement, nous n’avons pas réduit notre personnel même si les activités ne marchent pas très bien», indique-t-il. « Je crois que les clients et les responsables de douane doivent se réunir afin de trouver une solution commune pour pallier la crise et faciliter les travaux. Si le client n’est pas en mesure de se rendre à l’agence, il ne pourra pas se rendre à la douane  », dixit Fakri Abdallah. Des mesures urgentes doivent être prises pour accompagner les clients, selon cet agent de l’agence Alvaro transit.

Kamal Saïd Abdou


Les délestages fragilisent le secteur artisanal. Les activités sont réduites et impactées par les délestages. Pourtant, le secteur de l’artisanat est un levier de l’économie. Mais des problèmes s’enregistrent.

Les ateliers de menuiserie traversent différents problèmes liés aux délestages. Foundi Saïd, responsable d’un atelier précise que l’’émergence prônée par le chef de l’Etat doit commencer par la valorisation du secteur artisanal, pilier de l’économie et l’émergence du pays. Malheureusement, « nos activités tournent au ralenti à cause des délestages ces derniers temps dans notre pays », a fait savoir Foundi Saïd, un menuisier. Sachant que la plus grande partie de leurs activités dépend du courant. « Certes il ya parfois du courant ici à Moroni. Mais cela ne dure pas très longtemps. Deux heures de courant ne suffisent pas de terminer les travaux. Nos clients parfois s’indignent. Ils ne comprennent pas les difficultés que nous rencontrons chaque jour », indique Foundi Saïd. Selon lui,  une des activités quotidiennes est constatée. « Ce qui n’est pas normal. Nous contribuons au développement de notre économie. Mais avant tout, nous sommes des parents de familles. Nous travaillons chaque jour afin de subvenir les besoins de nos familles. Maintenant que les activités sont en chute comment pouvons-nous vivre ? Comment pouvons-nous payer les loyers de nos ateliers ? Comment pouvons-nous payer les factures de nos ateliers ? Je crois que les responsables doivent comprendre cela », crie-t-il.

Des travaux nocturnes ?

À Moroni tout comme les autres régions, les délestages pendant la journée sont presque observés.  Une situation qui inquiète les ateliers et le secteur informel. « Il faut attendre jusqu’à 15h ou 16h pour que le courant revienne. Au lieu de travailler le matin, nous sommes obligés de travailler le soir, c’est fatiguant. Ce qui ne nous donne pas vraiment de bon résultat », témoigne Foundi Abdillah Mohamed Assoumani, responsable d’un atelier de menuiserie à Sahara. Le responsable avance que « j’ai presque deux employés dans mon atelier. Comment peuvent-ils résister dans une telle crise étant donné que chacun d’eux a une responsabilité ? », s’interroge-t-il.

Le gouvernement prié à une sortie de crise

Selon foundi Abdillah Mohamed Assoumani, s’il n’y pas de délestages, nos activités seront génératrices de revenu. « Nous sommes convaincus que le secteur de l’artisanat est générateur de revenu. Mais cette situation fait reculer nos activités quotidiennes. Personne ne se souci pas de nous. Nous adressons un message au gouvernement de régler ces problèmes dans les meilleurs délais », appelle-t-il. Et lui de préciser qu’ « il n’y a pas d’activités sans électricité ». Les délestages affaiblissent les activités. Les ateliers doivent se prendre en charge. Le responsable explique que « nous devons nous prendre en charge. Alimenter nos ateliers par un groupe électrogène, mais cela ne semble pas facile. Il faut acheter du carburant chaque jour.» « Je crois que c’est un problème pour notre économie. Nous attendons à ce que le gouvernement prenne ses responsabilités pour sauver notre économie », conclut-il.

Kamal Saïd Abdou

Les représentants des importateurs des produits carnés ont, hier discuté avec le ministre de l’économie, Houmed Msaidié. Une grande opportunité d’exposer les difficultés rencontrées lors de cette période de crise sanitaire qui impacte farouchement tous les secteurs économiques. Une baisse du chiffre d’affaire a été signalée.

La réunion du ministre de l’économie et coordinateur national de la lutte contre la Covid-19, Houmed Msaidié et les représentants des importateurs des produits carnés était basée sur les difficultés rencontrées lors de cette période du coronavirus. Les opérateurs économiques annoncent une chute du chiffre d’affaire dans le domaine de l’importation des produits. « L’importation des produits carnés a chuté jusqu’à 70% de son chiffre d’affaire et une crise  du stockage, de paiement de surestaries en ce moment difficile lié à la crise sanitaire de la Covid-19 », a annoncé un des opérateurs économiques, en demandant l’appui de l’Etat à « suspendre les taxes des armateurs et Moroni Terminal ».

Houmed Msaidié, ministre de l’économie et des investissements a justifié que cette situation difficile est réelle. Selon le ministre, la problématique est basée, toutefois, sur la crise des produits qui provoque un problème de déstockage dans les magasins. Mais les questions de surestaries, frais de parking, et autres feront l’objet de « discussion entre le secteur public et privé ». Dans ce sens, le ministre de l’économie s’est positionné à interroger les opérateurs sur l’évaluation concrète des pertes dans le but de connaitre ce que l’Etat pourra les accompagner.

Le ministre est conscient que les mesures barrières prises par le gouvernement pour lutter contre la covid-19, notamment la fermeture des marchés le week-end, le couvre-feu, l’absence des activités commerciales dans la nuit, ont causé une baisse de consommation des ménages. Le ministre est donc en attente des évaluations des importateurs et le sous-comité économique. « Je dois attendre les évaluations des importateurs, mais aussi du sous-comité économique qui, actuellement, a lancé une enquête téléphonique sur l’impact économique des ménages », a dit le ministre de l’économie.

Abdoulandhum Ahamada

 

Une bonne campagne agricole. Les acheteurs applaudissent les performances satisfaisantes et des efforts louables sur la production. Pomoni est la localité anjouanaise qui produit beaucoup de taros. Avec une parcelle de 32 hectares,  25 productrices récoltent entre 2 à 3 tonnes de taros par an, et 390 productrices récoltent 500 kg en moyenne chacune. Reportage.

Ce sont des femmes actives, mères de familles. Des familles vulnérables. Elles étaient 15 avant 2014. La politique agricole commune ne connaitra une étape majeure qu’en 2014 avec 415 productrices. 2 à 3 tonnes de leur production pour 25 paysannes. 500 kilogrammes par paysanne pour les 390. Une production de bon augure. Ce qui les classe dans le peloton de tête. Ce champ de plantation dynamise l’activité du secteur agricole. Ces femmes s’ambitionnent à éliminer la faim et la pauvreté. Ce secteur offre de nouvelles possibilités d’emploi. Ces femmes ne pourront pas progresser sur la voie de lutte contre la famine, la réduction de la pauvreté et d’une sécurité alimentaire, s’elles ne sont pas accompagnées et soutenues pour des capacités productives potentielles.

A Pomoni, la production de taros est motivée par l’affaiblissant de la production et la récolte du manioc à cause du girofle et d’ylang ylang. De là, les femmes commençaient à produire les taros. Jusqu’à ce qu’elles bénéficient le soutien du Pnud à travers le Crca où les femmes se sont mobilisées à bras le corps pour la plantation de ce produit. Elles ont reçu des râteaux, des combinaisons, des bottes…, mais aussi des rejets. 90.000 rejets de taros au total.

Un gain de plus de 200 mille francs comoriens par an

« Nous avons une parcelle de terrain de 32 hectares et 3 marécages. Ce champ a été commencé à être exploité par une seule famille. Mais actuellement, on compte 415 femmes agricultrices. 25 parmi elles récoltent deux à trois tonnes de taros par an et les 390 femmes récoltent chacune 500 kg » a expliqué Ali Maboya, un paysan de Pomoni.

Trois endroits d’exploitation agricole surtout la production des taros : shitrotroni, flatri… Toutes ces femmes productrices arrivent à se nourrir et assurer leur quotidien. Le maintien de cette production en masse de taros rappelle l’importance de la production agricole sur le territoire national pour une autosuffisance alimentaire. Pour le kilogramme des taros, il se vend à 400 francs comoriens. « Nous avons calculé qu’une productrice qui récolte 500 kg, elle gagne 200.000 à 250.000 francs comoriens par an. Les heures de travail ne sont pas définies car c’est un travail individuel. Nous n’avons pas encore mis en place une coopérative des agriculteurs de Pomoni. Certes, nous avons réfléchi à une coopérative mais elle n’est pas encore en activité », a-t-il avancé. La vente se fait sur place ou en ville.

Ces femmes traversent des sérieux problèmes

Malgré les problèmes qu’elles rencontrent, elles continuent à se battre dès le lever de soleil jusqu’à 11 heures. Des problèmes liés du terrain de production puisque, dit-on, il existe des insectes, entre autres. « Nous saluons le Pnud car ils nous ont offert des combinaisons et des bottes de protection. Des difficultés liées aussi aux travaux routiers dans cette zone par la société Eiffage. Lesquels travaux bloquent l’eau de couler », a souligné Dhoifarna Abdallah. Et ces productrices lancent un cri de détresse afin d’interpeller Eiffage. « Avec ces taros nous assurons nos vies et celles de nos familles. Mais les caniveaux construits par la société Eiffage mettent en danger notre production. Puisque, il y a des lieux où nous avons planté des taros, et nous n’arrivons plus à les récolter à cause de l’eau », a montré de sa part Moulka Salim, une productrice.

Ces travaux constituent un renversement de tendance amorcé depuis six ans. Ils peuvent causer une perte de production agricole. Alors qu’il est un produit bon marché, les femmes productrices de Pomoni appellent à un soutien meilleur du gouvernement comorien. « Les populations qui ont le plus de besoin de soutien sont celles sur lesquelles travaillent sur le secteur primaire. Et ce sont les agriculteurs qui sont nombreux. C’est eux qu’il faut aider à réussir », a réagi Fatouma Anli, une paysanne.

Un nouveau souffle à l’agriculture comorienne

Ce sont des paysannes qui concourent à survivre et constituent enfin des pouvoirs économiques. Ces femmes donnent un nouveau souffle à l’agriculture comorienne surtout la production des taros. Mais elles manquent de moyens pour valoriser ce potentiel car le projet du Pnud a pris fin depuis 2018. C’est la responsabilité de l’aide publique et du secteur privé de mobiliser les ressources pour les aider à réussir un véritable décollage de l’agriculture. L’Union des Comores est peu intensifié et dépend des importations. La priorité est d’obtenir des gains de productivité avec les méthodes disponibles pour nourrir la population.

Kamaldine B. A

 

Suite à une enquête réalisée par le mouvement des entreprises comoriennes (Modec), les entreprises de la place enregistrent une chute des activités. 70% des entreprises sont impactées financièrement. Et une chute de 50% des activités due à la crise sanitaire. Le Modec est sur le pont de soutenir ces entreprises avec un fonds de 7 millions de francs comoriens.

L’enfer vient frapper à nos portes. Tous les secteurs sont impactés par le coronavirus. Les entreprises privées et publiques ne sont pas épargnées. Et d’après une enquête du mouvement des entreprises comoriennes, 50% des entreprises locales, leurs activités sont réduites. 50% des entreprises également, ont mis leurs personnels au chômage technique. Et 70%  des entreprises sont impactées financièrement par la pandémie du coronavirus. « En 2019, le modec a plaidé pour la baisse d’impôt minimum forfaitaire passant de 3% à 1,5%.  Mais aussi de négocier avec l’Etat de faciliter des conditions des entreprises au niveau de la douane ou encore lors de la pandémie du Covid-19 », a souligné la présidente du Modec, Faharate Mahamoud.

Le Modec annonce ainsi un plan d’aide destiné aux entreprises. 91 entreprises bénéficieront cette aide. Cette poche d’oxygène représente une enveloppe totale de 7 millions de francs comoriens. Le mouvement des entreprises comoriennes appelle donc le gouvernement comorien à accompagner ces entreprises touchées par la Covid-19. Un appel qui devra en revanche attendre que le gouvernement sorte de l’urgence et puisse les évaluer. Les entreprises peuvent-elles se relever sans aucun soutien ? Des entreprises iront-elles frapper à la porte des bailleurs ? L’année est encore longue est la tempête est loin d’être achevée.

Halima Hamada

 

 

 

Après avoir rompu avec le Groupe Armada, le projet de construction d’un complexe hôtelier à Galawa n’a toujours pas encore trouvé preneur, du moins officiellement. On parle de cinq sociétés intéressées. Mais rien ne semble concret.

Lors de sa conférence de presse, le 10 juin dernier à Anjouan depuis la présidence de Dari Nour, répondant à une question d’un journaliste d’Al-fajr, le Président Azali Assoumani à laissé entendre qu’après la rupture avec le Groupe Armada sur la construction d’un complexe hôtelier à Galawa, cinq nouvelles sociétés étrangères seraient intéressées du projet. Selon le Chef de l’État, les contrats entre les autorités comoriennes et ces sociétés seraient bien avancés. Mais le moins que l’on puisse dire, malgré les assurances exprimées ici et là, par les autorités, rien de concret pour le moment, que des annonces d’intention.

Beaucoup continuent à rester sceptiques quand à la fiabilité et à la capacité des sociétés prédites de pouvoir relever le challenge. L’opinion s’est en tout cas habituée à ces annonces sans lendemain sur ce fameux projet de construction de l’hôtel Galawa. Avec ces annonces faites pour un nouveau preneur du site Galawa, certains trouvent la décision pas cohérente. Et l’on s’interroge sur la stratégie du gouvernement. Comment peut-on opter pour un énième recommencement avec un partenaire encore inconnu que de miser sur celui sur place ave toutes procédures déjà ficelées. Avec le Groupe Armada, quelques soient les errements et manquements que l’on pourrait le reprocher, il est sur les lieux, le chantier à commencé. Même timide mais les faits sont là. Et il semblerait aussi que les dirigeants de ce Groupe émiratie avaient fait état aux autorités comoriennes des difficultés rencontrées pour lancer le chantier.

Des problèmes liés à l’incompatibilité et aux carences des matières et matériaux de construction sur place dans le pays. Mais apparemment, les autorités comoriennes n’ont pas voulu tenir rigueur. Mais malgré cette situation avec la persistance du problème, sans que l’État comorien trouve à redire, mais pour vouloir tout de même avancer, les dirigeants de l’Armada optent pour les préfabriqués pour construire l’hôtel. Les travaux ont été déjà engagés et les équipements des préfabriqués, conçus et fabriqués en Indonésie, étaient sur la voie d’être embarqués à destination des Comores.

Beaucoup se sont ainsi interrogés sur cet empressement du gouvernement comorien à rompre, aussi de manière unilatérale le cordon avec Armada. Une société qui avait par ailleurs commencé à concrétiser son projet, avec un chantier lancé, pour s’amarrer sur un nouveau partenaire inconnu et s’adonner à cet effet à un énième recommencement. Une moins rationnelle trouvent certains. Avec les investissements déjà engagés et leur engagement er conviction affichés, et qui restent toujours intacts à vouloir accompagner les Comores dans son développement, les responsables de l’Armada se montrent un peu floués mais disent tout de même garder confiance, rester optimistes, et croire à un élan de sursaut de toutes les parties.

KDBA

 

 

La pandémie du Coronavirus a impacté les différents secteurs économiques et sociaux. Le secteur artisanal n’est pas épargné. La situation devient critique. Les menuisiers et les couturiers traversent des difficultés économiques. Un recul des activités commerciales et une baisse du chiffre d’affaire.

Le domaine de l’artisanat connait des difficultés économiques et sociales  liées à la crise sanitaire du Coronavirus. Les menuisiers et couturiers se plaignent de la baisse du chiffre d’affaire et la défaillance des activités commerciales. « Le Coronavirus a provoqué un frein des travaux artisanaux. Les choses sont devenues difficiles. La fermeture des frontières a bouleversé les choses car la plupart des commandes proviennent des je-viens de France. Je pense que nous ne devons pas prendre le risque d’avoir un grand stock des bois puisque les activités commerciales sont au ralenti », a déclaré Taki Abbasse, menuisier.

Selon lui, l’arrêt des mariages traditionnels est le principal facteur du recul des activités. Car « la commande des portes et meubles se fait lors des célébrations des mariages traditionnels (machuhuli). En fait, le Coronavirus a provoqué un frein de nos activités », a- t-il dit.

De même, Roukia Saïd Mavouna, vendeuse des meubles et produits décoratifs, a témoigné que le taux de participation des clients était élevé avant le Coronavirus. Pourtant, selon elle, le Coronavirus a entrainé une chute des activités et un abaissement de la recette financière. « Avant l’arrivée du Coronavirus, le taux de participation des clients était aux environs de 75%. Actuellement, je n’enregistre que 20%. Je ferme la boutique à 15h car je ne vois personne. C’est donc une défaillance totale. Certes, je n’ai pas de bénéfice mais je garde le logement. Face à cette crise, le payement mensuel du loyer est presque inquiétant. Je ne peux pas m’en sortir facilement », a expliqué Roukia Saïd Mavouna, vendeuse des meubles.

Concernant le domaine de la couture, l’association Réseau femmes et développement vit dans cette même calvaire. Une période difficile marquée par un moment redoutable du manque des cérémonies de mariages traditionnels. « Dans la période des mariages traditionnels, les couturières enregistrent un bon chiffre d’affaire. Actuellement, ces activités cérémoniales sont arrêtées à cause de la pandémie. Nous sommes obligés de confectionner des masques artisanaux pour sauver le peuple. On peut fabriquer 60 cache-nez par jour », a indiqué Zainaba Ahamada.

Abdoulandhum Ahamada

L’agence nationale de la promotion des investissements (Anpi) est touchée par le coronavirus. Une politique de promouvoir les investissements est mise en place. Car, ce secteur économique est à l’arrêt depuis l’apparition de cette pandémie.

Tout est basculé en six mois. Tous les secteurs sont impactés. Le secteur des investissements n’est pas épargné. L’économie est en chute libre et c’est à cause de la crise sanitaire qui frappe de plein fouet le monde entier. Les investissements en Union des Comores sont bloqués. Au cours d’un entretien, Nadjati Soidiki, directrice de l’agence nationale pour la promotion des investissements a expliqué que « la crise sanitaire exigeant  la fermeture des frontières, a  engendré  une faille importante pour l’économique qui dépend des investissements étrangers. Malgré que les investisseurs locaux des petites entreprises soient priés à rester chez-eux, cela constitue un échec de l’économie. » « Nous nous traversons des moments qui demandent la solidarité », ajoute-elle. À entendre la directrice, les petites entreprises comme les hôtels, les restaurants sont à l’arrêt à cause du coronavirus.

L’agence nationale pour la promotion des investissements s’ambitionne à y faire face à travers des perspectives engagées dans l’espoir de mieux renforcer les liens avec les investisseurs étrangers au profit de la croissance économique du pays. «  Nous  avons déjà mis en œuvre une plateforme en ligne afin de faciliter nos contacts avec des grands entrepreneurs étrangers dans une marche commune  de pouvoir réamorcer  l’économie du pays impacté par  la menace sanitaire », a-t-elle annoncé.

A noter que plusieurs entrepreneurs étrangers ont affiché leur disponibilité et volonté d’investir aux Comores. Néanmoins, la crise sanitaire a tout chamboulé. Mais, l’agence nationale pour la promotion des investissements est optimiste quant au renforcement des liens devant permettre d’accroître l’économie.

Nassuf. M. Abdou

 

Déclaré en Chine depuis le mois de décembre 2019, le coronavirus frappe de plein fouet le monde. La majorité des activités économiques est limitée. Un possible non-import des conteneurs ces deux mois à venir. Des entreprises nationales sont impactées par la crise du covid-19 dont l’agence Spanfreight Shipping Sarl.

L’économie est au ralenti durant ces derniers mois. Amine Naçr-Ed-Dine, le manager général de  l’agence Spanfreight Shipping Sarl, a signalé que  ces  deux derniers mois, il n’y a pas eu de « création de richesse ».  Leurs activités  ne sont pas améliorées vue la propagation de la pandémie du coronavirus au niveau mondial.  Un blocage total des activités. Comme les activités sont ralenties, le directeur général témoigne également que leurs activités sont aussi réduites. « Nous sommes impactés conséquemment sur le décalage de ces activités. Jusqu’à ce jour, nous tenons à montrer que les ventes ne sont pas faites habituellement », a déclaré Amine Naçr-Ed-Dine.

Amine a fait savoir que le retard des imports et exports continuent à affaiblir leurs activités. « Nous continuons à travailler convenablement mais les travaux du terrain se font difficilement tout en respectant le couvre-feu », dixit-il. Il est à rappeler que les activités se sont  réduites dans l’ensemble des communautés. Il n’est pas certain que les agences reçoivent des conteneurs durant ces deux mois (Juin et juillet). « Il y aura bien évidement un décalage  lié à cette pandémie du  coronavirus », a ajouté le directeur général de cette agence avant de rappeler que le mois de mars et avril, « les conteneurs n’ont pas quittés le port de Moroni. » « Heureusement nous n’avons eu aucune pression de nos clients. Les comoriens sont en quelque  sorte compréhensifs. Ce n’est la faute de personne si les activités sont réduites. Pendant trois mois de confinement qui ont pu réduire les déplacements, les activités sont limitées », conclut-il.

H.H