ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Hier mardi, des experts de l’Union Européenne, se sont entretenus, à Moroni avec des opérateurs économique du secteur privé. Ces échanges ont eu lieu autours des enjeux liés au commerce. C’était l’occasion aux  entrepreneurs du secteur privé de la place d’exprimer les défis auxquels ils font face pour pouvoir exporter leurs produits cosmétiques, agricoles dans le marché international.

C’est dans la salle de conférence de la chambre des commerces, d’industrie et d’agriculture, qu’a eu lieu, hier mardi, une réunion entre des opérateurs du secteur privé et des experts de l’Union Européenne en matière du commerce international.

Ces échanges ont permis aux exportateurs d’exprimer les défis auxquels, ils font face pour  pouvoir exporter les produits dans les marchés internationaux.

« La présence des experts de l’Union Européenne ici, montre à quel point la problématique que rencontrent tous les jours les exportateurs et exportatrices a besoin des solutions appropriées. L’évolution de l’économie mondiale à une impacte au niveau de notre tissu économique, raison pour laquelle, nous avons donné l’occasion à nos operateurs d’exprimer leur besoins qu’ils traversent dans leurs activités commerciales », a déclaré Djamil Boinaly secrétaire général de l’UCCIA.

A l’en croire, une cinquantaine d’entreprises  sont dans le besoin d’un soutien technique et financier. Selon le chef du bureau de l’Union Européenne Pierre Beziz, l’UE s’est construite sur le commerce, car il est le moteur de la croissance économique inclusif. C’est pourquoi, dit-il, « on attache toujours au commerce, notamment  aux Comores à travers notre plan d’appui définit à 8 millions d’euros destinés au secteur privé de l’Union des Comores », a-t-il fait savoir.

Parmi les doléances formulées par les exportateurs, il y a entre autres, le non-accès aux informations à l’Inrap  permettant ces derniers à mieux connaitre les conditions d’exportation ou d’importation des produits dans le marché internationale.

« Nos producteurs locaux n’ont pas suffisamment des notions sur là où devront ou pas utiliser les produits pesticides, ni la connaissance des conditions d’exportation,  ni règlement technique, nous appelons l’Inrap à déverrouiller le système pour faciliter l’accès aux donnés à nos opérateurs économiques  », se plaigne Ahmed Mohamed Abdou président de l’association pour la promotion de la qualité des produits en Union des Comores.

Nassuf.M.Abdou

108 lauréats sur 170 dossiers ont été retenus, dont 55 Jeunes entrepreneurs, 36 micro-petits et moyenne entreprise, 17 Coopératives à la suite des évaluations des dossiers de candidature, aux entretiens des candidats par le Comité de Sélection (COMSEL), a annoncé hier devant les médias, Houmedi Msaidie, ministre de l’agriculture et de l’environnement. Selon lui, Le montant total des subventions de cette deuxième cohorte est estimé à 1 322 749 062 KMF.

Le gouvernement comorien s’engage à promouvoir l’entreprenariat des jeunes. Cette politique du gouvernement comorien vise à appuyer les micro-petits et moyenne entreprise et les Coopératives afin de leurs permettre de s’épanouir. Pour se faire, le concours de plan d’affaires est mis en place dans le cadre du Projet Intégré de Développement des Chaines de Valeurs et de la Compétitivité. La première cohorte de ce plan est bouclée. En ce qui concerne la deuxième cohorte, le ministre de l’agriculture a tenu à rappeler que celle-ci fait suite à la première cohorte du CPA qui a primé 81 lauréats d’être subventionnés.

Selon le ministre 45 Jeunes entrepreneurs, 18 Micro-Petits et Moyenne Entreprises et 18 Coopératives ont bénéficié ce projet dont le  montant total de la subvention destinée aux bénéficiaires du CPA1 est de 843 383 620 KMF. A en croire le ministre, à ce jour, 98,88% de ce montant a été décaissé, soit 833 954 531 KMF.

Dans la mise en œuvre des activités des entreprises primées, «  des résultats encourageants ont été enregistrés : une augmentation de 26,35% des revenus moyen des jeunes entrepreneurs, de 10,42% pour les coopératives et de 8,06% pour les MPME », a-t-il mentionné.

 Des emplois directs et indirects créés

 La politique d’un jeune, un emploi prôné par le gouvernement n’est plus un rêve. Le CPA a donné des résultats, le ministre a cité la création de plus de 1214 emplois dont 501 directs et 713 emplois indirects, «  58% Grande Comore, 22% à Anjouan et 20% à Mohéli », détaille-t-il. Selon le ministre il y a eu une augmentation de 6,06% du volume de produits agricoles bruts et transformés vendus par les lauréats. « Ceci va dans le sens du souhait du gouvernement comorien », indique-t-il. La deuxième cohorte est un succès, selon le ministre. « 108 lauréats sur 170 prévus ont été retenus, dont 55 Jeunes entrepreneurs, 36 MPME, 17 Coopératives à la suite des évaluations des dossiers de candidature, aux entretiens des candidats par le Comité de Sélection », mentionne-t-il.

 Le ministre constate une baisse pour les coopératives pour la deuxième cohorte

 Par rapport à la première cohorte, le ministre a constaté une baisse pour cette deuxième cohorte, il y a eu une baisse côté coopérative. Néanmoins, cette deuxième cohorte a eu environ 500.000.000 de nos francs d’augmentation par rapport à la première cohorte.

A entendre le ministre de l’agriculture, le Gouvernement sera saisi par une note en Conseil des Ministres pour choisir une date pour l’organisation de la cérémonie de remise officielle des subventions aux lauréats de cette deuxième cohorte.

 Kamal Said Abdou

Un Atelier sur la vulgarisation de la loi sur le crédit-bail vient de s’achever à Mutsamudu, jeudi dernier. Durant quatre jours, plusieurs acteurs sont sensibilisés notamment les membres RCCM  et magistrats d’Anjouan. La loi portant réglementation et organisation du crédit-bail  a été promulguée en 2012 sous la présidence d’Ikililou Dhoinine. La chambre de commerce est parmi les bénéficiaires.

 En première heure de l’atelier, on a introduit généralement le Crédit-bail. Ce dernier est bien expliqué comme est prescrit en définition dans l’article 3 dudit décret. « Crédit-bail est principalement opérationnel grâce à un contrat de bail entre banque, fournisseur et demandeur du crédit » souligne, Mr  Abderrak Ben AMMAR, expert sénior en crédit-bail.

 Depuis 2012, on dirait comme l’a indiqué de passage, l’expert que les institutions financières n’auraient été prêtes pour la mise en place de ce Crédit-bail, définit par la loi étant « une forme de crédit destiné au financement de l’acquisition ou l’utilisation des biens meubles ou immeubles à usage professionnel ».

Une manière très incitative à mieux booster les PME (petites et moyennes entreprises) et autres. L’expert a par ailleurs, détaillé la différence entre Crédit-bail du classique. « Le crédit-bail fait que l’établissement financier va garder le titre du  Propriétaire de l’équipement financé ». Principalement, les métiers professionnels auraient des portes largement ouvertes, même selon encore l’expert on retient que « le crédit classique ne finance pas les PME faute de garantie, mais le bail c’est tout à fait le contraire grâce au titre de la propriété de l’équipement financé ».

 Cet atelier a formés d’autres acteurs en présence du régulateur, c’est-à-dire de la BCC. L’écosystème bancaire aurait d’autres réalités dans les jours à venir et nombreux auraient accès facilement à des financements par la force du mot « location ». La loi, encore en son article 3 stipule que le « crédit-bail consiste en la location, des biens d’équipement, de matériel d’outillage ou de biens immobiliers à usage professionnel, spécialement achetés ou construits, en vue de cette location, par le crédit bailleur qui en demeurent propriétaire ». Les difficultés à réaliser les garanties dans le  pays  constitue un problème principal » selon encore l’expert.

La loi dans son article 20 est claire sur cette question de garantie et privilèges du crédit bailleur. « Les sûretés conventionnelles éventuellement consenties, le crédit bailleur dispose, pour recouvrement de sa créance née du contrat de  crédit-bail en principal et accessoires, à due concurrence du montant querellé, d’un privilège ». Outre « ce privilèges est général sur tout biens  mobiliers et immobiliers , créances et avoirs en compte du crédit-preneur prenant rang immédiatement après le privilège édictés par l’article 107 de l’acte uniforme OHADA portant organisation des sûretés » dit la loi.

« Si le bénéficiaire paie mal ou n’arrive pas à payer le crédit-bail va récupérer le bien et le remettre en crédit pour un autre crédit-preneur. C‘est bien mentionné dur la loi »  insiste en effet, l’expert.

 En effet, le régulateur, BCC met les points dur les « I » sur le volet réglementation. Il est à insister sur la BCC, le pourquoi on a mis toutes les dispositions, c’est grâce à la manifestation de l’AFD et la volonté des installations financières qui n’ont d’ailleurs pas été peut-être prête en 2012.

M. Aby

Le collectif des chambres d’agriculture, d’élevage et de la pêche a indiqué que leurs institutions ne sont pas un lieu d’asile pour des personnes qui se déclarent leaders paysannes pour échapper à la loi réglementaire. Devant les médias jeudi dernier, dans les locaux de la chambre d’agriculture de Ngazidja, les élus des chambres mettent en garde toute action visant à faire échouer cette institution.

Tous les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs sont concertés lors de la prise des décisions. Cet argument du collectif des chambres d’agriculture, d’éleveur et pêcheur contredise celui de l’autre camp dirigé par Issam Mhadji.

« Isam Mhadji a menti », déclare Hassani Oumouri qui a représenté les agriculteurs. Issam Mhadji mène une révolution pour faire échouer le bureau afin de lui permettre de modifier les textes reglementaires régissant les chambres. « Il a été à la tête du chambre des agriculteurs pendant dix ans et il n’a rien fait. Aujourd’hui, il veut manipuler quelques agriculteurs, éleveurs et pêcheurs pour renverser le bureau. Nous condamnons cette démarche », a-t-il avancé. De leurs côtés, les élus de cette institution rejettent une action contre les chambres d’agriculture en raison d’une résolution de l’extérieur de la chambre pour faire échouer ces institutions consulaires.

«  Les organisations paysannes devraient s’orienter vers la construction d’un pouvoir paysan, multiforme, capable à la fois de peser la définition et la mise en œuvre des politiques concernant le monde rural, et de préciser la place des agriculteurs dans des sociétés en construction », précisent les conférenciers. Les revendications du camp Isam Mhadji portent sur la légitimité du bureau. Said Mze Youssouf, président des éleveurs appelle ses rivaux à venir élire le bureau s’ils estiment qu’il n’a pas une légitimité. « Les élections de la chambre auront lieu prochainement qu’ils viennent avec leur candidat », déclare-t-il. Les conférenciers rappellent que leurs structures doivent avoir une vision modernisant l’agriculture et une profession organisée qui va prendre en main les reines de son propre développement. Les raisons des agriculteurs sont multiples et explicite et non des modes d’intervention dirigiste des personnes mal intentionnées.

Kamal Said Abdou

Le secrétaire général de la Zone libre-échange continental africain (Zlecaf), Wamkelé Mené a effectué une visite de travail à Moroni. Une occasion de rencontrer la commission nationale de la Zlecaf et le gouvernement. Samedi dernier, en discussions avec le comité technique, le secrétaire a passé en revue les enjeux, les défis et les opportunités que représente cette intégration économique dans ce grand marché commun dans le monde. Après avoir évalué les travaux mis en œuvre par les institutions étatiques de la commission nationale, Wamkelé Mené a déclaré que les Comores sont prêtes à s’engager dans la mise en œuvre de la Zlecaf.

En séjour aux Comores, le secrétaire général de la Zlecaf a organisé des réunions avec les institutions étatiques, de la commission nationale de la Zlecaf et du secteur privé. Samedi dernier, les échanges ont eu lieu avec le comité technique et avec le chef de l’Etat. Ces échanges ont été axés sur les préparatifs du pays face à la mise en œuvre de la Zlecaf. Avec le comité technique, plusieurs sujets ont été abordés, notamment les barrières non tarifaires sur l’accès au marché, sur la facilitation des échanges, sur la transition et la transformation fiscale.

Le ministre de l’économie, Ahmed Bazi, a loué la qualité des échanges avec les responsables de ce marché panafricain. « Les échanges avec le secrétaire général de la Zlecaf ont été de bonnes qualités. Le secrétaire a exprimé sa volonté d’accompagner les Comores en appui à la logistique, expertise et en conseil pour relever le défi avec efficacité et tirer profit de ce marché. Nous devons améliorer notre économie, développer d’autres produits d’exportation pour pouvoir saisir les opportunités de cet espace de 1 300.000.000 d’habitants », a indiqué le ministre de l’économie.

Après sa rencontre avec le comité technique, le secrétaire général de la Zlecaf a échangé avec le chef de l’Etat. À cette occasion, le sud-africain a rassuré que les Comores sont dans la bonne voie pour son intégration. « Les Comores se sont engagées pour la mise en œuvre de la Zlecaf », a déclaré Wamkelé Mené.

Au niveau politique, le chef de l’Etat a manifesté sa volonté pour faire bénéficier à son pays les avantages de la Zlecaf. « Nous avons discuté avec les institutions financières, de la commission nationale de la Zlecaf et du secteur privé. Les évaluations faites, annoncent que les Comores sont prêtes à briguer une telle institution et tirer profit à la Zlecaf », se jubile Azali Assoumani.

Et le secrétaire général du gouvernement, Daniel Ali Bandar de préciser que tous les pays africains doivent bénéficier de ce cadre d’échange commercial continental. Raison pour laquelle les Comores s’engagent à s’impliquer dans cet aspect.

« Six pays n’ont pas encore signé leurs accords à la Zlecaf. Or, chaque pays africain doit s’introduire dans ce grand marché panafricain. Les Comores sont en voie d’intégration pour en profiter les impacts positifs de la Zlecaf. Certes, des recettes non autorisées seront modifiées en cas de mise en œuvre de la Zlecaf. On aura une réunion interministérielle du secteur de l’économie pour aborder cette thématique », a indiqué le secrétaire général du gouvernement.

Abdoulandhum Ahamada

Plusieurs femmes comoriennes se lancent à l’auto-entreprenariat. C’est le cas d’Ana Saandi Ibrahim s’est lancée dans la production des chips à base des produits naturels. Un monde d’entreprenariat que cette jeune femme s’est engagée après avoir obtenu son Master 2 en gestion, banque et finances.

Ana Saandi Ibrahim vient de lancer un pari, celui de l’agroalimentaire. La jeune femme native de Kandzile Mbadjini au sud-est de Ngazidja s’est lancée il y a quelque peu dans la production des chips 100% naturels.  Bien qu’à l’heure actuelle, elle ne dispose pas des moyens conséquents, il n’empêche que son entreprise « les Délices d’Ana » commence à se frayer un chemin dans le monde de l’entreprenariat de la place.

Contactée au téléphone, elle a exprimé ses ambitions et sa volonté d’aller de l’avant pour développer la production et la vente des produits alimentaires purement comoriens. « Lorsque j’ai eu mon Master 2 en gestion, banque et finances à l’Université de Madagascar, j’ai commencé à réfléchir sur un projet de grande envergure qui peut montrer l’émancipation de la femme dans le développement économique du pays. J’ai enfin créé mon entreprise de production de chips 100% naturels. Nous sommes prêtes à proposer des produits sans additifs ni conservateurs, et nous utilisons uniquement des ingrédients de qualité pour garantir la satisfaction de nos clients », a-t- expliqué.

La fondatrice des Délices d’Ana de préciser : « avec mes petits moyens, cette activité est en apogée. Les travaux sont assurés par un groupe de femmes courageuses. Mais, je n’ai pas encore eu des machines ni équipements de haute qualité. Toutefois, nous assurons l’essentiel ».

Dans les réseaux sociaux, l’initiative de la jeune femme a suscité des nombreuses réactions encourageantes. « Encourageons nos entrepreneures. Ana Saandi Ibrahim est une des modèles des femmes courageuses qui s’intéressent à l’entrepreneuriat féminin. Soutenons cette femme en achetant ses produits, informant à nos proches en lui donnant de la visibilité », a posté Athoumani Ali Ivessi, un jeune influenceur sur facebook.

Abdoulandhum Ahamada

Alba F, un navire de l’armateur mondial MSC est au port de Moroni depuis hier. Au cours d’une conférence de presse tenue hier au siège  de la société  Moroni Terminale, Karim Soilihi, responsable de l’agence AGL aux Comores, représentant de MSC aux Comores a fait savoir que le navire a une capacité de charge de 1022 conteneurs et assurera deux rotations par mois vers les Comores.

Le porte-conteneurs du premier armateur mondial, Msc a enfin jeté l’ancre au port de Moroni. Selon Karim Soilihi, responsable de l’agence AGL, l’opération de déchargement des conteneurs a débuté hier. L’arrivée du navire apportera une bouffée d’oxygène pour l’économie du pays et pour les commerçants. L’agence AGL aux Comores, choisie par l’armateur pour le représenter espère que cette nouvelle ligne se passe dans une meilleure condition au profit des importateurs comoriens pour que ces derniers aient une opportunité supplémentaire dans leurs business.

Il a ainsi annoncé la mise en place d’un nouveau système informatique pour faciliter le transfert des données notamment les manifestes entre l’agence et la Douane. « L’installation du ce système informatique permet de travailler de manière rapide et transparente », a-t- il indiqué. Dès lors que ce système soit opérationnel, Karim Soilihi a rassuré que le système facilitera le transfert de certains documents importants tels que la manifeste électronique entre la Douane et l’agence.

« Avant ce système, le manifeste se transmettait à la Douane en support papier dans un délai très bref. Or, le manifeste doit récapituler tous les éléments. Ce qui rendait très compliqué le travail étant donné le volume du manifeste à retaper et à transmettre à la Douane », précise le responsable de l’agence AGL. Grâce au programme Sydonia World déjà en place. « Nous sommes le premier à utiliser ce nouveau système. Ce qui fait que maintenant nous transmettons ce manifeste de façon électronique », conclut-il. 

Kamal Said Abdou

L’union des Comores comme les autres pays du monde s’inscrit dans la politique de la souveraineté alimentaire. Une politique qui tend à garantir une autosuffisance alimentaire du pays.

L’ouverture vendredi dernier du marché solidaire de trois jours en ce mois de Ramadan traduit la volonté du Gouvernement de faciliter la population à acheter des produits locaux à bas prix.

En ce mois où les comoriens souhaitent manger des produits locaux, le CRDE Hamalengo en partenariat avec le gouvernement comorien et le programme des Nation-Unis pour le développement ont lancé vendredi dernier la deuxième phase du marché solidaire au Rotary club de Moroni.

L’objectif est de permettre aux comoriens à se nourrir en produits locaux avec des prix bas. Lors de sa visite au Rotary club, Houmedi Msaidie, ministre de l’agriculture et de la pêche s’est réjoui de l’abondance des produits locaux au marché.

« Nous allons faire en sorte que l’année prochaine tous les produits seront en quantité suffisante », souligne le ministre de l’agriculture et de la pêche.

Celui-ci est revenu sur la politique de la souveraineté alimentaire dont l’Union des Comores à l’instar des autres pays du monde s’est inscrit.

Une politique qui tend à garantir une autosuffisance alimentaire du pays. Le ministre rappelle que le kilo de thon est maintenant à 1250kmf au lieu de 40000kmf. «  Ce qui fait que le Pays est prêt à atteindre son objectif d’autosuffisance alimentaire  », a-t-il ajouté.

En ce moment où le monde est confronté à une guerre, le ministre de l’agriculture a fait savoir que la souveraineté alimentaire est non seulement une politique qui tend sur l’autosuffisance alimentaire, elle est aussi une politique de transformation des produits alimentaires en un autre produits. « Il y a des produits que l’on peut transformer soit en farine soit à un autre produit comme le manioc. Donc, nous sommes dans ce dynamique », a-t-il dit. Des tonnes de produits locaux sont mises au marché. Très satisfait, la population estime que ces marchés solidaires devront aussi ouverts dans les autres mois.

Kamal Said Abdou

Les marchands ambulants du petit marché de Moroni sont chassés lundi dernier par la police municipale de Moroni. Ils estiment que le maire de la capitale n’est pas conscient de ce qu’il fait avec les mesures controversées qu’il prend ces derniers temps.

Parmi les marchands ambulants, il y a ceux qui ont des familles à nourrir et ceux qui travaillent pour subvenir à leurs besoins personnels. Ils gagnent leur vie en travaillant au petit marché et sur les trottoirs de la capitale. Mais la police municipale sous les ordres du maire Abdoulfatah Saïd Mohamed ne l’entend pas de cette oreille et lance une opération de délocalisation. Une véritable opération de chasse à l’homme menée contre les marchands ambulants qui se sont vus conduits hors du petit marché par la mairie de Moroni.

Une décision controversée vigoureusement dénoncée par les concernés qui se demandent si le maire de la capitale est réellement conscient des décisions qu’il prend ces derniers temps. « Ce n’est pas le moment de lancer une telle opération. Nous sommes dans le mois de ramadan, chacun travail pour espérer trouver à quoi casser le jeûne », souligne Ahmed Bacar, un des marchands ambulants au petit marché de Moroni.

« Ce n’est pas normal que nos marchandises soient confisquées par la police municipale. Nous sommes dans une période de crise, le mieux est de se débrouiller au lieu de voler. Le maire doit comprendre que partout en Afrique cette situation existe à Dar Salam et Madagascar pour ne pas citer ces deux pays », rappelle-t-il.

Pour la mairie, cette mesure vise à désengorger la circulation et éviter les accidents. Un argument battu en brèche par Saindou alias Baco. « Comment cette mesure vise à éviter les accidents de la route pendant que nous travaillons là depuis des années et il n’y a jamais eu d’accidents. Il faut dire que cette mesure reflète l’esprit capitaliste du maire. Il a oublié que Moroni est pour tout le monde », conclut Baco. 

Kamal Saïd Abdou

 

S’est tenue lundi dernier,  au  Ministère de l’économie,  une rencontre entre le ministre de l’Agriculture, celui des Finances ainsi que son collègue de l’Economie. Ont pris part à cette rencontre, les responsables de l’Office Comorien des Produits de rente (OCPR) avec les acteurs de la filière de vanille. L’objectif est de faire le point de la situation qui prévaut dans ce secteur afin de mettre en place les dispositions nécessaires pour le développement du secteur et de l’agriculture en général.

La rencontre entre les acteurs du secteur de la vanille et le ministère de l’agriculture, le ministère des finances et celui de l’économie est une réponse intervenant suite aux doléances formulées par les opérateurs économiques et les préparateurs de la vanille.

Parmi eux, Amin Kalfani, patron de l’AGK, qui a sollicité l’appui constant du gouvernement. « Depuis 2003, nous constatons qu’il y a eu une phase descendante de la filière. Cela est dû à la crise sanitaire et économique qui sévit dans le monde ces dernières années », a –t-il exprimé.  

Au cours de la rencontre, des points ont été retenus par les ministres et font objet de priorités pour les autorités. Il s’agit des stocks, de la certification, les subventions, la campagne 2023 avec la question de la double floraison de la vanille cette année qui nécessitent une surveillance en périodes de récolte pour garantir la qualité du produits et les taxes.

« La question des créances bancaires, de la gestion des stocks et de l’endettement. Je souhaite une plus grande coordination entre les acteurs du secteur dans un contexte économique mondialisé en vue d’impulser notre économie à travers ce secteur », souligne le ministre des finances.

Une prochaine rencontre se tiendra en attendant les exportateurs qui devront aller prospecter du côté des marchés éventuels en vue de proposer une fourchette pour la vente à l’export. 

Nassuf. M. Abdou