ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Dimanche dernier, les agents du service de voirie, environnement et propreté de la mairie de Moroni ont procédé à une opération de nettoyage  dans la capitale plus particulièrement aux quartiers de la Coulée, Hadudja et Mangani. Ces actions de nettoyage s’inscrivent dans la volonté de rendre la ville plus propre.

Le nettoyage de la ville continue. Les agents du service voirie environnement et propreté de la mairie de Moroni étaient à pied d’œuvre dimanche dernier aux quartiers de la Coulée, Hadudja et Mangani. La mairie sait que la tâche est difficile mais elle encourage les agents du service voirie à poursuivre sur cette voie pour le bien-être de tous.

Des moyens importants ont été déployés pour la propreté de la ville, tant humains que matériels. La mairie a fourni les outils nécessaires et a mis à disposition un camion poubelle pour le ramassage des déchets et ordures. Les services de la propreté sont intervenues tôt le matin afin d’offrir une ville accueillante.

Ils laissent croire que chaque citoyen comprend enfin que ni l’espace public ni les zones littorales ne doivent plus être les décharges des déchets et ordures. Au grand dam des citoyens, les associations devraient travailler à bras le corps pour une opération citoyenne de ramassage des déchets et ordures.

Pour rappel, la mairie de Moroni s’est engagée à lutter contre les ordures dans les rues de la capitale en interdisant aux habitants d’en déposer dans les voies publiques. Un phénomène qui a créé une mauvaise atmosphère dans la ville. « Une ville propre, c’est l’affaire de tous. Ensemble, soyons concernés », déclare la mairie dans son site. Au même titre que la sécurité, la propreté est une priorité pour la mairie de Moroni. 

KDBA

Le combat contre les effets liés aux changements climatiques demeure primordial. Bloquer les activités qui accélèrent les gaz à effets de serre dans la planète, permettrait de mener efficacement à ce combat. Les agriculteurs sont appelés à opter pour l’usage des engrais naturels. Mouniati Ismael, jeune entrepreneure s’intéresse à la fabrication du compost en tas, au profit des plantes pour combattre contre les pesticides.

Plusieurs avantages recouvrent les engrais naturels dans la production agricole. Mouniati Ismael, une jeune diplômée en management de l’environnement, spécialiste en valorisation de déchets organiques s’active pour la fabrication de composte en tas. Une manière, pour elle, de lutter contre l’usage des pesticides. « J’ai collecté des déchets ménagers au marché de Volo volo. J’ai conservé ces déchets pendant 15 jours. Et au bout de 3 mois, ils se transforment en argile sous forme de composte en tas ce qui est contrairement au composte en fosse. Un engrais naturel. J’ai travaillé avec deux femmes en tant que collaboratrices. C’est donc un recalage à partir des matières organiques. Et j’ai vendu le composte à raison de 500 kmf le kilo. Plusieurs fleuristes du pays et aussi de l’Inrape, ont reçu leurs parts. Je n’utilise pas encore d’emballage, mais plutôt du sac pour conserver le produit », a expliqué la jeune entrepreneure.

La jeune entrepreneure fixe son objectif principal : améliorer le secteur. Malgré cela, quelques contraintes s’imposent et causent un recul de ses activités. « J’ai eu le concours Wep (organisé par le chambre de commerce et de l’Exim Bank) pour le financement d’une somme à hauteur d’un million de nos francs et j’ai construit un hangar et un puits. Toutefois, mon camion de ramassage est tombé en panne » a-t-elle souligné. Elle regrette le fait que plusieurs citoyens préfèrent acheter des produits chimiques malgré les conséquences sanitaires et environnementales qui suivent. Pour elle, le  manque de laboratoire dans le pays constitue un frein pour l’épanouissement du secteur.

Abdoulandhum Ahamada

Malgré les sonnettes d’alarme du maire de la commune de Bagaani dans la région d’Itsandra,  et les sanctions pécuniaires et judiciaires prévues contre ceux qui jettent des ordures dans cette région, la route reliant Itsandra Mdjini et Mirontsi est transformée en dépotoir sauvage. Les deux localités sont exposées, surtout en cette période de pluie où le risque d’une épidémie plane plus que jamais.

Le maire de la commune de Bangani mobilise ses équipes pour surveiller l’ensemble du territoire communal après avoir constaté la formation des montagnes d’ordure un peu partout dans sa commune. Les routes et ruelles sont transformées en dépotoirs sauvages.

Des personnes de mauvaise foi se permettent de ramasser des ordures depuis leurs foyers jusqu’à la route Itsandra Mdjini et Mirontsi et dans d’autres routes de la commune pour y jeter. Le maire est furieux contre ce mauvais comportement citoyen.

« Chaque année, nous mobilisons beaucoup de fonds pour assainir cette route. Nous avons planté des panneaux d’interdiction qui nous ont coûté beaucoup de fortune mais les gens continuent toujours à jeter les ordures dans cette route pendant la nuit. Des sanctions sévères sont prévues contre les auteurs de ces actes », a déclaré Abdouchakour Himidi, maire de la commune de Bangani.

Selon lui, ce phénomène ne concerne pas seulement la route Itsandra Mdjini-Mirontsi, mais presque toutes les routes et les ruelles de la commune. « C’est notre santé qui est en danger. Il y a des odeurs nauséabondes partout et c’est à cause de ces ordures jetées un  peu partout dans notre commune. Nous sommes en période de pluie, le risque d’une épidémie est très élevé. Nous ne pardonnerons personne puisque nous ne voulons pas que notre santé soit menacée », a prévenu le maire. A l’en croire, lutter contre les dépotoirs sauvages dans sa commune, c’est protéger la santé des résidents et aussi celle des passants. 

Kamal Saïd Abdou

Réduction des pluies saisonnières, canicule qui atteint 42°, la direction générale de la météorologie, a réuni hier mardi, plusieurs acteurs, notamment dans l’agriculture, l’énergie, l’eau et santé pour les informer sur les prévisions météorologiques de 2023. Pas de cyclone en vue selon Dr Abdoulwahab Mohamed Toihir, chef de service climatologie. Il s’agit d’un projet financé par le RIMES à 1000 dollars dans son plan d’action.

Représentants du secteur agricole, du ministère de l’énergie, de l’eau et de la santé ont pris part, hier mardi, dans un atelier de sensibilisation sur les nouvelles prévisions météorologique dans la zone de l’océan indien pour l’année 2023.

Alors que la saison des pluies s’est vue réduite de six à trois mois, la direction générale de la météorologie, a réuni tous ces différents secteurs d’information en météorologie pour une sensibilisation aux effets du changement climatique et prévaloir également les mesures à entreprendre afin de s’adapter avec cette phénomène.

« Le pays fait face au changement climatique régionale. Au regard des données météorologiques dont nous disposons, il y a une forte augmentation de la température estimée à 42°, la réduction significative des pluies saisonnières, le devoir nous incombe à convier tous les acteurs susceptibles d’être intéressés  par la météo pour les sensibiliser sur les  mesures à entreprendre et à y faire face au changement climatique. Ce sont des personnes surtout travaillant dans le secteur agricole durement touché par la sécheresse », explique Dr Abdoulwahab Mohamed Toihir chef du service climatologie.

Selon Abida Abdallah chargée des bases des données climatiques à l’Anacm, la direction générale de la météorologie fournira une plate-forme pour la coordination inter-agences des politiques et des programmes devant traiter les impacts potentiels des aléas liés au climat sur une base de données saisonnière. « Ce forum est le premier du genre, car il marque le début d’une série de trois forums nationaux programmés pour 2022-2023. C’est une initiative entreprise par la direction technique de la météorologie de l’Anacm dans le cadre du plan d’action du RIMES, qui est l’institution internationale et intergouvernementale spécialisée dans l’alerte précoce multi-alea intégrée dont les Comores sont membres fondateurs », a-t-elle indiqué.

Nassuf. M. Abdou

Le maire de la commune de Moya, à Anjouan, Mohamed Abdou Nassim, a pris part, à l’assemblée générale annuelle des associations des villes et collectivités de l’océan indien (AVCOI) tenue, à Madagascar du 14 au 15 décembre dernier. Il était question de l’économie circulaire en mettant l’accent sur la gestion des déchets.

L’assemblée générale annuelle des associations des villes et collectivités de l’océan indien (AVCOI) a eu lieu, à Antananarivo. Des communes de l’île d’Anjouan, notamment de Domoni, Ongoju, chironcamba et de Moya et des communes de l’île de Ngazidja ont fait le déplacement vers la grande île. Le maire de la commune de Moya, Mohamed Abdou Nassim a salué cette noble initiative et a partagé sa vision, enjeux et stratégie possible sur la gestion des déchets pour les communes du Sud d’Anjouan. D’ailleurs, les échanges ont  été axés sur l’économie circulaire, un domaine ayant plusieurs avantages au niveau du développement des îles de l’océan indien.

Selon la commune de Moya, un programme de sensibilisation, de formation et de mobilisation des fonds pour les équipements sont mis en œuvre selon le fonctionnement de chaque ville ou collectivité. Une initiative soutenue par plusieurs partenaires au développement. « Cette approche est soutenue par plusieurs partenaires, notamment l’UE, l’association internationale des maires francophones, l’institut national de l’économie circulaire, qui accompagnent l’AVCOI pour concrétiser cette vision régionale pour le développement inclusif des villes et collectivités, membres de institution régionale », déclare la marie. Et d’ajouter : « la rencontre est marquée aussi par la signature d’une charte d’engagement commun pour la mise en place d’un cadre de partage et de soutien mutuel entre les membres de l’AVCOI ».

Il est clair que la protection de l’environnement et la gestion des déchets dans les villes font parties des objectifs visés par les communes afin de maintenir une bonne hygiène et de la salubrité de la population.

Abdoulandhum Ahamada

Déchets et ordures jonchant le sol, l’insalubrité sur les trottoirs. Alors que le paiement de la taxe se poursuit, à Mutsamudu Anjouan, les habitants marchent sur les ordures. Au grand dam des citoyens, les associations devraient travailler à bras le corps pour une opération citoyenne de ramassage des déchets et ordures.

Associations, volontaires, autorités sont appelés par les citoyens lambda à mener une opération de nettoyage de la ville. Des mouches et odeurs nauséabondes dans la capitale anjouanaise. Bien que la population s’habitue à ce phénomène, des conséquences peuvent se manifester. Des déchets et ordures jonchent la ville de Mutsamudu. Des familles n’hésitent pas à déposer leurs déchets et ordures ménagers dans les trottoirs provoquant des débordements inadmissibles. Avec la taxe, la population estimait que la ville serait propre mais la situation ne s’est pas résorbée. Les dépôts sauvages augmentent. Si rien n’est fait, Mutsamudu risque de s’exposer à un grand tsunami de détritus. Pour échapper à ce raz-de-marée, une mobilisation citoyenne s’impose pour une opération de nettoyage et de ramassage d’ordures.  

 Des problèmes financiers ? « Le gouvernement nous promet toujours mais rien n’est fait. On devrait bénéficier une somme additionnelle, mais en vain. Le problème est financier et non autre », regrette un conseiller communal. Le riverain de la capitale est effectivement exposé à un danger permanent sur la circulation. Sur le boulevard le Cœlacanthe et à la place de l’indépendance de Mzingaju, le trottoir est bombé d’ordures ménagères occasionnées par une poubelle de la Mairie rarement débarrassée et vidée.

Les élèves en danger

Le squat sauvage des camions sur la route où plusieurs élèves empruntent  tous les jours expose encore plus en danger le riverain. « Y-a-t-il un élu à Mutsamudu ? La réponse serait non. Sillonnons la ville pour mieux comprendre la situation », indique un parent d’élève. La sécurité des enfants en particulier est bradée à la merci de l’insalubrité. A-t-on entendu dans une édition de nos confrères de l’ORTC que « crampe est dans l’estomac de la capitale. »

Pire encore et dangereux, les enfants et les parents ont que deux choix sur ce passage obligé vers l’école. Les centaines de personnes qui empruntent quotidiennement cette voie, soit on marche sur les  tas d’ordures déposés sauvagement sur le trottoir à côté d’une poubelle, soit on tente sur ce tronçon occupé de deux côtés par des camions et voitures en squat sauvage, selon encore nos confrères.

Ce qui est à alerter,  cette voie est devenue depuis des mois la gueule d’un loup qui ne dit pas son nom. Les enfants, parmi eux, il y a certains qui partent seuls à l’école. La mairie, la police et la gendarmerie, et les associations, à part les maladies et les mouches qui envahissent les maisons aux alentours, les accidents de la circulation sont dans l’ombre visiblement à cause de cette exposition d’une poubelle qui barre le trottoir ainsi que les camions et voitures qui garent dans les deux sens.

Devant la banque à Chitsangani, une mauvaise atmosphère résonne. Sur la voie qui mène vers la société nationale de télécommunication, un autre trottoir est barricadé par des montagnes d’ordures. Les enfants qui vont à l’école passent au milieu de la route, ici impossible de marcher sur la route. La problématique ne doit pas se poser uniquement sur l’administration communale, c’est une affaire de tout le monde, selon un agent de la mairie de Mutsamudu.

Cette scène de saleté, Mutsamudu la connait très bien. Les détritus produits par les habitants augmentent du jour au lendemain. Pourtant, le ramassage est arrêté. La situation pourrait se détériorer. Face au « boom » d’ordures à la capitale anjouanaise, des sensibilisations contre les déchets biodégradables doit être menée afin de prévenir la population sur la pollution.

Tout recycler ?

Une ville sans déchet, le chemin est encore long. Tout recycler ? Recycler les déchets pour jeter moins apparait comme un horizon cauchemardesque. Se donner un objectif de valoriser les déchets produits par les habitants est un défi à relever. Rien de révolutionnaire. La verte pour les déchets organiques dont le contenu finit en compost. La bleue pour le plastique, le métal, le verre et le papier. Mettre au point le ramassage des déchets et ordures organiques en porte-à-porte serait un atout contre les débordements des détritus. En faisant cet effort, dit-on, le citadin prendra conscience du volume de détritus qu’il génère et sera ainsi encouragé à le réduire.

JAD

La conférence de l’ONU sur la biodiversité s’est ouverte hier mercredi à Montréal afin de conclure un accord historique devant sauver les espèces et les milieux naturels d’une destruction irréversible. Les délégués des pays se retrouvent jusqu’au 19 décembre pour adopter un nouveau cadre mondial pour sauvegarder la nature et ses ressources indispensables à l’humanité.

Alors qu’en novembre dernier, la Cop 27 s’est tenue à Charm-El-Cheikh, en Egypte, sur le continent africain, les participants ont discuté de la réduction des émissions de CO2, du financement des dégâts irréversibles, entre autres. L’objectif de cette 27ème conférence sur le climat était de discuter des moyens concrets à déployer pour lutter contre le réchauffement climatique. Bien que les catastrophes climatiques se succèdent dans plusieurs pays du monde.

Une orgie de destruction

Cependant, au Canada, la communauté internationale a rendez-vous pour s’accorder sur des solutions à la biodiversité du 7 au 19 décembre. Sachant qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction, un tiers des terres sont gravement dégradées et les sols fertiles disparaissent, tandis que la pollution et le changement climatique accélèrent la dégradation des océans. « L’humanité est devenue une arme d’extinction massive », a déclaré le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres. « Cette COP15, sœur jumelle, dans l’ombre des COP sur le climat, est notre chance d’arrêter cette orgie de destruction », a ajouté le secrétaire général des Nations-Unies.

La conférence tend à élaborer un nouveau cadre mondial pour la protection de la nature, avec notamment une proposition fondamentale « 30 by 30 », visant à protéger 30% des terres et des océans de la planète d’ici 2030. Selon lui, il s’agit de concrétiser un accord d’une vingtaine d’objectifs, dont le principal vise à protéger 30% des terres et des mers. D’autres prévoient la restauration des milieux naturels, la réduction des pesticides, la lutte contre les pièces invasives, ou les conditions d’une pêche et d’une agriculture durables. « Le coût de la dégradation des écosystèmes est estimé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2030 », a rappelé le secrétaire général de l’ONU. L’ambition affichée de cette conférence sur la biodiversité reste de sceller un accord aussi historique que celui de Paris pour le climat en 2015.

Un pacte de paix à la nature

Le secrétaire général de l’ONU a réclamé un pacte de paix à la nature avant de réclamer aussi trois actions concrètes. Premièrement, de la part des gouvernements, des plans d’action nationaux qui englobent tous les ministères, tant les finances que l’alimentation, l’énergie et les infrastructures. Deuxièmement, de la part des entreprises et des investisseurs. « Qu’ils soient des alliés de la nature et non des ennemis », a plaidé Antonio Guterres. Il en a profité pour dénoncer les pesticides, les combustibles fossiles et les plastiques qui empoisonnent, asphyxient et détruisent, l’air, l’eau et la terre. Enfin, A. Guterres a invité les pays développés à apporter un soutien financier massif aux pays du sud, qui sont les gardiens des richesses naturelles de la planète. « Je vous en conjure : faites ce qu’il faut. Agissez pour la nature. Agissez pour la biodiversité. Agissez pour l’humanité », a-t-il lancé.

A noter que la précédente conférence sur le climat a souligné que le monde suit actuellement une trajectoire de réchauffement climatique de 2,5°C à la fin du siècle. Et les Etats sont loin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C à la fin du siècle. En l’état des politiques actuelles, l’élévation de la température pourrait même atteindre 2,8°C en 2100.

Un fonds dédié à la biodiversité ?

Les financements des pays riches vers les pays en développement seront un point décisif. Une coalition du sud a réclamé au moins 100 milliards de dollars par an pour la biodiversité, autant que pour le climat, et 700 milliards de dollars par an d’ici 2030. Certains pays souhaitent mettre en place un fonds dédié à la biodiversité, une proposition à laquelle résistent les pays riches, qui préfèrent perfectionner les canaux existants, notamment les banques publiques de développement.

Ottawa a promis 350 millions de dollars pour la protection de la biodiversité dans le monde. Ce montant s’ajoute à la somme de 1,6 milliards de dollars déjà promise à la fin de novembre pour lutter contre les effets des changements climatiques sur la perte de la biodiversité. En effet, Québec annonce à son tour 650 millions de dollars sur sept ans. « Il s’agira du plus important investissement en matière de protection du territoire et de biodiversité de l’histoire du Québec », a indiqué le premier ministre du Québec.

Pour rappel, la COP 15, qui devait se tenir dans la ville chinoise de Kunming en 2020, avait été repoussée en raison de la pandémie. La COP15 a finalement été divisée en deux. La première partie, largement virtuelle, s’est déroulée à Kunming en 2021, tandis que la seconde se tient cette année à Montréal, où se trouve le secrétariat de la Convention. La COP15 demeure toutefois sous présidence chinoise.

KDBA

Hier lundi, une cérémonie de mise en place d’une plateforme d’alerte des aléas climatiques a eu lieu, au croissant-rouge comorien. Ce dispositif donnera l’alerte de toute forme d’une catastrophe naturelle dix jours avant l’impact pour permettre à une mise en place des dispositifs de sécurité. Il s’agit d’un projet financé par la ligue des Etats-arabes dont les Comores font partie.

Bien que les Comores soient des îles séparées par la mer et qui vivent au centre d’un volcan actif, le croissant-rouge comorien ne ménage aucun effort contre les catastrophes naturelles à temps. Hier lundi, un dispositif d’alerte a été mis en place dans le département de gestion de risque et catastrophes naturelles du croissant-rouge comorien. Ce nouveau dispositif de haute technologie est programmé avec la manière de détecter la menace dix jours avant l’impact. « C’est une plateforme de haute technologie devant servir la sécurité de toutes les zones de l’archipel des Comores face aux catastrophes naturelles de toutes ses formes. Elle sera en mesure de donner l’alerte dix jours avant le choc », a expliqué M. Khalfane, coordinateur national du département assainissement et eau au croissant-rouge comorien.

Selon le coordinateur national du croissant-rouge comorien, une fois que la catastrophe sera détectée, toutes les indications seront en rouge dans les écrans, à partir de-là, dit-il, la Naza nous donnera toutes instructions pour les dispositions à mettre en place pour protéger les zones en danger. « Ce nouveau centre de gestion de risque et de catastrophe du croissant-rouge comorien travaille en permanence avec la coordination des pays de la ligue des Etats Arabes sous l’œil vigilant et permanent de la Naza », conclut-il. 

Nassuf. M. Abdou

Ouverte dimanche dernier à Charm-El-Cheikh en Egypte, la vingt septième conférence mondiale sur le climat suit son cours. En effet la COP 27 de cette année se déroule dans un contexte de crises mondiales notoires qui demande naturellement une détermination et un engagement collectifs encore plus forts, pour pouvoir y faire face, selon le président Azali.

Des phénomènes climatiques et météorologiques alimentent des perturbations généralisées, partout dans le monde, avec des niveaux record de pluie, de chaleur, de sécheresse, d’incendies et de tempêtes. Le continent asiatique est confronté à des phénomènes climatiques catastrophiques, illustrés par la plus récente catastrophe, qui a durement frappé un pays frère, le Pakistan.

Les inondations et les tempêtes en Afrique au cours du premier semestre 2022 ont entrainé la perte de centaines de personnes et gravement perturbé l’activité économique et des millions de personnes souffrent de la faim, dans la Corne de l’Afrique, à cause d’une forte sécheresse.

L’Europe est également confrontée à la pire sécheresse de ces dernières décennies, ainsi qu’à des vagues de chaleurs torrides et l’Amérique aussi est confrontée à des violentes tornades et autres inondations, aux conséquences désastreuses. « J’adresse ma compassion à tous ces pays frères et amis frappés par ces catastrophes et confrontés aux effets néfastes des changements climatiques.

Il est important de souligner qu’au niveau des Etats insulaires en développement, ces phénomènes climatiques et météorologiques sévères menacent l’existence même de nos pays, et freinent leur développement économique ainsi que l’épanouissement de nos populations. Je citerai en exemple le cyclone Kenneth qui a dévasté les Comores en avril 2019, causant 6 pertes en vies humaines, des centaines de blessés, des sinistrés, d’immenses dégâts matériels, des dommages que nous sommes toujours en train de réparer, plus de trois années après », a souligné le président Azali.

« Il est, ainsi, urgent de mener une action collective mondiale coordonnée qui pourrait aider à relever ces plus grands défis auxquels l’humanité fait face », a-t-il plaidé. « Nous savons à quel point notre planète souffre du fait du dérèglement climatique aussi, cette Cop 27 doit être l’occasion pour nous de franchir un nouveau palier dans la mise en œuvre effective de l’action climatique internationale, et notamment en soutenant toute initiative qui nous permettra de passer, enfin, de l’ambition à l’action », ajoute Azali Assoumani.

Lors de la COP 26 à Glasgow en 2021, l’une des principales questions était centrée sur la manière dont les pays répondraient au besoin de financement pour faire face aux impacts du changement climatique qui sont si graves et que les communautés sont tout simplement incapables de s’y adapter.  Selon le chef de l’Etat comorien, il a donc été question de créer un mécanisme de financement pour faire face aux pertes et dommages, dans le cadre de la Convention, nous devons prolonger voire même consolider la dynamique engagée lors de cette Cop. « Ainsi, j’ose espérer plus d’engagement et de solidarité, afin de parvenir à des avancées beaucoup plus significatives, et notamment la création d’un financement supplémentaire dédié à ces pertes et dommages.

Mais comme nous le savons tous, nous ne pouvons pas faire face au défi du changement climatique, sans les mesures d’adaptation et d’atténuation nécessaires, d’où la nécessité de se concentrer sur l’identification claire et rapide des priorités mondiales dans ce domaine.

C’est enfin en renforçant, de toute urgence, la mise en œuvre des mesures d’atténuation au cours de cette décennie que nous parviendrons à maintenir en vie l’objectif de 1,5 degré », a-t-il déclaré.

S’agissant plus particulièrement de l’Union des Comores, des initiatives ont été prises entreprises pour que le pays reste un Puits à Carbone, selon le président Azali. « C’est dans ce sens que nous avons l’ambition de faire de l’exploitation des immenses potentialités dont dispose le pays notamment le photovoltaïque, la géothermie, l’hydraulique et l’éolienne, une de nos priorités.

Des projets photovoltaïques ont été réalisés et des pourparlers sont d’ailleurs en cours pour un lancement imminent d’un projet de développement de la géothermie », a-t-il indiqué.

Et d’avancer que « nous avons également adopté une politique de reboisement de masse, intitulée « un comorien, un arbre », à travers des campagnes et développé des aires protégées pour couvrir jusqu’à plus de 50% de la superficie nationale, tout en reboisant également les bassins versants. »

Selon Azali Assoumani, les pays développés doivent faire des progrès mesurables dans la fourniture des 100 milliards de dollars par an prévus dans l’accord de Paris, sachant qu’actuellement la somme réelle versée est inférieure à 50%.

Nassuf. M. Abdou

La mairie de Mutsamudu a lancé une grande opération populaire de nettoyage et de clôture de la rivière du centre-ville. L’opération a eu lieu ce dimanche matin, dès 7 heures, avec le soutien de l’Afam et la participation des troupes de l’AND.

Cette opération de lutte contre l’insalubrité dans la commune de Mutsamudu, chef-lieu de l’île d’Anjouan rentre dans le cadre d’Urahafu wa Kashkazi organisé chaque année par la commune de Mutsamudu. « À la veille de Kashkazi, nous essayons d’avoir des opérations de lutte contre les déchets et de nettoyage. Cette année, nous avons décidé que ça soit cette rivière qui traverse la ville et qui est un coin de rassemblement. C’est le site que nous avons attaqué pour que les gens voient que c’est quand même important. Nous avons plusieurs soutiens de commerçants. Nous allons mettre un grillage, mais ce n’est pas une solution durable. Nous avons demandé la mise en place d’un grand conteneur. Cela demande aussi de l’éducation citoyenne », affirme Kamal’eddine Saindou, directeur de cabinet du maire. La question des déchets reste très problématique dans la commune. Le directeur de cabinet à la mairie de Mutsamudu affirme « ’avoir aucun moyen de la part de la population ni de l’état ».

Les autres sociétés qui ont aidé au bon déroulement de l’opération en donnant du matériel ou de l’argent, parle de « responsabilité sociale d’entreprise ». Le maire de la commune, Zarouki Bouchrane indique que « ces derniers nous ont ramené du matériel. Ils reviennent à la mairie. Cela fait des années que cette rivière n’est pas nettoyée ». Quant à l’artiste, Abou Dani souligne que c’est un grand travail non d’une journée, mais de tout le monde et de tous les jours avant de prévenir que « une cagnotte est ouverte pour l’achat d’un camion pour la voirie ». La sécurité de la population ne concerne pas seulement la défense militaire mais sanitaire également. Nos forces armées, l’armée nationale de développement et ses différents groupements ont pris part à l’opération de nettoyage. Pour Saindou Ali Assane, directeur de cabinet du gouverneur, « la santé et l’environnement de la population sont primordiaux. Cela va aussi pour le bien de l’environnement et du port qui depuis des années reçoit des déchets », dit-il. Pour lui, le choix de Mutsamudu résulte du fait que « Mutsamudu a une grande concentration des activités de la population ».

Nous notons également la participation de plusieurs associations, ainsi que d’autres bénévoles. Au moins plus d’une centaine de personnes ont pris part à cette opération de nettoyage et plusieurs tonnes de déchets sont envoyées dans le site de Dindrihari. 

Ahmed Zaidou