Hier, le Front National pour la Justice (FNJ) a tenu une conférence de presse pour condamner fermement les propos déplacés du président français, Emmanuel Macron envers le prophète Mohammad. Des propos que le monde arabe les considère comme une sorte d’ « insulte » et de « calomnie » envers le prophète de l’Islam. Le FNJ appelle au président français à s’excuser devant le monde musulman.
Les propos de Macron sur les caricatures du prophète Mohammad a choqué le monde musulman. Le FNJ s’aligne avec les ulémas comoriens pour condamner fermement ces paroles qualifiées d’ « injures ». « Nous nous alignons avec le monde musulman contre les propos déplacés du président, Emmanuel Macron. Ce dernier a annoncé que les caricatures est une forme de liberté d’expression. La France est présidée par plusieurs dirigeants et aucun président n’a osé salir l’image de l’Islam, n’en parlons plus le noble prophète Mohammad. Parait-il que Macron veut instaurer une loi à l’Assemblée nationale française qui libère les caricatures de toute personne quelle que soit sa valeur. Nous devons être unis pour préserver l’image de notre prophète, bien aimé », a exprimé le secrétaire général du FNJ, Mahamoud Hodari. Pour le responsable politique du FNJ, Mkandzilé Mohamed Assaf, « nous demandons à Macron de s’excuser et demander pardon aux musulmans pour ses propos déplacés », lance-t-il.
Interrogé sur une possibilité de manifester publiquement contre les propos de Macron, le secrétaire général du FNJ souligne que « les manifestations dans les rues sont une meilleure option, mais les principes légaux du parti FNJ priorise la tenue d’une conférence de presse pour exprimer leur mécontentement. » Et lui d’ajouter : « ce n’est pas une question d’un seul groupe, d’un seul parti politique, il s’agit de l’image du prophète Mohammad mise en critique. Légalement, la tenue de cette conférence de presse figure parmi les principes d’un parti politique. Manifester dans les rues n’est pas blâmable. Certaines communautés musulmanes manifestent deux, trois, et/ou quatre jours», a-t-il dit.
Mhoudine Sitti Farouata s’engage à promouvoir la décentralisation à travers une formation des maires qui se tiendra ce mois de novembre. Au cours d’une rencontre hier à Mdrodjuu avec une mission du conseil départemental de l’Ile de la Réunion, Paoli Marc, chef de la délégation a souligné que le conseil départemental a réuni des efforts particuliers pour les Comores via l’ambassade de France dont des gros projets sont en train de se dessiner.
??
Une mission du conseil départemental de l’Ile de la Réunion a rencontré la gouverneure de l’Ile de Ngazidja dans le cadre de renforcer la décentralisation. La mission conduite par Paoli Marc s’est montré apte de soutenir les maires de Ngazidja à travers une formation prévue ce mois de novembre dans le cadre de la décentralisation.
Cette rencontre n’est pas le fruit du hasard. « Tout d’abord le conseil départemental de la Réunion a une très longue histoire d’amour et de coopération avec les Comores en général et avec l’Ile de Ngazidja en particulier », a rappelé le chef de la mission, Paoli Marc. Dans leurs échanges respectifs, le chef de la mission a souligné que « nous nous sommes axés sur la formation des élus comoriens à la décentralisation. C’est la gouverneure qui va lancer le séminaire fin novembre. On s’est calés ensemble sur le lancement de cette formation et les dispositifs que nous allons mettre en œuvre en grande-Comore puis à Anjouan et à Mohéli ».
Selon lui, des grands projets sont en train de se dessiner. « La Réunion est très proche des Comores et que nous allons véritablement entamer des actions d’importance pour montrer notre attachement », a annoncé le chef de la mission qui précise par ailleurs que « ce que nous avons en commun surtout c’est notre avenir. L’avenir de l’indienocéanie que nous sommes liés. Lorsque la Réunion et la France vont mal, les Comores iront mal. Donc nous avons intérêt à travailler ensemble pour que le bien de tous ».
De son coté, Bindjad Ismael, secrétaire général du gouvernorat a insisté sur la formation. « Cela permettra de renforcer la capacité des élus dans le cadre de la décentralisation », a déclaré le secrétaire général.
Fakihi Mradabi, un franco-comorien résidant à Paris et est le président du rassemblement démocratique pour la diaspora des Comores (Rddc) et chef de file qui, par sa stratégie politique, a fait descendre aux enfers l’opposition et leurs différentes manifestations en France.
Né à Mandza Mbudé au nord de la grande-Comore, Fakihi Mradabi est un biologiste et administrateur de formation, ancien président de la diaspora positive, très actif pour la diaspora pro-Azali ainsi que la politique française. Il était trois fois président de la communauté de Mandza Mbudé en France et il a beaucoup rendu service. L’année dernière, ils lui ont remis un certificat de mérite pour prouver leur reconnaissance à ses efforts au service de sa ville natale.
Il était quatre fois candidat aux élections municipales et départementales dans le Val de Marne en région parisienne. « Fakihi Mradabi est un homme de terrain, plus de 20 ans d’expérience sur différentes responsabilités de la diaspora comorienne, notamment il était à la tête de la diaspora comorienne de Vitry sur Seine en région parisienne où il vit actuellement et plusieurs fois conseiller municipal à Vitry sur Seine », a témoigné un de ses amis, Mansour Mansoibou. « Fakihi Mradabi est un homme de conviction, fidèle à ses principes ; c’est la raison pour laquelle il n’a pas lâché comme son compagnon de lutte en la personne de Jack Lavane, le temps de la diaspora positive », avance-t-il.
Ce conseiller municipal à Vitry sur Seine a défendu à bras le corps la conférence des partenaires tenue l’année dernière à Paris pour le développement du pays. Il se muscle à barrer la route à la diaspora anti-Azali en dénonçant les démarches destructives de l’opposition en France. Selon Fakihi Mradabi, plus de 30% des manifestants en France sont des infiltrés qui démasquent les différents mensonges de l’opposition et le Daula Ya haki est désavoué par la population après un an de manifestation, le peuple refuse de se soulever.
Pour lui, seuls les séparatistes rêvent des élections en 2021. « Aujourd’hui nos projecteurs lumineux se focalisent sur le combat acharné mené par Fakihi Mradabi et son mouvement Rddc contre le Cnt, l’union de l’opposition en France », a souligné Abdallah Mansour, secrétaire général du Rddc, actuellement en vacance aux Comores.
Le président du Rddc n’en finit plus de montrer ses qualités avec son équipe pour sensibiliser la communauté comorienne de la France et barrer la route aux antagonistes du président de la République. Le Rddc se mobilise et fait preuve de résilience sociale, politique à l’instar de Fakihi Mradabi, président national du Rddc. « Je suis venu en France il y a près de vingt ans. Et je suis fière aujourd’hui de dire que je travaille avec des gens de notre beau pays comme Fakihi Mradabi pour construire notre pays », indique un membre du Rddc.
Longtemps méconnu sur la scène politique comorienne, avec la diaspora positive, Fakihi Mradabi s’est imposé et engagé contre les manifestations en France. Depuis, il continue sa lutte. Fakihi Mradabi marque son empreinte et rêve grand.
Depuis plusieurs mois, les Comores sont confrontées à une crise politique, sociale, économique et sanitaire qui risque de s’aggraver dans les prochains mois si rien n’est fait. C’est dans ce contexte que l’ex-élu d’Anjouan appelle les forces vives de la Nation à s’unir pour la paix, l’unité et la stabilité du pays.
Abidhar Abdalla avec le représentant de l’UA à Moroni, en 2010 dans le cadre su suivi des accords sur la tournante de Mohéli
« Les événements de ces derniers mois dans notre pays démontrent malheureusement que notre Nation est en danger. L’Unité Nationale, la cohésion sociale, la concorde et la stabilité du pays sont plus que jamais menacées », a déclaré Abidhar Abdallah. Cette personnalité anjouanaise appelle ainsi à une fraternité reconstruite puisque, dit-il, « nous avons la possibilité, et surtout la responsabilité de changer le cours des choses en mettant fin à la série noire de violences physiques et verbales, du dénigrement perpétuel, de la violation des droits de l’homme et des règles du vivre ensemble, de la corruption et du chauvinisme. » « Nous pouvons réinventer le rêve comorien et le réaliser, rompant ainsi avec l’atmosphère de guère, de haine, de règlement de compte qui alimentent la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée et la violation permanente des règles démocratiques et des droits humains », renchérit-il.
Abidhar lance un appel à rejeter les insultes, la haine, la stigmatisation et les divisions au profit de la tolérance, de l’apaisement, de la concorde et de l’unité nationale. « Notre réconciliation est plus que jamais indispensable. Elle doit commencer en chacun de nous. Elle doit être bâtie sur l’engagement de toutes les forces vives de la Nations dans le cadre des Accords de Fomboni dont nous semblons nous éloigner de jour en jour, notamment en ce qui concerne la présidence tournante et l’autonomie large des îles », indique-t-il. Et l’ex-élu de conclure, « en 2021 en effet, il est impératif de permettre à un comorien d’origine anjouanaise de présider à la destinée de notre pays. Toute action contraire risque de faire perdre à notre pays les acquis de la réconciliation. »
Le chef de l’Etat, Azali Assoumani et son gouvernement en visite à Anjouan depuis la semaine dernière pendant qu’une foule manifeste à Mutsamudu. Quelques mois avant 2021, les Anjouanais s’activent, une grande marche a eu lieu à Mutsamudu, dimanche dernier. On peut lire à travers les banderoles « Ne touche pas à ma tournante ». Une sorte de guet-apens ou un défi contre des fervents défenseurs de la tournante ?
Les leaders Anjouanais du régime en place jouent-ils le clown, pendant qu’une marche a eu lieu à Mutsamudu pour la tournante de 2021 ? Les tensions des anjouanais montent. Ils défient le gouvernement. Même si le président de la République, Azali Assoumani ne cesse de rappeler aux anjouanais que les élections sont prévues en 2024, la marche du dimanche dernier pourrait écrire une nouvelle histoire à Anjouan. Néanmoins, le gouvernement essaie de se rassurer à travers les différentes visites, inaugurations et promesses de développement des jeunes de cette ile. Les anjouanais montent au créneau et les voix commencent à se lever avant 2021. La tourmente. Le tour en 2021 est au cœur de contestation. Pendant que le chef de l’Etat et son gouvernement en visite à Anjouan, une marche a eu lieu et on peut lire à travers les banderoles le slogan « Ne touche pas à ma tournante ». Une sorte « d’avertissement ».
C’est la première fois que les anjouanais se lancent publiquement pour contester le régime en place en réclamant leur tour. « Nous réclamons notre tour de 2021. Jusqu’à lors nous sommes devant un président élu démocratiquement en 2016 », souligne un des manifestants. Selon les contestataires, les accords de Fomboni ne doivent pas être violés, ils doivent être respectés. « Des accords qui ont assuré une alternative démocratique apaisée garantissant l’unité et la stabilité de notre pays », soulignent les manifestants. La marche de Mustamudu constitue le premier épisode. A retenir qu’une île morte est déclarée demain mercredi 21 octobre en signe de révolte.
Accueilli en grande pompe le lundi 12 octobre à Dembeni, sa ville natale, Abdallah Mansour a félicité les membres du gouvernement comorien et la région de Nguwenge. Ce membre de la diaspora pro Azali et secrétaire national du Rassemblement de la Diaspora pour le Développement des Comores (Rddc) à l’étranger s’en prend à l’opposition et dénonce sa démarche « destructive ».
Comment expliquez-vous votre accueille aux Comores la semaine dernière depuis l’aéroport jusqu’à Dembeni ?
Tout d’abord, je tiens à exprimer ma reconnaissance envers les autorités gouvernementales, les députés, les directeurs généraux et tous ceux qui ont fait le déplacement pour m’accueillir. Je remercie aussi la région de Mbadjini dans son ensemble, le Nguwengue et la ville de Demebeni. En suite, si j’ai été accueilli en grande pompe, c’est parce que ces autorités là ont compris mon combat de soutien à la politique du régime en place. Certes, je réside en France mais avec mon équipe, on arrive à sensibiliser la diaspora comorienne de France afin d’accompagner le chef de l’Etat pour un développement meilleur. Lors de mon accueil, j’ai remarqué la présence du secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique, du vice-président de l’Assemblée nationale, du député de Nguwengue et d’autres autorités ainsi que des enfants de Mbadjini. Tous ces gens là me connaissent. Dans ma région, ma ville et le pays, je suis connu pour les actons en faveur de tout le monde. Je suis derrière Azali Assoumani depuis 1999. Je lui défends et je défendrai sa politique constructive. Je souhaite hériter sa vision, sa politique. En fin, je vous annonce que le président Azali a soutenu mon arrivée car il a compris que nos actions en France ne sont pas vaines. Notre mouvement Rddc a réussi à mobiliser la communauté comorienne de l’étranger et à expliquer la politique du chef de l’Etat. J’appelle toutes les forces vives du pays à s’unir pour construire le pays dans un intérêt général.
Justement, pouvez-vous citer quelques actions concrètes de votre mouvement Rddc ?
Notre mouvement est un rassemblement de la diaspora pour le développement des Comores. Il est créé pour lutter contre les rassemblements de l’opposition qui n’ont rien d’autre que de ruiner l’image de notre pays au niveau mondial. Nous avons compris qu’ils sont les ennemis de notre pays. Nous avons réussi à mettre fin aux manifestations de la diaspora comorienne de France. Notre mouvement ne se limite pas à la diaspora de France mais c’est un mouvement de toute la diaspora comorienne de l’étranger avec comme objectif, le soutien de la politique du président de la République comorienne en accompagnant l’émergence à l’horizon 2030, notamment la création d’entreprises. Nous sommes convaincus que le peuple a besoin d’être informé et on s’est engagé à sensibiliser le peuple. Et je rends hommage le président national du Rddc, Fakihi Mradabi pour ses efforts inlassables au service de la diaspora et du pays. Nous avons un site internet devant permettre à suivre en temps réel les actions du gouvernement aux Comores.
Comment réagissez-vous sur la dernière sortie médiatique du Cnt, qui lance un message au président Azali de convoquer le collège électoral ?
Ils sont tous perdus. Larifou, Tocha, Ali Mhadji, Hassani Hamadi, Archimet et autres, n’ont pas de leçons à donner à la population comorienne. Ils ont pris part aux assises nationales et ont été candidats aux présidentielles. Je ne vois pas sur quelles bases juridiques, le chef de l’Etat va s’appuyer pour convoquer le collège électoral. La nouvelle constitution prévoit des élections en 2024. Ces gens là ont voulu déstabiliser notre pays. C’est une opposition destructive. En France, l’opposition joue de l’hypocrisie politique. Ils sont les ennemis de notre pays. S’ils sont exilés en France, c’est parce qu’ils ne veulent pas être jugés de leurs actes « criminels ». Ils ont soutenu le pouvoir et maintenant, ils passent en contre-attaque. Ce sont des « hypocrites » politiques.
2021 s’approche et l’opposition appelle Azali à plier ses bagages. Croyez-vous qu’ils ne réussiront pas à mobiliser le peuple à descendre dans les rues ?
Je vous rassure que le peuple ne descendra pas dans les rues. Le peuple est mature. Les actions engagées par le président et son gouvernement sont rassurantes. Les comoriens sont derrière Azali et ils n’accepteront jamais à déstabiliser le pays. Le gouvernement s’est mobilisé à créer de l’emploi en faveur des jeunes et lutter contre la pauvreté. Mille milliards de francs comoriens sont mobilisés pour le quinquennat d’Azali. Cette somme s’investit sur la création d’entreprises. 80.000 emplois vont être créés. Je ne pense pas que le comorien sera ingrat et acceptera d’être manipulé par l’opposition qui n’a aucune direction. Le président s’est engagé à aménager et construire les routes, à construire l’hôpital El-Maarouf et d’autres chantiers pour le développement. Le peuple comorien adhère à la politique du président Azali.
Quelques mois avant 2021, l’opposition en France se muscle. Elle revient sur son mot d’ordre, la tenue des élections présidentielles de 2021. Au cours d’une conférence de presse tenue la semaine dernière en France, l’opposition appelle le chef de l’Etat à convoquer le collège électoral pour les élections de 2021.
Même si le chef de l’Etat, Azali Assoumani ne cesse de répéter dans les discours qu’une nouvelle constitution est déjà adoptée et que les élections présidentielles se tiendront en 2024, l’opposition en France ne croit pas. Elle se mobilise et prêche contre le régime en appelant à la démission du chef de l’Etat. Avant l’arrivé de 2021, l’opposition s’active et multiplie les alertes au gouvernement. Fidèle aux accords de Fomboni de 2001, l’opposition appelle à la tenue des élections en 2021. Selon l’opposition, les élections présidentielles en 2021 sont prioritaires. « Nous appelons le président Azali Assoumani à convoquer le collège électoral », insistent les conférenciers.
L’opposition est en bras de fer avec le pouvoir depuis les assises nationales et le referendum qui a instauré une nouvelle architecture institutionnelle mettant fin les accords de Fomboni. L’opposition s’attache à ces accords. Selon les conférenciers, la tenue des élections de 2021 est obligatoire pour le respect des accords-cadres de Fomboni et dans l’intérêt de préserver et garantir la paix et l’unité du pays. L’opposition met en garde au gouvernement et appelle les institutions en charge du processus électoral à se mettre au travail pour le bien du pays. « Nous devons respecter le tour des anjouanais en 2021 et celui de Mohéli en 2024 », disent-ils. « Les accords de Fomboni ont permis une alternative démocratique apaisée dans notre pays durant 15 ans », concluent-ils.
Le climat politique que traverse l’alliance de la mouvance présidentielle ne rassure pas. Le mouvement risque de s’éclater en éclat. Dix partis politiques de cette même dynamique se regroupent et forment un G10. Leur ambition est de structurer la mouvance présidentielle et finir par la mise en place d’un nouveau bureau.
Le torchon brûle au sein de la mouvance présidentielle. La crise que fait face l’alliance de la mouvance présidentielle risque de lui porter un coup fatal. La situation est déjà critique. Le secrétaire général de la mouvance présidentielle est pointé du doigt. Après les élections législatives et communales, l’alliance de la mouvance présidentielle navigue à vue. « Nous voulons structurer notre mouvement, notre dynamique pour accompagner le développement de notre pays. Nous souhaitons atteindre nos objectifs pour une mouvance présidentielle solide. Nous remarquons ainsi que la mouvance ne défend pas la politique du président de la République et de son gouvernement comme on l’aurait souhaité. La création du G10 est la conséquence d’un bureau ou secrétariat fragile. Ces dix partis ne s’opposent pas à la politique du chef de l’Etat ni aux principes de la mouvance présidentielle. Nous luttons pour une bonne cause », avait expliqué le président du parti Undc.
Les partis Pcdp-Dudja, Apsi, Soma, Undc, Comores Alternatives, Fnj, Mlingo, Comores yalewo na meso, Updc apaisé et Mwashiwa sont les 10 partis politiques du G10. Ces partis politiques appellent à la réorganisation de la mouvance présidentielle. « Nous n’avons pas réussi à garder la force de l’alliance de la mouvance présidentielle. J’appelle donc la mouvance présidentielle à une réorganisation pour atteindre notre objectif commun. Nous ne pouvons pas former un parti unique. Donc je pense que nous devons nous structurer et cette structuration doit se baser sur les compétences », avait indiqué le président du parti Comores Alternatives.
Joint au téléphone, le secrétaire général de l’alliance de la mouvance présidentielle, Ali Mliva Youssouf refuse de tout commentaire. Pour un cadre de la mouvance, la situation est sous contrôle mais le G10, « ce sont des gens qui veulent faire pressions au président Azali pour qu’ils soient nommés ». La mouvance présidentielle est au bout de ses peines.
Dans un entretien exclusif à Al-fajr, le président du parti Undc, Karim Taki reproche l’opposition de leurs discours à la « haine » et appelle à une opposition constructive et non destructive. Il revient sur la mouvance présidentielle et leur démarche qui tend à renforcer leur dynamique et mouvement par la création du G 10.
L’opposition durcit le ton et est vent debout contre le pouvoir. Sa dernière sortie médiatique en est l’illustration. Comment réagissez-vous face à cela ?
Ce que je peux te dire, on ne peut pas répondre à des gens qui n’ont pas de direction. L’opposition a accepté la nouvelle constitution et elle s’est présentée aux présidentielles et aux élections des gouverneurs. Qu’ils se préparent aux prochaines élections de 2024 et qu’ils viennent pour bâtir le pays car nous voulons une opposition constructive et non une opposition destructive. Nous condamnons les propos de l’opposition. Des propos appelant à la « haine », qui portent atteintes à l’ordre public et à la stabilité du pays. J’appelle l’opposition à se conformer à la nouvelle constitution mettant en œuvre des nouveaux chantiers pour le développement et qui facilite un double mandat pour une île. L’opposition doit oublier l’année 2021 et commencer à se préparer pour 2024 s’ils pourront. Nous sommes dans un pays où chacun est appelé à apporter sa pierre à l’édifice dans tous les secteurs. Je réitère que l’opposition doit être constructive. Ils peuvent s’opposer au régime mais avec une idéologie politique. Ils étaient des ministres, des secrétaires et directeurs généraux, alors ils doivent avoir des directives. Mais je pense que demain, ils reconnaîtront les actions du président Azali.
Vous n’êtes pas sans savoir que le président Azali est hué à Mbeni les semaines dernières. Quelle lecture faites-vous ?
Je condamne et je présente les excuses à la nation comorienne au nom d’un enfant de Mbeni car nous n’avons jamais vécu une situation pareille. Nous n’étions pas dans un événement politique, mais dans un enterrement d’un ancien ministre. Hué le président de la République ne rime pas avec notre tradition, notre culture. Nous avons manifesté notre mécontentement et nous espérons que cela ne se reproduira plus. Si nous nous retrouvons dans ces cas pareils c’est parce que nous mélangeons les cultures. On ne reconnait pas le religieux, le politique… Chacun a ses compétences et chacun peut contribuer pour construire le pays. Nous sommes tous des comoriens, c’est notre pays et nous sommes appelés à préserver la paix et la stabilité. Entant que président du parti Undc et enfant de la ville de Mbeni, je condamne fermement l’acte de huer le chef de l’Etat. Ce n’est pas un acte religieux ni politique ni traditionnel. Certes des autorités se réjouissent. On peut citer l’ancien ministre Soimadou. Mais je crois qu’il n’a pas mesuré ses paroles. En effet, nous présentons les excuses au peuple.
Votre parti politique Undc fait partie de la dynamique de la mouvance présidentielle. Cette dynamique existe-elle toujours ?
Personne n’est sans savoir que nous étions une vingtaine de partis politiques construits pour défendre et accompagner la politique du chef de l’Etat. Il y avait une dynamique au sein de notre mouvement dirigé par son secrétaire général, Mliva. Mais certains parmi nous ont constaté que le secrétaire général de la mouvance présidentielle n’assure pas les fonctions qui lui sont confiées. Il est dépassé. Par conséquent, nous sommes dans une démarche pour renforcer notre dynamique. Nous nous sommes réunis pour un changement au sein de la mouvance et du bureau. Nous sommes dix partis politiques de la mouvance appelés G 10. Et nous voulons structurer notre mouvement, notre dynamique pour accompagner le développement de notre pays. Nous souhaitons atteindre nos objectifs pour une mouvance présidentielle solide. Nous remarquons ainsi que la mouvance ne défend pas la politique du président de la République et de son gouvernement comme on l’aurait souhaité. La création du G 10 est la conséquence d’un bureau ou secrétariat fragile. Ces dix partis ne s’opposent pas à la politique du chef de l’Etat ni aux principes de la mouvance présidentielle. Nous luttons pour une bonne cause.
Depuis la création de la mouvance présidentielle, pouvez-vous rassurer qu’elle a réussi son pari ?
Nous avons réussi pour nos missions. Puisque nous avons défendu les assises nationales, le référendum constitutionnel, les présidentielles et nous soutenons l’émergence à l’horizon 2030. Nous avions des processus et nous avons réussi à remporter haut la main. Donc, la mouvance a réussi son pari jusqu’aux élections législatives. Comme j’ai évoqué ci-dessus, la mouvance a été derrière les assises nationales, le référendum, les élections présidentielles et gubernatoriales jusqu’aux législative et communales où le secrétaire général de la mouvance présidentielle ne nous a pas annoncé le programme de l’Amp. Le secrétaire général n’a pas joué son rôle.
Comme le président a prôné l’émergence, des projets de création d’emplois des jeunes sont annoncés et lancés par le président Azali. Quelles sont donc vos émotions ?
Je suis tellement ému de ces projets devant réduire la pauvreté, le chômage des jeunes. C’est une initiative encourageante et je salue le président de la République. C’est un grand pas. Créer d’emplois s’inscrit sur le plan de l’émergence de notre pays. Nous espérons que les résultats escomptés vont aboutir. L’ambition des jeunes et la création d’entreprises devant développer le pays. Je demande au gouvernement d’accompagner et à mettre en place des mesures de suivi aux jeunes bénéficiaires de ces projets. Car l’émergence est un programme, une vision. Je suis convaincu que les jeunes sont dynamiques et ils ont compris l’utilité de ces projets.
Le système des Nations-Unies en Union des Comores a clôturé vendredi dernier, l’atelier national pour la consultation des divers acteurs de développement sur le cadre de coopération 2022-2026. Le Snu et les Comores s’unissent donc pour bâtir des Comores émergeants et un monde meilleur.
Après quatre jours de réflexion pour le nouveau cadre de coopération 2022-2026, l’Etat comorien et les Nations-Unies n’unissent pour bâtir un monde meilleur. « Cet atelier a réuni les Nations-Unies et les Comores, l’administration dans son ensemble pour ce qu’on appelle un cadre de coopération. Actuellement, tout semble nouveau dans la mesure où nous avons ce qu’on appelle un plan Comores émergentes. Ce nouveau cadre de coopération s’y aligne et cet alignement nécessite une priorisation. Et la priorisation est très importante à faire avec toutes les parties prenantes, c’est-à-dire, les partenaires locaux et internationaux : la société civile, le secteur privé, les Nations-Unies, l’Union Européenne. Donc c’est un travail qui a duré longtemps pour sa vérification. Maintenant il reste à faire le suivi de ce que nous venons de traiter », a expliqué Fouady Goulam, commissaire général au plan.
L’objectif de ce document est de soutenir, d’une part, les progrès multidimensionnels vers la réalisation des objectifs de développement durable et, d’autre part, à appuyer les stratégies nationales de développement élaborées par le gouvernement comorien. Chaque quatre ans, le Snu réunit les différentes directions ministérielles pour réfléchir aux besoins pour le développement. Les avis des parties prenantes sont étudiés pour qu’ils contribuent à l’émergence de notre pays.
Pour le commissaire au plan, il y a beaucoup à faire parce que « ce nouveau cadre couvre la période 2022 à 2026 et nous avons notre plan Comores émergentes qui couvre la période 2019-2030 mais ce PCE est décliné au PDI pour la période 2020 à 2024. C’est tout un ensemble de cycle qui doit être articulé, donc ce travail et aussi un travail d’articulation de tous les cycles de planification. La planification de nos partenaires et la planification nationale ».
Fouady Goulam a lancé un message au peuple comorien pour le développement du pays. «Le peuple comorien, je dois lui dire que nous avons un long chemin à faire ensemble mais un chemin qui est maintenant suffisamment tracé parce que nous avons un plan bien élaboré, bien claire. Rien ne sera fait sans l’implication de toute la population, de tout le monde, de toutes les parties prenantes surtout les bénéficiaires de ce changement qu’on préconise », rassure-t-il. Il lança, lors de son discours de fermeture « le grand défi est la peur du changement ».
De son côté, la directrice générale de l’agence comorienne de coopération internationale, Fatoumia Ali Bazi a exprimé sa satisfaction que « c’était un atelier très riche qui a abordé beaucoup de domaine et les cinq domaines prioritaires pour les Nations-Unies. Les cinq P comme ils les appellent donc la planète, la prospérité, la paix, la population. Moi j’ai travaillé sur la partie paix et gouvernance pendant trois jours intenses et on a proposé les solutions pour le pays en matière de paix et de gouvernance. Ça nous amène à aborder beaucoup de volet comme la cohésion sociale, l’état de droit, la bonne gouvernance économique et financière et aussi les questions de l’administration. D’autres ont travaillé sur la prospérité, la planète, la paix et la population. C’est vers la fin que tout le monde a pu trouver les solutions qui vont permettre aux Nations-Unies à finaliser le document cadre de coopération pour le pays de cette période 2022 à 2026. »,