ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le mouvement panafricain a procédé à la pose de la première pierre angulaire du mouvement panafricain à Bamako. En présence du vice-président du CNT Comores, Saïd Larifou souligne que c’est une initiative des organisations panafricaines dont Wraba Afrique pour exprimer un soutien et une admiration au peuple souverain malien et encourager les peuples d’Afrique pour se libérer des régimes anti-démocratique.

La pose de la première pierre angulaire du mouvement Panafricain est un signal fort aux peuples d’Afrique, une première étape d’un long chemin courue pour libérer l’Afrique qui doit impérativement parvenir à définir sa propre vision de l’avenir du continent dans un monde chamboulé, selon Me Larifou, vice-président du Cnt Comores.

Environs 54 pays africains y compris les Comores forment le mouvement. « J’ai eu l’honneur de conduire à Bamako la délégation de 54 pays qui a rencontré sur place des représentants des pays africains établis ici. Les autorités religieuses, coutumières, politiques et militaires y étaient présentes », a mentionné le vice-président du Cnt. Aussi, le maire adjoint et des membres du conseil municipal de Bamako ont pris part à la cérémonie, selon Me Larifou.

Devant une foule immense inondée la place à Bamako, Saïd Larifou a fait référence aux révolutions qui ont conduits à la libération des peuples africains. Aujourd’hui dit-il, j’exprime mon soutien au peuple malien. « Nous sommes venus des pays d’Afrique pour exprimer notre amour car le peuple malien nous a tracés le chemin », a lancé Said Larifou. Ce dernier estime que le peuple malien a rendu aux peuples africains sa fierté. Saïd Larifou a salué l’armée malienne. « L’armée malienne est une armée républicaine, elle a accompli sa mission républicaine. On doit la remercier », a dit le vice-président du Cnt.

Kamal Saïd Abdou

A travers une conférence de presse tenue hier au CCAC-Mavuna, la société civile, plate-forme comorienne de veille citoyenne annonce un forum social d’évaluation du processus électoral des Comores de 1990 à 2020, du 29 au 30 septembre prochain à l’hôtel le Retaj, à Moroni. C’est pour évaluer et identifier les forces et faiblesses des élections aux Comores.

« 30ans d’élections pluralistes : enjeux et perspectives », tel est le thème du forum d’évaluation du processus électoral des Comores de 1990 à 2020. Après  trois  décennies d’élections pluralistes marquées par, au moins, deux alternances démocratiques et pacifiques, la plateforme comorienne de veille citoyenne (PCVC) organise un moment de pause pour observer une halte en vue de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru et ébaucher les perspectives en vue des défis futurs. 

« Durant plusieurs études surtout dans le fonctionnement de notre pays, on a vu qu’il serait mieux d’essayer de faire un travail qui sera contributif  pour la société civile sur l’évolution de la liberté des citoyens  dans notre pays.  Car notre pays est parmi les pays africains qui connaissent une longue expérience électorale avec des consultations référendaires. C’est pour cette raison qu’on a  saisi cette occasion car ça fait déjà 30 ans que l’on fait des élections dans ce pays alors qu’il y a  des grands pays en Afrique et en Asie qu’on a fait beaucoup d’élections qu’eux», souligne le coordinateur de la Pcvc, Salim Soulaimana. 

« On  doit avoir les points  forts et points faibles des années passées pour savoir comment réparer  ces problèmes», avance-il. Ce séminaire d’évaluation des différents jalons du processus électoral vise à identifier les forces et les faiblesses, l’insuffisance, ainsi que les difficultés d’application qui grèvent le processus électoral  en Union des Comores en vue de proposer des solutions capables d’en accroître l’efficacité, la bonne gouvernance électorale et la confiance de l’électorat vis-à-vis de ses institutions, ses élus, ses pratiques et ses mécanismes électoraux. 

Touma Maoulida

 

 

En marge de la 75ème Assemblée générale des Nations Unies, les chefs d’Etat et de gouvernements font leurs interventions par vidéo enregistrée à cause de la pandémie de coronavirus. Le président de la l’Union des Comores, Azali Assoumani est revenu sur la gestion domestique de la covid-19. Mais également, il a évoqué le rôle de l’Onu sur les principes et valeurs qu’elle porte aux objectifs de développement durable.

La pandémie de coronavirus a tout renversé. Pour la soixante quinzième Assemblée générale de l’Onu, les dirigeants de la planète interviennent en vidéoconférence. Après avoir salué et rendu hommage au secrétaire général des Nations Unies, le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani est revenu sur la gestion du coronavirus aux Comores. Une pandémie qui frappe de plein fouet le monde entier. « Après le premier cas de covid-19-19 détecté dans l’île sœur de Mayotte le 14 mars dernier, nous avons pris les mesures et les dispositions nécessaires, pour une riposte efficace à la maladie, notamment par la mise en place d’une coordination au sein de laquelle, différentes structures nationales et insulaires agissent, en vue d’une bonne gestion et d’un suivi efficace de la pandémie », a mentionné le président Azali avant de rappeler qu’un conseil interministériel hebdomadaire a été instauré pour suivre et donner les orientations nécessaires, à ces différentes structures.

Des mesures barrières

De nombreux gestes barrières ont é été prise : la fermeture des frontières et de la suspension des rassemblements de tous genres. D’autres mesures, enfin, ont été prises sur le plan économique, financier et bancaire, pour accompagner les opérateurs économiques et éviter toute rupture dans la livraison de carburant et toute pénurie des denrées de première nécessité, selon le locataire de Beit-Salam. « C’est ainsi que nous avons réussi à maitriser la situation relative à la COVID-19 dans notre pays, même si nous devons toujours rester vigilants », a-t-il déclaré.

De cette foulée, Azali salue la mobilisation du corps médical comorien dans son ensemble, des autorités politiques et religieuses, des responsables locaux, du secteur privé, de tous les acteurs sociaux, avec une mention toute particulière pour les associations des femmes et des jeunes.

Les objectifs de développement durable

Pour Azali Assoumani, « le droit et notamment celui du culte, est consacré par des textes internationaux qui engagent nos États et qui doivent être appliqués au niveau des pays. Le rôle de l’Onu est crucial. Les principes et valeurs qu’elle porte sont aujourd’hui rassemblés autour des objectifs de développement durable que chaque pays a fait siens. » « En ce qui nous concerne, l’Union des Comores, a, à l’instar de plusieurs pays, présenté, à travers la visioconférence organisée par les Nations Unies, son rapport sur les ODD, lequel a rendu compte du travail accompli dans ce cadre, pour s’inscrire dans une dynamique mondiale visant à garantir un avenir meilleur pour l’humanité. Sur ce plan, le gouvernement travaille étroitement avec le système des Nations Unies à Moroni et tous les acteurs concernés, pour la réalisation des ODD et je salue la parfaite collaboration de ces institutions avec mon gouvernement », a expliqué le président de l’Union des Comores.

La conférence des partenaires au développement

Le chef de l’Etat a revenu ainsi sur la conférence des partenaires au développement, pour créer les conditions devant permettre les Comores de répondre à l’ambitieux engagement d’accéder au statut de pays émergent d’ici à 2030. « Une conférence, indique-t-il, qui a vu la participation de centaines de partenaires bi et multilatéraux et du secteur privé, et dont les annonces faites traduisent un succès de cette assise. »

« A l’issue de cette conférence, nous avons totalisé des annonces globales d’un montant conséquent, qui fait notre fierté, puisqu’il a dépassé, largement, nos attentes. En avril dernier, j’ai mis en place un secrétariat exécutif, pour assurer le suivi des engagements pris lors de cette conférence, et mobiliser les ressources nécessaires à l’émergence des Comores », annonce le président Azali. « Je voudrais, alors, lancer ici, un appel solennel à nos partenaires, pour que nous puissions établir des calendriers de travail qui nous permettront d’avancer, avec les moyens de travail et de communication disponibles, en attendant de pouvoir revenir à un suivi normal de nos dossiers », lance-t-il.

La violation de droits inaliénables

Selon Azali Assoumani, la violation de droits inaliénables de certains peuples aujourd’hui encore dans le monde est tout simplement une honte en ce siècle où nous vivons. « Le peuple frère palestinien en est un exemple, illustrant parfaitement la situation d’oppression qu’un peuple puisse connaitre. Ce peuple a le droit de vivre paisiblement sur son territoire et de jouir de tous ses droits, comme tout autre citoyen du monde », dixit-il. Le chef suprême de l’armée comorienne croit qu’une solution viable et juste doit être trouvée, « celle qui privilégiera la création d’un État  palestinien, avec Jérusalem Est comme capitale, et vivant côte à côte, en paix, avec l’Etat d’Israël. »

Et Mayotte ?

Pour l’île comorienne de Mayotte sous administration française, le président de la République a fait savoir que, « Mayotte restera toujours inscrite en première ligne dans notre politique étrangère et dans nos revendications. C’est, en effet, un combat légitimé par cette auguste assemblée et dans lequel tout comorien, digne de ce nom, devrait se retrouver et se reconnaitre. » Et lui de conclure, « je compte, alors, sur la bonne volonté des autorités françaises et comoriennes, qui doivent comprendre qu’il est temps de trouver une solution à ce contentieux désagréable, comme l’a qualifié feu le président Mitterrand car, les liens et les  intérêts qui nous unissent nous imposent le devoir impératif de préserver l’intérêt supérieur de nos deux peuples et des générations présentes et futures, de comoriens, de français et de franco-comoriens. »

KDBA

 

 

 

 

 

Comme il est de coutume, l’Onu a ouvert, hier mardi, son 75ème assemblée générale. En raison de la pandémie de coronavirus qui frappe de plein fouet le monde, les chefs d’Etat se prononceront par vidéoconférence. Le président de la République, Azali Assoumani s’adressera aux Nations Unies demain jeudi.

Aux Nations Unies, les couloirs sont déserts et les salles de réunion sont des virtuelles. La pandémie de coronavirus porte un coup supplémentaire au multilatéralisme. La 75ème assemblée générale des Nations Unies s’est ouverte hier. C’est la semaine de la diplomatie des Nations Unies. Mais le coronavirus ne permet pas les chefs d’Etat et les gouvernements de se rassembler au siège des Nations Unies. Les travaux vont se dérouler à distance. Les discours des chefs d’Etat se feront par visioconférence.

C’est le cas de l’allocution du président Azali Assoumani ce jeudi. Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, « les  traditionnels discours des chefs des délégations à la tribune des Nations Unies se feront-elles par vidéoconférence ».

Dans le même communiqué, le ministère des affaires étrangères annonce ainsi que le discours du président de la République, Azali Assoumani est prévu demain à 1h du matin, heure locale. Le ministère des affaires étrangères a pris les dispositions exceptionnelles afin de suivre en temps réel le déroulement des travaux, selon le communiqué. « A cet effet, il a été mis en place une  équipe composée de cadres issus des divers départements du ministère pour assurer la permanence entre 16h et 4h du matin du 22 au 29 septembre, travaillant en étroite collaboration avec notre mission permanente à New York », précise le communiqué.

Kamal Saïd Abdou

 

 

Fakihi Mradabi : « Sambi, une haute trahison »

Fakihi Mradabi : « Sambi, une haute trahison »

Alors que l’ancien président Sambi est accusé de blanchiment d’argent de la citoyenneté économique, le vice-président du mouvement Rddc, Fakihi Mradabi a révélé que Sambi a trahi la nation comorienne en départementalisant l’île comorienne de Mayotte à l’ancien chef d’Etat français, Nicolas Sarkozy. C’était en échange, dit-il, d’une nationalité française à Sambi et sa famille et la prolongation de son mandat de un an.

Une révélation ? L’ancien président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est accusé de « haute trahison » par le vice-président du mouvement Rddc, Fakihi Mradabi depuis France. Ce pro-Azali accuse Sambi d’avoir négocié avec N. Sarkozy la départementalisation de Mayotte pour des intérêts personnels, notamment la prolongation de son mandat présidentiel de un an, une nationalité française à lui et sa famille et l’accès de sa fille à l’école de la magistrature et entre autres. « Sambi a trahi les Comores. Il a accepté que Mayotte devienne une région ultrapériphérique de l’Union européenne. L’Etat français a soutenu Sambi pour prolonger son mandat, l’acquisition de la nationalité française avec sa famille, l’octroi des fonds à ses enfants pour s’acquérir des maisons en France et l’accès à l’école de la magistrature pour sa fille. Sambi, une haute trahison », a expliqué Fakihi Mradabi.

Politiquement, Fakihi Mradabi est un défenseur du régime Azali, en France. Ancien secrétaire de la diaspora positive, il luttait contre une guerre civile. « C’est Jack Lavane l’initiateur du projet. J’ai embrassé l’idée de la création d’une diaspora positive pour lutter contre une guerre civile et défendre les idées de la communauté comorienne de France », a rappelé Fakihi Mradabi. Avec ses pairs, Fakihi Mradabi ne s’affaiblit pas. Il continue à défendre à bras le corps, la politique du président Azali, « une politique qui tend vers l’émergence à l’horizon 2030. » « Plusieurs chantiers sont lancés et d’autres sont en cours. Nous n’avons qu’à saluer et remercier le président de la République pendant que d’autres critiques ces chantiers. Nous sommes pessimistes du programme annoncé par le président Azali », avance-t-il.

Le vice-président du mouvement Rddc, Fakihi Mradabi et les membres du Rddc multiplient les rencontres en France pour barrer la route aux opposants du régime en place, en France dont le mouvement Daula yahaki. « Nous menons un combat de patriotisme et nous ne lâcherons rien. Et nous ne laisserons pas la place aux ennemis de la nation. Nous ne laisserons personne déstabiliser notre pays. L’opposition commence à comprendre que le président Azali est le président de tous les comoriens, un président qui se soucie des comoriens. Par conséquent un membre de Daula yahaki joint le Rddc, c’est une victoire pour nous. Le daula yahaki se vide », indique-t-il. Le Rddc se renforce et critique ceux qui réclament le départ du président Azali. Avec le mouvement Rddc, tout est basculé. La diaspora pro-Azali gagne le terrain. A Paris, Marseille, Lyon et d’autres villes de la France métropolitaine, le Rddc continue à sensibiliser sur la politique du chef de l’Etat comorien.

KDBA

Des rumeurs circulent sur l’éventuelle relation de paix entre Moroni et Tel-Aviv. Une information relayée sur un site internet Palestinien et sur Euronews. 5 pays arabes y compris les Comores vont tisser les relations prochainement, selon Euronews. Contacté par Al-fajr, Saïd Cheick Saïd Hassane, directeur général chargé du monde arabe au ministère des affaires étrangères a rejeté cette information. Selon lui, cette information n’a aucun fondement.

L’Israël continue a tissé ses relations avec les pays arabes dans la cadre de la paix. Après les Emirats Arabies Unis, cinq autres pays arabes y compris les Comores seraient en pourparlers des relations avec Israël. C’est ce qu’a révélé un haut responsable Palestinien.  Aucun communiqué de la part du ministère des affaires étrangères comorien n’a été publié. Toutefois, le directeur général chargé du monde arabe, Saïd Cheick Saïd Hassane rejette cette information. « Nous n’avons pas des relations avec l’Etat Hébreu. C’est une information qui n’a aucun fondement », a déclaré le directeur général chargé du monde arabe du ministère des affaires étrangères.

Sur un article paru sur Euronews, Ahmed Majdalani, un haut responsable de l’autorité Palestinienne a annoncé qu’Israël était en pourparlers avec Oman, Soudan, Comores, Djibouti et Mauritanie, qui devraient normaliser les relations avec l’Etat juif. « Ce sont des fausses informations  relayées sur les réseaux sociaux. J’ai vu cette information tout comme vous sur les réseaux sociaux », a souligné le directeur général. Un début du processus de la réconciliation entre l’Etat Hébreu et les pays Arabes, selon Netanyahu,  premier ministre Israélien. « C’est un gros changement. C’est le début du processus de réconciliation ou la fin  du conflit d’Israël avec les pays arabes. Et d’autres pays se joindront, comme l’a dit le président Américain. Nous y travaillons », a précisé Netanyahu, premier ministre Israélien.

Kamal Saïd Abdou

Politique : Azali appelle les anjouanais au calme

Politique : Azali appelle les anjouanais au calme

En marge de l’inauguration du remorqueur au port de Mutsamudu à Anjouan, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a encensé le comportement des anjouanais. Une manière d’encourager les habitants de l’île d’Anjouan à ne pas céder à la panique pour les élections présidentielles en 2021. Pour le chef de l’Etat, « les anjouanais sont synonyme d’action et dévouement pour le bien du pays. »

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani n’a pas tardé à apprécier les comportements des anjouanais sur le non réclamation des élections présidentielles en 2021. « Je remercie l’attitude des anjouanais pour leur engagement pour la paix et la tranquillité du pays. Anjouan se focalise sur les actions. Certaines personnes sont à Ngazidja pour réclamer la tenue des élections présidentielles de 2021. Ils sont à Ngazidja pour crier tournante, tournante. À Anjouan, les choses sont dans le calme. Car vous les anjouanais êtes entrain de juste travailler. De même, je préfère venir ici pour me reposer avec toute tranquilité et aisance », a souligné le chef de l’Etat devant les anjouanais.

Le président Azali appelle aux opposants qui sont à Ngazidja de cesser la panique pour la tenue des élections en 2021. Selon lui, certains citoyens provoquent des troubles à l’ordre public en réclamant la tenue des élections. Pourtant, il n’y a (aura) pas des élections présidentielles en 2021. « Des gens crient à Ngazidja qu’en 2021, les Comores vont organiser des élections présidentielles. Or, ce n’est pas à leur tour. Certaines personnes m’ont dit que ces gens là ne te mentent pas, mais ils se mentent eux-mêmes », a-t-il critiqué.

Dans son allocution, le chef de l’Etat appelle les manifestants de la diaspora comorienne de France à adopter un comportement de responsabilité et de maturité. Selon lui, ces perturbateurs doivent venir aux Comores pour travailler. « Je pense que ceux qui sèment les actes graves de troubles doivent venir ici pour travailler. Ceux qui demandent les 10 à 20euros doivent  savoir qu’il y a du boulot à faire ici », a taclé le président de la République.

Abdoulandhum Ahamada

Les trois listes aux élections municipales de Moroni, notamment Moroni pour tous, CRC et Moroni Djidzima ont convié la presse, hier mardi, pour demander la réorganisation  des nouvelles élections libres et transparentes. Contestant les résultats du 04 septembre dernier, ils s’apprêtent à exercer un recours pour annulation de ces élections. Selon eux,  « le combat est loin d’être fini ».

Les élections  organisées le 4 septembre dernier, lesquelles  devaient choisir un nouveau maire de la capitale, laissent des conséquences, notamment l’instabilité et l’incertitude au sein de la capitale Moroni. Des élections qui tournent au « vaudeville. » Les trois listes tirent les ficelles après l’investiture du nouveau maire du parti Orange. Lors d’une conférence de presse tenue, hier mardi, les responsables de Moroni pour tous, Djidzima et CRC ont annoncé qu’ils n’ont pas reconnu les résultats des élections tenues le 04 septembre dernier ni la décision de la CENI qui a investi un nouveau maire dans la capitale.

Des nouvelles élections

« Nous demandons la réorganisation des élections libres et transparentes. La raison en est que, certains d’entre nous, n’avons pas été convoqués. Cela témoigne des élections inconstitutionnelles et dépourvues de légalité », a déclaré Faouzia Mahmoud Kamoula. « Pour quelle raison  allions-nous volontairement nous exclure dans les élections, sachant que nous avions la majorité des votants de 21/35 ? », s’est-elle interrogée. Faouzia Mahmoud Kamoula de Moroni Djidzima  rappelle que le mandant de la Ceni avait pris fin, c’est à la direction en charge des élections qui devrait en toute liberté mettre en place toutes les dispositions nécessaires pour des élections libres et transparentes.

Quant à Abbas Mohamed El-had, membre de Moroni pour Tous, celui-ci indique que le rapport de force démocratique entre des concurrents politiques se mesure par le poids démographique des électeurs ou du nombre de leurs représentants élus. « Eu égard de ce qui précède, vous comprenez alors que le poids démographique incarné par les conseillers communaux élus des trois listes su citées, est nettement  plus élevé que celui du concurrent. En conséquence, la nouvelle équipe installée pour diriger et gérer la mairie est le produit d’une usurpation de scrutin et d’un abus d’autorité par les institutions concernées en charge de l’organisation des élections », a expliqué l’ancien ministre de la justice.

« Malgré la décision de la Cour suprême sous référencée, celle de la Ceni ayant annulé la séance du scrutin du 03/09/20 faute de quorum, le ministre de l’intérieur en charge des élections a décidé d’en passer outre et d’organiser une mascarade de scrutin pour installer comme maire et adjoint, les candidats du partis Orange, parti  du ministre  de l’intérieur, au mépris de tous. Peut-on s’interroger sur une probable implication de la solidarité gouvernementale par rapport à ces comportements ? Le porte-parole du gouvernement s’en est exprimé négativement » a-t-il ajouté.

« Le combat est loin d’être fini »

L’ancien député Fatah Saïd hausse le ton et  dénonce l’ingérence et l’opacité au sein de la mairie durant ces 5 dernières années. Selon lui, garder le silence n’est pas synonyme de faiblesse, « mais une façon pour nous de respecter les institutions et de préserver un climat de paix dans la capitale. » « Si la capitale Moroni est plongée dans une zone de turbulence, d’insécurité et d’instabilité, c’est le fruit de l’immaturité que témoigne l’équipe en place de la mairie. Toutefois, nous vous rassurons que le combat est loin d’être fini », conclu-t-il.

Nassuf. M. Abdou

 

Des kits alimentaires, notamment des produits de première nécessité ont été distribués, hier à Ngazi Ngome, par la gouverneure de l’ile de Ngazidja, en présence de l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite aux Comores. Lors de la cérémonie, Mhoudine Sitti Farouta a réitéré son engagement de soutenir les orphelins et les familles démunies.

L’Arabie Saoudite à travers le gouvernorat de Ngazidja apporte son soutien aux familles démunies et aux orphelins de l’ile de Ngazidja. Un don composé des produits de première nécessité, notamment des sardines, d’huiles et des riz ordinaires est distribué aux nécessiteux. L’ambassadeur de l’Arabie Saoudite auprès de l’Union des Comores a rappelé que « c’est une des obligations dans l’islam de porter main forte à tous ceux qui ont besoin, notamment les orphelins et les familles démunies. » Ancienne commissaire au genre et actuelle gouverneure de l’ile de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata réitère son engagement de soutenir les orphelins et les familles pauvres de l’ile de Ngazidja.

Zahariat Abdallah bénéficiaire du don se jubile de la volonté manifestée par la gouverneure de l’ile de Ngazidja aux orphelins et familles démunies. « C’est un  geste symbolique que nous saluons. Nous espérons que les autres responsables de notre pays vont aussi suivre ce que la gouverneure a fait aujourd’hui. Depuis des années, des dons de cette nature viennent dans notre pays, mais ils n’ont jamais été distribués aux familles vulnérables. Aujourd’hui, la gouverneure a remis ce don aux orphelins et aux familles pauvres. Nous remercions la gouverneure de l’ile de Ngazidja pour son engagement et nous espérons autant d’elle », a exprimé Zahariat Abdallah.

« Une telle initiative s’inscrit dans le cadre du bien être de l’humanité. Il s’agit d’un don octroyé par le secrétaire général de l’agence islamique de l’Arabie Saoudite aux pauvres et orphelins de l’ile de Ngazidja », a souligné Youssouf Ahamada Mdohoma, directeur de la ligue islamique mondiale aux Comores.

Kamal Saïd Abdou

 

Au cours d’un point de presse, vendredi dernier à Moroni, la liste Moroni Djidzima conduite par Kamoula Faouzia dénonce des irrégularités observées lors des élections communales du vendredi dernier lesquelles le ministère de l’intérieur était juge et partie.

??

Les élections de la commune de Moroni tournent au vaudeville après la déchéance de Hamid Djaffar El-Macelie. Les derniers épisodes dans cette commune viennent se confirmer. Au cours d’un point de presse, vendredi dernier, la liste Moroni Djidzima a dénoncé quelques irrégularités, notamment la question de convocation et le quorum. D’abord, avance Kamoula Faouzia, sur 18 chefs de quartiers seulement 14 étaient présents. La tête de la liste a souligné que « les votes se préparent 72 heures avant. Nous avons  demandé les listes, on ne nous a pas donné comme dans le cas des élections passées. 14 chefs de quartiers étaient présents au lieu de 18 chefs. Nous avons demandé à la Ceni et la réponse de cela est claire. La Ceni confirme ne pas être au courant et explique que le responsable de ces élections est le ministère de l’intérieur».

Un véritable Saga

Kamoula Faouzia dénonce les magouilles orchestrées par le ministère de l’intérieur, notamment la fabrication par le ministre lui-même des listes et son implication. « Le ministre de l’intérieur avait un candidat aux élections en même temps il a fabriqué les listes. Donc, le ministre était juge est partie. Dans telles conditions, personne ne peut se présenter. Aucune disposition n’a été respectée », a-t-elle mentionné. La question du quorum refait surface. Convaincue que le quorum fait partie des conditions, Kamoula Faouzia s’inquiète sur l’organisation des élections dont le quorum n’était pas atteint. Un véritable Saga. 

 La Ceni n’était pas au courant de l’organisation des élections ? Kamoula Faouzia a affirmé que « à 15 heures nous avons contacté la Ceni pour leur demander si les élections auront lieu le vendredi, la Ceni nous a répondu qu’elle n’est pas au courant. La Ceni n’a pas eu aucune information qu’il y aura des élections ».  Kamoula Faouzia regrette de ce comportement de la part du ministère en charge des élections. « Nous avons eu la convocation à 20 heures qu’il y aura des élections. Est-ce que la Ceni n’est pas l’organe chargé d’organiser les élections ? Pendant que le personnel a rentré comment la Ceni peut organiser les élections, c’est incompréhensible ce qui s’est passé», a-t-elle crié. Et elle de préciser que « il y a parmi nous qui ont reçu les invitations et d’autres qui n’ont pas reçu comme les chefs des quartiers ».  

Quorum atteint ?  

Les règles du jeu sont méconnues, les trois listes ont boudé les pas. « Nous avons décidé le matin qu’on ne peut  pas participer dans des élections menées par le ministre en personne dont les règles du jeu ne sont pas connues. Nous avons décidé qu’il fallait savoir ce qui se passe », a expliqué Faouzia. Cette dernière annonce qu’un huissier de justice est empêché d’entrer dans la salle des élections pour faire le constat. « On se dit qu’il fallait envoyer un de nos conseillers pour voir si la majorité absolue est requise, il a été empêché d’entrer. On nous a dit que les élections ont eu lieu. On nous a dit qu’il y a eu la majorité absolue. Réellement nous  n’avons pas des informations. Seulement, qu’à la grande surprise, nous avons   appris via l’internet que Hassani Mohamed Halidi est élu maire. La Ceni nous a pas notifié », a-t-elle regretté.

Kamal Saïd Abdou