ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le vice-président du mouvement Rddc rêve grand et ambitionne de se présenter aux prochaines échéances pour défendre la diaspora comorienne de France surtout. Certes, Rddc soutient la politique du président Azali, mais le vice-président dudit mouvement se prépare à être candidat.

Il défendra le droit de vote de la diaspora, l’amélioration des services administratifs de la diaspora, la représentation de la diaspora à l’Assemblée nationale, la reconnaissance du permis de conduire comorien par les autorités françaises, entre autres. Fakihi Mradabi est un bon élève de la politique du président Azali. Un politicien de terrain. Il alterne les rencontres et visites en France.

Défenseur de la politique d’Azali à Paris, Fakihi Mradabi ne cesse de rappeler que le développement n’est pas une illusion, « c’est une réalité». Le vice-président du Rddc se montre méthodique. Dans un débat politique en France, Fakihi Mradabi a déclaré « je serai candidat aux élections de 2024. » « Notre mouvement soutient le président Azali Assoumani mais en 2024, je serai le candidat de la diaspora », a-t-il avancé.

Soutenus par plusieurs autorités et mouvements, il ne fera pas cavalier seul. « J’ai le soutien par le mouvement des jeunes patriotes, le mouvement d’innovation de Dimani, la jeunesse force de la République du directeur des aéroports des Comores et le mouvement du 03 juillet… Je vais travailler ensemble avec l’ancien directeur de cabinet d’Abdou Oussein (ancien président de l’Assemblée nationale), pour préparer le terrain », a-t-il dit. Fakihi Mradabi est un homme de vision, de principes et un politique averti. Sa politique est nourrie d’espoir.

De cette occasion, il appelle à la participation du dialogue national pour la stabilité et la paix dans le pays. Fakihi Mradabi s’en prend à Saïd Larifou. « Les Comores ne connaissent pas une dictature et il est possible de bâtir le pays si nous unissons nos forces. Aux Comores, nous voulons une opposition constructive pour le développement du pays », a-t-il répondu. Il appelle l’opposition au dialogue et contribuer pour le développement du pays.

KDBA

Hier jeudi 23 septembre, un parterre d’autorités, diplomates, oulemas, medias, ont assisté à la réception offerte par Dr. Atallah Zayed Al Zayed, ambassadeur du royaume d’Arabie Saoudite auprès de l’Union des Comores. Dans son allocution, l’ambassadeur a renouvelé le vœu d’accompagner les Comores pour un développement durable.

91ème journée marquant l’unification du Royaume par le fondateur le roi Abdul Aziz bin Abdul Rahman Al Saud, célébrée à Moroni en grande pompe. Hier soir, l’ambassadeur Dr Atallah Zayed Al Zayed a donné une réception à l’occasion de cette grande fête importante pour tous les saoudiens, arabe et musulman. Puisque selon l’ambassadeur saoudien à Moroni, cet évènement marque également « les aspirations pour construire un Etat moderne fort, reflétant ainsi le début d’une nouvelle ère de réalisation et de renaissance globale ». C’est en ces mots qu’il a rendu hommage à son Altesse le prince héritier qu’il qualifie de « Serviteur des deux saintes mosquées » et priant ainsi Allah de le préserver et mettre en sécurité le peuple saoudien dans la stabilité du royaume.

Dans son discours, l’ambassadeur n’a pas manqué de rappeler « l’étape exceptionnelle de développement et de croissance » qui est selon lui, « le fruit de ce grande travail accompli par le roi fondateur » et qui et impulsée aujourd’hui par vision du Royaume 2030 ». Il s’agit de construire une partie ambitieuse, plus développée et plus prospère, à en l’en croire.

L’ambassadeur Dr Atallah Zayed Al Zayed a expliqué que c’est grâce à la sagesse ses dirigeants que le royaume d’Arabie a réussi à jouer un rôle pionnier et stratégique lui permettant de soutenir les nations arabes et islamiques à savoir la cause palestinienne et le maintien de la coopération avec les pays du monde entier.

C’est dans cet élan que l’ambassadeur a réitère la poursuite de l’appui du royaume saoudien à l’Union des Comores « dans la réalisation de son développement durable, en mettant en œuvre les projets déjà entérinés entre les deux parties » rassure-t-il. Il a également émis le souhait de démarrer prochainement les travaux de construction de la route Mutsamudu-Sima à Anjouan, encore un signe « de faire progresser les relations privilégiées entre les deux pays ».

Sultane Abdourahim Cheikh

Alors que l’opposition n’a pas confiance au dialogue national, Houmedi Msaidié, porte-parole du gouvernement revient sur ce sujet et affirme que les portes des négociations sont toujours ouvertes. Le porte-parole du gouvernement, à travers une rencontre avec la presse,  rassure que le rapport sera remis au président de la République.

Construire la démocratie demande des efforts communs, selon Houmedi Msaidié, porte-parole du gouvernement.  A en croire le porte-parole, « personne n’est interdite de formuler ses propositions ou contre-propositions  au dialogue national ». Alors que l’opposition ne donne pas confiance au gouvernement au sujet du dialogue, le porte-parole du gouvernement rassure que « si le chef de l’Etat se dit favorable au dialogue, c’est pour la seule raison, le respect et la préservation de la démocratie. Cela pour montrer à tel point le chef de l’Etat est déterminé pour la tenue du dialogue ».

D’ailleurs, avance le porte-parole du gouvernement, le chef de l’Etat a déjà rencontré des hautes personnalités de l’Onu et au menu des discussions, le dialogue national. « C’est regrettable, si aujourd’hui un homme comme Ahmed Hassane El-Barwane dit qu’il n’a pas confiance au dialogue au motif qu’il soit détourné comme le cas des assises. l’opposition a participé  aux assises nationales et après ils se sont retirés. On ne sait pas pourquoi mais peut être ils n’avaient rien à proposer », a-t-il réagi.

En tout cas, rassure le porte-parole, le dialogue se tiendra car il y a des membres de l’opposition qui ont déjà compris la nécessité du dialogue. « Je pense qu’un rapport sera remis au président de la République  après son arrivé », a-t-il dit. Le porte-parole met en garde l’opposition dans leur manœuvre visant à déstabiliser le pays. « Nous avons toutes les preuves de ce que nous avançons. Nous sommes au courant de tous », conclut le porte-parole du gouvernement.

Kamal Saïd Abdou

Hier, lors d’une réunion du parti Crc à Mutsamudu-Anjouan, le secrétaire général du parti, Youssoufa Mohamed Ali alais Belou a abordé la question du dialogue national. Belou appelle l’opposition à répondre à l’appel du chef d’Etat, Azali Assoumani.

Le parti Crc a organisé une réunion des partisans du parti, à Mutsamudu-Anjouan. Le secrétaire général, Youssoufa Mohamed Ali a abordé la question du dialogue national. Selon lui, le gouvernement envisage le concept de mise en place de la « place de leader de l’opposition ». « Auparavant, l’opposition n’avait pas une représentativité à la Ceni et le mandat de la Ceni est expiré. Actuellement, on envisage des reformes de la Ceni pour introduire les membres de l’opposition. Selon la loi constitutionnelle, 6 partis politiques sont valides. On doit prendre en considération la place de leader de l’opposition. Il faut définir les missions de l’opposition, en termes de fonctionnement et programmes. Nous devons avoir une situation apaisée et adopter une concertation de ces deux clans. Toutefois, on continue de gérer le pays. On devra préparer les élections de 2024-2025 », a déclaré le secrétaire général du parti Crc.

Belou appelle les membres de l’opposition à participer au dialogue national et à chercher des solutions palliatives face aux problèmes que traverse le pays. « Cette initiative constitue un développement et renforce la démocratie du pays. Les leaders de l’opposition doivent être impliqués. C’est la notion de partage de pouvoir. Ce n’est pas logique que l’opposition s’abstient au dialogue et dénonce qu’Azali n’est pas leur président. L’opposition peut intervenir et proposer des solutions efficaces. Mouigni Baraka a refusé de participer au dialogue et son staff du parti le contredit. Pourtant, c’est un parti de l’opposition. C’est une action louable », a-t-il interpellé.

Interrogé sur le fonctionnement des forces de l’ordre, le délégué à la présidence, chargé de la défense, Belou a encensé ses troupes nationales. « Les forces de l’ordre agissent avec sagesse et responsabilités. Ils subissent des actes de tortures de la population mais, ils résistent toujours. Les témoignages sont là. J’ai confiance à l’armée », a-t-il défendu.

Abdoulandhum Ahamada

La mission de l’Union africaine à Moroni, la position de l’opposition au dialogue national, et l’absence de plusieurs formations politiques dans le courrier du chef de l’Etat font l’objet de cette interview accordée à Al-fajr. Said Ahmed Said Abdillah estime que « l’Union Africaine n’est pas venue pour notre beauté mais afin de nous éviter le pire. »

Vous n’êtes pas sans savoir qu’une délégation de l’Union africaine en mission à Moroni a rencontré l’opposition, la mouvance présidentielle et la société civile en vue d’un dialogue national. Quelle lecture faites-vous de cette rencontre ?

J’ose espérer que l’Union Africaine ne soit pas une agence de pompe funèbre pour les Comores. Ce n’est pas la première fois que l’Union Africaine nous envoie un émissaire. Depuis la proclamation de notre indépendance, qui reste d’ailleurs inachevée à cause, entre autres, de l’occupation par la France d’une partie de notre territoire, Mayotte, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) est venue pour nous aider à parachever notre indépendance en récupérant notre île, Mayotte. Mais l’organisation de l’Unité Africaine (OUA) a totalement échoué sur ce dossier et l’île est devenue par la force, un département français. L’île sera un jour comorienne par la force et le sang du peuple comorien et non par du palabre. Lors de la crise séparatiste anjouanaise, l’implication de l’organisation de l’Unité Africaine (O.U.A) a envenimé la situation au lieu de la résoudre. La solution de la crise séparatiste anjouanaise a été trouvée entre les comoriens par les accords inter-comoriens à Mohéli, dénommés accords de Fomboni. Aujourd’hui, certes les Comores traversent une multitude des problèmes, sociaux, politiques et économiques mais ils ne seront pas résolus par l’Union Africaine(UA) ou autres organisations internationales. La solution de ces multitudes de problèmes viendra des Comores et des comoriens, plus particulièrement de nos gouvernants en premier lieu. Nos dirigeants actuels doivent savoir que si nous sommes arrivées à cette situation, c’est qu’ils ont échoué. L’Union Africaine se précipite chez nous pour nous éviter le cas malien, tchadien ou guinéen dont personne n’en veut aux Comores. De part et d’autre, nous devrons être humbles et voir la réalité en face et prioriser l’intérêt supérieur de notre jeune nation. L’Union Africaine n’est pas venue pour notre beauté mais afin de nous éviter le pire. Les comoriens veulent bien qu’il y ait des gens, des organismes ou institutions internationales pour les aider pour s’en sortir à défaut de nos dirigeants actuels. Mais chaque chose à son temps et sa place dans l’agencement de priorités, et d’urgence. L’urgence aujourd’hui n’est pas les élections de 2024. Ce dialogue, qui a été accepté par certains comme un morceau d’os emballé d’un peu chair afin de détourner l’attention et les préoccupations du peuple comorien et surtout ses politiciens, doit être une occasion d’un nouveau départ au lieu d’un chaos.

L’opposition est en front commun contre le dialogue. Pensez-vous que ce dialogue se tiendra sans les partis d’oppositions ?

Je ne peux pas m’exprimer au nom de l’opposition mais je n’ai pas compris qu’elle ne veut pas le dialogue. Je pense avoir lu leurs lettres et écouter leurs discours qui m’ont permis de comprendre qu’elle demande un dialogue mais initié et dirigé par des étrangers. Nous devons savoir que personne ne veut s’intéresser à nos misères et que nous ne trouverions une meilleure solution pour notre pays qu’entre nous sans l’intervention extérieure. Pour votre deuxième question, personnellement, je ne suis pas convaincu de la nécessité de faire encore un dialogue national après les assises déjà effectuées. Je le trouve étant un moyen de diversion pour faire oublier le peuple comorien leurs misères quotidiens et d’occuper les politiques. A l’évolution des choses et à la façon dont le processus en amont de ce dialogue est lancé par nos dirigeants actuels, je crains qu’il n’aboutisse pas.

Comment réagissez-vous par rapport à l’absence de certaines formations politiques dans la lettre du président Azali ?

J’avais cru que j’ai été le seul qui ne voulait pas encore un dialogue national qui va dilapider notre temps et nos maigres ressources financières. Mais je me suis aperçu que même ceux qui feignent semblant de vouloir l’organiser font tout pour le saboter. La première étape du sabotage est la façon dont les invitations ont été organisées afin de créer une zizanie au sein des différentes classes politiques nationales, en ignorant totalement la diaspora et en méprisant les rôles des ulémas en particulier le Mufti.

Et le cas de Mouigni Baraka Said Soilihi ?

Il est peut-être le maillon faible du régime au sein de la multitude des fragments de notre opposition nationale.

Propos recueillis par KDBA

Comores-Arabie Saoudite : Une coopération au bon fixe

Comores-Arabie Saoudite : Une coopération au bon fixe

Les Comores et l’Arabie Saoudite ont toujours entretenu des relations fructueuses, d’amitié et de fraternité mais surtout basées sur l’accompagnement du développement des Comores. Plusieurs actions de développement ont été réalisées par le royaume saoudien aux  Comores  depuis la période de l’indépendance. Ce jeudi 23 septembre, ce pays frère célèbre sa 91ème journée nationale.

Une coopération qui date de la période de l’indépendance, près de 46ans d’amitié et de fraternité. L’Arabie Saoudite a, depuis toujours, manifesté un intérêt particulier pour apporter son soutien multiforme à l’Union des Comores pour accompagner son développement.

A travers son ambassade à Moroni, le royaume d’Arabie Saoudite a réalisé différentes actions au-delà des bourses pour étudiants.

Entre autres actions ou projets posés par ce pays ami et frère, on peut citer les 3 hôpitaux construits dans les 3 îles notamment à Tsimbihou Anjouan, Gnoumachoi Mohéli et à kwambani Oichili à Ngazidja et dont sont pris en charge jusqu’aujourd’hui. On note aussi les caravanes médicales, les équipements offerts et une grande aide financière et des matériaux pour permettre aux Comores de faire face à la pandémie du Covid19.

S’agissant d’infrastructures routières, l’Arabie Saoudite a encore financé les projets de construction des routes telle que la route Hahaya-Mitsamihouli à  hauteur de 4 milliard 500 million francs à travers le fond saoudien pour le développement. La route Drindri-Lingoni à Anjouan à une valeur de 6 milliards et 500 million de francs et les 2 projets inaugurés en 2019 à savoir la route Panda-Nioumamilima Mbadjini à l’époque du roi Khalid, font partie des grandes réalisations de ce pays frère en faveur des Comores.  Et d’autres projets sont en cours, le cas de la route Mutsamudu-Sima.

Pour rappel, le Royaume a préparé les hauts cadres d’aujourd’hui comme l’ancien des affaires étrangères Souef Mohamed Elamine, l’ancien ministre et actuel conseiller du président Yahya Mohamed Ilyasse, l’ancien ambassadeur et secrétaire d’Etat chargé du monde arabe Dr. Hamid Karihila, l’éminent religieux Sowadik Mbapandza, l’ancien président de l’Udc, Dr. Said Bourhani, le grand Moufti et son équipe Dr. Abdulhakim Mohamed Chakir, le prédicateur Ali Hadji, l’ancien député de Mbadjini Abdillah Yahya maintenant conseiller à la présidence chargé des affaires islamiques pour ne citer qu’eux. Et certains nombres des grands noms occupent des postes importants dans notre pays dans différents domaines.  La construction du Maahad, la faculté Imam Chafiou en 2002 qui était la base de l’université des Comores créée en 2003 par le président actuel Azali Assoumani et d’autres écoles au niveau des îles.

En effet, l’Arabie Saoudite a toujours été au côté de l’Union des Comores dans plusieurs secteurs de développement. En 2015, le royaume a apporté un soutien budgétaire conséquent pour le paiement des arriérés de salaires de 3 mois des fonctionnaires comoriens.

 Actuellement, un projet d’adduction d’eau à la capitale de Moroni et ses banlieues et d’autres projets  sur l’énergie sont en cours de réalisation.

Aujourd’hui, jeudi 23 septembre ce pays frère célèbre sa 91ème journée nationale du Royaume d’Arabie Saoudite. A cette occasion, le nouvel Ambassadeur Dr. Atallah Zayed Al Zayed offre une réception à l’hôtel Retaj pour partager avec ses frères comoriens cette belle fête à l’honneur du royaume. C’est d’ailleurs sa première célébration de cette grande fête depuis son arrivée aux Comores en juin dernier. Une belle occasion pour l’ambassadeur d’afficher sa politique diplomatique et annoncer les grandes réalisations.

Sultane Abdourahim Cheikh

Les coordinations du parti Rdc (tendance Mouigni Baraka Saïd Soilih) au cours d’une conférence de presse tenue hier à Voidju sont revenues sur la déclaration de certains membres dudit parti favorables au dialogue national. Les coordinations se désolidarisent de cette déclaration et affirment la position de Mouigni Baraka Said Soilih contre le dialogue.

Le ton monte au sein du parti Rdc. Un désaccord entre les membres du  Rdc au sujet du dialogue national prôné par le chef de l’Etat, Azali Assoumani. Pendant que le clan de l’ancien député Oumouri et Raoul se dit prêt au dialogue pour mettre fin la crise, le clan de Farid Ahmed sous l’exécutif de l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka se dit défavorable au dialogue « si les préalables ne sont  pas pris en compte. Il s’agit  de la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés politiques et la tenue d’un dialogue franc, politique et inclusif », selon Farid Ahmed, porte-parole du Rdc.

Les coordinations du parti Rdc de Ngazidja et celles des autres iles se désolidarisent de la déclaration du député Oumouri et ses collègues. Selon Farid Ahmed, cette déclaration va à l’encontre de la position du parti. « L’ancien gouverneur n’a jamais eu l’idée de faire une déclaration sans  consulter les siens, notamment le conseil national du parti. C’est qui a été dit par l’ancien député Oumouri contrarie notre position. Après des rencontres avec notre leader, notre position était claire tant que le colonel Azali n’est pas prêt à revoir sa démarche politique, nous n’allons pas prendre part au dialogue », a insisté le porte-parole. 

Ce dernier fait appel  aux auteurs de cette déclaration de rejoindre le parti car aucune sanction n’est prévue. « Nous n’avons aucun problème avec eux. Dans une famille, il y a toujours la divergence et cela n’exclut pas de rejoindre notre famille politique. Rappelez-vous que toutes les coordinations du parti s’alignent au côté de la position de Mouigni Baraka et nous ne pouvons pas abandonner Mouigni Baraka», a indiqué Farid Ahmed.

Kamal Said Abdou

Dialogue national : Le parti Rdc y adhère

Dialogue national : Le parti Rdc y adhère

Convoqué à la participation du dialogue national, le parti Rdc a exprimé, samedi dernier, sa volonté de soutenir, participer et contribuer pour le dialogue national prôné par le président Azali Assoumani. Les conférenciers appellent à la participation de l’opposition pour qu’ensemble, ils réfléchissent aux élections prochaines.

Après que la mission du commissaire aux affaires politiques, de paix et de sécurité de l’Union africaine a pris fin, le parti Rdc (tendance Djaé Ahamada Chanfi) exprime sa pleine disponibilité de participer au dialogue national. La position dudit parti n’est pas vaine. Puisque, le parti Rdc figure dans la lettre adressée aux partis et personnalités politiques du pays. « Presque deux  semaines, les politiques se prononcent et se positionnent pour le dialogue national. Si nous sommes là, c’est pour nous adhérer à cette initiative. Le parti Rdc soutient le dialogue national. Nous participerons et nous contribuerons pour le bien-être de notre pays », a déclaré le porte-parole du parti Rdc, Djawad Said Youssouf.

Selon lui, la constitution n’a pas prévu des assises pour un découpage électoral mais la volonté du chef de l’Etat pour le développement du pays appelle pour réfléchir aux échéances de 2024 et le découpage électoral. « Le président a tendu la main à l’opposition pour une sortie de crise, et appelle à échanger pour les prochaines élections. Si le président Azali est illégitime, il n’aurait pas été choisi vice-président de l’Union africaine. La commission de cette organisation dans son rapport constate un climat de paix et de stabilité dans le pays et l’Union africaine soutient le dialogue national », a-t-il souligné.

Le parti Rdc appelle l’opposition au dialogue car le pays est pour tout le monde. « Nous appelons l’opposition à y participer car le pays est pour nous tous. Chacun doit contribuer pour le développement. Nous pouvons nous diverger mais nous sommes aussi appelés à défendre l’intérêt général du pays », a lancé le porte-parole du Rdc.

KDBA

Pendant que les partis et personnalités politiques de l’opposition refusent de dialoguer avec le chef de l’Etat pour des raisons qu’ils jugent « anticonstitutionnelles », des cadres de l’opposition se rejoignent à l’idée du dialogue. Sur ce, des proches de Mouigni Baraka Said Soilihi déclarent leur participation au dialogue national pour sauver le pays.

Ils sont quatre personnalités politiques. Des autorités qui ont occupé des fonctions dans le pays. On peut citer entre autres, l’ancien député Oumouri, Mohamed Soulé Islam, Raoul de la pierre. Des cadres plus proches de Mouigni Baraka Said Soilihi et qui sont des membres du parti Rdc (courant Mouigni Baraka). Tous reconnaissent que le pays traverse une crise sans précédent. Selon Raoul de la pierre, depuis l’accession des Comores à l’indépendance, le pays n’est pas stable politiquement et au niveau institutionnel. « Nous vivons une instabilité permanente », confie-t-il.

« Le chef de l’Etat a appelé à un dialogue national et une lettre est adressée aux partis et personnalités politiques. Des rencontres ont eu lieu entre la mouvance, l’opposition et l’Union africaine. Mais l’opposition n’adhère pas à ce dialogue national. Si Azali appelle à un dialogue c’est parce qu’il est convaincu que le pays est en crise. Nous devons participer à ce dialogue et faire des propositions », dixit-il.

De sa part, l’ancien député Oumouri rappelle que ceux qui gouvernent actuellement dilapident la constitution. La crise que traverse le pays est née du non-respect des textes en vigueur. « Pour le dialogue, le débat est réduit. On ne ressent pas l’inclusion. Mais nous devons y participer », indique l’ancien député. Et lui de certifier « nous ne sommes pas en conflit avec Mouigni Baraka Said Soilihi. Les conditions posées entre nous et Mouigni Baraka sont purement légales et légitimes. Nous sommes en désaccord avec un principe. Il y a une divergence d’idées. » Ces cadres politiques laissent savoir qu’en démocratie, « il faut qu’il ait un désaccord » et ils s’apprêtent à prendre part au dialogue national et y contribuer.

KDBA

Dialogue national : L’opposition ne se ressaisie pas

Dialogue national : L’opposition ne se ressaisie pas

Les partis de l’opposition ont fait le point de leur rencontre avec l’Union africaine. Ils expriment une méfiance à cette organisation panafricaine et la reproche de défendre seulement les intérêts des dirigeants Africains au pouvoir. Devant la presse hier à Moroni, l’opposition a annoncé un soulèvement populaire pour libérer le pays.

Si la mission de l’union africaine dit qu’il n’y a aucun prisonnier politique et que le climat de paix et de stabilité règne aux Comores, l’union de l’opposition suspecte cette organisation d’avoir une mauvaise intention. L’opposition ne donne pas confiance à cette organisation panafricaine qui se joint au côté du pouvoir.

Au cours de cette conférence, l’opposition estime que le dialogue prôné par le chef de l’Etat n’est qu’une poudre aux yeux et que l’arrivée de la délégation a une autre fin que celle de conduire le dialogue. Selon Ibrahim Abdourazak alias Razida, porte-parole de l’union de l’opposition, il s’agit d’un voyage touristique pour répondre à l’invitation d’Azali Assoumani. « On n’a pas confiance à cette organisation Africaine et nous la suspectons d’être derrière le gouvernement du colonel Azali », a mentionné le porte-parole de l’union de l’opposition qui a ajouté que l’opposition refuse un tel dialogue dont l’arbitre est déjà choisi et les préalables préfabriquées et recueillis.

« L’Ua n’a jamais apporté une solution aux problèmes »

Dans une telle situation, l’union de l’opposition s’interroge sur le rôle qui devait jouer l’Ua et surtout son arrivée aux Comores dans la mesure où elle continue à défendre le pouvoir en place. « Mais cela ne nous étonne pas. Nous avons déjà vu leur rapport aux élections de 2019. Cela prouve encore que l’Ua n’a jamais apporté une solution aux problèmes que traversent les Etats Africains. Nous l’avons clairement dit pendant notre rencontre. On ne va pas donner un cadeau à Azali. On ne va pas répéter ce qui s’est passé pendant les assises », a indiqué le porte-parole de l’union de l’opposition.

Un des cadres du parti Updc, Mohamed Abdou Soimadou a taclé l’Ua censée apaiser le climat politique dans l’Afrique. Selon lui, il y a 60 ans depuis que l’Union Africaine est créée pour maintenir la paix et la sécurité dans les pays Africains. « Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui pour cette organisation. Elle n’arrive pas à éteindre le feu ou encore moins apporter des solutions dans les pays Africains. Elle est devenu une institution pour les dirigeants Africains solidaires pour se défendre eux même », a précisé Mohamed Abdou Soimadou. Deux mots tournent autour des conférenciers, la prise de pouvoir par la force dans les pays Africains et un soulèvement populaire en s’appuyant de  ce qui se passe dans certains pays en Africains.

Un soulèvement populaire ?

Tant que ces peuples se soulèvent contre leurs pouvoirs, Mohamed Abdou Soimadou est optimiste que la solution n’est pas lointaine. « A partir de là, on verra comment l’Ua va se prononcer. D’ailleurs, nous les avons montrés de ce qui s’est passé au Tchad, Guinée et au Mali », a-t-il dit.

Concernant le lien de l’opposition et le gouvernement de transition en exil, Ahmed Hassane El-Barwane a rassuré qu’aucun conflit interne n’existe entre eux. « Nous sommes là en corps et âme avec le leader du gouvernement en exil. Il a choisi sa modalité de mener le combat et nous avons choisi la nôtre. Nous sommes tous derrière ceux qui sont contre le pouvoir du colonel Azali », a avancé l’ancien ministre de l’intérieur. Pour l’ancien ministre de la justice, M’madi Ali, l’opposition est prête à payer le prix s’il le faut. « Cette fois-ci nous n’allons pas encore accepté. Nous sommes prêts à payer le prix. D’ailleurs, c’est la première chose pour un politicien », a conclu l’ancien ministre de la justice.

Kamal Said Abdou