ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

C’était sous le soleil très courtois et effleurant du dimanche 13 juin 2021, que des patriotes se sont réunis à Lyon. Plus de soixante personnes, toutes classes, toutes instances… confondues ont répondu à l’appel fait par le CDC-ARA (Collectif de la Diaspora Comorienne d’Auvergne Rhône-Alpes) à Lyon, capital du d’Auvergne-Rhône-Alpes. Et cela au respect des mesures sanitaires desquelles on est soumis.

Des heures d’emballement et de décontraction durant lesquelles des échanges se sont libérés, du sérieux est marqué, donc une réussite laisse présager. Dans cette rencontre initiée par le CDC-ARA (Collectif de la Diaspora Comorienne d’Auvergne Rhône-Alpes) à Lyon, se trouvaient le Front commun des forces vives des Comores de l’extérieur, Fuda, Mabedja, M17, ainsi que les différents collectifs de la France métropolitaine, en l’occurrence Paris, Lyon, Marseille, Nice et Genève. Cet ensemble plongeait le nez et mettait l’Energie… pour dresser un bilan de deux ans et trois mois de lutte contre la tyrannie aux Comores. Donc gains et pertes, inconvénients et avantages. En tout cas la crainte du pouvoir née de son illégalité et son illégitimité, n’a pas été omise des allocutions des intervenants. Cela traduit un des points composant la réussite.

« Le patriotisme au rendez-vous »

Plusieurs personnalités politiques et de la société civile ont honoré cette rencontre par leurs présences et leurs concours actifs. L’exemple le plus précis, sont les cas de l’ancien ministre président du Front commun des forces vives des Comores de l’extérieur, Mr Mohamed Chaher ben Said Massond, du président du parti CADIM, l’ancien ministre Achirafi Said Hachim, du Secrétaire général du parti UPDC, Mr Youssouf Boina, du président du M17, Mr Said Antoissi, du secrétaire général de la commission de finances du Front commun… Dr Ahmed Abdallah, du président de la commission de suivi Dr Zile Soilih. Une rencontre aux normes du temps et des hommes. Tous contre la pouvoir tyrannique en place aux Comores Tous pour un Etat de droit et des régimes démocratiques aux Comores. La rigueur et le sérieux se lisait dans cette salle qui se situe au 10 Avenue Général Leclerc 69140 Rillieux-la-Pape. Un pari réussi.

Sans doute aucune concession pour le pouvoir tyrannique en place aux Comores. Le mandat s’est achevé le 26 mai 2021. Mais pour éviter ce que le pouvoir tyrannique et son président veulent aux comoriens, confronter violemment les armes de ses usurpateurs de pouvoir… est à éviter pour ainsi éviter le bain de sang. La lutte continue, une nouvelle orientation est racée et surtout pas une négociation avec un pouvoir tyrannique.

Said Yassine Said Ahmed

Rhône-Alpes 

Les Comores se battent contre la covid-19. Une maladie survenue soudainement et a gravement impacté les différents secteurs de développement et coûté la vie à des centaines de personnes.

Face à ce défi sanitaire, les Comores ont résisté à une rude épreuve. Grâce à des efforts ardus et au prix de grands sacrifices, le pays est parvenu à endiguer la propagation du virus sur son territoire, mais il est encore confronté au risque de réapparition. Grâce aux efforts unis des autorités gouvernementales, des autorités à la crise, des forces de sécurité et du personnel soignant, des mesures fortes et difficiles ont été prises, permettant d’atténuer la situation et d’obtenir des résultats encourageants.

Pendant que le pays traverse les moments les plus difficiles de sa lutte, les partenaires au développement et pays amis nous a apportés un soutien précieux. Quand l’Union des Comores est touchée par le virus, la Chine a été parmi les premiers à lui porter assistance. La France aussi.

Face à ce défi sanitaire, la Chine et les Comores ont consolidé leur solidarité, amitié et confiance. La France attache un grand prix à l’amitié avec les Comores et que quels que soient les problèmes liés à l’île comorienne de Mayotte, elle reste fermement résolue à renforcer la solidarité et la coopération avec les Comores.

La covid-19 continue de se propager dans le monde. Les Comores font face à la mission difficile de vaincre le virus, de stabiliser l’économie et de garantir le bien-être de la population. Les 50.000 doses du vaccin anti-covid permettront à lutter contre cette pandémie. Les autorités doivent accorder la priorité absolue à la population et à leur vie, mobiliser toutes les ressources, travailler en solidaires et faire tout leur possible pour protéger la vie et la santé du peuple et minimiser les impacts de la maladie.

Kamal dine Bacar Ali

 

L’agriculture est le fondement de l’économie comorienne. C’est elle qui en fait sa force et sa puissance. Laisser l’économie verte périr au prétexte qu’elle n’est pas moderne, reviendrait à faire mourir un des « aiguillons » de notre économie. Il faut rétablir un bon diagnostic de la situation qui prévaut dans ce secteur économique et ensuite mettre en place un plan stratégique-famine.

Promouvoir l’agriculture comorienne, c’est contribuer à la lutte contre la pauvreté, la famine et le chômage. Et pour sortir l’agriculture comorienne du gouffre dans lequel elle est  plongée, il faut rétablir un bon diagnostic de la situation qui prévaut dans ce secteur économique et ensuite mettre en place un plan stratégique-famine. 

Nombreux sont les partenaires au développement avec leurs budgets colossaux à notre disposition pour développer des programmes et des projets dans le secteur primaire. Mais le manque de volonté de propulser et promouvoir le monde de ce secteur constitue un obstacle. Il est bon de savoir qu’il n’y aura jamais d’émergence sans la dynamisation du secteur primaire. D’un point de vue historique, la croissance économique a démarré dans des nombreux pays, grâce à l’amélioration de la production et de la productivité agricole. L’accroissement des revenus des pauvres ruraux entrainent un développement généralisé. Inversement sans productivité agricole et sans croissance, on voit mal comment favoriser une croissance économique durable.

Sans l´amélioration de la sécurité alimentaire de la population, le développement agricole ainsi que la préservation de l’environnement, le développement de l’archipel est incertain. Par conséquent, l’économie verte doit être une priorité des priorités du pouvoir. Les Comores sont une terre d’opportunité, les secteurs en vogue sont le secteur primaire, les secteurs des services et le tourisme. Le développement des Comores se fera à travers l’agriculture. Oui, il y a l’utilité d’investir dans la modernisation du secteur primaire pour la redynamisation des zones rurales et cela peut créer d’emplois et sortir l’agriculture de l’ornière. Une politique de soutenir et faciliter les agriculteurs à travers des infrastructures et des machines agricoles s’impose. Les autorités doivent s’investir beaucoup plus au profit des agriculteurs.

Et si on dynamise le monde rural à travers des projets des fixateurs ou générer des revenus décents à cette population ignorée ? Le monde du secteur primaire est plein d’ambigüité. Et il serait mieux de mettre en place des coopératives sectorielles pour mieux préparer le secteur primaire vers l’émergence. L’insécurité alimentaire est devenue une réalité patente dans notre pays, la pauvreté est de masse et le chômage en particulier celui des jeunes diplômés en proportion d’un fléau endémique. Les dirigeants du pays peinent à sortir le monde du secteur primaire de l’ornière, de lutter pour la sécurité alimentaire et une agriculture autosuffisante.  Devant cette catastrophe économique et sociale, il fallait réagir et c’est le rôle des dirigeants d’un pays. Puisque, « gouverner, c’est prévoir. » La lutte pour la sécurité alimentaire reste un combat où aucune contribution ne doit être négligée.

Ce programme préconise le développement de l’agriculture pour intensifier et diversifier la production agricole, améliorer le revenu des agriculteurs et réduire la pauvreté, le passage de la pêche artisanale à la pêche industrielle, la réduction progressive de notre dépendance extérieure pour une autosuffisance alimentaire.

La sécurité sanitaire des aliments est aussi très importante pour pouvoir s’attaquer aux microbes. Il est question de faire ménage aux ordures et déchets dans les points de vente. Avoir des milieux respirant est valable et essayer de mener des actions d’instructions pour la santé de tous les citoyens. La problématique de la sécurité sanitaire alimentaire est multisectorielle. Et il est temps à faire appel aux organisations internationales, gouvernementales et aux associations de participer massivement à la sécurité alimentaire qui reste aujourd’hui un fléau tracassant et faire des activités sur terrain dans les communes.

Kamaldine B. A

 

 

 

 

Tribune : Quels défis à relever en 2021 ?

Tribune : Quels défis à relever en 2021 ?

Touchée par la covid-19, l’Union des Comores devrait rattraper et relever les défis cette année. Et cela demande des innovations sur la gouvernance. Chaque membre du gouvernement et/ou patron d’une société doit se pointer la responsabilité afin que le pays sorte la tête de l’eau.

En pleine pandémie de la covid-19 liée à la deuxième souche, laquelle est le variant du coronavirus du Sud Afrique, le gouvernement devrait se montrer fort avec des idées qui pourront l’aider à faire mieux pour les Comores. Pour l’heure, le pays est dans le gouffre. Surmonter tous les défis permettra le bien vivre. Malgré le manque du leadership. Le pays manque de tout. Crise énergétique, crise sanitaire, crise économique, crise éducative… Point d’innovation sur la gouvernance et manque de visibilité sociopolitique pour le développement. Bien que des projets sont lancés, notamment sur les infrastructures routières. Des projets devant permettre la circulation des biens et personnes, et promouvoir l’économie.

Le gouvernement devrait continuer pour faire mieux encore sur les infrastructures puisque certaines routes sont en état piteux. Des nids de poules, de dos d’ânes. Certes le gouvernement ne cesse de mobiliser des fonds pour la construction et la réhabilitation des routes et voiries urbaines, mais beaucoup restent à faire. Des chantiers seront lancés bientôt. Les infrastructures routières, un défi à surmonter encore en 2021.

L’énergie, la priorité du gouvernement ?

Mais, plusieurs défis sont à relever pour cette année. Et cela demande des innovations sur la gouvernance. Chaque membre du gouvernement et/ou patron d’une société doit se pointer la responsabilité afin que le pays sorte la tête de l’eau. On n’est pas sans savoir que le pays est plongé dans le noir il y a de cela deux mois. Le pays n’arrive pas à sauter le pas en matière énergétique. Pourtant, sept milliards ont été investis sur le secteur de l’énergie en 2017. Alors exploiter le fuel lourd permettrait d’en finir avec cette crise énergétique. La mise en place de l’énergie solaire sur l’ensemble du territoire permettrait également d’en émerger et d’attirer les investisseurs. Le secteur énergétique doit s’inscrire aux priorités gouvernementales.

Améliorer la qualité de services de l’éducation

Un autre défi repose sur l’éducation. Du primaire à l’université, tout doit être recadré. Revoir le programme, aménager les salles des classes et les établissements, renforcer les capacités des enseignants et inspecteurs pédagogiques seraient un atout capital pour l’enseignement. Que 2021 ne soit pas une année de grève des enseignants. Investir dans le développement humain, en améliorant la qualité des services d’éducation pour qu’en fin, 2021 soit l’année de l’éducation.

A noter que le chef de l’Etat sur la tribune des Nations Unies lors de la 74ème session de l’Assemblée générale de l’Onu, en 2019, avait souligné que « le thème de notre session touche également un aspect essentiel à savoir, l’éducation de qualité. Les dirigeants de nos pays dans le futur ne seront que ce que nous aurons décidé qu’ils soient. Les jeunes d’aujourd’hui, leaders de demain, ont les yeux rivés vers nous. Ils ont droit à une éducation de qualité, pour faire d’eux des responsables dignes de nos pays. Nous devons assurer le suivi de ces recommandations, pour ainsi donner un sens à nos engagements communs en faveur de nos jeunes. »

Avoir une éducation de qualité nécessite des mesures et dispositifs devant garantir la vie des enseignants. Avoir une éducation de qualité nécessite des formations permanentes aux enseignants. Mais, à cause des bouleversements profonds engendrés par l’évolution technologique, l’école n’est plus en mesure de transmettre aux jeunes d’aujourd’hui toutes les compétences, connaissances et valeurs nécessaires qui leurs sont nécessaires pour bien s’insérer dans la société moderne. L’école, qui est la seule à détenir la connaissance et l’expérience de l’éducation se sent aujourd’hui incapable de le faire à cause du manque de motivation et de moyens.

Des soins médicaux de qualité

Alors que le pays est frappé de plein fouet par la crise sanitaire liée de la covid-19, le gouvernement et les autorités à la crise sont en ligne de mire. Plusieurs efforts sont mis à la disposition malgré les morts à déplorer sur l’ensemble du territoire comorien. Toutefois, l’état de santé de notre pays est malade. C’est un grand défi à relever. Les centres hospitaliers ainsi que les centres de district de santé doivent avoir les équipements nécessaires et les services de qualité pour des soins médicaux de qualité. Améliorer la santé des comoriens est un sujet qui devrait à chaque conseil des ministres, être au menu des discussions. Renforcer les capacités des infirmiers et tout le personnel soignant de toutes les îles est un pas vers l’émergence sanitaire en Union des Comores.

Préserver la survie et l’avenir de l’humanité

Du côté de l’environnement, C’est le chaos. L’environnement est en danger. Aux Comores, la zone côtière et la zone forestière sont menacées alors que l’environnement est un combat pour tous. Protéger l’environnement, c’est préserver la survie et l’avenir de l’humanité. Le climat permet notre survie. Nous devrons manifester notre attachement à la protection et à la valorisation de l’environnement face aux agressions perpétuelles. Le programme de l’émergence de notre pays d’ici 2030 trace la protection de l’environnement. La mise en place d’un système national d’aires protégées terrestres et marines, le renforcement de la résilience du système naturel et humain face aux effets des changements climatiques et la gestion des risques liés aux catastrophes naturels et climatiques restent un grand atout pour l’environnement. Ce patrimoine mérite d’être protégé par tout un chacun sachant que de nombreuses ressources naturelles sont favorables à la croissance économique du pays…

KDBA

 

 

 

 

Dès l’entame,  le président du CNT remercie Dieu de le laisser en vie jusqu’à ce jour. On peut penser que cela va de soi. Mais la vérité il s’agit  d’une allusion au fait qu’il a échappé au pire suite à la célébration de la fête nationale dans la ville de Ntsoudjini, le 6 juillet 2020.

Cette expédition punitive a, pour  la énième fois,  dévoilé la nature du régime. Puisque des lieux sacrés (comme les cimetières), protégés par notre religion,  ont été transformés  en lieux de jouissance   , et les mosquées vandalisées, selon les dires de l’ancien gouverneur. Pour le régime,  le sacré n’existe pas.
Par ailleurs,  le président du CNT est conscient que le combat n’est pas sans risque compte tenu de la situation,  mais son engagement est ferme.  Ici, nous pouvons lire une réponse à ceux qui l’accusent d’avoir négocié avec le régime. En effet,  d’aucuns pensent que la réapparition en public est le résultat d’un compromis entre le régime et l’ancien douanier.
Sur le plan économique,  il a dénoncé la gestion chaotique qui a entraîné,  selon lui, la faillite des sociétés d’État. Il a aussi pointé du doigt la pression fiscale qui empêche les opérateurs économiques de travailler avec sérénité.  Certains magasins n’hésitent pas à fermer les portes à l’approche des agents du Fisc. Le dépôt de bilan de l’homme d’affaires Omar Mhoussini en est une parfaite illustration de cette situation catastrophique.
L’ancien chef de l’exécutif de Ngazidja a mis à nu l’incapacité du régime,  en 5 ans de mandat,  à rétablir les services publics de base : l’eau et l’électricité. Rappelons que 6 milliards  sont investis  pour  résoudre le problème de l’énergie. Et malgré cela somme faramineuse,  le problème de l’électricité reste entier.Le juriste Yhoulam Athoumani,  ne dira pas le contraire. Lui , qui a  été  longtemps un défenseur  infatigable du régime,  a pris ses distances et  n’ a pas caché sa  déception car,  ne sachant pas comment le pouvoir pourrait défendre son bilan en 2024 s’il a échoué  à assurer de l’énergie  ( colonne vertébrale du développement) en permanence.      
Au plan éducatif,  le président du CNT  a déploré l’abandon de l’école publique.  Ce qui a entraîné la prolifération des écoles  privées au détriment de la qualité de l’enseignement. Plus de 700 enseignants ne sont pas affectés un mois après la rentrée. Sans oublier le chaos qui a régné dans  l’organisation des examens nationaux de l’année dernière suite aux fraudes massives. Quel gâchis !
En ce qui concerne le domaine sanitaire,  Mouigni Baraka a rappelé que l’hôpital de référence est devenu un cimetière où les gens meurent faute d’oxygène.  Et l’hôpital de Hombo  est  paralysé faute de personnel et d’équipements non-entretenus. Ici, le président du CNT  rejoint  l’ancien ministre  et avocat au barreau de Moroni,  Fahami Said Ibrahim qui pense également que ce ne sont pas  les jolis murs qui font un bon hôpital.  C’est plutôt la qualité du personnel soignant et  l’équipement.
Enfin, sur le  plan politique,  Mouigni Baraka  accuse Azali de ne pas être sincère dans ses interminables  mains tendues à l’opposition.  S’il est animé de bonne foi,  il devrait faire des gestes d’ouverture: libération des prisonniers politiques et retour des exilés forcés.  Mais surtout saisir la SADC et l’Union africaine. Dans le cas contraire,   c’est de la poudre aux yeux. D’ailleurs, qui peut le croire ? 
Abdoulfatah Ali, ancien sg du commissariat aux Finances

2020, une année de toutes les peines !

2020, une année de toutes les peines !

« Je suis un être humain et rien d’humain ne m’est étranger. » écrit THRENCE, le philosophe Ethiopien, IVe siècle av. J. C

Oui, j’ai attendu que l’année 2020 s’en aille pour en parler et vous dire tout le mal que j’en pense. Quelles que soient leur âge, leur couleur, leur pays, leur continent, leurs croyances ou leurs convictions, les sept (7) milliards d’êtres humains qui vivent sur notre planète terre, ont pour caractéristique commune : la souffrance, le deuil, le chagrin d’avoir perdu un(e) proche parent à cause du COVID19 ou à la suite d’un assassinat barbare, d’un viol, d’un emprisonnement Politique.

Je sais, bien sûr, qu’il est de bon ton parmi les intellectuels de désigner et de qualifier l’année 2020 qu’elle a été celle de la pandémie de coronavirus qui a arraché la vie de plusieurs milliers d’individus, ou plutôt le 3ème mandat de certains présidents d’Afrique qui a dévoré plusieurs âmes.

Je n’oublie pas non plus que 2020 a été l’année de plusieurs conflits limités mais impliquant les grandes puissances et d’une multitude de guérillas, de guerres civiles, émaillées d’éruptions de violences qui ont touché tous les continents.

Pas un jour, pas une semaine, la paix n’a régné sur le monde pendant cette année 2020 ; les marchands de canons et, depuis peu, d’armes légères n’ont eu, par voie de conséquence, que l’embarras du choix parmi les clients, et le nombre de personnes chassées de leur pays par la guerre ou par un conflit politique n’a cessé d’augmenter.

Cette année 2020, a été celle des emprisonnements arbitraires des journalistes, celle également où la torture s’est généralisée et banalisée, au point de devenir, dans chaque police, dans chaque armée (ou milice ou guérilla) aussi indispensable que le sel en cuisine, au point que ceux qui l’ont pratiquée ne craignent pas de l’avouer publiquement et de défendre leur décision de l’utiliser.

Mais, en dépit de tout cela, l’année 2020, a été pour les Cœlacanthes des Comores, une année de progrès éclatants. L’évolution de notre équipe nationale a été si rapide, l’accélération si grande que l’espoir, tous les espoirs (y compris celui de participer à la CAN en 2022) sont désormais permis.Et la population comorienne ne cesse d’applaudir ce beau cadeau venant du ciel.

A ces maux que je viens de décrire un peu plus haut, il faut ajouter, pour faire bonne mesure, quelques autres que le nouvel an (2021) reçoit en héritage : l’intégrisme religieux et ses méfaits, le mariage pour tous dans l’île sœur de Mayotte, la banalisation de la consommation des drogues dures qui tend à se généraliser avec l’influence des pays voisins, l’augmentation du chômage, ne peut laisser personne indifférent.

Dans les pays du nord, notamment, l’Europe et l’Amérique, on peut difficilement admettre que l’année 2020, était une bonne année. Et pour cause, plusieurs milliers d’individus sont morts à cause du COVID 19. Le vaccin tant attendu ne commence que maintenant. Dans les pays pauvres et les pays moins avancés, le système sanitaire a miraculeusement trahi tous les pronostics : il y a eu moins de morts par rapport aux pays du nord, contrairement à ce qui a été annoncé par nombreux organes de presses.

Espaces de liberté

Au nord de la planète d’abord, au sud ensuite, les peuples, les minorités, les plus modestes parmi les habitants, les individus, ont voulu être plus libres et beaucoup ont réussi à le devenir, plus ou moins complètement pendant cette année 2020.

En tout, les espaces de liberté se sont élargis au détriment des partis uniques et des pouvoirs militaires surtout dans les pays du sud : l’aspiration à une vraie démocratie est devenue un phénomène politique mondial qui fait vibrer toutes les nations du monde.

Certes, aujourd’hui encore, nous savons tous que le combat pour la liberté des peuples, des minorités, des damnés et tous ceux qui ont soif de démocratie et qui souhaitent le changement, n’est pas gagné ; la liberté coûte cher, les murs à abattre sont encore nombreux et épais, raison pour laquelle, l’année 2020 n’était pas du pain benni. Espérons autre chose pour 2021.

Toutefois, on peut dire que l’Histoire retiendra de cette année 2020 qu’elle a été dominée par le corona virus. Et que Grâce à la récente découverte du vaccin contre ce virus, une étape substantielle et décisive a été franchie dans la bonne direction, celle de la libération progressive des êtres humains de leurs peurs, de leurs préjugés et des forces d’oppression. Cette année a vu aussi quelques présidents de la République, mis en accusation, dont les plus dictateurs d’entre eux se préoccupaient d’éviter le tribunal pénal international et la prison.

L’élan ayant été pris, il ne s’agit plus que de continuer du même pas dans la même direction.

Professeur Djaffar MMADI

Universitaire

Ancien Ministre

Il est de coutume, comme chaque année, pour notre direction de vous formuler nos vœux les meilleurs, en votre qualité de lecteurs, abonnés, annonceurs et partenaires. Pour cette année, au nom de la direction que je dirige et au  nom de l’ensemble du personnel, nous vous promettons d’inscrire ensemble une nouvelle page. Celle qui répondra au mieux à vos attentes et surtout au développement.

Chers lecteurs, chers tous, l’année 2020 est marquée par différents événements qui ont bouleversé  tous les sphères et notamment la presse. La crise sanitaire du coronavirus a influencé tous les secteurs en impactant surtout l’économie. Votre journal a survécu grâce à votre fidélité. Oui nous parlons de survivre puisque difficilement il a tenu à ne pas fermer pendant que toutes les circonstances s’imposaient. Nous vous avions déjà promis de vous satisfaire, d’améliorer la qualité de service, d’accompagner le développement en contribuant au pluralisme d’opinions et faire valoir les droits de toutes les libertés et la démocratie.

En effet, malgré les tumultes, nous espérons et nous en sommes convaincus, inscrire avec vous une nouvelle page de l’année qui puisera sa force dans la qualité de prestation, le respect de nos contrats, l’apport de nouveauté, surtout dans le respect de la déontologie du métier de journalisme professionnel. Nous avons traversé beaucoup en semble, les hauts et les bas. Vous nous avez toujours témoigné fidélité et nous vous avons rendu reconnaissance. Nous réitérons cette gratitude. Il est donc important de souligner dans ces lignes que notre énergie, notre force, ce courage de continuer cette belle aventure, bien qu’épineuse quelques fois, est le résultat d’un regard positif que vous posez en nous en portant très haut et nous permettant de nous dire « Yes we can ».

L’année 2020 fut ambigüe, mais la nouvelle année 2021 vous sera dédié, car, espérons, sera de plein succès. Evidement, le succès que peut avoir le quotidien Al-fajr vous revient en mérite, puisque vous devenez chaque jour l’inspiration d’une équipe jeune et dynamique dont l’ambition de satisfaire son lectorat est au dessus de ses avantages. Simplement par ce que mon équipe est animée par la culture de bien faire, de tirer les leçons, d’accepter les critiques pour devenir meilleure. Notre rédaction est consciente qu’elle écrit pour vous au profit d’une éducation citoyenne, de la vertu d’une démocratie que profiterait toute la population, d’une information équilibrée dont le mensonge, l’intox, la désinformation n’ont aucune une place dans nos lignes.

Dans l’espoir que les Comores et ses citoyens surtout ceux qui sont à Mohéli, fortement menacés par la crise sanitaire de la pandémie du Coronavirus, sortiront gagnants. Nous formulons les vœux de bonne santé à tous les comoriens et résidents aux Comores ! Nous appelons à plus de vigilance et de responsabilité dans la riposte contre la covid-19. Nous réaffirmons notre attachement à notre pays et déplorons la souffrance que subie l’île sœur de Mohéli.

Outre, nous appelons à plus de solidarité entre citoyens, à plus de tolérance, de compassion, d’humanité, de générosité, de calme et de sérénité… Soumettons-nous aux directives des autorités compétences et appliquons-nous aux mesures barrières contre le coronavirus.

Dans l’entremise, nous renouvelons notre appel au respect de nos contrats de prestation en étant professionnel dans le règlement des factures à fin de mettre à votre journal de vivre et non de survivre. Que chacun soit responsable dans ses fonctions, mettant en avant l’idée de contribuer à l’épanouissement de la presse comme outil de développement du pays, puisque, contribuant à la démocratie et au maintien de la paix.

Puisse Allah bénir les Comores et faire jaillir dans sa terre la paix et prospérité dans le respect de tous les droits humains où chaque citoyen jouira d’un bonheur sans envier l’autre ! Joyeuse et heureuse année 2021 à vous tous !

Le Directeur de Publication

Sultane Abdourahim Cheikh

Deux pouvoirs qui d’habitude se croisent, mais dans un pays où les dirigeants donnent du sens à l’humain, au peuple de ce pays qu’ils administrent. Ce peuple qui doit être au dessus de son chef, le chef de l’Etat.

Comme toute la population ne peut pas occuper un palais, elle est représentée. Et ses légats s’appellent représentants parlementaires ou aussi des députés. Car députés par le peuple ; de circonscription en circonscription. Dans les pays où les dirigeants ont les cœurs ouverts à leurs peuples, ces députés représentent le deuxième pouvoir, appelé pouvoir parlementaire, donc derrière celui exécutif. Ces deux pouvoirs vont de paire, à la protection de son peuple. L’un vote les lois à la congruence du peuple qu’il représente et non à celle du président et l’autre exécute ces lois votées par ces représentants du peuple sans omission ni addition. Ressuscitant dans l’esprit, les Comores de jadis, Comores Etat-nation, qui ne sont qu’une nostalgie en ce moment, on n’enregistre que la nausée en vivant l’actuelle Assemblée en formalité azalienne. Déjà, d’où vient cette assemblée ? Si tout le monde se pose cette question une conscience pour les prochains moments serait prise.

«  Qu’est-ce qu’un député et quelles sont ses compétences ? »

1) Un député est un parlementaire qui, à l’Assemblée nationale, prend part au travail législatif et au travail de contrôle du Gouvernement. Et ce contrôle, doit être un équilibre, une force… qui se caractérisent par les conseils, les débats, les critiques… et les réponses… mais conformément aux orientations données par les attraits du peuple. Siéger ce n’est pas uniquement occuper l’hémicycle et lever les deux mains… en complicité du pouvoir. Comme il est bon chez l’homme d’avoir un esprit critique, ces hommes à l’hémicycle, doivent l’avoir aussi. Des fois ils doivent se remettre en cause en laissant leur conscience guidée par les besoins du peuple qui a fait d’eux ce qu’ils sont. Un député agit et parle au nom de l’intérêt général et non pas au nom d’un parti politique, d’un groupe d’intérêt ou d’un président.

2) Dans un pays où les dirigeants se respectent et respectent le peuple, le parlementaire en tout les le député dispose diverses compétences. Il dépose des propositions de loi, mais celles venant des besoins du peuple. Il peut aussi proposer, par amendement, des modifications au texte examiné et prendre la parole, en débattant, en corrigeant voire même en s’opposant à un texte… Il est le premier à interroger le gouvernement sur les soucis et nécessités du peuple.

« Un parlement fantaisiste »

Aujourd’hui quand on voit l’amusement parlementaire de l’Assemblée du pouvoir en place aux Comores avec la main levée en deux comme des mômes dans une cour de récréation, l’espoir d’une conscience est en congé. Cette Assemblée qui devrait laver un honneur tâché n’étant élue mais choisie indélicatement et sous pression… rate des occasions. Sans doute la modalité des choix de ces députés du pouvoir qui n’ont pas été élections dignes de ce nom, contribue aux causes de manque de débats à l’hémicycle. Une idée unique, sans contrepoids ni proposition dissemblable, pourrait sans doute, transformer l’auteur en instruis. L’absence de débat, la carence de prolepses, l’idée monocolore, l’Assemblée à sens unique, sont le symptôme des souffrances discrétionnaires que dégage le peuple servi des députés bénis-oui oui.

Quand sur les colonnes du journal du pouvoir Alwatwan se lit ceci « Moustadroine Abdou a montré sa fierté de clore la deuxième session ordinaire annuelle dans un climat de paix. Pour la première fois de l’histoire du parlement comorien, trente textes ont été adoptés en trois mois. ». C’est la foutaise  dans cette Assemblée. D’ailleurs le choix de ce président de l’Assemblée comme plusieurs choix dans ce régime ne dissimule aucunement l’intension et du socle des détenteurs des projets du pouvoir et du président de ce pouvoir, colonel Assoumani Azali. Bien sûr que ce n’est pas tous. Certains ministres, certains membres du cabinet présidentiel et une grande partie des députés ne sont que des auxiliaires mais en vérité, c’est un petit groupe qui réfléchit le destin qu’il réserve au pays et les envoie en exécution. En tout cas, en matière de dérapage, lors de la fin du régime… aucun membre quelle que soit la responsabilité n’aura l’exclusivité. Ils seront tous impliqués. Ce qui est aussi insupportable c’est bien la déclaration ironique du président de ce parlement. Déclaration selon laquelle : « les nouvelles lois qui viennent d’être adoptées traduisent le souci du gouvernement, et de la représentation nationale, de répondre aux attentes légitimes de la population. ». Mais de quelle population  population parle-t-il ? Celle à qui ce régime a volé la liberté, le droit et la dignité ?

Said Yassine Said Ahmed

Ecrivain (Rhône-Alpes)

« Toute injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs. » déclare Martin lutter King. Autant d’ajouter avec moins de talent : également une menace pour la paix intérieur et internationale.

Depuis quelques temps, l’acte de viol est devenu un acte banal à tel point que les victimes (filles et garçons) n’osent même pas en parler, dénoncer ce crime ! C’est l’indifférence : c’est bien le mot qui résume la triste réalité. Saura-t-on jamais la pardonner quand l’irréparable sesera déjà produit ? « Je crains que cette étrange douceur qui pardonne si aisément le mal fait aux autres ne soit une forme médicamenteuse de l’indifférence », écrit l’Académisions français André Frossard.

Désormais, nous savons tous, qu’il ne se passe une journée, sans qu’une femme ou un enfant soit violé quelque part sur l’étenduedu territoire national. Ces viols sont devenus répétitifs à tel point qu’on se demande si nous ne sommes pas tous, responsables de ce qui arrive à notre pays ! Les pressions villageoises, les solidarités familiales ou professionnelle, les affinités sociales et les complicités d’intérêts qui émoussent les consciences des uns, des autres et qui conduisent à la partialité, à l’injustice, au silence complice, concerne pratiquement toute la sociétécomorienne. Il y a donc aux Comores, un phénomène social trèssérieuxnotamment le viol des femmes et des enfants que nous devronstous tenter d’apporter d’éléments de réponses. Je ne suis pas de ceux qui pensent quesi les viols se multiplient c’est parce que la justice est faible ou elle est lente. Sans jeter des bouquets de fleur à notre appareil judiciaire, j’estime qu’il faut rechercher ailleurs les vrais raisons d’un tel constat dramatique. Certes, si l’abus d’un médecin, d’un enseignant ou de tout autre agent de l’Etat n’engage que sa conscience et sa responsabilité personnelle vis-à-vis de la Nation, la forfaiture d’un magistrat, par contre, engage la responsabilité collective de la Nation. C’est au nom du peuple que la justice est rendue. Celle-ci ne devrait donc jamais faillir à sa mission.

Bien sûr ici et là, on entend dire dans les rues de Moroni que notre justice est lente en ce qui concerne les actes de viol ; Elle se distingue par trop de renvois parfois mêmeaux calendes grecques. Les détentionspréventives sont trop longues et dans certains cas, manifestement abusives. Toutefois, précisons que : protéger les citoyens, prévenir les crimes et les délits, rechercher les malfaiteurs et réunirles preuves de leurs forfaits, ne sont pas des tâches faciles dans un pays comme le nôtre ; la justice ne saurait être l’affaire des seuls magistrats, de la police, de la gendarmerie tout court. Raison pour laquelle, nous devons tous nous mobiliser et poser les vraies questions. Pourquoi le viol a pris une telle ampleur dans notre pays pendant ces derniers temps ? Pourquoi la population préfère souvent garder silence à l’égard de tel violeur, tel malfaiteur, surtout quand il s’agit d’un enseignant de théologie musulmane ? Il est généralementadmis dans nos villes et villages qu’une partie de la criminalité échappe aux forces de maintien de l’ordre en raison de l’indifférence, de la complaisance, ou bien de la complicité d’une partie de notre population envers certains malfaiteurs pour préserver « l’honneur de telle ou telle communauté villageoise. »

Toutefois, nous savons que le but avoué de la justice dans les actes liés au viol des femmes et des enfants, est d’obtenir la vérité plutôt qu’un arrangement ou une paix sociale. Or, chez nous, souvent les notables dans nos villages, nos villes et dans nos différentesrégions, tentent de jouer l’apaisement : le violeur au lieu d’être jugé au palais de justice, bénéficie parfois d’une certaine complicité traditionnelle et l’affaire est classée sans suite ; quelques jours après, il recommencera…

Dois-je rappeler aux uns et aux autres qu’en France au XIIIèmesiècle, la création du parlement de PARIS, principale cour de justice du royaume, et l’extension de la procédureinquisitoire  aux différentes villes du royaume au cours des XIVèmesiècles favorisent la pratique d’une justice objective rationnelle, une bonne justice qui recherche la vérité et non l’apaisement entre violeur et violée.

A l’époque, les praticiens comme les théoriciens, juristes ou théologiens, refusent à ce que des crimes, des actes de viols, soient tolérés ou arrangés entre les deux parties.

Cependant, la haine, la colère, l’orgueil, l’honneur, l’ambition, la cruauté sont autant de mobiles qui peuvent fausser le jugement et il convient que le juge doit prononcer la loi. Cette loi ne doit pas être transgressée sous peine de transformer le juge en une autre personne.

C’est pourquoi, la loi doit êtrerévisée une fois pour toutes et les coupables doivent être traduits aux assises.

 

Professeur Djaffar MMADI

Universitaire, ancien Ministre

Jounalisme, nouvel opium aux Comores

Jounalisme, nouvel opium aux Comores

Nous sommes dans un monde de l’évolution, de la haute technologie, donc un monde qui positive chez un grand nombre des habitants de la planète.

L’approchement de ce monde le transforme en un petit village. Sinon ce n’est pas tout le monde qui conçoit ce nouveau  monde positif. Aux yeux de certains, il demeure défaillant, donc un monde qui se dirige vers le déclin. Bien sûr des nombreuses âmes regrettent le passé. Surtout le passé radieux. C’est quand la nostalgie se juxtapose au cœur. Il y avait des pouvoirs, des gouvernants, comme des ministres, des hommes d’Etat… dignes de ce nom, acteurs et sujets du passé. Des années passent la chute des valeurs dans plusieurs domaines s’invite. La politique, le foot, le niveau scolaire, les présidents, les gouverneurs, les députés, les politiques, les religieux… le journalisme et autres perdent leurs valeurs. Et là, on est aux  Comores.

« Les journalistes comoriens aux yeux des autorités »

Et là on se focalise sur la profession du journalisme. La profession du journalisme aux Comores. Un métier bien pullulé dans tous les quatre coins de l’archipel, et de partout où comoriens se trouvent. Tout avec la technologie… Ils sont nombreux à s’être donnés le gout d’informer et d’investiguer… Trop passionnés et trop ambitionnés, donc saturation du domaine. Importants, comme parfois inutiles. Intéressants comme parfois superflus. Cette dernière décennie, le métier du journalisme prend grand place dans le fond du comorien… qu’il soit formé au métier ou non. Et nombreux le pratiquent au « tout est possible ». Cette profession composée en plusieurs formes, d’époque en époque se développe. Son jalon c’est la presse écrite, qui est venue avant l’audiovisuel… et puis ce monde des réseaux sociaux. Pour témoigner l’ancienneté de ce métier, on doit impérieusement évoquer la France où le premier journal imprimé est La Gazette créé par Théophraste Renaudot en Mai 1631. A cette date tout le peuple français a appris l’existence de cet outil canal de transmission. Et l’honneur et la valeur ont été aussi réservés aux journalistes parce que ce métier avait d’importance. Pour ne pas dire « sauf », les Comores est l’un des rares pays où des nombreuses autorités religieuses, culturelles et politiques, s’en tapent les reins des journalistes, et pourtant ils se servent de leur métier. Les journalistes se prennent pour des cibles, alors qu’ils font leurs tabloïds. Un journaliste est une personne qui capte, recueille et recherche. Ce spécialiste vérifie surtout et écrit, il observe avec attention pour mieux informer. Donc il prend le journalisme pour métier. Dans ses colonnes, ou sur ses plateaux, le journaliste diffuse les informations pour alimenter les humains de l’actualité.

« La déontologie et son absence »

Ces derniers temps, on assiste à des indiscrétions, des injures…de la part des individus qui satisfont des fantasmes via un vide laissé par les artisans de ce métier. Avec leurs outils de poche, ils s’embusquent des journalistes. Un journaliste doit s’informer, collecter et enfin informer. Sinon, ce dernier temps, le « moi aussi » délabre ce prestigieux métier. Bien sûr, ce monde d’aujourd’hui où l’unification des pays de la planète par les réseaux sociaux, est un océan dans lequel tout le monde peut et doit nager. Une chance donnée à tout un chacun, et qui à travers les outils numériques, libère les citoyens de l’obscurantisme, de l’oppression et des politiques à sens unique.

« Bien exercer sans être formé »

Avoir appris le métier à travers les bancs et la sépia, est meilleur. Mais appliquer ce métier sans l’avoir en suivie de formation est aussi possible, à conditions que le respect des uns et des autres et à la possible des limites s’impose. Un exemple bien précis ; un grand journaliste, au journal le Monde, Mr Geoffroy Deffrennes, qui n’a pas fait l’école de journalisme mais un bon et meilleur journaliste parmi les siens de ce siècle. Le Sénégal en connait au moins un aussi. Le journaliste Pape Ngagne Ndiaye, une vedette de l’émission « Faram Faccce » à TFM, est une comète dans l’audiovisuel sénégalais. Donc ce n’est spécifiquement la formation qui fait un bon journaliste, ce qui fait un bon journaliste c’est plutôt la déontologie du métier, sa culture, son comportement et son esprit d’équilibre. Surtout avoir des limites bien déterminées même s’il peut jouir de sa liberté d’informer. Cette liberté qui lui est du droit et son impartialité qui lui est un devoir pour rendre parfait son travail.

Said Yassine Said Ahmed

Ecrivain (Rhône-Alpes)