ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Alors que les députés sont appelés à une session extraordinaire pour trois projets de loi dont le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2024 et le projet de loi relatif à la gouvernance des sociétés à participation publique aux Comores. L’objectif est de mettre en lumière les ajustements nécessaires pour garantir une gestion de finance solide et adaptés aux besoins actuels du pays et de mettre en avant l’importance de renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des sociétés publiques.

La commission des finances de l’Assemblée nationale  a reçu hier le ministre des finances du budget et du secteur bancaire, Ibrahim Mohamed Abdourazak dans le cadre des travaux en commission du projet de loi de finances rectificative pour l’année 2024 et le projet de loi relatif à la gouvernance des sociétés à participation publique aux Comores.

Selon l’argentier de l’État, ce projet de loi de règlement pour l’année 2024 met en lumière les ajustements nécessaires pour garantir une gestion financière solide et adaptée aux besoins actuels.

« Ce projet vise à répondre efficacement aux défis économiques et sociaux auxquels notre pays est confronté. Il inclut des mesures visant à assurer la stabilité budgétaire, à promouvoir la croissance économique et à renforcer les services publics essentiels. En soutenant ce projet, nous œuvrons ensemble pour un avenir financier plus stable et prospère pour les Comores « .

Pour lui également, le projet de loi relatif à la gouvernance des sociétés à participation publique aux Comores, met en avant l’importance de renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des sociétés publiques.

« Ce projet vise à instaurer des mécanismes de gouvernance solides pour garantir une gestion responsable des ressources publiques et favoriser le développement économique durable. En soutenant cette initiative, nous contribuons à promouvoir une gestion plus transparente et efficace des sociétés à participation publique, essentielle pour l’avancement et la prospérité de notre pays », a-t-il fait savoir.

Nassuf. M. Abdou

Investissement : La diaspora à Beit-salam

Investissement : La diaspora à Beit-salam

Le président Azali Assoumani a reçu, lundi dernier, une délégation de la diaspora comorienne de France. Plusieurs acteurs du paysage économique y étaient conviés, ainsi que plusieurs entrepreneurs. Cette rencontre fait suite à la tenue par La BCC du forum sur l’inclusion financière de la diaspora et à l’organisation par la Chambre de commerce des journées de la diaspora.

Le lendemain de la clôture du forum d’inclusion financière de la diaspora, le chef de l’Etat a reçu la diaspora à Beit-salam. Azali Assoupani assure être conscient des défis qui peuvent se poser, mais il tient à rassurer les jeunes avant de les encourager, fortement à venir investir aux Comores afin de faire développer le pays, et renforcer un esprit de patriotisme au sein du peuple. Il met un point d’honneur à faciliter la circulation des biens et des personnes, que ce soit entre les villes ou entre les îles. « Il faut pouvoir créer les conditions nécessaires pour que les jeunes issus des différentes diasporas viennent étudier et travailler dans leur pays d’origine, et pour cela il faut pouvoir les rassurer qu’ils auront un bel avenir aux Comores », a préconisé le locataire de Beit-salam.

En effet, L’Uccia et certaines banques cherchent à fournir cet accompagnement, notamment grâce à des crédits et d’autres services qui pourront faciliter les démarches des personnes souhaitant entreprendre aux Comores.  À ce jour, 240 entreprises ont été créées par des personnes issues de la diaspora. L’extension et l’amélioration des processus d’accompagnement aideront à accroître ce nombre et à pousser les jeunes à entreprendre ou à investir dans des projets qui seront bénéfiques au pays.

Plusieurs projets sont d’ailleurs en cours, même en dehors de la capitale pour créer d’autres opportunités en termes d’emplois. Un projet d’unité de transformation des déchets plastiques dans le Washili, ou encore la création d’un centre commercial à Itsandra-Hamanvu. Des projets qui sont sous le joug du président de l’UCCIA.

Les témoignages des différents entrepreneurs parviennent à la même conclusion, en l’occurrence, une réelle évolution dans les méthodes d’accompagnement, ce qui véhicule un message d’espoir pour les personnes qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat aux Comores.

Nassuf. M. Abdou

Le nouvel ambassadeur de la république unie de Tanzanie, Saidi Othman Yakubu, a été reçu samedi dernier, par le ministre de l’agriculture Dr Daniel Bandar. La proximité des deux pays pour une autonomie agricole est déjà actée après la mise en place d’une commission mixte qui a tenu sa première session, à Dar es Salam en juillet dernier.  

Conscient de l’expertise de la république unie de Tanzanie en matière de développement surtout le secteur agricole, le ministre comorien de l’agriculture a souligné la nécessité de préserver et renforcer cette coopération bilatérale. Les deux autorités ont surtout sur le domaine de l’agriculture. Avant de remercier le ministre de l’agriculture pour l’accueil, Saidi Othman s’est dit prêt à s’engager pour le renforcement des liens qui existent entre les deux pays, tout en espérant organiser un atelier le 21 août prochain qui sera consacré aux secteurs intéressants des deux pays.

En effet, les difficultés du transport des matières agricoles demeurent un souci majeur.  « Lors de mon passage au marché Volo-Volo, j’ai pu constater l’abondance des produits agricoles qui viennent de mon pays, malgré les conditions difficiles de transport observées. Toutefois, je compte dans les meilleurs délais rencontrer le ministre des transports de l’Union des Comores en vue de mettre en œuvre les modalités favorables devant fluidifier  le transport des produits à Moroni », a-t-il promis.

Rappelons que lors de la première réunion de la commission mixte entre la Tanzanie et les Comores, quatre mémorandums ont été signés, notamment la promotion de l’agriculture,  renforcer la sécurité maritime, améliorer la qualité de soins sanitaires et renforcer le système éducatif au profit des deux pays. Sur ce, le ministre de l’agriculture, Dr Daniel Ali Bandar devrait se rendre en Tanzanie pour concrétiser les quatre mémorandums signés par la commission mixte. 

Nassuf.M.Abdou

La transformation des épices, en particulier le piment aux Comores, en présente comme une opportunité d’affaires prometteuse. Le climat favorable à la transformation du piment créé un environnement propice. Chamsia Toihir, promotrice de la marque « Oizo » ne chôme pas sur la transformation du piment pour la conservation des produits agricoles et elle rêve grand sur la transformation du piment au gingembre.

Le secteur agro-alimentaire se développe de plus en plus aux Comores. Chamsia Toihir a créé sa marque de piment « Oizo ». Un produit made in Mali que la jeune entrepreneuse compte imposer sur le marché local. Diplômée en gestion d’entreprises à l’université des Comores, la jeune femme s’est lancée dans l’entreprenariat.

« Ce sont mes parents qui m’ont incité à me lancer dans l’entreprenariat. J’ai fait d’abord des études en gestion d’entreprises à l’Université des Comores. Mon père m’a dit que la véritable arme d’une femme dans son parcours de vie, c’est d’être indépendante financièrement », a raconté Chamsia Toihir.

« Mes parents ont une habitude de conserver certains produits agricoles quand ils sont en abondance. Par exemple du piment, des citrons, des feuilles de manioc, des fruits en confiture destinés pour une consommation familiale ou notre entourage. Et puis un jour on avait une grande production, mes parents m’ont donné l’idée d’en commercialiser », se rappelle-t-elle.

La promotrice indique que son produit phare est le piment, mais les autres produits comme « mataba » et « Ancari » sont en stand-by à cause d’un problème lié à la conservation. « Je transforme le piment en pâte de piment naturel sans ajout d’eau, ni d’huile ni mayonnaise pour conserver la teneur du piment et faciliter une bonne conservation. Le piment vert, il fait partie des plus petits piments du monde et très fort », a expliqué Chamsia Toihir.

La transformation du piment apparaît comme une opportunité d’affaires prometteuse qui non seulement valorise les ressources agricoles, mais qui économiquement rentable. L’industrie de transformation du piment aux Comores bien qu’encore peu développée, jouit d’un potentiel économique énorme. Le piment transformé est visible dans les étals de l’alimentation.

« J’ai gagné un concours de la troisième édition sur l’économie bleue organisée par l’Union européenne, j’ai eu un appui de 1000 euros, ce qui m’a permis d’acquérir un stock de packaging et une machine pour la fermeture hermétique », a-t-elle fait savoir.

En effet, la promotrice de « Oizo » a, comme d’autres entreprises, rencontré des problèmes de packaging de production suffisante pour répondre au commande, de commercialisation car ma grande clientèle se trouve sur les autres îles comoriennes.

Mais elle ne chôme pas et elle rêve grand. « Je prévois lancer très bientôt du piment au gingembre, des conserves de piment, mais c’est en phase d’étude sur la durée de conservation », a annoncé Chamsia Toihir avant de poursuivre que « j’aurai une formation très bientôt par le biais de l’ANPI ».

Si elle choisit piment Oizo comme la marque, c’est parce qu’elle est partie en Tanzanie dans une grande foire qui a réuni 25 pays étrangers. « C’est pour cela j’ai écrit en anglais la marque », s’est-elle justifiée. Sa marque Oizo, propose des produits bio et sa transformation made in Comoros de manière artisanale et authentique n’en déplait pas.

KDBA

La discussion entre les quatre organisations patronales et la direction  générale  des  impôts hier,  ont porté sur l’équité fiscale, la coopération entre le patronat et le service des impôts ainsi que la mise en place d’un cadre de concertation technique permettant de mettre en œuvre la taxe sur la consommation dans le cadre de la loi.

La présence des agents de l’impôt et l’armée dans les enseignes commerciaux a déplu l’organisation patronale comorienne. Dans un communiqué, cette dernière a dénoncé cette pratique qui allait à l’encontre de la loi. Avec une profonde inquiétude face à cette pratique, les quatre organisations patronales et les responsables de la direction générale des impôts se sont retrouvés sur la table de négociation pour clarifier la situation liée à la taxe sur la consommation.

« La direction générale des impôts a décidé de nous inviter dans une réunion de concertation. Par cette réunion, la direction générale des impôts a décidé de retirer aussi bien de l’armée que leurs agents sur terrain. Nous avons entamé des négociations dès aujourd’hui (hier mercredi, Ndlr) », a souligné Sitti Djaouharia Chihabidine,  présidente de l’Opaco.

De toute manière, dit-elle, la réunion est tenue dans un climat apaisé. « Les négociations ont porté pour nous sur le principe de l’équité fiscale autrement dit que tous les contribuables puissent payer les impôts à hauteur de la forme de leurs revenus, la coopération entre nous et les impôts et la mise en place d’un cadre de concertation technique qui permet de mettre en œuvre cette taxe sur la consommation dans le cadre de la loi puisque nous avons constaté plusieurs dérives sur le terrain », a précisé la présidente de l’Opaco.

L’organisation patronale était inquiète sur le fait que l’impôt allait se proliférer à un cascade du fait que l’importateur pays l’impôt, le grossiste également et le détaillant. Ce qui va augmenter de manière significative le prix d’achat au consommateur qui aura pour conséquence l’inflation galopante.

Kamal Saïd Abdou

La 3eme réunion du comité de pilotage du projet accès à l’énergie solaire a été tenue hier au Retaj. Saïd Mohamed  Nassur, secrétaire général  adjoint au ministre  de l’énergie a rappelé que ce projet vise à augmenter la capacité de production d’énergie renouvelable à travers la mise en place d’infrastructure photovoltaïque dans les îles et améliorer la performance opérationnelle de la Sonelec avec le renouvellement du parc électrique des compteurs.

Le projet accès à l’énergie solaire est doté d’une enveloppe de 43 millions de dollars pour une durée de 5 ans. L’objectif est d’augmenter la capacité de production d’énergie renouvelable à travers la mise en place d’infrastructure photovoltaïque dans les îles et améliorer la performance opérationnelle de la Sonelec avec le renouvellement du parc électrique des compteurs.

Trois centrales photovoltaïques devront être mises en place dans les trois îles, selon Said Mohamed Nassur, secrétaire général adjoint au ministère de l’énergie. Entrée dans sa deuxième année, le secrétaire général adjoint a indiqué que plusieurs activités sont réalisées et d’autres sont en cours de réalisation citant entre autres, le plan de développement de l’électricité au moindre coût et la future acquisition des compteurs dont la livraison est attendue ce mois d’aout.

« Cette réunion est de taille car elle constitue une étape décisive de ce vaste chantier tant attendu par la population comorienne, les partenaires et le gouvernement de l’Union des Comores », a déclaré le secrétaire général adjoint qui précisera que cet atelier consiste à mesurer les progrès enregistrés au premier semestre de l’année 2024 et réajuster le plan de travail et budget annuel (PTBA) pour l’année 2024.

« Cette dynamique de mise en œuvre, au premier semestre de 2024, a mis en exergue la nécessité de réajuster le PTBA en cours par rapport à certaines activités dont la pertinence ou la responsabilité de mise en œuvre a été estompée ou modifiée, réaffecter des ressources à d’autres activités et adopter des documents stratégiques communs », a-t-il conclu.

A en croire le secrétaire général  adjoint, le deuxième semestre de l’année 2024 sera une année de mise en œuvre des activités phares du projet pour toutes les composantes.

Kamal Said Abdou

Hier mardi, la banque centrale a lancé le forum de l’inclusion financière de la diaspora, pour deux jours. Il s’agit d’un événement majeur visant à intégrer la diaspora comorienne dans le secteur bancaire et financier du pays, de l’orienter et l’inciter à ouvrir des comptes bancaires aux Comores.

La semaine de la diaspora est lancée. Plusieurs activités sont prévues. Cette diaspora days vise à sensibiliser, orienter et inciter la diaspora comorienne à investir dans les secteurs productifs. En effet, ce mardi, au palais du peuple, le forum de l’inclusion financière est lancé.

Ce forum vise intégrer la diaspora comorienne dans le secteur bancaire et financier du pays, de l’orienter et l’inciter à ouvrir des comptes bancaires aux Comores. Ce forum est une opportunité unique pour échanger des idées, partager des expériences et élaborer des solutions concrètes pour promouvoir l’inclusion financière aux Comores.

« L’événement d’aujourd’hui vise à demander la diaspora comorienne à venir ouvrir des comptes bancaires dans le pays », a déclaré Dr Younoussa Imani, gouverneur de la Banque centrale des Comores.

Le ministre des finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, a lancé un appel aux ministères des finances, de l’économie, des télécommunications et le commissariat au plan pour qu’elles contribuent à la finalisation et l’élaboration de la stratégie nationale d’inclusion financière.

« La semaine de la diaspora qui débute aujourd’hui va offrir à la diaspora comorienne des nouvelles opportunités et perspectives pour venir investir aux Comores », a déclaré Ibrahim Mohamed Abdourazak.

Envois des fonds de la diaspora

« Vos contributions financières, vos investissements et votre expertise sont des atouts majeurs pour notre économie et notre société. Vous êtes déjà des ambassadeurs de notre culture et de notre identité, et vous devez être les piliers indispensables dans la mise en œuvre de notre stratégie nationale d’inclusion financière », a indiqué l’argentier du pays. Selon lui, chaque année la diaspora comorienne envoie aux Comores l’équivalent de 150 milliards kmf.

« S’il est vrai qu’une part de ces envois des fonds va vers des investissements sociaux et communautaires, mais plus de 80% de ces envois des fonds est destiné à la consommation et très peu de ces fonds de la diaspora est destiné à des investissements productifs », a souligné Ibrahim Mohamed Abdourazak.

De son côté, l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier a indiqué qu’ « Il n’est pas facile de mesurer avec précision la diaspora comorienne, même si tout le monde cite à peu près le même chiffre, à savoir 300 000 ou 400 000 personnes vivant en France métropolitaine ou d’outre-mer. Pour nous Français, une part significative de cette population étant des Français, nous ne les connaissons tout simplement pas comme des Comoriens ; ces Franco-Comoriens sont probablement une part très significative et peut-être même la part majoritaire de cette diaspora. »

« Il serait certainement intéressant d’améliorer la connaissance que nous avons de la diaspora. Je forme des vœux pour que l’installation un jour d’un consulat général des Comores à Marseille contribue le moment venu à cette amélioration », a ajouté le diplomate français.

Pour lui, tenons en tout cas pour acquis ce chiffre de 300 à 400 000 personnes. Sans même tenir compte des diasporas comoriennes dans d’autres pays, au Maroc, au Sénégal, en Tanzanie, dans les pays du Golfe, au Canada, une chose est sûre, la diaspora représente une proportion très importante de la population comorienne, avec une concentration très significative en France. 

« Les transferts financiers de la diaspora vers les Comores sont considérables. Selon la banque centrale des Comores, la diaspora comorienne de France envoie 300 millions d’euros chaque année aux Comores. C’est certainement un minimum et la réalité est supérieure ; il faut y ajouter notamment les transferts en liquide depuis la France », a fait savoir Sylvain Riquier.

Projet « diaspora »

L’ambassadeur a rappelé le projet « diaspora » porté par Expertise France qui est le vecteur par lequel la France entend favoriser la contribution de la diaspora au développement des Comores, en particulier par l’entrepreneuriat.

Ce projet comprend trois composantes, qui visent à renforcer le cadre institutionnel de mobilisation de la diaspora, à accompagner des porteurs de projets et des investisseurs, et à valoriser le capital humain de la diaspora.

« Des avancées significatives ont été réalisées à ce jour. S’agissant de l’appui institutionnel, le Commissariat à la diaspora dispose désormais d’une stratégie de mobilisation de la diaspora, rédigée en 2023 après de nombreuses concertations avec les acteurs dans les trois îles. Il dispose également d’un bâtiment fonctionnel et équipé, grâce au projet », a-t-il témoigné.

KDBA

La 3e édition de la semaine de la « Diaspora days » a débuté du lundi 05 au 11 août 2024. Un évènement initié par Comor’Lab en collaboration avec l’Union des chambres de commerce et d’artisanat (UCCIA) et autres partenaires, en vue de renforcer l’engagement de la diaspora dans le développement économique du pays. À cette occasion, le « service Daraja » a été lancé pour informer et orienter la diaspora.

La Diaspora days a débuté depuis lundi dernier jusqu’au dimanche 11 août 2024. Des évènements spéciaux se succèdent afin de permettre aux jeunes issus de la diaspora à investir dans le pays.

Cette année 2024, le thème retenu est « je viens entreprendre », et plusieurs activités sont prévues dans l’agenda de la semaine. Lundi dernier, les responsables de cet évènement ont annoncé, en exclusivité, le lancement du « service Daraja ».

Ce service est un point d’interconnexion entre les services de ventes, de restauration, de commerce, entre autres et les entrants aux pays. Selon Youssouf Abdoulmadjid, responsable à Comor’Lab, Daraja est un pont permettant de mettre en relation avec les entrepreneurs. Il est aussi une interface entre la diaspora et le pays.

« Daraja est un service pour orientation et informations. Prenons l’exemple d’un je viens qui rentre au pays et voulant aller dans un shopping, au restaurant, et autres. Alors, Daraja sera son guide et l’oriente à tous ses services », a expliqué Youssouf Abdoulmadjid.

Dans la foulée, une séance de discussion a été organisée pour que les entrepreneurs et les institutions puissent orienter les jeunes et la diaspora à investir dans le pays. À cet effet, Madame Allaouia, fondatrice de la plateforme « wiya info » a montré les avantages de sa plateforme et les services mis à la disposition des nécessiteux.

De sa part, Nadhir, de l’Anpi, a précisé le rôle et la fonction de l’Anpi au service de la population comorienne et de la diaspora. « L’Anpi joue le rôle d’un conseiller et un guide des investisseurs. Elle est au service des incubateurs ayant besoin d’accompagnements. Depuis 2016, le nombre d’entreprises créées commencent à augmenter », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Le gouvernement a décidé de construire le port de Mbwangoma à Mohéli. Face à cette initiative, le gouvernement a signé, vendredi dernier, à Fomboni, un contrat de relance des travaux avec l’entreprise arabo contractor pour un montant évalué à 40 milliards de francs comoriens mobilisés par différents bailleurs dont la BAD. Cette signature entre dans le cadre du plan de relance des infrastructures routières et aéroportuaires, prôné par le gouvernement comorien.

Vendredi dernier, le gouvernorat de Mwali, le ministère des transports maritimes et les représentants de la société Arabo contractor se sont réunis pour la signature du contrat de construction du port de Mbwangoma. Cette rencontre permet de faciliter l’installation de l’entreprise égyptienne, Arabo contractor, laquelle a obtenu ce marché estimé à un montant de 40 milliards de francs comoriens, sur le site de Hoani. 

La gouverneure de l’île de Mwali, Chamina Mohamed a déjà reçu le document du projet qui détaille les modalités d’exécution de ce chantier. Ce projet sera financé par plusieurs bailleurs internationaux dont le principal bailleur est la Banque mondiale. Mais la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement, et la Banque islamique de développement Bid sont également les bailleurs de ce projet titanesque pour une durée de trois ans.

Selon les détails de ce projet, la construction de ce port aura un quai de 250 mètres de longueur. Et ceci dit que la construction de ce port témoigne l’engagement du gouvernement comorien à faciliter l’inter connectivité entre les îles. Ce projet permet de faciliter, évidemment, la libre circulation des biens et des personnes entre les îles Comores. 

Abdoulandhum Ahamada

La dernière évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA) organisée par la Banque mondiale, au profit de 39 pays éligibles à l’assistance de l’Association internationale de développement (IDA) en Afrique de l’Est et Australe, a révélé que les Comores ont enregistré une progression de son score CPIA passant de 2,1 en 2022 à 2,7 en 2023.

Avec ce score de 2,7, les Comores sont hissées à la septième position en Afrique après le Cameroun et devant le République du Congo et la Côte d’Ivoire. Ce rapport est publié en juillet 2024. Les Comores sont classées dans le Top 10 des pays ayant enregistré une progression de son score CPIA.

Le pays se positionne à la septième place avec 2,7 en Afrique après le Cameroun et devant le République du Congo et la Côte d’Ivoire. Cette performance s’inscrivant dans une dynamique d’amélioration continue et dénote la qualité de la gestion des finances publiques et des institutions de l’État et renforce l’engagement du gouvernement en faveur des pratiques responsables et durables.

« Le resserrement de la politique monétaire s’est poursuivi, avec le maintien du taux de réserves obligatoires porté à 15 % en juin 2022, et l’augmentation des opérations de retrait de liquidités, qui ont concerné un volume majeur. Tous les indicateurs d’accès aux services financiers ont affiché des progrès, principalement grâce à l’utilisation de l’argent mobile pour les paiements de détail », indique le Banque mondiale dans son rapport CPIA.

Le rapport précise que la possession de comptes a augmenté et les banques commerciales ont commencé à développer des systèmes de paiement électronique internationaux. Dans le domaine de la gouvernance, les systèmes de gestion budgétaire et financière, ainsi que les mécanismes de transparence et de redevabilité demandent une attention accrue.

« La faiblesse de la gouvernance continue d’entraver les performances en matière de recettes. Cela se manifeste dans le respect et l’application médiocres des obligations fiscales, les exonérations fiscales importantes, les contrôles effectifs limités et la corruption d’agents du fisc », conclut la Banque mondiale.

A noter que l’exercice annuel d’évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA) permet de mesurer la qualité des politiques et du cadre institutionnel d’un pays. L’accent est mis sur les éléments dont le pays a le contrôle, plutôt que sur les résultats influencés par des éléments extérieurs. Les notes obtenues permettent d’évaluer si la croissance durable et la réduction de la pauvreté peuvent être soutenues par les politiques et le cadre institutionnel existants.

KDBA