ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Emplois des jeunes : Un défi pour le gouvernement

Emplois des jeunes : Un défi pour le gouvernement

La chambre de commerce et d’industrie d’Anjouan a, jeudi dernier, organisé une cérémonie de revue des activités du programme d’accompagnement à la formation et à l’insertion des jeunes pour 2019/2020. Le chef de l’Etat a saisi l’occasion de montrer que l’emploi des jeunes est une des priorités du gouvernement.

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani a pris part à la cérémonie qui entre dans le cadre des activités relatives à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie de la population, notamment les jeunes. « Je voudrais, tout d’abord, féliciter très sincèrement la chambre de commerce d’Anjouan pour avoir pris cette belle initiative de mettre en oeuvre un projet qui cadre dans les objectifs que s’est fixés le gouvernement », a déclaré Azali Assoumani, président de la République.

Azali marque un intérêt à la jeunesse

Dans son allocution, le chef de l’Etat a encouragé les jeunes de continuer les formations et renforcer les capacités entrepreneuriales. « En disposant des formations continues, en renforçant les capacités d’entreprises, en fournissant les conseils et en aidant à la mobilisation de financement pour les porteurs, AFI apporte une contribution hautement appréciable aux efforts que deploie le gouvernement pour aider à la création et à la gestion des projets générateurs d’emplois », a-t-il sollicité.

Sans tarder, le président de la République a appelé chaque citoyen à protéger la jeunesse contre les extrémistes de tout bord pour préserver la paix et  la stabilité du pays. « Nous devons continuer à protéger notre jeunesse à des extrémistes de tout bord, en concentrant nos efforts sur sa formation et surtout en les occupant à travers des emplois durables afin qu’ils ne tombent pas dans les mains des extrémistes de tout bord », a interpellé le président Azali.

Le gouvernement se soucie des jeunes. « Le gouvernement comorien à fait de la formation, de la création d’emplois et de l’insertion des jeunes une des grandes priorités de son programme de développement », a-t-il dit. Et lui d’ajouter : « la chambre de commerce et d’industrie d’Anjouan a compris cette impérieuse nécessité de donner la priorité à la formation et à l’insertion, à travers son initiative d’organiser des éditions annuelles dans ce sens ».

Plus d’une centaine de jeunes formés

Selon le président Azali, plus d’une centaine de jeunes de multiples domaines sont formés. « Plus de 112 de jeunes formés dans différents métiers mais aussi la création de partenariats avec les microcrédits pour financer les porteurs des projets et l’ouverture d’un centre de formation professionnelle », a annoncé le chef de l’Etat pour encourager les jeunes à accompagner les projets du gouvernement.

Plus on entreprend, plus on aura la chance de réussir, selon le président Azali. « C’est en osant entreprendre que vous avez plus de chances d’avoir un bel avenir devant vous », a confirmé le président de la République, avant de rappeler les citoyens à prendre toutes les précautions necessaires de lutte contre le Coronavirus. « Je ne cesserai jamais, tant que nous vivrons sous la menace de ce virus, de faire appel à votre sens de responsabilité à tous, notamment en vous encourageant à continuer à respecter les mesures barrières préconisées par les autorités concernées pour qu’ensemble nous puissions éviter à notre pays, le spectre de la deuxième vague de Covid-19 ».

Abdoulandhum Ahamada

La banque centrale des Comores enregistre une évolution de la masse monétaire de 4,2% au deuxième trimestre de l’année 2020. Et c’est grâce à l’augmentation des actifs extérieurs nets. Toutefois, les échanges commerciaux ont baissé (-12,6%) suite à une baisse simultanée des importations et exportations, selon le bulletin trimestriel de la Bcc.

Le second trimestre de l’année 2020 est marqué  par la progression de la masse monétaire de 4,2% grâce à l’augmentation des actifs extérieurs nets. La masse monétaire est ainsi passée de 142,7 milliards kmf en mars à 148,7 milliards kmf en juin, selon le bulletin trimestriel de la banque centrale des Comores. La masse monétaire, par rapport au même trimestre de l’année 2019, a augmenté de 0,7% passant de 135,3 milliards kmf en mars 2019 à 136,1 milliards kmf en juin 2019 puisque, dit-on, la diminution de sa contrepartie extérieure avait atténué l’incidence de l’accroissement du crédit intérieur. L’agrégat monétaire a crû de 9,1% entre juin 2019 et juin 2020.

Une contraction de l’activité commerciale

« Après le redressement observé au dernier trimestre 2019,  l’activité économique  a continué de se contracter  au  deuxième trimestre  2020,  avec l’effet du confinement lié au coronavirus. En effet, comme au premier trimestre 2020,  la plupart des indicateurs économiques et monétaires ont connu une contraction par rapport à leur niveau du trimestre précèdent », explique le gouverneur de la banque centrale des Comores, Dr Younoussa Imani dans ce bulletin trimestriel. Et lui de déclarer, « Au niveau de la situation monétaire, contrairement au premier  trimestre, le second trimestre de l’année  2020  est  marqué  par  une  progression  de  la  masse  monétaire  de  4,2%  grâce  à l’augmentation  des  actifs  extérieurs  nets ,  le  crédit  à  l’économie  s’étant  contracté  suite  au ralentissement de l’activité intérieure. »

Des créances en souffrance

Selon le gouverneur de la banque centrale des Comores, les créances en souffrance connaissent une hausse après une période de stabilité, voire de baisse, ceci  en  raison  des  difficultés  économiques  liées  à  la  crise  sanitaire,  qui  affectent  la  capacité  de remboursement des emprunteurs. « Cette détérioration s’ajoutera aux créances en souffrance déjà existantes  et  élevées  (20,9 %  du  total  des  crédits  à  fin  mars  2020)  en  raison  d’une  forte concentration  d’emprunteurs,  notamment  dans  le  secteur  du  commerce,  et  de  l’exposition  des petites  et  moyennes  entreprises  (Pme)  et  des  très  petites  entreprises  (Tpe),  pour  la  plupart appartenant au secteur informel », avance le gouverneur de la Bcc. « Bien que la BCC ait accordé des dérogations spécifiques aux banques dans le cadre de la classification des créances touchées par la Covid-19 jusqu’au mois d’août, certaines créances seront vraisemblablement déclassifiées après cette période dérogatoire », annonce-t-il.

Une hausse de 18,2% des actifs extérieurs

Les  actifs  extérieurs  ont  enregistré  une augmentation au deuxième trimestre 2020, passant de 79,5 milliards kmf  en mars à 93,9 milliards kmf  en juin,  soit une hausse  de  18,2%.  Cette évolution  est  due en  grande  partie  à  la  hausse  des  actifs extérieurs bruts de l’ensemble du système.

Pour le bulletin trimestriel, les  actifs  extérieurs  bruts de la banque centrale ont crû de 12% entre fin  mars  et  fin  juin,  et  ceux  des  autres institutions  de  dépôts  ont  également augmenté de 60% dans la même période. Pour  ce  qui  est  des  engagements extérieurs, une progression de 10%  est connue au  niveau  de  la  banque  centrale expliquée  par  l’octroi  d’un  prêt  d’urgence par  le  Fmi,  toujours  dans  le  cadre  d’un soutien financier face à la crise sanitaire.

Les  engagements  extérieurs  des autres  institutions  de  dépôts  sont  restés quasiment stables durant la période. « Par  comparaison  avec  la  même  période, l’année  précédente  on  remarque  que  les actifs  extérieurs  bruts  de  la  banque centrale  avaient  diminué  de  6,1%  et  ses engagements  extérieurs  avaient  baissé  de 5,7%  alors  que  les  actifs extérieurs  bruts  des  autres institutions de dépôts et leurs engagements  extérieurs étaient  restés  presqu’au même  niveau  dans  cette période », a précisé le bulletin trimestriel.

Encours du crédit

L’encours des crédits  accordés  par  les  banques  et établissements financiers à leur clientèle, au deuxième trimestre, a baissé  de -4,4% passant de 86,4 milliards au premier  trimestre  à  82,5  milliards  au trimestre  suivant. « Cette  évolution, imputable  à  la  contraction  des  crédits  à court  terme  (-15,6%  accordés  aux différents  acteurs  économiques  est  la conséquence de la crise sanitaire mondiale actuelle  qui  a  conduit  à  un  frein  des activités, surtout commerciales) », a-t-on indiqué.

Pour leur part, les crédits à moyen et long terme ont légèrement progressé de  +1,3% pour  s’établir  à  26  milliards  au  deuxième trimestre contre 25,5 milliards au trimestre précédent,  en  liaison  avec  la  hausse  des CMLT  accordés  aux  entreprises  privées (+1,7%). « En termes de répartition, les particuliers et les  entreprises  privées  continuent  à recevoir  la  plus  grande  part  des  crédits accordés  à  l’ensemble  de  la  clientèle.  En effet, les crédits accordés aux ménages et aux  entreprises  privées  dans  le  volume total  des  financements  représentent respectivement  55,7%  et  36%  à  fin  juin 2020,  tandis  que  ceux  accordés  aux entreprises publiques ne représentent que 8,3% », a détaillé le bulletin trimestriel.

Les  dépôts  effectués  auprès  des établissements de crédits se sont améliorés de 1,8% pour s’établir à 116,1 milliards à fin juin 2020 contre 114,1 milliards trois mois avant. Cet accroissement est lié à la hausse des  dépôts  effectués  par  les administrations  publiques  (+11,5%)  et  des particuliers (+3,7%)  toutefois  amoindri  par la  baisse  de  ceux  effectués  par  les entreprises privées (-2,6%).

KDBA

Le gouvernement poursuit les travaux de réhabilitation des voiries dans la capitale pour faciliter la circulation. Il s’agit de la route de Magudju (Mag Market-Beauté Habit) et celle du Gsfa à Iut. Salim Bacar résident à Magudju avance que c’est une bonne initiative de la part du gouvernement que chacun de nous doit saluer.

Après les voiries de Volo volo et Djomani, le gouvernement continue sur les routes Mag Market-Beauté Habit et Gsfa-Iut. L’objectif est de faciliter la circulation et désengorger les embouteillages. Salim Bacar résident à Magudju salue cette initiative de la part du gouvernement. « C’est une bonne initiative que chacun de nous doit saluer. C’est ça le développement que nous voulons », précise t-il.

 Parmi les routes déjà en chantier il y a celle reliant Mag Market jusqu’à Beauté Habit. « Cet axe routier est très important car il permet de réduire l’embouteillage entre Magudjou et Hadudja. Encore, il permet de faciliter encore l’entrée des voitures dans le quartier en cas de nécessité. Avant, les taximan refusaient de nous conduire jusqu’à l’intérieur du quartier, maintenant nous sommes soulagés par la réhabilitation de cette route », se jubile Salim Bacar.

Ce citoyen invite la population à faire des critiques positives. « L’idée de faire des critiques sur le gouvernement concernant  ce qui va et ce qui ne vas pas n’est pas mauvaise, mais elles doivent être des critiques positives et constructives. Inutile d’insulter quelqu’un pour rien. Chacun doit contribuer ses idées dans la construction du pays », indique Salim Bacar.

 Selon lui, le gouvernement seul ne peut pas tout faire, chacun de nous doit apporter son édifice. « Les critiques négatives ne changeront pas le pays, au contraire », dit-il. Salim Bacar avance que réhabiliter les routes n’est pas seulement pour faciliter la circulation mais aussi élargir la capitale. « Nous espérons que d’autres axes routiers dans la capitale et ses environs seront en chantier  prochainement», espère t-il.

Kamal Saïd Abdou

Hier, le président de la République, Azali Assoumani a inauguré le premier remorqueur du port de Mutsamudu. Une manière de mettre en place un bon fonctionnement du port, notamment la bonne régulation du volume d’activité. Une première opération après trente ans d’existence du port de Mutsamudu.

Le gouvernement a équipé le port de Mutsamudu par un nouvel appareil (remorqueur).  C’est  la première fois que le port est équipé de cette qualité d’engin depuis l’acquisition du premier remorqueur au sein de ce port international de Mutsamudu. « La mise en service de ce remorqueur est un acte majeur pour le  bon fonctionnement du port, notamment la bonne régulation du volume d’activité. En effet, c’est la première fois que ce port est équipé de ce genre d’engin depuis l’acquisition du premier remorqueur lors de l’inauguration de cette infrastructure, il y’a plus de trente ans », a déclaré le chef de l’Eta Azali Assoumani.

Dans son discours, le président de la République s’est félicité sur le fait que le remorqueur est acheté à partir des fonds propres. Selon lui, c’est un signe d’engagement et dévouement pour le développement du pays. « J’ai fait sept ans au pouvoir, nous avons collecté des fonds propres pour développer notre pays. Tout le monde doit cotiser pour l’intérêt du pays. Et quand on sait aussi que les activités et le trafic maritime du port de Mutsamudu dépendent largement d’un remorqueur performant, on comprend que la mise en service d’un appareil neuf acquis sur fonds propres de l’Etat pour un montant d’un peu plus d’un demi-milliard de nos francs, est un moment symbolique », glorifie le président de la République.

« 90% de l’économie du pays provient de la mer »

Le  chef de l’Etat a clarifié l’importance du transport maritime comme étant un pas géant pour le développement économique du pays. « La mer a une importance capitale pour le développement économique du pays. 90% de l’économie du pays provient de la mer. Et les 10% pour le trafic aérien.  C’est une manière d’atteindre une croissance économique à 100%. Tous les avions sont embarqués par des bateaux. Nous devons capitaliser cette richesse maritime en créant des emplois efficaces et bénéfiques. Les citoyens qui veulent aller à Mayotte doivent savoir que les activités maritimes produisent des travaux à faire. Ces gens là devront rester pour trouver des boulots à faire », a-t-il insisté.

Moderniser les installations portuaires

Le port  international de Mutsamudu mérite d’être modernisé, selon le président Azali. « Il ne suffit pas d’acquérir des équipements, mais il s’agit aussi de moderniser les installations portuaires qui doivent aller de pair avec la formation et la promotion de personnels de qualité, tant pour le transport, le commerce que pour la pêche, entre autres. Cette modernisation inclut aussi le changement du statut des personnels en particulier des plus modestes, notamment le statut des dockers et de tous les acteurs de la manutention, dans le cadre d’un dialogue social », a-t-il dit. Et lui d’avancer «  Nous devons ainsi miser sur la redynamisation et le développement des ports, appelés à jouer un grand rôle dans le tourisme de plaisance et de croisière, et dans la création d’emplois. Faisons donc de nos ports des moteurs de développement de l’activité portuaire, et de pourvoyeurs de nombreux emplois directs et indirects.

Avant de conclure son allocution, le président de la république rassure que les travaux effectués se conforment aux normes internationales des ports. « J’ai pu constater que les travaux effectués ici en vue de se conformer aux normes internationales de sûreté et de sécurité portuaire. C’est pourquoi, j’encourage la direction de la SCP (société comorienne des ports) à continuer ces aménagements, mais aussi à renforcer la coopération régionale des ports », lance-t-il.

Abdoulandhum Ahamada

Situé dans la région de Mitsamihouli, un champ d’exploitation agricole appartenant à Omar Mhoussine a été visité la semaine dernière par des entrepreneurs et partenaires au développement de l’Union des Comores. Avec ce terrain de 21 hectares, l’homme d’affaires, Omar Mouhssine promet dans un avenir plus proche, une autosuffisance alimentaire.

C’est à Koua dans le Mitsamihouli où se trouve ce champ d’exploitation agricole. Des produits locaux sont cultivés. C’est un terrain de 21 hectares divisé en centaine de parcelle de terrain dont chacune a son principal produit cultivé. Plusieurs produits sont cultivés, notamment l’ananas (27.000), des bananes (12.000), pomme de terre (13 tonnes), des tomates, mais, manioc, pastèque. On y trouve également trois couveuses dont chacun remplis 5.000 œufs avec des poules dans les 25 jours.

Retour sur le terrain après 13 mois. Omar Mhousssine accompagné du ministre de l’économie Houmedi Msaidié, des entrepreneurs, des partenaires du secteur agricole, une haute autorité des émirats arabes-unis, ont rendu une visite le centre  d’exploitation agricole de l’homme d’affaire Omar Mhoussine à Koua Mitsamiouli. Une visite de découverte de ce terrain d’exploitation agricole laquelle l’homme d’affaire se bat pour une autosuffisance alimentaire.

L’appel de la nouvelle Opaco

La présidente de la nouvelle Opaco, Sitti Djaouharia appelle les acteurs et les entrepreneurs pour une solidarité significative en vue de soutenir la croissance du secteur  agricole. « Cet évènement est pour nous un point de départ pour relancer la réflexion sur cet épineux problème, notamment en cette phase de crise  pour le secteur productif impacté par la pandémie de Covid-19 », a-t-elle lancé.

« Les approches de cluster, coopératives et autres structures d’intermédiations devront à notre avis évoluer et s’inscrire davantage dans  notre contexte pour une utilisation efficace de l’aide publique au développement du secteur agricole et le secteur public. La nouvelle Opaco dont j’ai l’honneur de présider, invite la communauté des partenaires techniques ici présente, à nous accompagner dans cette réflexion qui devra  nécessairement débuter  par une analyse réelle de la situation. Des bons projets mais, qui ne sont pas aboutis. Des projets qui fonctionnent d’une seule jambe et ont  besoin d’une béquille pour se remettre à bout », suggère la présidente de la nouvelle Opaco.

 À son tour, le ministre de l’économie, Houmedi Msaidié a  salué les efforts d’Omar Mhoussine qui, selon lui, ne se laisse pas abattre par la peur aux grandes difficultés liées à l’agriculture. « Merci à Monsieur  Omar Mhoussine, le pays en est fier de vous. Et J’espère que les jeunes vont  s’activer pour s’adapter  avec ce beau métier  qui est celui de nourrir la nation », a-t-il félicité.

Mhousine optimiste

Conscient aux  grandes difficultés du secteur agricole, Omar Mhoussine, patron de Mhoussine Farm s’est montré   que s’il a pu atteindre les objectifs de  ses activités agricoles, c’est par ce qu’il a  d’abord  pu unir toutes les conditions utiles devant lui faciliter son métier. « Je sais l’importance qu’a notre agriculture, je sais également les attentes, les angoisses, et la souffrance sur le terrain. Je suis convaincu qu’il y a un avenir certain pour notre pays. Il y a des décisions difficiles à prendre dans certains secteurs. L’agriculture comorienne est aussi une terre de conquête mais, unir toutes les conditions nécessaires avant de se lancer aux actions est la première chose à faire », montre-t-il.

Cet homme d’affaires promet dans un meilleur délai, de répondre à tous les besoins alimentaires pour la nation avec une autosuffisance alimentaire garantie afin de mettre fin à l’importation à grande quantité des produits agricoles.

Nassuf. M. Abdou

 

 

L’ANPI et la Caisse Nationale de Solidarité et de Prévoyance Sociale (CNSPS) ont, hier, procédé à la signature d’un protocole d’accord de simplification des procédures administratives lors de la création d’entreprise. Un accord qui a pour but d’intégrer à la CNSPS un guichet unique des investisseurs à l’ANPI.

Les deux institutions (ANPI et CNSPS) se sont, hier, mises d’accord de simplifier la procédure de création d’entreprise et renforcer la protection sociale des salariés.  Un accord qui vise à améliorer le climat des affaires, notamment à travers l’augmentation du flux des investissements directs des étrangers et nationaux. « La création d’entreprise est la première étape du parcours des investisseurs. Nous avons le devoir de simplifier la procédure administrative permettant aux opérateurs économiques de bénéficier d’un gain de temps précieux qui pourra dévier à leurs affaires. Les deux institutions prennent le devant et s’associent ensemble afin de permettre aux opérateurs économiques de créer leurs entreprises et s’affilier à la caisse nationale en un seul et même lieu », a déclaré Houmed Msaidié, ministre de l’économie en charge des investissements.

Nadjati Soidiki, directrice générale de l’ANPI, explique que cet accord de partenariat prévoit l’intégration à la CNSPS d’un guichet unique des investisseurs à l’ANPI. « Désormais, toute personne de la caisse sera détachée et confiée un autre guichet et que des gens qui viennent pour créer leurs entreprises pourront faire leurs formalités de manière qu’ils pourront s’acheminer vers la CNSPS sans passer par le premier bureau et pourront s’exprimer au guichet », a-t-elle indiqué.

Ahamadi Sidi, directeur général, de la CNSPS annonce que ce partenariat entre dans le cadre de l’employé et employeur. « Nous, la caisse, ce protocole nous donne beaucoup d’avantages. Normalement notre vocation est de travailler pour les employés et employeurs.  Les employeurs et les investisseurs, des fois, n’arrivent pas à travailler chez nous. Ce protocole d’accord, une fois que l’investisseur est venu pour ouvrir une entreprise, l’affiliation doit être faite. Les employés doivent l’utiliser. Nous saurons le nombre des employés qu’il doit utiliser et la localisation », a-t-il montré.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

L’agriculture, une activité principale pour la croissance économique du pays. Un secteur promoteur. A Bandasamlini, une zone agricole avec une terre fertile, les pluies sont rares et les agriculteurs ont du mal à se rendre, à apporter la récolte pour manque d’infrastructures routières. Alors que quatre régions de l’île de Ngazidja cultivent cette zone.   

Situé au sud-ouest de Hamahamet, au nord d’Itsandra, et le sud de la région de Mboudé, Bandasamlini est une zone agricole qui regroupe des femmes et hommes, des coopératives agricoles. Une activité occupant environ 80%  de la population active. L’agriculture de Bandasamlini essaie tant bien que mal à faire vivre les populations et réduire le taux d’importation. Toutefois, les agriculteurs rencontrent des problèmes. Dans cette zone agricole, les pluies sont rares, un manque d’infrastructures.

A Bandasamlini, on observe des  multiples produits agricoles plantés, notamment la carotte, la patate douce, lichoux, pomme de terre, maïs, manioc, piments, bananes, des tomates.

Le non arrosage pourrit les cultures

 Si les pluies sont abondantes dans d’autres régions de la grande Comores, elles sont rares et irrégulières dans cette région. L’arrivée tardive des pluies occasionne la sécheresse et menace l’activité agricole. Le sol est appauvri par l’érosion, les cultures sont souvent détruites par les animaux. Et les agriculteurs s’inquiètent. « L’agriculture est mon travail depuis 1982. Ayant compris que le monde a besoin de manger, alors je travaille sans relâche en espérant lutter contre la famine, mais le manque d’un système d’arrosage menace mes activités agricoles », a expliqué Hamidou Moussa, chef d’une association des cultivateurs Mbewu ndjema d’Ivembeni.

Tous  ces produits répondent aux besoins alimentaires de la population. « Notre agriculture est caractérisée par différents produits. Ils ne peuvent pas résister qu’à partir d’une irrigation  permanente, car l’eau est la base de toute chose surtout ces produits très légers », a-t-il indiqué. A 63 ans Hamidou Moussa, un père de famille, grâce à ses activités agricoles, il assure la prise en charge de ses enfants étudiants à Tunisie.

Le manque des routes

Avec des routes caillouteuses et poussiéreuses, les agriculteurs ont du mal à traverser ces routes avec leurs produits récoltés. Les zones susceptibles d’être exploitées sont loin des villages. Même si les routes existent, elles ne sont plus praticables qu’à laide des camions pour l’acheminement des produits vers les villages proches. Face à cette situation, les agriculteurs sont obligés d’apporter leurs produits en tête. « C’est très pénible de traverser plus de 3 km avec 30kg en main. La réhabilitation de ces routes qui relient Bandasamlini, Ivembeni, Batou, et Diboini, serait l’une des meilleurs initiatives de  soutien pour améliorer les conditions dans nos activités agricoles» avance-t-il. 

Les agriculteurs n’utilisent pas des machines agricoles modernes  par ce qu’ils n’ont pas les moyens, alors que certains d’entre eux possèdent d’immenses hectares  de terrains cultivables. Des espaces qui  peuvent, une fois cultivés, assurer une auto-suffisance alimentaire pour ces trois régions et de réduire le taux d’importation.

L’appel pour un point de vente

« C’est très dur pour nous quand on est obligé d’apporter nos produits vers la capitale Moroni pour les vendre. Ils  nous en profitent, car c’est eux qui devraient venir chercher nos produits ici. Cette situation ne changera pas tant qu’il n’y a pas un point de vente dans cette zone », crie Hamidou Moussa.  

Nassuf. M. Abdou

 

 

La crise sanitaire du Coronavirus à impacté les activités commerciales des vendeuses et vendeurs du petit marché. Du matin au soir,  ces marchands tentent de supporter les difficultés dans leur travail avec des conditions sanitaires sans contrôle. Les mesures liées à la suspension des mariages ont impacté leur commerce, très faible vente de leurs produits de première nécessité, notamment des tomates, des maniocs, des légumes.

Le Coronavirus a touché le domaine du commerce. La vente des produits de première nécessité est un facteur majeur pour procurer les besoins quotidiens. Les marchands du petit marché de Moroni se plaignent quant à la vie difficile qu’ils traversent durant leurs activités commerciales. « Le Coronavirus a bouleversé toute la situation. Actuellement, tout vendeur ne cesse d’exprimer son désarroi face à la vie difficile qu’il traverse dans ce petit marché. Mes légumes trainent puisque les clients viennent rarement. On sort du travail à 15h. Les produits ont chutés à bas prix car il n’existe pas des activités commerciales fréquentes. Avant le Coronavirus, je peux bénéficier par jour la somme de 25.000 fc. Maintenant, si je gagne 2.500 fc, je commence à danser. Ce qui a provoqué cette décadence est l’arrêt des mariages traditionnels (mashuhuli). Car lors de ces activités, nous gagnons beaucoup. Je souhaiterais que le gouvernement nous facilite la vie », a montré Naim Biladi, marchand des légumes au petit marché de Moroni.

Hartadji Saindou optimiste

Concernant le recul des activités commerciales, Hartadji Saindou, vendeur des maniocs et taros s’est montré patient face à cette crise sanitaire. Selon lui, les vendeurs traversent des difficultés dans leur vie quotidienne mais espère que tout changera dans un bref délai. « Nous avons reçu beaucoup de revenus dans ce métier avant l’apparition de cette maladie. Mais un musulman doit être patient car il y a le mauvais et le beau temps. La fermeture des frontières n’a pas facilité la vie du commerçant car la période des mashuhuli, nous gagnons beaucoup. Les activités commerciales connaissent un recul. Une baisse des prix des denrées alimentaires est constatée. Un kilogramme de taros coutait 1.500fc, actuellement, il coûte 750 fc pour ne pas les garder dans ma maison. Si le gouvernement n’autorise pas les mariages traditionnels, on va faire faillite. C’est une crise dans la crise », a expliqué le vendeur. « Pour autoriser les je-viens à venir en vacance aux Comores, le gouvernement doit veiller sur l’évolution de la maladie à l’échelle mondiale. Car on a tant résisté face à ces conditions précaires mais on a toujours survécu », avance Hartadji Saindou.

Plus de temps, moins de revenu

Maman Nair Soilihi, vendeuse de tomates au petit marché explique clairement comment elle fait ses dépenses domestiques avec cette situation difficile de son travail. « J’ai quatre enfants. Je vends des tomates et concombres pour assurer le quotidien de mes enfants. Je gagne peu par jour à cause de ce Coronavirus qui a entrainé l’arrêt des mashouhouli. Je dois impérativement payer le loyer mensuel avec une somme minimale. Mais je négocie parfois avec le propriétaire de la maison. C’est difficile de vivre avec cette situation médiocre car je me présente ici chaque matin avec un revenu de 5.000fc. C’est difficile à dire mais c’est la vie. Je paie l’écolage de mes trois enfants avec 25.000fc par mois. Comment une vendeuse de tomates et concombres peut assumer le quotidien de ses enfants avec un métier de peu de revenu. C’est un scandale », a raconté maman Nair Soilihi, la vendeuse.

Hadidja Moussa charge le gouvernement

Pour Hadidja Moussa, une marchande des salades et carottes, le gouvernement a une lourde responsabilité face à cette situation difficile que traversent les vendeuses. Elle s’appuie sur l’arrêt des mashuhuli pourtant les membres du gouvernement multiplient ses réunions et cérémonies de manifestations sans contrainte. « Je suis tellement choquée de la manière que le gouvernement traite les citoyens. Je suis convaincue que nous sommes en face d’une crise sanitaire du Coronavirus. Toutes les activités liées aux cérémonies de mariage sont suspendues. Pourquoi le gouvernement ne libère pas les mariages traditionnels pourtant je vois les membres du gouvernement entrain d’organiser des réunions dans les localités du pays ? Si le gouvernement ne libère pas ces cérémonies traditionnelles, nous serons dans une crise totale », a précisé la vendeuse, maman Nair.

Abdoulandhum Ahamada

Un mois après le lancement des projets Facilité emploi, le plan de développement intérimaire et projet intégré de développement de chaines de valeurs et de compétitivité, Said Ahmed Said Abdillah salue cette politique qui tend vers l’émergence du pays. Mais pour lui, pour arriver à créer 80.000 emplois en quatre ans, il faut développer le secteur bancaire.

Comment expliquez-vous les lancements des 3 projets de développement par le gouvernement comorien en moins de trois ?

 Les lancements de trois projets de développement qui se complète montre la volonté et l’engagement du chef de l’Etat, Azali Assoumani d’aller vers l’émergence d’ici 2030.

Le plan de développement intérimaire compte 80.000 emplois. Est-il possible dans une période de 4 ans ?

 Le plan de développement intérimaire (PDI) est un projet qui regroupe, d’abord, les différents ministères et les sociétés d’Etat et semi-étatiques. Les Comores sont un archipel de quatre îles et dans les trois îles indépendantes et libres, il y a encore beaucoup à faire. La création de 80.000 emplois en quatre ans est largement possible si on y met de la bonne volonté et en y impliquant la banque centrale. Pour donner un exemple, le secteur bancaire est moins développé dans notre pays. Seulement en développant le secteur bancaire, nous pourrons créer plus de 2000 (deux milles) emplois, en quatre ans. En développant le secteur bancaire, on favorise l’épargne et qui est l’un des facteurs de développement économique. En favorisant l’épargne, on permet la rencontre entre l’idée et le moyen afin de faciliter les créations de petites et moyennes entreprises. On peut aussi parler du secteur agricole et pêche, qui regorge plusieurs emplois non pourvus. Et enfin l’administration, qui n’existe pas dans nos villes et villages et qui est, entre autres, responsable du faible collecte des recettes de l’Etat.

Vous n’êtes pas sans savoir que le président avait annoncé en 2016, « un jeune, un emploi ». Mais rien n’a été fait. N’est-il pas un mea-culpa au peuple, notamment le lancement du plan de développement intérimaire ?

Il n’y a pas mea-culpa au peuple comorien. Le président avait d’abord voulu mettre les bases fondamentales de nos institutions qui vont permettre de mener le combat d’ « un jeune, un emploi ». La constitution de 2002 ne permettait pas un projet de long terme pouvant favoriser le développement de notre pays, vue l’instabilité constitutionnelle qu’on avait introduit, liée à la tournante tous les cinq ans. Les institutions ont été installées et les élections ont eu lieu, les présidentielles, les gouverneurs et les députés. Il me semble logique qu’aujourd’hui, on s’attaque aux fléaux qui rongent notre pays, qui sont le chômage des jeunes et surtout des jeunes diplômés.

Un plan de relance de l’économie post coronavirus n’est jusqu’à présent pas dévoilé. Qu’en dites-vous ?

Vous venez de dire qu’il y a eu trois plans de développement lancés par le gouvernement. Je pense que chacun a tenu compte du covid-19 et après la  covid-19. Je ne pense pas qu’il faudra faire un plan spécifique après covid-19.

Et sur le secteur du tourisme, avez-vous une vision de promotion de ce secteur une fois les frontières ouvertes ?

 Le secteur touristique a été le plus touché par la crise du covid-19. Il faudra beaucoup de temps pour reprendre les activités. L’office du tourisme s’y met en laçant une promotion du tourisme. Ce sont des initiatives qui vont relancer les activités touristiques et créer de l’emploi. Dès que les frontières aériennes seront ouvertes, le 7 septembre prochain, le secteur touristique commencera à respirer et à décoller.

Propos recueillis par KDBA

Le réseau femmes d’Ikoni organise dimanche prochain une foire pour la promotion de l’artisanat comorien, à Ikoni. Une foire au féminin. Convaincu que la femme comorienne est nourrit d’une culture artisanale, le réseau femmes d’Ikoni ne lâche rien et promet un événement historique.

J-2. Le réseau femmes d’Ikoni affiche son ambition d’accompagner le développement du secteur artisanal. Ce dimanche, ce réseau organise une journée d’exposition des produits comoriens. Les artisanes vont mettre en avant leur savoir-faire. « Nous nous sommes rendues compte que la femme comorienne a une richesse. De là, nous voulons l’encourager. Cette foire s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’artisanat comorien et de valoriser le savoir-faire des artisanes », a expliqué Batouli Said, membre du réseau femmes d’Ikoni. Cette femmes lance un appel à toutes les femmes d’exposer leurs produits ce dimanche à Ikoni.

Selon Batouli Said, organiser un tel événement permettra aux artisanes comoriennes d’avancer et d’accompagner le pays à la croissance économique et le développement du tourisme. « Avec ce collectif, indique-t-elle, nous sommes unies les unes aux autres pour promouvoir le savoir-faire de la femme comorienne. »

Le collectif du réseau femmes d’Ikoni, parmi les actions entreprises, a mené une opération de nettoyage sur le littoral de la ville. Ces femmes luttent pour la propreté, l’environnement et la santé dans la ville. Des camions poubelles ramassent les ordures à Ikoni. Concernant la lutte contre la covid-19, le réseau femmes d’Ikoni a distribué des masques et seaux.  La première opération lancée par les femmes d’Ikoni est le renforcement de la prévention avec une campagne de sensibilisation sur les mesures barrières. Une cinquantaine de jerricanes avec des robinets ont été installés dans les différents quartiers et places de la ville suivi d’un lot de kits composé de savon et d’eau de javel.

Les actions du réseau femme ne se limitent pas sur la santé. Dimanche dernier, le réseau femmes d’Ikoni s’est mobilisé pour la protection des enfants contre toute forme de violence. Une sensibilisation aux parents sur les dangers liés aux violences.

Touma Maoulida