En pleine crise sanitaire à laquelle les côtes sont sous contrôle, une vedette transportant de la drogue à Itsundzu-Badjini est réquisitionnée. Les trafiquants sont enfouis et sont recherchés par la gendarmerie nationale. 104 kg de drogues sont saisies et brulées samedi dernier au palais de justice de Moroni.
C’était le samedi matin aux environs de 7 heures passées de quelques minutes où un groupe de personnes a voulu entrer par voie maritime au bord d’une vedette à Itsundzu dans la région de Badjini avec des kilogrammes de cannabis. Aussitôt remarqué, la gendarmerie n’a pas tardé à intervenir. Mais les trafiquants ont pris la fuite sans la drogue. Le lieutenant Yasser Soiffaouiddine Sidi a fait savoir qu’un groupe de personnes non identifié a transporté des sacs de drogue cannabis en provenance inconnue, voulant décharger ces sacs au bord de la mer d’Itsoundzou- Badjini. « Un premier témoin du village d’Itsoundzou a pu décrire les traces de la vedette transportant les sacs de drogue et la voiture », a déclaré lieutenant Yasser Soiffaouiddine, commandant de la compagnie de Ngazidja. Et lui d’ajouter : « nous sommes dans la recherche de leurs traces ».
Le commandant a salué les efforts déployés par une haute personnalité pour découvrir ces sacs de drogues. « Une haute autorité a été témoin de la scène. Il a appelé la gendarmerie pour espérer arrêter ces trafiquants de drogue. Je salue ses efforts », a exprimé le lieutenant. « Ces bandits ont été enfuis en jetant les sacs de drogue à la mer », indique-t-il.
Le commandant de la compagnie de Ngazidja lance un message fort à tous les citoyens comoriens afin de signaler la gendarmerie en cas d’un tel cas. « Je pense que le citoyen jouera un rôle primordial pour réduire ces actes odieux et ignobles. Une fois le citoyen rencontre une telle scène, il est appelé à signaler la gendarmerie plus proche au numéro 118 », a conclu-t-il.
Le tribunal correctionnel de Moroni a entendu deux quadragénaires poursuivis pour agression sexuelle sur mineure. Les avocats des prévenus ont démontré que les faits ne sont pas constitués et qu’ils demandent la relaxe de leurs clients, dont un des prévenus a été incarcéré à la maison d’arrêt de Moroni.
Un homme de 47 ans, père de famille, a été poursuivi pour agression sexuelle. Les faits qui l’ont conduit devant la justice remontent en 2018. Devant le tribunal le prévenu a nié en bloque les faits. Enfermé depuis le 3 août dernier, la partie civile n’a jamais pris part aux audiences. Hier jeudi, le quadragénaire poursuivi, un ovule a été fécondé de la part e la fillette. Depuis le 3 août dernier, le présumé prévenu passe ses nuits et jours à la maison d’arrêt de Moroni.
Sur sa déclaration, l’homme à la quarantaine a nié les faits qui lui sont reprochés. Débout devant le juge, le présumé prévenu a déclaré qu’il n’a jamais eu des relations avec la présumée victime. « Cette jeune femme a des liens familiaux avec le père de mon épouse. Je confirme que je n’ai jamais eu des relations sexuelles et de ne l’avoir agressée », explique-t-il avant d’ajouter, « lors d’une dispute mal tournée avec ses tantes, je l’ai frappée avec une ceinture. Il se peut que depuis cet acte, elle m’en veut. Et pour se venger de moi, elle a eu cette idée mesquine pour me salir ainsi que toute ma famille. »
« Nous aurons pu faire des tests d’ADN… »
Au terme du débat, son avocat Me Youssouf Imani s’est focalisé sur le manque de preuves contraintes et aussi le manque d’évolution de la science. « Hélas, nous en sommes loin, ici, aux Comores sur l’évolution de la science. Car, avec elle, nous aurons pu faire des testes ADN de la paternité, faire des analyses d’AND et des empreints digitales et connaitre le véritable coupable », a-t-il débuté sa plaidoirie. .
Son avocat a parlé d’une fausse identité dans le dossier. « Sur les papiers de la partie civile, figurent deux extraits de naissances différents de la victime. Une preuve que la partie civile ment. Un scénario monté en toute pièce pour porter préjudice à mon client », se plaint Me Youssouf Imani. L’avocat a montré qu’il n’a aucune preuve et il a sollicité de relaxer son client.
Agression sexuelle sur trois mineures
Devant le juge, le présumé prévenu également d’une quarantaine d’années rejette les faits qui lui sont reprochés. Son conseiller Me Djamal El-dine Bacar plaide non coupable en s’appuyant du certificat médical rejetant l’agression sexuelle.
C’était en début d’après-midi que le tribunal correctionnel a entendu cet homme âgé de 49 ans, pour agression sexuelle. Un délit puni par l’article 315-319 du code pénal. Suivant les débats, le présumé prévenu est accusé d’avoir « mis sa langue dans les appareils génitaux des deux jeunes filles après les avoir. » Des propos réfutés par le présumé prévenu. Selon lui, « il y a une relation amoureuse entre mes enfants et ces trois filles. Le seul acte dont je suis coupable, je leur offre le même amour que mes enfants. Ces filles et mes enfants ont un bon voisinage. Le plus souvent je leur offrir des goutés une fois sorite de l’école coranique en présence de leurs parents», a expliqué le prévenu devant le juge.
L’avocat de la défense a mis l’accent sur le certificat médical et sur le procès verbal d’une des victimes. Selon l’avocat du prévenu, une des présumées victimes en présence du magistrat introductif a déclaré « n’avoir pas été agressé par mon client. » De se fait, l’avocat a sollicité la relaxe pure et simple de son client.
Les deux fillettes ne sont pas agressées ?
Sur le cas des autres présumées victimes celles de six et sept ans, l’avocat de la défense s’est focalisé à travers le certificat médical. Ce dernier ne montre aucun signe d’agression sexuelle, selon l’avocat. « Cela fait quatre audiences au cours duquel, la famille de la présumée victime n’a jamais répondu présente », montre-t-il.
A la fin de sa plaidoirie, le conseiller du présumé prévenu a montré qu’à cette arrivée du dossier, les trois éléments d’infractions ne sont pas constitués. « Sans preuve, pas de condamnation. Je demande de relaxer mon client », a-t-il sollicité. Et le parquet a demandé l’application de la loi.
Alors que des avocats comoriens contestent la démarche dudit ex-bâtonnier, Ibrahim Ali Mzimba, Me Fatoumia Mohamed Zena est désignée la nouvelle bâtonnière au cours d’une assemblée générale le mois de mars dernier. Mais Me Ibrahim Ali Mzimba a saisit la cour d’appel et rejette la nouvelle équipe de l’ordre des avocats comoriens.
27 avocats ont remis en cause les serments au palais de justice de ces derniers temps en reprochant Me Ibrahim Ali Mzimba, ex-bâtonnier, de décider sans l’unanimité des membres du conseil. Par conséquent, une assemblée générale des avocats de Moroni a désigné un nouveau conseil de l’ordre des avocats.
Le conseil de l’ordre est composé de 9 avocats : Me Fatoumia Mohamed Zena, bâtonnière, Me Abderemane Mohamed Sidi, Me Tadjidine Ben Mohamed, Me Moindjié Hamadi, Me Djamal el-dine Bacar, Me Youssouf Imani Hamadi, Me Omar Moegni Hamza Zaid, Me Youssouf Mohamed Hassani et Me Faizat Said Bacar.
Selon ces avocats, pour être avocat au barreau de Moroni, « il faut être d’abord titulaire de maitrise en droit, accéder par concours ou faire un stage de deux ans. En suite, avoir un doctorat et avoir travaillé deux ans dans le domaine du droit ou magistrat plus une expérience de 5 ans. » Ce qui n’est pas le cas pour ceux qui ont porté serment récemment, dit-on. Il s’agit de Me Youssouf Boina, Me Moncef Saïd Ibrahim et Me Maliza Youssouf Saïd.
Choqué de cette décision, Me Ibrahim Ali Mzimba a déposé une requête à la Cour d’appel de Moroni pour annuler le nouveau conseil d’ordre des avocats présidé par Me Fatoumia Mohamed Zena. Pourtant, l’équipe nouvellement investie travaille main dans la main, selon une source, dans un intérêt commun : redonner le conseil de l’ordre des avocats son image et promouvoir le métier d’avocat.
La colère monte. Chaque camp tire les ficelles et se prépare à réagir après la décision de la Cour d’appel sur cette affaire. Quel sort et pour Me Mzimba et pour Me Fatoumia ? A suivre dans nos prochaines éditions.
Le député Idi Boina incarcéré à la maison d’arrêt de Moroni depuis le 11 février dernier, présente un état de santé pénible. Selon ses avocats après deux requêtes différentes au juge d’instruction, celui-ci rejette les deux requêtes. Par conséquent les conseillers d’Idi Boina font recours à la chambre d’accusation.
« L’arrestation de notre client le 11 février dernier est illégale. Car, il est ici question de la chose jugée. D’après la loi, une personne ne peut pas être jugée sur une affaire déjà jugée, sauf s’il y a des nouveaux éléments dans le dossier. Ce qui n’est pas le cas dans le dossier de notre client. Seuls les numéros du dossier ont été changés. Pour cela, nous avons fait savoir au juge d’instruction que la procédure est illégale par une lettre que nous lui avons adressé le 15 février dernier, lui demanda de non instruire le dossier », explique l’avocat d’Idi Boina.
Les avocats d’Idi Boina ont encore une fois adressé une autre requête pour une liberté d’office. « Après avoir entendu une réponse du juge du courrier adressé le 15 février en vain, nous avons adressé encore une autre requête. Sur notre lettre, nous l’avons demandé une liberté d’office à notre client. Parce qu’il n’a non seulement pas répondu à notre première demande, mais il ne nous informait pas du dossier », explique Me Fahardine Mohamed, avocat d’Idi Boina.
Selon l’avocat, une seconde demande écrite le mois de mars dernier, a été adressé au juge d’instruction. Ce dernier a brisé le silence. « La dernière demande est faite le mois de mars dernier et a poussé le juge d’instruction à répondre. Dans les demandes, la réponse du juge d’instruction a été négative. Il a rejeté nos deux demandes. Par conséquent, nous faisons recours à la chambre d’accusation », a-t-il témoigné.
A rappeler qu’une ordonnance écrite le 21 février dernier par l’infirmier de la prison affirme un état de santé « préoccupante » d’Idi Boina. L’ordonnance remise au procureur de la république par le garde en chef de la prison selon Me Abdillah M’madi Saïd, autre avocat d’Idi Boina. Sur l’ordonnance le détenu a besoin « d’une assistance médicale appropriée ».
Pety Rakotoniana n’est pas prêt de sortir de prison. Le Tribunal de première instance d’Antananarivo a rendu son verdict hier quant à l’affaire impliquant ce président national du parti Tambatra et de son proche collaborateur, Félix Rajoharison alias Rainidina. L’ancien maire de Fianarantsoa a été condamné à un an de prison ferme pour atteinte à la sureté de l’Etat alors que son ami écope de 18 mois de prison avec sursis.
L’ancien bras droit du regretté Manandafy Rakotonirina, incarcéré depuis octobre 2018 devra ainsi voir son séjour prolongé à la maison d’arrêt d’Antanimora. Intention de création d’un Etat dans un Etat dans le concept de Fanjakana Gasy, telle était la principale charge contre lui.
Lors de son dernier procès, les représentants de la Primature qui ont porté plainte contre les deux membres du « Hetsika ho fanarenena ifotony » (HFI) n’ont pourtant pas pu fournir des preuves tangibles sur la réelle implication des mis en cause dans cette tentative de coup d’Etat. Pety Rakotoniaina pour sa part avait refusé les accusations contre lui. Le HFI qu’il dirigeait n’aurait rien à voir avec le concept Fanjakana Gasy, a-t-il soutenu.
Pety Rakotoniaina, n’en est pas à sa première condamnation. Sous le régime de Marc Ravalomanana, le président national du Tambatra a déjà été arrêté et condamné à un an d’emprisonnement pour troubles aux élections communales de 2005, interpellé par deux fois pour des tentatives de perturbation de la présidentielle de 2006. Condamné à dix ans d’emprisonnement pour vols de voitures administratives et sa participation à la tentative de coup d’Etat avorté à la Bani Ivato en 2008, il a été par la suite gracié sous le régime de Transition d’Andry Rajoelina.
Les partisans de Pety Rakotoniaina perçoivent pourtant ce verdict comme une condamnation à caractère politique. Ils rappellent qu’au mois d’août 2018, Pety Rakotoniaina s’est rendu auprès de la Haute Cour Constitutionnelle pour demander l’avis de cette dernière sur la juridiction devant laquelle l’on pourrait déposer une plainte contre Andry Rajoelina. L’ancien Maire de Fianarantsoa avait en effet accusé Andry Rajoelina de détournement et d’enrichissement illicite durant la Transition.
La Haute Cour de Justice a reçu quatorze dossiers en neuf mois
Quatorze (14) dossiers ont été reçus auprès de la Haute cour de justice (HCJ) depuis sa mise en place au mois de juin 2018, a déclaré René José Andriatinarivelo, procureur général près de la Cour suprême, représentant le ministère public au sein de cette institution.
Le dernier dossier reçu ne concerne pas le président de la République, élude-t-il, tout en gardant de dévoiler de quoi il s’agit pour garder la présomption d’innocence du mis en cause. La probabilité qu’il puisse s’agir du dossier de l’ancien vice-Premier ministre de la Transition, Julien Reboza est pourtant très élevée. Ce dernier est en effet cité dans le cadre de la vente de la villa Elisabeth à Ivandry vers le début de l’année 2014. Le dossier a récemment été déféré au tribunal en charge des affaires de corruption, le Pole anti-corruption (PAC) aux 67 Ha. Trois autres personnes sont déjà placées sous mandat de dépôt à Antanimora dans cette affaire.
L’ancien premier ministre, Olivier Solonandrasana Mahafaly, qui a cumulé au ministère de l’Intérieur et de la décentralisation vient d’être également convoqué par le Bureau anti-corruption (Bianco) à Ambohibao pour une affaire de détournements de deniers publics dans le cadre de l’attribution des marchés publics dans des communes d’Antsiranana II. Deux personnes dont un ancien conseiller de cet ancien premier ministre seraient déjà en détention préventive.
Les dossiers reçus auprès de la HCJ concerneraient pour la plupart des affaires de corruption, de détournements de deniers publics et de trafics de bois de rose qui impliqueraient les hauts responsables de l’Etat durant leur mandat. Cette juridiction reste d’ailleurs la seule instance judiciaire compétente en la matière.
René José Andriatinarivelo précise toutefois que conformément à la loi en vigueur régissant la HCJ, elle n’enregistre pas les requêtes de mise en cause du Chef de l’Etat. Celles-ci doivent être enregistrées directement auprès de l’Assemblée nationale où leur recevabilité est étudiée en commission. La HCJ reçoit par contre les requêtes contre les chefs d’institutions et les membres du gouvernement. Si ces dossiers ont rempli les critères de recevabilité, elle les transmet au niveau de l’Assemblée nationale pour une étude de mise en accusation.
Selon toujours le procureur José Andriatinarivelo, la HCJ a déjà pris des décisions concernant quatre (4) dossiers. Deux d’entre eux ont été transmis au niveau du parlement. Le mandat des députés ayant expiré, ce sera au nouveau parlement élu de reprendre les dossiers.
Le procureur de la république, Mohamed Abdou a convié la presse la semaine dernière. L’occasion pour le procureur de la république de mettre en garde certaines autorités. Très ferme, le procureur de la république insiste qu’il prendra toutes ses dispositions pour châtier à toute personne voulant détruire l’image du pays.
Les candidats de l’opposition sont mis en garde par Mohamed Abdou, procureur de la république. Il les appelle à contrôler leurs langages. Un langage, qui, selon le procureur de la république « incite à la violence. »« J’avais convoqué le capitaine Rachad qui tenait un langage non approprié. C’était un rappel. La prochaine fois, j’exécuterai », a déclaré le procureur de la république, Mohamed Abdou.
Parlant des incidents du jour du scrutin, le procureur affirme qu’ « une enquête préliminaire est d’ores et déjà ouverte. » Pour le procureur de la république, 80% des citoyens sont soupçonnés avoir commis d’infractions le jour des élections dont quatre candidats. « Des urnes sont saccagées dans certaines régions, des blessés, agressions, routes barrées. Un agent de la Ceni et un gendarme sont victimes des coups », a témoigné le procureur de la république.
« Toute personne ayant été victime le jour du scrutin a le droit de porter plainte. Toutefois, tout ce qui concerne une infraction de l’Etat notamment l’agression du gendarme, ainsi que celui de la Ceni, en ma qualité de procureur de la république, la loi me donne droit de procéder à une ouverture d’enquête sans entendre une plainte des victimes », montre-t-il.
Le conférencier a rappelé que le jour du scrutin, il a ordonné la gendarmerie de libérer les candidats Campagnard et Archimete suite à leur détention à la gendarmerie. Mohamed Abdou prévient qu’il ne fera plus de traitement de faveur une seconde fois. « C’est une mesure de prévention. Un rappel de l’ordre. Je ne le ferai plus une seconde fois », conclut le procureur de la république.
27 avocats ont remis en cause les serments au palais de justice de ces derniers temps en reprochant le bâtonnier, Ibrahim Ali Mzimba de décider sans l’unanimité des membres du conseil. Par conséquent, une assemblée générale des avocats de Moroni a eu lieu la semaine dernière pour désigner un nouveau conseil de l’ordre des avocats.
Une crise au sein de l’ordre des avocats. En tout, 27 avocats ont appelés à une assemblée générale la semaine dernière afin de désigner un nouveau conseil d’ordre des avocats. Et sous la supervision de Me Youssouf Anoir, huissier de justice, l’assemblée générale a eu lieu et a désigné un nouveau conseil de l’ordre. Et c’est Me Fatoumia Mohamed Zena qui est désignée bâtonnière par remplacement à Me Ibrahim Ali Mzimba, candidat aux présidentielles et qui, selon les avocats, l’ex-bâtonnier a permis à des personnes d’être avocats sans suivre les règles et procédures normales.
Le conseil d’ordre est composé de 9 avocats : Me Fatoumia Mohamed Zena, bâtonnière, Me Abderemane Mohamed Sidi, Me Tadjidine Ben Mohamed, Me Moindjié Hamadi, Me Djamal el-dine Bacar, Me Youssouf Imani Hamadi, Me Omar Moegni Hamza Zaid, Me Youssouf Mohamed Hassani et Me Faizat Said Bacar.
La fronde remonte lorsque 3 personnes ont prêté serment en s’engageant dans le métier d’avocat. Or, il y a des procédures et étapes à suivre avant d’être avocat. D’abord, dit-on, il faut être titulaire de maitrise en droit, accéder par concours ou faire un stage de deux ans. En suite, avoir un doctorat et avoir travaillée deux ans dans le domaine du droit ou magistrat plus une expérience de 5 ans. Ce qui n’est pas le cas pour ceux qui ont porté serment récemment. Il s’agit de Me Youssouf Boina, Me Moncef Saïd Ibrahim et Me Maliza Youssouf Saïd.
Le procureur de la république a convié la presse mercredi dernier, pour faire le point sur différentes rumeurs qui circulent depuis mardi concernant l’audition de l’ancien président Sambi. Le procureur a confirmé que cette information est fausse. Selon lui aucune audience n’a été prévue hier pour Sambi.
Une audience pour l’ancien président Sambi ? Le procureur dément cette information. A travers un point de presse, Mohamed Abdou, procureur de la république s’est appuyé sur le code de procédure pénale comorien pour montrer la procédure légale prévue par le code afin qu’une personne soit auditionnée. Selon lui, le code de procédure prévoit qu’en cas d’audition, l’avocat doit être mis au courant 8 jours avant l’audition. Sur l’éventuelle audition de l’ancien président Sambi, le procureur de la république rejette l’information : « l’ancien président Sambi n’a pas été convoqué aujourdui (ndlr), ni par le juge d’instruction encore moins par le tribunal correctionnel de Moroni ». Le procureur de la république a poursuivi que « Ahmed Abdallah Mohamed Sambi fait l’objet d’une procédure en cours que vous connaissez, notamment sur le dossier de la citoyenneté économique. Il a été entendu régulièrement ici ».
Une surprise de la part du procureur de la république entant que magistrat du parquet. « Moi aussi j’étais étonné que l’ancien président Sambi allait être entendu. D’ailleurs, si le juge d’instruction allait convoquer un client, il notifie d’abord le client puis son avocat sur la base des indices notamment la date et l’heure », s’étonne-t-il. Devant la presse, le procureur de la république a ainsi précisé que « pire encore, dire que l’ancien président Sambi soit jugé, cela supposerait que la procédure d’enquête est finie, or c’est faux. Lorsque le juge prouve que les faits reprochés contre Sambi sont constitués, il rendra une ordonnance de renvoi devant le tribunal lequel le dossier sera transmis à mon service que je déciderai par la suite, et la date du jugement mais aussi réunir toutes les conditions pour organiser les audiences notamment les conditions de sécurité ».
Une audition de l’ancien président Sambi a été programmée hier Mercredi à 14 heures. Dans un point de presse tenu hier par son avocat candidat, celui-ci confirme la convocation et rejette les propos du procureur de la république. Selon lui, il s’agit d’une fausse information.
Dans un communiqué de presse publiée par la direction du parti Juwa, une audition de Sambi a été programmée par le juge d’instruction. Mais le procureur de la république rejette cette information. Sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Me Mahamoud avocat de l’ancien président Sambi réplique la déclaration du procureur. « Je viens d’écouter attentivement tout de suite une déclaration qui a été faite par le procureur de la république parlant sur la question de la convocation de mon client Sambi devant le tribunal de première instance de Moroni. Je tiens à porter certaines remarques. Moi comme lui savons tous en tant que professionnel que, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n’allait pas être appelé devant le tribunal alors que la procédure n’a pas encore terminé », dit-il.
L’avocat de l’ancien président ne joue pas le cache cache. « Ce qui est certain et que je pourrais confirmer, le juge d’instruction en charge de ce dossier avait effectivement programmé une audition de l’ancien président Sambi ce Mercredi 20 mars à 14heures. Mais hier dans l’après midi le juge m’a informé par téléphone que pour des raisons liées à son agenda, il ne peut pas procéder l’interrogatoire du président Sambi », confirme l’avocat de Sambi et lui de poursuivre « si le procureur estime n’avoir pas été convié Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, c’est tout a fait normal puisque, le dossier dont le tribunal est saisi ou dont le parquet est saisi est confié à un juge d’instruction lequel suit l’instruction à sa manière. » Et lui de conclure, « j’attends par là que seul le juge d’instruction aurait pu le convoquer à l’état actuel de la procédure. Dans ces conditions, en ma qualité d’avocat du président Sambi, je confirme qu’effectivement le juge avait pris les dispositions et m’avait convoqué pour un interrogatoire. Mais par la suite, il a fini par rapporter cet interrogatoire pour des raisons de calendrier et d’agenda. »
Athoumani, victime d’une démolition des biens à Ngazidja, a porté des menaces à l’avocat de la prévenue, hier jeudi au palais de justice, en pleine audience. Fatouma Binti Moussa, la prévenue rejette les faits qui lui sont reprochés. L’audience a été suspendue suite aux menaces de la victime contre la partie de la défense et a été ensuite reprise.
L’audience s’est déroulée dans une ambiance torride. Agressif, hargneux, Athoumani, victime d’une démolition des biens était sur le point de « frapper » l’avocat de la prévenue. L’avocat de la prévenue a sollicité une mesure de sécurité pour lui et sa cliente. Alors que la salle était remplie de monde, la victime Athoumani M’madi M’zé alias Deschamps n’arrivait pas à contrôler ses sentiments. Devant le juge la prévenue a nié les faits qui lui sont reprochés. Se disculpant, Mme Fatouma a expliqué « la maison a été démolie, suite à une décision de la justice. La maison démolie était construite dans un terrain qui m’appartient. J’avais loué une place à Athoumani. Des accords ont été signés. Il avait le statut du locataire. Au fil du temps, il s’est permis de construire une maison sur mon terrain. J’ai porté plainte. Des huissiers de justice et des gendarmes sont venus démolir la maison sous l’ordre de la justice. »
De son côté, Athoumani M’madi Mzé alias Deschamps déclare que « les paroles de la prévenue sont fausses. Ce terrain ne l’appartient pas. C’est un chemin de piéton auquel j’ai construit la maison en brique de quatre chambres. Elle a fait des faux papiers comme étant la propriétaire. Et elle s’est permis de démolir ma maison. Je veux qu’elle paie sinon je veux la tuer ou la brûler », a rétorqué agressivement devant le juge, Deschamps. La victime a strictement interdit l’avocat de la prevenue de prendre la parole pour plaider.
L’avocat a hésité son plaidoyer. « Je demande la relaxe pure et simple à ma cliente. Car elle n’a rien fait. Ce sont les huissiers de justice et les gendarmes qui ont démolie la maison d’Athoumani. Ils étaient soumis à la décision du procureur », sollicite-t-il, avant d’ajouter, « vue la tension de la victime dans ce dossier, je demande une protection à ma cliente et à moi-même. »