ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Editorial : 8 ans d’aventures et d’endurance

Editorial : 8 ans d’aventures et d’endurance

Créé le 15 novembre 2013, votre quotidien comptabilise, en ce jour, 8ans d’un parcours plein d’aventures avec une situation financière tumultueuse. Et dans cette longue endurance, Al-Fajr continue à vous informer en partageant toute l’actualité avec vous, sous le respect de la déontologie du métier. Ses 8 ans, il les doit à vous, lecteurs fidèles. Mais quels sont les nouveaux défis pour la jeune équipe dirigeante ?

Al-Fajr est heureux de célébrer ses 8 ans d’exercice au service de ses lecteurs, le peuple. 8ans d’informations et d’enseignements. Suffisant pour tirer les meilleures leçons de ces années d’aventures et de dur labeur. Il a connu et connait encore des hauts et des bas. Plus de 3 générations en sa direction. L’actuelle, si jeune, mais ambitieuse et ose faire face aux défis en cherchant à se donner les moyens. Notre force, c’est la détermination, la solidarité et surtout la forte croyance d’apporter le changement en affrontant les défis que se trouve confronter notre direction et notre commercial. Les rédacteurs et photographes sommés de se perfectionner tous les jours pour satisfaire son lectorat.

Un état de lieu ?

Votre quotidien Al-Fajr survit. Il tient le coup grâce à une incroyable conviction d’une jeune équipe qui pense et voit grand. Une équipe qui croit au métier noble de journalisme et à la possibilité de réduire le taux de chômage en maintenant des emplois des jeunes. Oui par ce que, à plusieurs reprises, il allait fermer ses portes. Une situation financière précaire frappe de plein fouet la boit et ce, pendant longtemps. Des mauvais payeurs influencent la stabilité du journal. Les impayés se cumulent. Pourquoi nous ne recouvrons pas ? Eh bien par ce que nous avons tout fait, mais il s’agirait des intouchables. Des institutions gouvernementales, agence de voyage sous protection. Pourtant, avec des sommes colossales pour un journal comme le notre, alors que c’est peu pour ces institutions mais préfèrent-elles ne pas régler, peut être, pour voir notre canard finir  par fermer ses portes. Des employés qui travaillent comme des bénévoles, juste par ce que convaincus qu’ils servent à la population et au développement en contribuant aux valeurs de la démocratie, en informant sur l’actualité et dénonçant l’injustice, en interpellant et en encourageant les bonnes actions. Ces jeunes, sous ma direction, croient beaucoup au changement qu’à l’argent. Pourtant, ils doivent vivre en subvenant à leurs besoins et les charges de leurs familles. Car, c’est d’abord un travail. Al-fajr ne bénéficie d’aucune subvention et devient la risée des mauvais payeurs. Heureusement que Graphica supporte encore les charges de notre impression avec nos retards de paiement. Dieu Seul pourra le récompenser. Pourra-t-on éponger les arriérés de salaires ?

Le plus qu’a apporté la nouvelle équipe ?

Amélioration de la qualité de la rédaction, bien que loin d’être à la hauteur de nos ambitions et des attentes de nos fidèles lecteurs qui voudraient lire du « Molière ». Mais ça reste un point positif. Nous avons, avec l’aide de Cbon Business, pu mettre en ligne votre quotidien. D’ailleurs nous profitons ici de rendre hommage au patron Cbon Business Azhar Bacar pour son accompagnement technique.

Adoptant une politique de coopération et relationnelle pour améliorer les conditions difficiles, sous le respect de la déontologie et sans tomber de la pratique de corruption, la nouvelle direction s’est vue octroyés des nouveaux équipements qui sont nécessairement des ordinateurs modernes, imprimantes, scanner, par l’ambassade de Chine en Union des Comores. Généreuse et toujours présente dans le développement des Comores, l’Ambassade de Chine a fait aussi bénéficier une formation d’un mois en Chine à un des nos journalistes. Qu’elle en soit assez remerciée ! Nous nous réservons de ne pas citer les cadeaux personnels.

Al-Fajr a aujourd’hui regagné confiance de beaucoup de ses anciens abonnés qui avaient rompu leurs contrats d’abonnement et qui avaient même cessé de confier leurs annonces et communiqués. Notre quotidien est devenu celui du peuple et toute tendance, dans l’esprit de l’équilibre et de la neutralité.

Les défis

Il est vrai que nous avons beaucoup à faire et qu’il faut beaucoup de courage pour affronter cette amère réalité qu’est la situation financière alarmante. Ayant confiance à notre intelligence et à ce que nous avons déjà réalisé, nous nous donnons la promesse de relever trois défis majeurs d’ici mars. D’abord, améliorer encore la qualité de la rédaction à travers des formations ciblées en faveur de notre jeune équipe de rédaction dont je rends hommage à son abnégation.

Ensuite, équiper et réhabiliter nos locaux suivant les normes d’une vraie entreprise de presse. Le confort, les outils de travail répondant aux défis actuels (connaissant les problèmes d’énergie) et moyens de déplacement sur le terrain sont aussi des priorités que nous espérons bénéficier de l’accompagnement des partenaires.

Et le plus grand défi de redresser la situation financière de sorte à pouvoir supporter les charges importantes de la boite et surtout la régularité de paiement des nos salariés. Nous espérons que le gouvernement et d’autres partenaires nos appuieront dans le processus.

Notre souhait ?

C’est pouvoir satisfaire notre lectorat dans la neutralité et le respect de la déontologie en améliorant notre façon de traiter les informations avec une rédaction fine et fluide.

Joyeux et heureux anniversaire à toute l’équipe et nos hommages à tous ceux qui y ont travaillé dans le passé. Merci de continuer à croire à nous et nous aider à nous améliorer en sauvant des emplois.

La Direction de Publication

 

Crise politique : Plus de peur que de mal

Crise politique : Plus de peur que de mal

Tribune. A l’approche de 2021, les politiques jouent leur va-tout. La crise politique que traverse le pays est inquiétante. La situation s’aggrave de minute à une autre, du jour au lendemain et la menace est totale. Des graffitis sur les murs, des rassemblements (interdits), des courriers laissent planer le doute sur le territoire national.

Kamaldine Bacar Ali, Rédacteur en Chef du quotidien Al-fajr

Le pays est rythmé de la peur. Et le souci de prévenir n’est pas affiché. Le gouvernement assomme les citoyens. L’opposition joue ses averses. Entre les deux camps, l’hypocrisie joue son avalanche. La face cachée. L’opposition et le pouvoir saucissonnent la société comorienne et rongent le peuple en brisant l’unité, avec des discours de haine. Ces forces exhorteront-elles à un dialogue inclusif ou useront-elles de leurs forces ?  Leur politique sur le devenir de la vie sociopolitique des comoriens navigue à vue. Chaque camp est-il affermi ?

Une guerre de nerf entre le pouvoir et l’opposition. Les deux camps se désavouent. Ils se défient. Le pays s’abat au pire. En effet, l’avenir se décèle difficilement. Une catastrophe discrète. L’opposition appelle à des élections en 2021 au respect des accords de Fomboni de 2001 pendant qu’ils se sont présentés aux élections de 2019 conformément à la nouvelle constitution. Le gouvernement est déterminé de sa part et rejette des élections l’année prochaine pour Anjouan. Un véritable casse-tête. Le peuple s’exaspère.

L’Etat mesure-t-il l’ampleur de la crise politique ? A Anjouan, Mohéli et Grande Comores, l’opposition se muscle et appelle le président de la République à quitter le palais présidentiel de Beit Salam. Et le pouvoir met en garde l’opposition contre tout acte devant porter atteinte à l’ordre public et à la stabilité du pays. Ils (le pouvoir et l’opposition) jouent leur va-tout. Par conséquent, la situation  est critique de toute part.

Kamaldine Bacar Ali

 

Souffrant, l’archipel des Comores était pendant longtemps asymptomatique.  Malgré les évènements douloureux et les revirements inattendus… qui l’ont tourmenté, il a pu garder son silence donc vivre sans cri ni gémissement durant des années. Mais avec le nouveau climat qu’il traverse, ce petit archipel dégage des symptômes effroyables. Et celui qui devrait lui assurer les soins pour son rétablissement est pareillement atteint par une grave maladie. Et le désespoir cause l’effroi.

« C’est bien la notabilité. » qui est gravement entamée. Actuellement sur le sol comorien, cette classe qui devrait être composée des hommes riches de sérénité, de probité, d’élégance, de savoir culturel et « cultuel »… et d’un aspect atypique, est rendue une tanière de « qui peut…».

« Utiles étaient ces dignitaires »

Des générations pourront témoigner le rôle joué par des grands hommes non par la taille mais par le charisme, ces apôtres de la Paix, il y a quelques décennies. Et surtout d’un comportement particulier, même si variant selon les points de vue. Ces avocats des exclus, ces protecteurs… de nos localités, de nos régions, voire même de notre pays…, sont un système de valeur adopté par des dignitaires de ces milieux précités. Donc leur siège n’est pas un choix du hasard. Quelques exemples épiques des rôles joués par la notabilité comorienne d’autrefois : En 1967, lors du conflit qui opposait le président Said Mohamed Cheikh et la région de Mbude dont la cause fut la représentation de cette région à l’assemblée territoriale par le député Mohamed Amoundou de Moroni. Les Mboudéens voulaient être représentés par leur enfant Soidiki Hadji et non par Mohamed Amoundou, dont le choix leur semblait une humiliation. Les notables de Ngazidja, Mzé Ahamada Mfoihaya, Mzé Aliamani, Mzé Said Hachim… et consorts, ont usé leur savoir, leur sagesse… leur impartialité, leur art de savoir bien parler pour mater la situation. Donc le calme est revenu. Deuxième exemple, la révision constitutionnelle de Novembre 1989 et sans les notables, rien ne serait fait. Ils se sont rassemblés sans penchant ni étiquètes pour la paix et la stabilité de notre pays. Et pourtant cet un mêlé des pros et des contres le pouvoir…, mais ce qui prévalait chez eux c’est l’intérêt de la nation. C’est ainsi que Mzé Hamada Mboréha, Mzé Mouigni Mondoha, Mzé Said Yassine, Mzé Said Mohamed Abdourahmane, Mzé Ahmada ben Ahmed (Paquet)…, et consorts ainsi que leurs frères des autres iles ont réuni les politiques du moment pour trouver une solution. Enfin en 1992, les notables de Ngazidja se sont réunis à Ikoni et ont trouvé une solution d’une crise entre Ikoni et Moroni dont l’origine est le terrain de Maluzini. Ce groupe social des personnalités d’un rang important a su sans faillir maintenu la paix, la tranquillité et la dignité dans notre pays. Ces hommes de valeur sont même parmi les artisans de l’indépendance des Comores. « Mgu nawarehemu ».

« Une institution en faillite »

Ces derniers temps, ce précepte qui jadis a été composé des irréprochables qui ont su garantir les « us et coutumes » aux comoriens, se trouve en faillite des valeurs. Prise pour un tremplin depuis le niveau local, la notabilité devient présentement un refuge ou un lieu de plaisance. Et les « écharpes » se bousculent pour atteindre à cette classe. C’est un art, bien sûr et pour qu’on soit artiste il faut un enseignement, une patience, et une conviction. Surtout attendre le moment opportun car « Rien n’est plus fort qu’une idée qui arrive à son heure », disait Victor Hugo. Et pourtant nombreux sont ceux qui croient que seul l’écharpe, est une garantie notable pour devenir notable.

Colonel Azali a compris. Cernant la nocivité de cette classe de ces dernières années, il marche sur sa tête. Commençant par la médire, et l’hypnotiser… puis enfin la rendre vulnérable en la divisant. Et soudain l’incohérence. Cela pousse une bonne partie des comoriens à se demander en vérité le sens de ce mécanisme ces heures-ci. Ces hommes qui chaque rencontre se réclament sans équivoque piliers du pouvoir en place en louant délibérément le colonel Azali, comme si l’on loue le prophète. Cette classe, qui devrait être objectif pour le bien être des comoriens, moment où le pays est rongé par une crise de tous genre, se converti en hommes de la cour. Une soumission qui met tout un peuple en danger. Ça devrait donc être le dernier recours, mais hélas. Peuple martyrisé, liberté gommée, meurs attentées, viols sur des mineurs, assassinats perpétuels, injustice dominatrice… Donc un peuple livré à lui-même. Et tout cela au vue et au su de cette classe, cautionnant le règne de « Fe-zinda ».

Said Yassine Said Ahmed

(Ecrivain) Rhône-Alpes

L’hégémonie de la CRC

L’hégémonie de la CRC

De bleu, la couleur de la CRC (Convention pour le Renouveau des Comores) les «institutions républicaines» sont habillées. L’Alliance de la mouvance présidentielle perd sa raison d’être. Seul le gouvernement fait de la résistance.

C’est un fait incontestable. Depuis le retour au pouvoir d’AzaliAssoumani en 2016, son parti, la CRC (Convention pour le renouveau des Comores) n’a jamais été majoritaire au gouvernement. De son gouvernement d’ouverture, dicté par les alliances de deuxième et de troisième tour inédit, en passant par celui nommé après la rupture avec le parti Juwa de Sambi ou encore celui post référendum n’ont pas dérogé à la règle tacite. Pas plus que les deux qualifiés de remaniement technique (suite à la fronde du vice-président Djaffar Said Ahmed et aux élections législatives). Avant l’adhésion du ministre de la justice et du secrétaire d’État chargé de la fonction publique à la CRC, 8 membres du gouvernement sur 15 n’étaient pas affiliés au parti d’Azali.

Cette pratique tendrait-elle à disparaître ?  Le gouvernement, seul pour le moment, fait de la résistance à la vague bleue. Le changement est considérable. Il rappelle à quelques nuances près le temps du parti unique du feu Abdallah. De parti politique de second plan, la CRC est parvenue en quelques mois à s’arroger le premier rôle dans le jeu politique en Union des Comores. De 2 députés   à la précédente législature, par exemple, le parti du secrétaire général Youssoufa Mohamed Ali dirige aujourd’hui la plupart des mairies, détient la majorité à l’Assemblée et occupe les 4 exécutifs, national (président de l’Union) et insulaires (les 3 gouverneurs). 

Une situation hégémonique qui siffle la fin de la récréation de l’éphémère AMP (Alliance de la mouvance présidentielle), supposée porter la politique du chef de l’État. L’appétit des uns et les ambitions des autres ont tué dans l’œuf toute velléité d’union sacrée pour laisser place à une guerre de clans, très féroce. L’imbroglio sans fin autour de l’élection du maire de la capitale de l’Union, Moroni, en est la partie émergée de l’iceberg et le Parti Orange, pourtant parti allié au pouvoir, la principale cible. Les retraits de candidature à la dernière minute lors des législatives n’a pas suffi pour gommer les appartenances. Mais aimons et admirons car après lui, le déluge.

Toufé Maecha

Dans le collimateur de la justice, l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, dans la tourmente. Assigné en résidence surveillée puis placé en détention provisoire suite à l’enquête sur la citoyenneté économique, une procédure jugée hors la loi, Sambi est accusé également par le mufti de la République « ennemi numéro 1 de la Nation. »

Sambi a été placé en résidence surveillée par le secrétaire général du ministère de l’intérieur. Cet emprisonnement, affirme-t-il, n’était ni justifié ni légal, car ne s’appuyant sur aucune décision officielle de justice, les nombreuses saisines de la justice comorienne par mes trois avocats ne m’ont jamais permises de retrouver ma liberté. Accusé sur l’enquête de la citoyenneté économique, il est placé en mandat de dépôt dans sa résidence. Son avocat a lutté pour une justice impartiale, démocratique et indépendante et un régime judiciaire juste. En vain. Des demandes rejetées. Le juge d’instruction chargé du dossier sur l’enquête de la citoyenneté économique a fini ses enquêtes.

L’ancien président Sambi est inculpé pour détournements des biens publics, faux, usage de faux et forfaitures. Les faits que l’homme au turban est reproché sont « prévus et réprimés par les articles 151 et suivent, 136, 137, 224, 427, 158 et suivent, 44, 45 et 117 et 148 du code pénal et l’ordonnance n°92-002/PR du 04/07/1992, et la loi n°13-015/AU du 26/12/2013, complétant certaines dispositions de la loi n°08-018/AU du 25/07/2008 relative à la transparence des activités publiques, financières et sociales. » Alors qu’une maladie a été déclarée, Sambi n’a bénéficié aucune évacuation sanitaire.

Sambi  n’est ni voleur ni malfaiteur ?  

L’ancien chef de l’Etat avait adressé une lettre au chef de l’Etat actuel pour plaider son innocence, le président Azali n’donné aucune suite. « Pour permettre une meilleure visibilité de la gestion des fonds issus de ce programme de citoyenneté économique, mon avocat et moi-même durant les premières auditions avions formulé trois requêtes au juge d’instruction pour demande des détails du compte bancaire de la citoyenneté économique, des informations sur le nombre des passeports économiques octroyés aux bédouins entre le mois de mars 2009 et le 26 mai 2011, puis du 27 mai 2011 au 26 mai 2016 et du 27 mai 2016 jusqu’au jour de notre requête couvrant ainsi votre présidence, des moyens financiers lui permettant de se rendre aux EAU pour enquêter sur les allégations de versement d’un pot-de-vin par des autorités émiraties. Le juge n’a répondu qu’à une seule de ces trois requêtes. Il ne nous a fourni qu’un document de la banque centrale des Comores, portant sur l’historique du compte bancaire de la citoyenneté économique entre la date de son premier versement le 03 mars 2009 et le 01 septembre 2015 », a expliqué Sambi. Et de se défendre : « je ne suis pas voleur ni un malfrat et que je n’ai rien détourné car je n’ai jamais été corrompu. »

Sambi est-il un dealer ?

Les propos du grand mufti de la République laissent présager. « Sambi est l’ennemi numéro 1 de la République. Par le biais de Sambi, Bashar transportait de la drogue vers les Comores », a déclaré le mufti Aboubacar Said Abdillah. Sambi, un maudit ? Des propos condamnés par les uns et soutenus par les autres. La guerre de salive. Le président Sambi vit les moments difficiles de sa vie. Des calomnies ? Seul le mufti, révélateur, peut en justifier. S’en prendre à une personnalité en public est horrible. Bien que nombreux inculquent cette culture à toute une génération. Cependant, les propos du grand mufti sont trop critiqués. Le gouvernement tire sur Sambi. Le mufti tire sur Sambi. L’homme au turban est-il damné ?

KDBA

 

Le 25 juillet dernier, les autorités comoriennes, en partenariat avec l’agence française de développement (AFD), ont lancé officiellement le programme Facilité Emploi financé par cette dernière à hauteur de 4 millions d’euros, soit 2 milliards de francs comoriens.

Selon le président Azali, ce projet vise à  » apporter des réponses concrètes, pertinentes et supplémentaires aux défis de l’emploi des jeunes et du développement  rural ».

Il a par ailleurs précisé les secteurs retenus pour ce dispositif : « L’Agriculture, l’élevage et l’agroalimentaire, la pêche et la transformation des produits halieutiques, l’écotourisme, la culture et la restauration, les services en milieu rural et l’environnement ».

Il est important de rappeler que lors de la campagne en vue de son élection en 2016, M. Azali avait promis un emploi à chaque jeune comorien. Il s’agit donc d’un premier pas concret, quatre ans après son entrée en fonction.

L’initiative est tout à fait louable, elle présente de vraies perspectives à la fois pour les populations cibles et pour les filières retenues.

Car si la jeunesse est le meilleur allié pour l’avenir du pays, elle peut aussi devenir son pire ennemi si elle ne trouve pas du sens à son existence, à savoir un travail décent. Idem pour les femmes, également plus touchées par le chômage de masse. Et selon les dernières estimations, le taux de chômage de jeunes de moins de 25 ans représente 45,5%. Soit 4 fois plus que les adultes. A préciser que ces statistiques ne tiennent pas compte des emplois précaires ni du sous-emploi, notamment dans le secteur informel.

Il reste à savoir comment ce projet va être décliné concrètement sur le terrain. Car la réussite en dépendra largement. Il ne faut pas que le bureau du projet soit transformé en guichet de banque où les proches du régime et les « fils de… » viennent retirer les fonds sous différentes couvertures.

Quant aux secteurs retenus, ils semblent très pertinents, notamment l’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire. Ils constituent la clé de l’autosuffisance alimentaire de plusieurs pays. C’est ce qui a permis, par exemple, à la Chine de disposer d’une autosuffisance alimentaire à 100% depuis quelques décennies. Elle est au cœur de plusieurs politiques de développement en Afrique depuis la fin des années 1990. En 2013, un rapport de la Banque mondiale a souscrit à l’approche selon laquelle « le secteur agricole est le plus gros employeur de l’Afrique avec un potentiel d’absorption de millions de demandeurs d’emplois ». Cela peut être vrai en Union des Comores si toutes les dispositions sont prises en matière d’investissement dans les zones rurales et de formation aux métiers de la terre.

Certes il y a une perception négative de l’agriculture et de la pêche par les jeunes, mais cela peut rapidement changer si les secteurs sont dynamisés et rendus attractifs par l’amélioration des conditions de travail et de rémunération.

La question maintenant est de savoir si ce projet va réellement dans ce sens, ou va-t-il reproduire les erreurs du passé pour finalement arriver aux mêmes résultats.

On peut, en tout cas, se mettre à parier que si l’on met l’accent sur la formation des jeunes aux différents métiers des secteurs ciblés et la création de Petites et moyennes entreprises agricoles ou agroalimentaires, on ne serait pas déçus à la fin.

Il faut surtout rapprocher les zones agricoles des localités riveraines par les investissements de base: ponts, routes et points d’eau notamment.

Il faut éviter les méthodes importées qui ne marchent pas en Afrique, car trop déconnectées des réalités sociales des pays concernés. Enfin, il est impératif d’adopter les règles de transparence dans la gestion de ce programme pour éviter les dilapidations, le favoritisme et les détournements qui constituent les obstacles majeurs du développement du pays. Ce qui jusqu’à présent ne semble pas être le cas. Le peu de communication sur le projet jusqu’à présent, la présélection presque en catimini des organisations de la société civile (OSC), le flou sur le profil des bénéficiaires, tout cela mérite d’être clarifié rapidement pour éviter que cette meilleure idée soit gâchée, et empêcher le monde entier de croire qu’on est gouverné par des « sous doués ».

Ali Mmadi, Journaliste et juriste de formation

 

 

 

 

La pensée de Xi Jinping sur la diplomatie est le dernier acquis du marxisme au 21e siècle sur le plan diplomatique.

La pensée de Xi Jinping sur la diplomatie, fidèle au matérialisme historique et dialectique, applique de manière scientifique les positions, les vues et les méthodes marxistes, veille à l’association entre la théorie et la pratique et à l’unité entre la théorie de la connaissance et la méthodologie, discerne en profondeur la tendance de développement de notre monde, envisage de manière globale les interactions entre la Chine et le reste du monde, et saisit la loi régissant la mondialisation et la gouvernance mondiale dans le mouvement des contradictions entre les forces productives et les rapports de production et entre l’infrastructure économique et la superstructure.

Une transformation créative et un développement novateur

La pensée de Xi Jinping sur la diplomatie est un nouveau développement qui s’inscrit dans la brillante culture traditionnelle chinoise. Nourrie de la culture traditionnelle chinoise, la pensée de Xi Jinping sur la diplomatie l’enrichit de nouvelles dimensions contemporaines empreintes d’humanité, et a réalisé ainsi une transformation créative et un développement novateur. La vision de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité illustre la belle aspiration à un monde de grande concorde pour tous. Le Secrétaire général Xi Jinping s’est inspiré de l’esprit de l’ancienne Route de la Soie et a avancé de manière créative la grande Initiative « la Ceinture et la Route ». Cet acquis important de la civilisation humaine a été ainsi transformé en bien public mondial au service de la coopération internationale et du développement partagé qui gagne un soutien et une adhésion toujours plus grands des pays du monde.

Développement des acquis de la théorie diplomatique chinoise

La pensée de Xi Jinping sur la diplomatie est un développement sur la base des acquis de la théorie diplomatique de la Chine nouvelle. La pensée de Xi Jinping sur la diplomatie, qui s’est développée dans la continuité, a porté à une nouvelle hauteur la pensée diplomatique des équipes dirigeantes de la Chine nouvelle de plusieurs générations, et renforcé le système théorique de la diplomatie chinoise.

 

Opinion : Il faut rétablir la paix à Ntsudjini

Opinion : Il faut rétablir la paix à Ntsudjini

Le pays tout entier est extrêmement touché par le quasi état de siège de Ntsudjini depuis le 6 juillet. Des nombreuses arrestations sont opérées. Mais quel est donc l’objectif du pouvoir ? Pense-t-il pouvoir s’imposer par la force ? Faire régner la terreur comme à l’époque des mercenaires ou des comités ufwakuzi ? Ne devrait-il pas méditer sur la fin lamentable de ces régimes ?

Dans son discours en comorien du 06/07/20202, le président Azali a longuement insisté sur la paix, la stabilité non seulement comme une tradition comorienne précieuse mais aussi comme condition de base indispensable à tout développement. Malheureusement sa conception de la stabilité, la soumission à ses desiderata arbitraires, ne peut que conduire à l’instabilité. Pire encore, elle pousse à la révolte des nombreux jeunes qui peuvent penser qu’ils n’ont rien à perdre, ces jeunes qui, faute de perspectives, se hasardent sur le chemin de l’exil au péril de leur vie. 

Peut-il y avoir paix et stabilité sans un respect strict des lois du pays, sans une justice équitable. Peut-on maintenir en prison des dirigeants politiques des années durant sans procès et faire croire croire qu’on œuvre pour la paix. Même sous les mercenaires de Bob Denard, on ne passait pas des années en prison sans jugement. Ils organisaient des parodies de procès. Fermer ainsi les yeux, se boucher les oreilles et détenir pendant plus de deux ans un ancien président de la république, pendant plus d’un an un ancien gouverneur d’une île, c’est absolument intolérable, indigne. C’est incontestablement un facteur d’instabilité. C’est aussi un témoignage de faiblesse du qui traduit régime.

Pour en venir aux événements liés à la fête nationale, il est clair que la décision d’interdire les célébrations pour cause de covid-19 est incompréhensible et inacceptable. D’autant que le président s’apprêtait à alléger les mesures anti-coronavirus. Du pur politicien qui de préventif a dégénéré.

Bien sûr il va de soi que tout pouvoir doit faire respecter ses décisions, par la force si nécessaire. Mais tout de même. Depuis l’assassinat de l’américain noir Floyd par la police US, chacun comprend que l’on ne peut pas faire n’importe quoi. La force doit être proportionnée comme on dit maintenant. Comment le petit rassemblement (quelques dizaines de personnes) comme celui de Ntsudjini du 6 juillet a-t-il pu conduire le gouvernement à une intervention militaire qui confine à la guerre. Bouleverser toute une ville avec des détonations pendant plusieurs jours, même en pleine nuit, sans considération des traumatismes que cela peut engendrer sur bien de personnes, surtout chez les jeunes enfants, révolte tout le pays.

La tendance à tout politiser, à analyser tout fait sous le prisme de l’affrontement pouvoir | union de l’opposition est dangereux. Il mène à une répression brutale qui risque de faire basculer le pays dans une aventure hasardeuse. Un ancien candidat à la présidence de la république en cabale !? Est ce qu’on mesure la portée d’un tel fait ? On va où là. Le pouvoir et l’union de l’opposition vont-ils amener notre pays vers la guerre civile ? Chacun doit mesurer la gravité de la situation !

Le président Azali doit intervenir en personne pour calmer les choses, faire libérer les personnes arrêtées et ouvrir une voie sérieuse vers l’apaisement.

Idriss (08/07/2020)

La colonisation de l’archipel des Comores fut pendant  le  XIXe  siècle.  Il y a eu plusieurs années, les grandes puissances Européennes (Portugal, Angleterre, Allemagne et la France), visent coloniser notre archipel.

À partir de 1815, à l’issue au traité de Vienne, les britanniques, annexent l’Ile Maurice et Seychelles : anciennes colonies de France,  et décidèrent de ne pas faire la conquête dans l’archipel des Comores et Madagascar. La France qui avait un boulevard  vers  les Comores, profite aussi  par la demande en aide d’un sultan de l’ile d’Anjouan  Alawi 1er, pour le prétexte  d’une protection contre les razzias malgaches. Le 25 avril 1841, Adriana Souli signa un traité qui a permis à Mayotte de devenir un protectorat français. Dans cette période en pleine colonisation les colons s’accaparent quasiment la totalité les territoires comoriens et exploitent plus de 70% du peuple de l’archipel, dans les différents champs des  plantations que ça soit sucrerie, coprah, plante à parfums … . On peut dire que la colonisation française aux Comores avait  la forme  d’un esclavagisme dès le début de son installation dans le pays, vu la manière dont les colons  l’appliquèrent  au peuple comorien. Les comoriens travaillèrent dans des conditions insupportables, pour le compte de la métropole.

En effet, entre 1904 à 1912, une succession de décrets en coulissent  pour le rattachement officiel de l’archipel des Comores et Madagascar. Par conséquent, les Comores deviendront  la septième province de Madagascar. En 1946, les Comores obtiennent l’autonomie interne et Dzaoudzi devient la nouvelle capitale des Comores. Le 15 juin 1953, plusieurs politiques comoriens osent déjà demandé une déclaration commune de l’Independence. En 1958, les iles portent un statut de « TOM », qui va provoquer une tension vive entre ceux qui veulent conserver ce statut et ceux qui, surtout  à Mayotte souhaitent devenir « DOM ». Entre 1961 et 1962, en pleine première vague de décolonisation dans le monde, la capitale des Comores, Dzaoudzi (Mayotte) était transférée à Moroni  (grande-Comore), et provoqua la colère des mahorais. En 1972, l’indépendance des Comores était la question qui préoccupa les jeunes élites comoriens accompagnés de leurs partis politiques, notamment le mouvement de libération nationale (MOLINACO) d’Abdou Bakari Boina basé  à Dar es Salam, le parti socialiste des Comores (PASOCO) de Mbalia, le front de libération des Comores (FLC) et le parti évolutif des Comores (PEC), ainsi que d’autres partis politiques qui vont avoir naissance un peu plus tôt  par les fusions avec d’autres partis et tenant compte aussi aux différentes manifestations qui ont  été menées par les jeunes lycéens de Moroni pour le même combat : « on veut notre indépendance. »

Le 25 Aout 1972, le comité spécial de l’ONU inscrit les Comores sur la liste des territoires auxquels s’applique la déclaration sur l’octroi de l’Independence. La visite du premier ministre français Pierre Messmer le 29 janvier 1972, à Moroni vis-à-vis aux jeunes PASOCO, des banderoles y brandissent et accompagnées des cries « MKOLO NALAWE » (dégage le colon). Le 2 mars  et 19 mars 1972, RDPC et PSDC, rendent public une motion  demandant l’indépendance des Comores. Dès juin 1973, Ahmed Abdallah Abderemane signe avec le gouvernement français les « accords du 15 juin1973 », prévoit une consultation des comoriens en vue de son indépendance. Le 22 décembre 1974, un référendum est organisé et 95 % de «oui » de l’indépendance  dans l’ensemble de l’archipel contre 65%. Ce résultat n’est pas global mais juste  l’ile de Mayotte qui se prononce pour le maintien immédiat à la DOM. Le 23 avril 1975, le FNU et PASOCO ont réagi et signé « un Manifeste conjoint »   dénonçant les « les accords de juin », raison pour laquelle l’Etat français a modifié  le texte original et promulgue la loi du 23 novembre qui prévoit de démanteler les Comores, si elle n’arrive pas à  garder l’ensemble de l’archipel mais Mayotte restera française. Du 3 au 4 juillet 1975, Ahmed Abdallah, en provenance  de Bruxelles, se rende  immédiatement à Paris, avec frustration à cause de la loi votée le 3 juillet  par le parlement français, qui trahit les accords de juin 1973.

Le premier ministre français, Jacques Chirac reçoit Ahmed Abdallah à l’absence du président français. Ces deux derniers discutent et Jacques Chirac  lui demande d’être pourtant aux yeux d’Ahmed Abdallah. Il n’en était pas question car le temps presse. Sans mâcher les mots, Ahmed Abdallah est amertumé par l’hypocrisie de la France et  menace  de proclamer l’indépendance dès qu’il sera de retour au pays. Le 5 juillet 1975, une session extraordinaire est ouverte par un discours du président de la chambre de député, suivi par d’autres discours prononcés par certaines autorités. La cérémonie a pris fin sous applaudissements. Dans la séance, 33 députés ont été présents sur 39 et se prononcent pour l’indépendance. Et le 06 juillet, le président Abdallah a proclamé l’indépendance des Comores. Le 9 juillet 1975, après la fin du conseil des ministres,  le gouvernement français décida de reconnaitre l’indépendance des Comores.

 Ibrahim Ismael, étudiant en Histoire

 

« Je continue de penser que la meilleure façon de gagner, pour un homme politique, est de mettre en œuvre  ses idées afin de prouver, concrètement, d’après les résultats   obtenus, qu’elles sont bonnes pour son pays.  Hélas, la plupart du temps,  le combat politique  se résume à une lutte sans merci et sans scrupules pour détruire le camp d’en fasse ». (CHRISTIAN PROUTEAU, au service du  président, édition Michel  LAFON  Paris juin 1999).

Le directeur de cabinet  de la présidence de la république  a dépassé  la ligne rouge : en menaçant  de mort  l’opposition, notamment les différents leaders  en déclarant  plus précisément  que « celui qui osera parler  et demander  le respect de la tournante   pour l’année  2021, doit savoir  à l’ avance, à ses risques  et périls  qu’il joue  avec le feu, voire  la mort tout court. » ces propos ne nécessitent, aucun commentaire ; cependant  celui qui déclare  cette  énormité, n’est ni un ignorant, ni un petit  va  pieds- nus , c’est un Ministre  directeur de cabinet, chargé de la défense, donc  un grand responsable, respectable et, de cela, ses paroles tirent un poids particulier ; Néanmoins, je constate qu’il est allé loin , trop loin, il ne présente  aucune idée  de paix, aucune idée nouvelle, il ne prouve pas non plus le moindre résultat obtenu durant son pouvoir, mais il tente de semer une terreur aveugle ,livre une lutte  sans merci et sans scrupules aux nombreux leaders de l’opposition.

On peut se demander  pourquoi cette terreur, cette violence ?

Aujourd’hui, le métier et le destin  de nos gouvernants ne sont plus ce qu’ils étaient. Il s’agit d’une évolution qui a changé la donne politique aux Comores et dans plusieurs pays d’Afrique depuis 1990,  date pendant laquelle, la démocratie a fait  bouger le monde politique et leurs tenants.

 Jusqu’à il y a peu, la plupart du temps, un chef d’Etat  en exercice, un premier ministre ou un ministre tout court, était  un homme respecté ou craint ; il continuait de bénéficier d’égards et  considérations  après avoir quitté le pouvoir, y compris dans les cas où c’est  le pouvoir  qui  l’avait  quitté. Même lorsqu’elle a été  acquise par la force et à la suite d’un coup d’Etat, par exemple, la fonction dotait son titulaire, du jour au lendemain, d’une  aura unique… qui survivait souvent à la perte du pouvoir.

 Aujourd’hui, tel n’est pas le cas : il suffit  d’observer ce qui arrive à l’Ancien  Président Ahmed ABDALLAH Mohamed SAMBI pour ne citer que lui. Demain, certainement, d’autres seront appelés à rendre  des comptes devant le peuple et les juridictions respectives en fonction de leurs actes, leurs missions s’ils étaient conformes à la loi et aux règles institutionnelles.

 C’est pourquoi, chaque gouvernant douteux ne peut qu’afficher un degré  de violence pour dissuader  l’opposition de rester calme. Il veut s’accrocher  au pouvoir parce qu’il craint le  pire et, parfois, l’inattendu.

 Qui aurait pu imaginer quelques  années avant que les gouvernants d’hier, allaient être injectés d’une manière criante  aujourd’hui ?

 Ainsi pour échapper à toute situation inattendue (poursuite judiciaire, accusation parfois sans fondement, indexation  de telle ou telle  autorité, tel homme politique, etc…) la solution, sera de pousser le plus loin possible, le départ des gouvernants actuels.

 Ce qui peut que renforcer en eux  la tentation de rester le plus longtemps  possible (2030 par exemple) dans une fonction qui, bien qu’exposé, reste la seule à garantir à celui qui la détient une immunité  quasi certaine. Si nous voulons que ceux qui l’ont conquise ne disent pas « j’y suis, j’y reste », il faut leur offrir  une sortie honorable, c’est- à- dire le respect  de la loi   et de tout les textes constitutionnels.

Cependant je l’avais dit, l’évolution politique a changé chez nous depuis les années 1990, mais aussi à l’échelle internationale : les mauvais gouvernants ont moins  d’amis et encore moins de pays refuges. Leurs crimes, leurs  détournements  de fonds publics ne sont plus oubliés encore moins pardonnés. Leurs actes  les suivent  sans prescription, leurs victimes, les traquent  sans rémission. C’est là une excellente évolution.  Excellente  parce que dissuasive : si le « métier de gouvernant » conduit à une fin de paria, il suscitera moins  de vocations. Ce qui  est arrivé à plusieurs dictateurs étrangers, pourra bien,  demain, arrivé à nos gouvernants. A l’heure où j’écris ces quelques  lignes, j’apprends que l’Ancien  Premier Ministre  de la République Française, Monsieur François Fillon, sera jugé dans une semaine aux correctionnelles pour  des affaires de corruption, de détournements de fonds publics.

 Pour conclure, j’estime que la situation est grave. A mon avis, c’est qu’il faut, c’est une nouvelle pensée, une logique de paix profitable à notre pays, donc à nous tous.

Prions pour la paix et que Dieu bénisse les Comores.

 

Dr Djaffar MMADI, universitaire, ancien Ministre