ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Cela fera dix ans cette année que la présidence tournante a été occupée par le Mohelien DR IKILILOU DHOININE il est entré officiellement en fonction  le mois de Mai,  2011 Après –être élu   en 2010. Son parti politique  et ses proches, avaient opté pour ce fameux slogan « Notre heure est venue, à notre tour  de manger. » cette expression se traduit concrètement par l’enrichissement  illicite, rapide et sans scrupule de ses proches, au détriment de l’intérêt du pays, donc de l’intérêt général.

Oubliés les nobles engagements annoncés lors de la campagne  des élections présidentielles du mois  de mai 2010, qui incarnait l’aspiration à la justice sociale et économique  pour tous ceux  qui vivent dans  ce pays,  notamment les Moheliens.  Ces nobles engagements, ont été remplacés par une nouvelle idéologie : un doux  euphémisme qui a ouvert concrètement la porte à la corruption, au favoritisme, au clientélisme, au pillage des ressources de l’Etat et au pillage  des ressources communautaires : je pense à la fameuse « opération riale ». Aujourd’hui, je me demande : où sont passés tous les millions de francs comoriens collectés par Mme IKILILOU DHOININE et  les membres  de son association connue par le nom de « Haloi Tété » peut-on ouvrir une  enquête  judiciaire pour connaître la vérité ?

Pendant le pouvoir du Dr IKILILOU ? Le carriérisme politique l’emportait  sur la compétence professionnelle. C’est la période pendant laquelle, plusieurs directeurs généraux des entreprises d’Etat, avaient fait mains basses  dans les caisses de l’Etat et ils ont pris la fuite vers l’étranger ; c’est le cas par exemple de l’entreprise COMORES TELECOM  et d’autre bien sûr. Cette  pratique mafieuse a transformé la culture de l’accès à l’égalité, au changement, à l’amélioration  des conditions  d’existence  des uns, des autres, en un accroupissement  sur le bien public à condition bien sûr que le bénéficiaire soit un, parmi les plus proches  amis du couple présidentiel.

Pourtant, il y a eu au départ une volonté forte, symbolisée par le président IKILILOU, de rassembler autour de lui, une équipe soudée, capable de faire rêver la Nation toute entière. Mais ce rêve s’est rapidement dissous dans le flot nauséabond des attentes déçues et des intérêts politiciens, de la peur caractérisée par la mauvaise  gouvernance, de la cupidité débridée et de l’immoralité sur le déclin des institutions.  Très vite, il est devenu évident que le bas peuple désespère et comprend difficilement la politique menée par ce jeune  pharmacien qui ne jure que  par « ALLAH » alors que ce qu’il fait ne respecte pas en aucun cas la loi.

Notons par ailleurs que le président IKILILOU DHOININE, avait beaucoup  souffert du poids politique du groupe des sages à tel point qu’il avait refusé de les rencontrer ; Il se prenait toujours pour victime et il s’est suffisamment amusé  sur sa victimisation sans rien apporter de nouveau au pays.

Quel dommage ! Il avait même  hâte de quitter les fonctions présidentielles car en réalité le « costume du président de la république » était trop large pour lui.  Sa présidence, c’était un échec total. Dans aucun  domaine, il n’a enregistré une réussite visible ou une amélioration ; C’est  pourquoi, j’estime qu’il y a une urgence morale au profit  de notre pays, à réinventer et à redéfinir un système  de gouvernance nationale, sans doute, avec des objectifs nouveaux, des règles qu’incarneraient  des institutions stables, durables avec transparence comme mode d’emploi.

En vérité, si  nous voulons construire notre avenir, un avenir meilleur pour un lendemain paisible et durable, alors il nous faudra faire preuve d’inventivité sur le plan moral, économique et social, dépasser l’esprit villageois et familial, le narcissisme et la victimisation.  Nous devons être humbles, intègres et imaginatifs.

Dr IKILILOU DHOININE a quitté le pouvoir en mai 2016. Soit, quarante et un  ans d’indépendance pour notre pays. 41 ans d’indépendance, représentent l’âge de la maturité et autorisent un saut frontal dans l’histoire.  Il est temps que nos lois nationales cessent d’être des objets de décor qu’elles sont restées jusqu’ici, pour devenir des instruments efficaces de mise en œuvre effective des droits fondamentaux qu’elles énoncent et garantissent.

  Le plus grand mal du responsable comorien est enraciné dans son inhibition euphorique, où tout commence par lui et se  termine avec lui.  Ce concept crée en lui une ambition subjective de perfection qui le confine à la médiocrité. De cette subjectivité de perfection, la majorité des actes de son existence succombent avant lui, là où ils sont nés. Dois-je préciser enfin que les activités et la fortune du plus grand homme d’affaires comorien qui a réussi par les magouilles dont il connaît seul les secrets sont  réduites à néant après un changement  politique !

Dr Djaffar MMADI

Universitaire

Ancien Ministre

 

 

L’opposition comorienne incarnée par des multiples clans dont on ne connait même pas laquelle est légitime souffre d’une amnésie collective très avancée. Par conséquent elle ne cesse de pérorer sans rien dire de consistant à tel point que le peuple comorien ne leur accorde aucun crédit.

Ils sont dépourvus de vision claire et de propositions pouvant aider le peuple comorien en cette période de crise sanitaire mondiale, ne trouvant mieux à faire que de palabrer et critiquer vainement le gouvernement en place.

Comment Mouigni Baraka, qui a passé cinq ans à la tête du gouvernorat de Ngazidja sans aucun bilan, ainsi que ses comparses, peuvent aujourd’hui se permettre le luxe et le culot de critiquer un régime qui, à leur contraire, ne fait que servir son peuple tant au niveau infrastructurel, économique et social.

Ils étaient où quand Volo-volo était impraticable surtout en période de pluie avec une route boueuse et les tonnes d’ordure qui jonchaient tout ce marché, rendant invivable ce grand espace public où la majorité des comoriens s’y retrouvent au quotidien.

S’ils étaient encore au pouvoir aujourd’hui, je crois que le peuple comorien allait préférer rester chez lui et s’auto-confiner plutôt que de prendre le risque de vaquer à ses préoccupations journalières au péril de sa vie.

Pourvu que Mouigni Baraka et ses comparses aient encore leurs têtes sur leurs épaules. Comment peuvent-ils oser mitiger le bilan positif du président Azali et de son gouvernement, eux qui étaient au pouvoir une décennie durant sans avoir laisser de trâces visibles ? Badi Hanyoni na wure !!!

Pour votre mémoire Messieurs Mouigni Baraka et consorts, voici une petite rétrospective qui pourrait rafraichir vos esprits déjà fragilisés et englués. Le résultat puisqu’il faut qu’on l’appelle ainsi car le mot bilan vous parait difficile à accepter. Des résultats secteur par secteur, des quatre années de pouvoir du Président Azali :

–          Dans le secteur de l’énergie :

Achat, transport par Avion et Installation de trois centrales électriques dans les trois îles et qui ont permis de ramener à la vie les activités économiques dans les quatre coins de l’île, votre boulangerie étant un exemple très parlant.

Délestage oui il y en a certes, car l’électricité est là. Mais pendant votre règne pouvait-on délester l’obscurité ?

–          Dans le secteur des infrastructures routières :

La réhabilitation des routes nationales et secondaires en est la principale illustration et cela dans toutes les contrées du pays.

  Ngazidja :
Moroni-Hahaya-Mitsamiouli ;

Koimbani-Chomoni ; 

Itsinkudi-Mtsangadjou-Dimani ;                           

Ikoni-Moindzaboini ;

Moroni-Foumbouni ;

Moroni-Oasis ;

Moroni-Djomani ;

Mitsoudjé-Djoumoichongo-Hambou ;

Volo-volo.

Ndzouani :

Ouani-Bambao Mtsanga ;

Dindri-Lingoni;

Domoni,

Sima-Moya ;

Mohéli :

Fomboni-Miringoni

 –         Dans le secteur sanitaire :

Dans l’optique de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030, le Président Azali  fait construire un hôpital de renommée internationale sur 6 niveaux et le chantier avance à grand pas dans les délais impartis.

Je vous invite à quitter vos loges et à faire un petit tour sur le site de construction de l’hôpital. Vous constaterez de vous-même l’évolution du chantier que vous prétendez dépourvu de budget.

 

–          Dans le secteur social :

 La vie du comorien s’est vu améliorée avec :

la baisse des prix des produits de premières nécessités tels que le riz, le pétrole, les produits carnés, la farine, les frais de transport et pour couronner le tout la diminution de 50% des frais d’inscription à l’Université des Comores.

 

Enfin, pour ne pas trop vous fatiguer, après les efforts fournis ses 4 dernières années, les Comores sont aujourd’hui entré dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire et sans avoir bénéficié d’une IPPTE s’il vous plaît ! Tout les voyants de notre économie sont au vert mais pas le vôtre.

Une tournante en 2021, un non évènement

Les membres de la pseudo union de l’opposition sont bel et bien amnésiques, sinon déboussolées. Font-ils semblant d’oublié qu’avec le référendum constitutionnel du 30 Juillet 2018 qui a ouvert la voie à la réalisation des élections présidentielles et goubernatoriales de 2019 et législatives de 2020 la tournante en 2021 relève des cours d’histoire ? Le comble c’est que pour eux le référendum fut et reste illégitime mais les élections qui en découlèrent légales et ils y ont tous pris part et en grand nombre. 11 candidats contre AZALI !

Pendant ces élections, chaque candidat avait son programme et l’a dévoilé au public. Les onze candidats de l’opposition, eux, leur programme commun était de participer et gagner ces élections pour ensuite, disaient-ils, revenir à « l’ordre constitutionnel » en respectant les accords de Fomboni.

Comme si ils étaient pour quelque chose dans la réalisation de ces accords. En fait, où étiez-vous lorsqu’il fallait sauver l’unité du pays  monsieur Mouigni?

Le candidat Azali a défendu les raisons d’être et le bien fondé de la nouvelle Constitution de Juillet 2018 qui a prévu un  mandat présidentiel de cinq années renouvelables une fois.

Certes, l’union de l’opposition n’a participé ni aux Assises Nationale de Février 2018 ni au référendum constitutionnel de juillet 2018. Mais, elle a participé aux élections qui ont découlé des assises et de la nouvelle constitution.

 

La gestion de la Covid-19

Notre pays est l’un des pays d’Afrique qui a mieux gérer cette pandémie aussi dangereuse tant au niveau sanitaire qu’économique. Entre autres mesures, le gouvernement a ainsi gérer la situation de cette crise sanitaire mondiale :

  • Exhorter les comoriens à s’approprier les gestes barrières contre la pandémie
  • Fermer les frontières avant que la pandémie n’arrive dans le pays pour limiter les risques de contamination ;
  • Interdire les rassemblements au-delà de 20 personnes et instaurer un couvre-feu pour limiter la circulation aux heures non essentielles ;
  • Mettre en place, équiper les sites de prise en charge des malades et assurer leur opérationnalités sans rien demander à la population ;
  • Rapatrier les comoriens de par le monde et les prendre en charge sur le sol national ;
  • Reconnaître explicitement l’engagement exceptionnel des soignants et de tous ceux qui sont au front en leur accordant des primes spécifiques ;
  • Prendre en charge les salariés des entreprises publiques impactées directement par la pandémie tout en assurant le fonctionnement régulier de l’Etat et la régularité du versement des salaires de ses agents ;

Si c’est cela la mauvaise gestion de cette crise sanitaire mondiale, je vous invite alors à approfondir votre analyse de la situation car ce que vous avancez jusque là n’est que mensonges, incongruités et surtout futiles.

La posture d’éternel second vous va parfaitement bien !

Résignez-vous et acceptez Mr Mouigni de jouer votre rôle d’éternel second. Dans cette posture, vous êtes plus efficace et utile à quelque chose mais pas en tant que leader. Oui ! Votre rôle d’éternel second vous est toujours utile.

–          Etant le second de Kiki dans le parti Orange, on vous a hissé au rang de gouverneur de l’île autonome de Ngazidja ;

–          Etant le second de Mamadou dans l’union de l’opposition, on vous a hissé  au rang de vice-président de cette union moribonde de l’opposition ;

–          Etant le second de Campagnard au sein de la fameuse CNT, vous êtes devenu président de votre propre marasme politique.

Mais en voulant voler avec vos propres ailes notamment en briguant la magistrature suprême en 2016, vous avez fini par voter contre vous-même, et en 2019, vous avez fuit à la dernière minute et appelé à la casse des urnes.

Aujourd’hui vous régnez sur les restes de votre seconde classe. Deuxième classe Mouigni, levez vous, Agwa vous l’ordonne!

Votre équipe a dirigée ce pays pendant une décennie, et devrait accepter son échec dans tous les domaines et éviter de vouloir mener à la traine toute une population dont l’espoir repose sur un régime sensible à leur quotidien et à leur réalité.

Tadjidine Ben Ahmed

Il ne sert à rien de présenter chaque fin  d’année civile « les discours des bilans globalement positifs » pour masquer l’échec du régime  politique au pouvoir, quand le peuple  s’enfonce chaque jour  d’un pas dans la misère. Cette thérapeutique crée autant de déboires que de désinvoltures dans les masses  populaires, confrontées à la dégradation  croissante de leurs conditions de vie quotidiennes.

C’est pourquoi l’écrivain et diplomate Congolais HENRI Lopes écrit dans son livre « le pleurer- Rire » aux éditions présences africaines : « lui ou un autre, pour nous,  c’était toujours la même vie. Hier, nos misères provenaient du colon (l’Homme Blanc) qu’il fallait chasser pour que le bonheur vienne. Aujourd’hui, les oncles sont partis et la misère est toujours là. Qui donc faut-il chasser ? »

Notre pays a besoin de l’énergie de tous ses enfants, ainsi que du concours de toutes les bonnes volontés extérieures. Il s’agit de remuer ces énergies et bonnes volontés  pour susciter  leur apport intense à l’œuvre d’édification  nationale.  De même le combat  contre la misère ne peut souffrir  d’aucun monopole,  de même ce noble combat  répugne les excès  de faux semblants et les élans  d’auto- satisfaction d’apparence, dont la rhétorique  provoque plus  de sentiment de révolte  que d’apaisement dans la population.

Ceci étant, après quarante quatre ans d’Indépendance, la voie qui mène au développement n’est toujours pas claire. Loin de s’améliorer, les faits dénoncés ont au contraire  connu  une aggravation déconcertante, qui a précipité notre pays  au fond du gouffre. Selon les raisons  suivantes :

Une administration moribonde.

Nous savons tous que  dans la majorité  des bureaux administratifs jusque dans les services centraux des différents Ministères, règne un tel laisser-aller et une telle anarchie  que les esprits  les moins avertis  et les moins conscients s’alarment et s’inquiètent vivement de l’avenir  de notre fonction publique. Le sens de la discipline,  de la subordination et de la hiérarchie  qui, autrefois, marquait du plus noble cachet les fonctionnaires comoriens s’émousse chaque jour depuis longtemps déjà. 

Il a donné place à l’insolence ( c’est notre pouvoir à nous) à l’incorrection, à la désobéissance. Et l’efficacité  ainsi que le prestige de l’administration  s’en ressentent profondément depuis notre indépendance. Rares sont devenus les fonctionnaires  qui consacrent  tout le temps réglementaire dans leur service : Les sorties de bureau, les retards non motivés  et les absences irréguliers sont  monnaie courante ; le Zele et le dévouement sont devenus des notions abstraites…

 Dans bien des cas le travail est hâtivement et par conséquent mal fait, car les fonctionnaires n’apportent plus à l’exécution du service, l’enthousiasme et le souci  de perfection qui caractérisent la mission dont ils sont chargés.

C’est pourquoi, dès à présent, nous devons tous corriger notre façon de travailler si nous voulons que le cinquantième anniversaire de notre indépendance, soit différent des autres années précédentes.

L’Union des Comores a besoin  d’une administration saine et efficace , besoin de compétences  effectives de chaque citoyen responsable  dans  son domaine de compétence et d’activité.

Deuxième (2ème) facteur qui explique, pourquoi notre pays ne décolle pas, malgré les quatre décennies d’indépendance  c’est la corruption.  Elle est entrée dans les mœurs après l’indépendance et se pratique désormais librement dans la vie courante, à différents niveaux  et dans tous les domaines des services publics. 

Si les pays industrialisés n’ont pas encore  réussi à éliminer complètement  ce fléau  de leur société, celui-ci est néanmoins considéré comme   des cas sociaux rares, dont les autres une fois démasqués  sont traduits et poursuivis  sans complaisance en justice. Aux Comores, c’est plutôt le contraire : la personne reconnue coupable d’une affaire de corruption est tolérée par le système politique d’une manière ou d’une autre.

Cependant, nous devons désormais, tourner la page, en fixant de nouveaux objectifs  d’ici 2025. Cette étape est la seule  voie de passage  obligée, pour pouvoir  donner de bonnes leçons de développement à notre pays et faire la fierté  de nos enfants pour un lendemain  meilleur. Les Comoriens y parviendront-ils  plus volontairement cette fois ? Il leur suffit seulement  de se convertir  en profondeur, et d’adopter d’autres  méthodes tactiques que celle pratiquées depuis quarante cinq ans d’Indépendance, afin de gagner un pari qui, somme toute, n’est que trop à la portée de leurs moyens potentiels sous- estimés et mal exploités. D’ici là, les engagement  politiques les plus solennels souscrits par nos différents dirigeants, n’ont plus aucune signification aux yeux de la population dès lors que sa misère reste la même.

En effet, je le répète, je l’avais écrit à maintes reprises : aucune connaissance n’est héréditaire. Depuis 1975, les comoriens pouvaient beaucoup faire. Il ne leur a manqué que le fonds culturel essentiel, plus prospère à nul autre, une vraie volonté de changement. Nietzshe dans le gai savoir a écrit : « le malheur de l’homme est d’avoir été enfant. » Ainsi, le comorien doit savoir s’il entend demeurer éternellement bon enfant, ou bien transcender son adolescence et léguer à son enfant  l’héritage  culturel qu’il mérite ?

En conclusion disons que l’Union des Comores n’est ni hantée par une quelconque malédiction  ni condamnée à  sombrer dans une certaine fatalité naturelle. Il lui suffit de retrouver  ses vielles valeurs perdues  pour se réconcilier  avec elle-même, œuvrer pour le progrès et apporter sa part de contribution authentique à l’Histoire et à la civilisation  de l’Universel ; ce que Léopold Sédar SENGHOR  appelle le « rendez – vous  du donner et  de recevoir ». 2025, c’est déjà demain, alors, mettons-nous au travail, le monde nous observe. L’erreur ne sera plus tolérable Que Dieu bénisse les Comores.

Dr Djaffar MMADI, Universitaire, Ancien Ministre

Opinion : Tester, Isoler et Soigner

Opinion : Tester, Isoler et Soigner

D’emblée, nous tenons à dire qu’il n’y aura pas d’union sacrée dans les choix politiques de ce gouvernement, lesquels ne respectent ni les droits fondamentaux, ni la sécurité sanitaire de sa population.

En effet, cette crise sanitaire met en lumière l’amateurisme, l’incurie de nos autorités qui osent gérer le covid-19 au mépris de la santé publique. En mettant en avant l’égocentrisme politicien, ces hommes et femmes insouciants développent dans le pays un climat anxiogène.

La grande partie de la population ignore le volume des aides internationales octroyées à l’Etat comorien, à la faveur de la pandémie du coronavirus. Le parti Ulezi ne peut que saluer cette solidarité internationale. Mais nous demeurons tout de même inquiets, comme le reste de la population, quant à l’absence de transparence relative à la gestion de ces mastodontes de dons.

L’urgence est d’en finir avec le mensonge d’Etat. Les comoriens ont le droit de savoir l’état réel et précis de la mortalité générale due au covid-19. La population veut savoir avec certitude le nombre de citoyens touchés par le virus. La population veut savoir le plan sanitaire concocté par le gouvernement pour sortir le pays de cette terrible épidémie virologique, tenant compte des aides internationales. 

Les autorités appellent les comoriens à respecter les gestes barrières quand elles leur cachent la vérité au sujet de la situation de la pandémie. Ce comportement prouve l’ignorance pédagogique des dirigeants du pays et ceci explique l’esprit des jeunes de braver l’autorité de l’Etat.

Etant donné la gravité de la situation, le parti Ulezi tient à saluer chaleureusement les efforts sans relâche déployés par les équipes soignantes. Malgré l’absence des matériels de soins adéquats, nos soignants se placent en permanence en première ligne en apportant les soins nécessaires à ceux qui sont infectés du coronavirus.

Ulezi :

  • Réaffirme sa solidarité avec ces braves soignants.
  • Condamne avec la plus grande fermeté l’incompétence des autorités comoriennes à gérer la situation.
  • Appelle les comoriens à être vigilants face à la maladie

Lyon, le 01 Juin 2020

1er Secrétaire national du Parti ULEZI

NATUK Mohamed Mouzaoir

 

Deux jours après une tournée sur le terrain en présence d’un journaliste du quotidien Al-fajr pour constater les travaux et procéder à un premier essai aux fins de rétablir l’électricité dans plusieurs régions plongées dans le noir depuis plus de deux semaines en raison d’actes de vandalisme posés par l’inconscience des jeunes de Koimbani Washili à l’encontre des installations de la Sonelec, le rédacteur en chef du journal cité ci-dessus a signé un article « billet » dans le numéro 1513 du mardi 02 juin 2020 avec comme titre « Msaidié, un ministre paupérisé » pour s’en prendre au ministre de l’énergie.

 Ce journaliste a usé de sa position de rédacteur en chef pour se lancer dans une diatribe infondée et sans contenue pertinente. Une sortie qui est aux antipodes de la satisfaction de la population de plusieurs régions qui peuvent renouer avec l’électricité. Rappelons que dans cette partie de l’île, l’on ne parlait pas de délestages mais d’absence carrément d’électricité non pas à cause des moyens limités du producteur d’électricité mais à cause de la volonté de certains jeunes qui ont vandalisé le matériel de la Sonelec. Quand le journaliste se demande si le ministre a « raté ses fonctions », il doit savoir qu’il est de la responsabilité du ministre en charge de l’énergie de prendre toutes les mesures pour mettre fin au calvaire subi par plusieurs régions qui n’ont rien à voir avec les évènements survenus dans la capitale du Washili. Ces régions victimes n’ont rien demandé mais ont subit les conséquences néfastes raison pour laquelle, il revenait au ministre de l’énergie de tout mettre en œuvre pour accompagner la Sonelec afin de rétablir la situation. C’est dans ce contexte que les régions Mboinkou et Hamahamet ont été raccordées au réseau électrique de Mitsamihouli. Le ministère de l’énergie ose penser que le journaliste-rédacteur en chef du quotidien Al-fajr aurait dû ou pu faire preuve d’équité et de déontologie en n’affichant pas sa posture partisane dans la mesure où, il est peut-être lui-même victime. Précisons qu’une partie de cette région (Washili) a bénéficié des travaux réalisés parce que l’essai a permis d’alimenter plusieurs régions dont une partie du Washili. Quand le journaliste parle « d’une fragilité du rapport de confiance… », voulait-il parler des habitants du Mboinkou, Hamahamet et une partie du Washili qui en ont fini avec le cauchemar qui fut le leur et du fait que désormais, ces régions peuvent jouir de la fourniture de l’électricité au même titre que les autres régions de Ngazidja?

Ministère de l’économie, des investissements, de l’énergie, chargé de l’intégration économique, du tourisme et de l’artisanat

Département Communication

Le ministre en charge de l’énergie, Houmed Msaidié ne lâche rien. Sa stratégie révèle la fragilité du rapport de confiance qu’entretient le peuple comorien et lui-même. En pleine crise énergétique à Oichili-Dimani, le ministre n’a réussi que de nourrir le doute.

Kamal-dine Bacar Ali, rédacteur en chef du journal Al-fajr

Un ministre fragile. La crise énergétique s’enlise. Défié, le ministre Msaidié ne lâche rien. A-t-il raté ses fonctions du ministre de l’énergie ? Probablement oui. La crise dans les régions Oichili et Dimani justifie sa torpeur. Trois semaines dans le noir. Trois semaines de crise. Aucune autorité n’en parle. La première autorité concernée a fait fi. Et sa stratégie de priver les régions Oichili surtout le Oichili Yadjuu et Dimani d’électricité est condamnable. S’agit-il d’incompétence ? Pourquoi une crise dans la crise ?

Mal conseillé, mal réagi. Le ministre de l’énergie est perdu. Sa fragilité se résume sur la crise énergétique sur l’ensemble du territoire national plus particulièrement les deux régions de l’Est. Une crise dont l’ampleur ne sera jamais mesurée. Des ateliers sont à l’arrêt. Msaidié ne s’attend pas à un retour rapide à la normale. Quel gâchis ! Cette crise énergétique dans ces deux régions sera plus grave que celle des dernières années.

Sa politique censée répondre aux difficultés posées a mis à plat ces deux régions. Il est encore plus ardu de trouver des solutions meilleures. Puisque le ministre préconise de durcir la crise. Du sang et des larmes. Le ministre de l’énergie, Houmed Msaidié n’a pas caché sa volonté de plonger la communauté de Oichili-Dimani dans le noir. Je m’inquiète pour ce ministère en fragilité et dans le flou. Toute crise énergétique est une faute politique majeure. Et cela concerne toutes les autorités compétentes.

Retrouver une solution ne va pas dire priver une grande partie de l’électricité. Mais face à cette crise, il faut des moyens pour agir et de peser. En tout cas, il y a urgence. La distribution de l’électricité sur tous les clients de la Sonelec.

Kamal-dine Bacar Ali

                          

Le monde est  confronté à une urgence sanitaire sans précédent dont l’impact sur nos sociétés n’a pas d’équivalent.

Le secteur des voyages et du tourisme est parmi les plus touchés par cette crise et a un besoin urgent de soutien au vue des millions d’emplois menacés. La fermeture des frontières  de pays entiers, les restrictions sur les voyages et les interdictions de voyage ont donné un coup d’arrêt aux secteurs des transports et du tourisme. L’arrêt immédiat de l’activité du transport aérien, de l’hébergement, de la restauration et les activités de loisirs font que le secteur se trouve au point mort.

Par ailleurs le secteur des voyages et du tourisme est bien placé pour contribuer à la relance de l’activité économique mondiale. Le secteur des voyages et du tourisme a donc besoin d’un soutien urgent et de dispositifs d’atténuation pour soutenir l’emploi et faire que le marché ait la capacité voulue au sortir immédiat de la crise.

Notre pays n’étant pas épargné de ce fléau, les autorités et toutes les parties prenantes doivent faire d’une priorité absolue, endiguer la pandémie de covid-19 et parlement relancer l’activité économique, notamment le secteur du tourisme au même titre que les autres pays du monde.

Pour ce faire, de nombreux variables visant à atténuer l’impact immédiat de la crise sur les voyages et le tourisme sont à prendre en considération, notamment :

  • Faire progresser la facilitation des voyages
  • Connaître le marché et agir rapidement pour rétablir la confiance et stimuler la demande
  • Donner une impulsion au marketing et aux événements et réunions
  • Se préparer aux crises, améliorer la résilience et veiller à inclure le tourisme dans le mécanisme et les systèmes d’urgence nationaux
  • Inscrire le tourisme durable parmi les priorités nationales
  • Fournir des incitations spéciales et des aides aux entreprises qui maintiennent leurs effectifs, notamment les hôtels, par ou une réduction de leurs prélèvements fiscaux
  • S’assurer que toutes éventuelles restrictions sur les voyages mises en place pour contrer la covid-19 sont évaluées constamment et restent proportionnées à la menace pour la santé publique, sur la base des estimations locales du risque. Les informations relatives aux restrictions sur les voyages et leur levée devant être accessibles, cohérentes et fiables. Ces informations doivent être diffusées au secteur et aux consommateurs via tous les canaux de communication disponibles.
  • Étudier la possibilité d’une simplification accrue des régimes de visa pour les visiteurs temporaires, faire progresser la facilitation des visas et les politiques en faveur de voyages fluides. Les visiteurs doivent être informés de la situation du pays ce qui concerne les dispositions prises en faveur du tourisme face à cette menace du covid 19.

Au lendemain de la sortie de cette crise sanitaire, nous devons être en mesure de relancer l’activité touristique et instaurer la confiance et une garantie sanitaire face à nos visiteurs.

Soibahadine Hadji

Commentaire. Avec un nombre croissant des cas positifs de coronavirus en Union des Comores, l’inquiétude plane. Malgré les mesures de restriction, le pays s’abat au pire. Le covid-19 est hors de contrôle.

Les prochains jours s’annoncent difficiles. Une catastrophe discrète aux Comores. La crise sanitaire s’est enclenchée et transforme les hôpitaux en des lieux dangereux. Un véritable casse-tête que vive le peuple. Une faiblesse de l’Etat ? La population traverse une tragédie. Les Comores aussi. La pandémie de coronavirus risque de ravager tout un peuple. A l’allure où vont les choses, les dispositifs mis en place sont hors de contrôle. Tous les secteurs de développement sous l’eau ? Le pays est sous le choc. Un sentiment de culpabilité garanti que les autorités n’essayent pas de déployer les moyens pour garantir et rassurer la transparence. La gestion du covid-19 est pour l’heure, un véritable casse-tête. La situation s’aggrave vite. Les centres hospitaliers saturés. Bien que le personnel médical est en première ligne.

Il y a de l’urgence

La transparence de la gestion de cette crise s’impose. Un impératif. Oui. Toute stratégie doit s’articuler à cet impératif. Elle est cruciale. Que les autorités sanitaires y compris les comités de gestion, travaillent d’arrache-pied contre cette crise inédite et dénouent toutes les situations. La situation est exceptionnelle. L’urgence est la transparence. Où en est-on avec les aides matérielles et financières accordées à notre pays contre le coronavirus ? Le spectre de la communication.

Les autorités à la crise continuent à rassurer. Une gestion polémique. Moins de comoriens jugent assez bonne la gestion menée par les autorités à la crise. La pandémie du coronavirus peut porter un coup fatal à un pays comme le nôtre qui peine à se structurer. Certes toute la population est en alerte. Mais le manque de sensibilisation de la population rurale et urbaine fragilise la gestion. Le peuple est au bout de ses peines. La propagation du virus lié au covid-19 sème le trouble jusqu’aux plus étages de la société.

L’Etat mesure-t-il l’ampleur de l’épidémie ?

Tout le peuple est exaspéré. Les personnels soignants commencent à être débordés. Le coronavirus frappe de plein fouet les Comores. Le pays s’est-il préparé à faire bloc ? L’Etat mesure-t-il l’ampleur de cette crise ? Malheureusement, le pays n’arrive pas à limiter la propagation du virus. Pourtant, le gouvernement s’est cru armé face à cette crise sanitaire. La rhétorique se transforme en tempête. Une pandémie terrible. La gestion de cette crise ne rassure pas. Et l’Etat ne mesure pas l’ampleur de la crise.

Les autorités à la crise n’ont pas intégré la menace sanitaire qui pèse au point de consentir des sacrifices. L’avenir se décèle difficilement. Toutes les activités sont rattrapées de la crise sanitaire. La cacophonie. Le dysfonctionnement. Le pays est dans le qui-vive.

Aucun pays n’a jamais imaginé une telle crise de nature à paralyser le quotidien. Les Comores devraient s’engager à des mesures devant rassurer la population dans son ensemble. Puisque la situation s’aggrave de minute à une autre, du jour au lendemain et la menace est totale. Avec les Comores, il y a une lente prise de conscience et le président de la république semble prendre à la légère la crise. Les dégâts et les conséquences ne sont pas mesurés.

Le pire est là

Qu’on limite les dégâts que le virus aura à provoquer. Mais le gouvernement assomme la population. Le pays s’achemine au pire.  Du 13 au 18 mai 2020, l’Union des Comores enregistre 34 cas positifs de coronavirus. Toutes les îles sont touchées de cette pandémie. Les Comores déplorent 1 mort et notent 8 personnes guéries. La vulnérabilité est immense. Le pire est là. Le pays est durement touché.

Kamal-dine Bacar Ali

 

La Banque Centrale des Comores entend, par la présente, faire usage de son droit de réponse conformément au code de l’information et de la communication, suite à une tribune parue dans le journal Al-fajr du Mercredi 13 mai 2020, accordée à Mr Said Ahmed Said Abdillah intitulée « La Banque Centrale des Comores ne joue pas son rôle » parue dans votre site web « https://www.al-fajrquotidien.com/said-ahmed-said-abdillah-la-banque-centrale-des-comores-ne-joue-pas-son-role/ ».

 

Dans cette tribune, l’intéressé a tenu des propos diffamatoires à l’encontre de la BCC concernant son rôle en matière de politique monétaire et de supervision bancaire que  nous qualifions de mensongers.

La BCC déplore des propos réducteurs qui véhiculent une image biaisée de la conduite de la politique monétaire et du financement bancaire. Notre travail en tant qu’intellectuels et/ou spécialistes de l’information et de la communication n’est pas seulement de publier toute information à la première occasion en espérant faire le buzz, mais nous avons le devoir de procéder à la vérification des informations recueillies avant toute diffusion. Une simple recherche sur le web par exemple aurait permis d’éviter des allégations délibérément inexactes, à l’encontre d’une grande institution de l’Etat qu’est la BCC. Sinon, le manque d’objectivité pourrait s’apparenter à une violation majeure des exigences déontologiques, dont vous n’êtes pas sans le savoir. Nous ne devons pas accepter que certains « experts en tout » s’expriment sur des sujets dont ils n’ont pas la maitrise. 

Sur ce, la BCC exprime son indignation face aux propos tenus par Mr Said Ahmed Said Abdillah et lui rappelle que s’il s’intéressait réellement à connaitre les missions de notre Banque Centrale, : il se serait aperçu que plusieurs actions ont été prises et même récemment en matière de politique monétaire pour accompagner l’économie, et dans le domaine de la surveillance bancaire pour faire respecter la réglementation prudentielle. A titre d’exemple, la BCC est l’une des premières institutions nationales à répondre favorablement à l’appel du Chef de l’Etat d’apporter une réponse économique face à la pandémie du Covid-19. Ainsi, en concertation étroite avec le secteur privé comorien et les banques commerciales, la Banque centrale des Comores a pris les décisions suivantes.

  1. En matière de politique monétaire, le taux de constitution de réserves obligatoires a été ramené de 15% à 10%, libérant près de 5 milliards de FC comme ressources additionnelles aux banques commerciales pour répondre aux besoins de l’économie.
  2. La BCC a demandé et obtenu l’accord des banques commerciales pour le rééchelonnement du remboursement des échéances de leur clientèle affectée directement ou indirectement par la pandémie pour une période de 6 mois. Nous tenons d’ailleurs à renouveler nos remerciements à l’endroit de l’APBEF (Association des Professionnels des Banques et des Etablissements Financiers) pour sa participation active à la concrétisation de cette mesure.
  3. La BCC a assoupli sa réglementation prudentielle durant cette période en vue de faciliter la prise en charge par les établissements de crédits des mesures de reports d’échéances accordées. 

D’autres mesures de politique économique sont en préparation et seront annoncées au fur et à mesure de l’évolution de la crise.

Enfin, la BCC constate avec consternation le déficit d’informations de l’auteur au sujet des accords de coopération monétaire et sur le fonctionnement du secteur bancaire en matière de conduite de la politique monétaire et de supervision bancaire et l’invite à venir s’informer à la BCC afin qu’il puisse être en phase avec la réalité du terrain pour un peu de retenu dans ses déclarations à la presse.

 

L’Union des Comores se caractérise par une biodiversité riche et unique avec des taux d’endémisme très élevés.

Cette biodiversité procure à la population les éléments essentiels pour son existence et constitue une priorité pour la conservation de la diversité biologique mondiale. A titre d’exemple, la valeur totale des exportations de biens (vanilles, d’huile Ylang-ylang et de girofle) en provenance de l’Union des Comores était estimée à 10,1 millions USD en 2013, soit plus de 90% de la valeur des biens exportées en 2013 source : comtrade.un.org).C’est dire toute l’importance du capital naturel des Comores en tant que levier socio-économique indissociable de l’émancipation économique et du bien-être social.

Baptisée « la reine des Comores », la fleur ylang ylang est principalement cultivée par les femmes. Source de revenus indispensable pour l’économie de l’archipel, sa culture représente aussi aujourd’hui un moyen d’émancipation des Comoriennes. Dotée d’une grande richesse olfactive, elle est recherchée pour son huile essentielle. Très jolie avec six fins pétales, la fleur d’ylang ylang est très prisée par la parfumerie de luxe, la parfumerie de masse, la fabrication de produits cosmétiques, de détergents, de déodorants et à la savonnerie.

Alors,  on est en droit de se poser la question suivante : pourquoi les fournisseurs que sont nos paysannes et distillateurs de ce produit ne tirent pas suffisamment profit de cette rente ? La réponse est « parce qu’en fait il n’y a pas eu négociations entre fournisseurs et utilisateurs pour aboutir à un accord pour un partage équitable des avantages qui y sont issus ».

 

La problématique de conservation de la biodiversité est un enjeu important, regroupant des aspects environnementaux mais également socio-économiques. Le Protocole de Nagoya offre la certitude juridique et la transparence nécessaires pour l’utilisation des ressources génétiques en tant que source d’innovation. Ce capital matériel est certes générateur de nouveaux revenus dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques à la fois aux fournisseurs et aux utilisateurs de ces ressources et permettra leur intégration dans les marchés. Enfin, la valorisation des ressources génétiques permettra de réduire la perte de la biodiversité et l’appauvrissement du capital génétique, et est essentielle pour combler le manque à gagner économique et social.

Le projet « Renforcement des ressources humaines, du cadre légal et des capacités institutionnelles pour la mise en œuvre nationale du protocole de Nagoya », reconnu sous l’appellation « Projet APA Global », est un projet financé par le PNUD et le FEM. Il vise spécifiquement à appuyer l’Union des Comores, à développer et à renforcer au niveau national les ressources humaines et les capacités administratives pour la mise en œuvre du protocole de Nagoya.  Osons espérer qu’une fois la loi du protocole de Nagoya adoptée par nos élus nationaux, le gouvernement ne ménagera aucun effort pour l’application de celle-ci pour l’intérêt supérieur de la nation et la protection de notre biodiversité. Beaucoup de coopératives agricole sur d’Ylang ylang surtout celles qui sont basées à Anjouan attendent avec impatience ce changement notable dans la commercialisation du produit.

Rachad Mohamed