ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Suite aux irrégularités et fraudes qui ont entaché les élections du dimanche 24 mars dernier, les candidats de l’opposition ont entamé une marche pacifique visant à dénoncer « un coup d’état électoral », lundi 25 mars. Malheureusement pour Me Said Larifou  qui fut la victime grièvement touchée. Actuellement, son évacuation serait l’unique recours.

Said Larifou, candidat aux élections présidentielles fut parmi les victimes de l’insurrection du lundi dernier entre les forces de l’ordre et le peuple Comorien qui demande le départ du colonel Azali Assoumani et de son régime. Touché par une balle réelle à la jambe gauche, le leader du Ridja se verrait mettre en danger sa santé. Pour l’heure, il lui faut des soins très appropriés à l’étranger pour qu’il puisse retrouver sa forme. Larifou n’a pas été la seule victime de ce soulèvement, mais il est celui qui a eu la mauvaise chance d’être profondément touché par balle réelle.

Certes, le climat politique qui règne en Union des Comores ces derniers temps inquiète l’opinion publique. Etant donné que l’usage des armes à feux contre des civils non armés reste un jeu au  hasard pour l’armée nationale de développement. Â travers son compte watsapp, le candidat Said Larifou  remercie le courage  et la volonté d’une jeunesse nourrie par l’idée de la révolte pour sa nation et affirme que « le Combat n’est pas encore fini, il continuera jusqu’à ce que le putschiste quitte à jamais  le fauteuil  présidentiel » lance t-il. Selon lui, il n’est pas question de laisser tomber la population Comorienne. «  Nous mourons ou vaincrons ensemble pour notre peuple » a fini par dire le candidat blessé Said Larifou.

Nassuf.M.Abdou.

A quelques jours de la date des élections, les observateurs se mobilisent. L’Easf dont les Comores sont membres participeront à l’observation électoral. 27 observateurs issus de 8 Etats sont prêts à sillonner le territoire national. Germain Niyoyankana chef de mission a précisé que faillir dans cette mission serait une grave trahison.

L’EASF en conférence de presse

Quelques mois après que l’Easf   ait observateur sur l’élection référendaire aux Comores, cette fois l’Easf se dit prête à accompagner les Comores dans le processus électoral. « Je ne doute pas de la réussite de notre mission. Le symbole du drapeau que je viens de l’Easf témoigne l’importance de la mission », déclare le chef de la délégation, Germain Niyoyankana.  Cette mission fera une évaluation sur les dispositions pertinentes. « La mission est mandatée par l’Easf. Son évaluation sera fondée sur les dispositions pertinentes de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union Africaine de 2012 (ACDEG), de la déclaration de l’UA, sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique, d’autres instruments internationaux pertinents sur l’observation des élections », lit-on dans le communiqué de presse de l’Easf.

Le chef de la délégation se dit confiant de son équipe. Selon lui, une équipe dynamique, brillante et déterminée. « La déception et la défaillance ne sont pas dans notre mission », affirme-t-il. Autant que le souci du camp de l’opposition se porte sur la sécurisation des élections, l’Easf a précisé les différentes missions : « fournir des avis techniques aux responsables des élections et assurer la coordination avec les communautés économiques régionales. »

Mais d’autres missions sont aussi envisagées notamment l’évaluation qui reposera sur la régularité, la transparence, l’équité et le bon déroulement du processus électoral. L’Easf est composée des observateurs issus de 8 Etats dirigé par l’ancien ministre de la défense Burundais. Celui-ci, entant que chef de mission a manifesté sa détermination pour des élections apaisée. « La mission rencontrera des représentants des autorités politiques du pays, des dirigeants d’institution chargées de la gestion des élections », poursuit le communiqué.

Kamal Said Abdou

Quelques jours des élections, la commission électorale nationale indépendante réitère sa disponibilité de tenir les élections à la date prévue. Tous les matériaux sont déjà disponibles dans les iles. Au niveau du personnel, des formations sont dispensées afin que les élections soient libres, transparentes et crédibles.

Le dimanche prochain, les comoriens sont appelés aux urnes pour élire un nouveau président et des nouveaux gouverneurs des îles. La Ceni s’engage à des élections crédibles et transparentes. Aucune défaillance au niveau des matériaux et au personnel. Soilihi Abdallah, commissaire en charge des relations avec les partis politiques, les candidats et la société civile a indiqué qu’« à l’heure actuelle, tout est prêt concernant les matériaux. Ces derniers sont déjà repartis dans les iles. »

Bien que les matériaux soient disponibles, la formation des agents des bureaux reste aussi une priorité pour la CENI. Et cela a pour objectif de garantir des élections crédibles et inclusives. « À l’instant même des membres des bureaux qui n’ont pas bénéficié la formation sont en cours de formation », a précisé Soilihi Abdallah. Cette initiative de dispenser les formations va de pair avec l’engagement de la CENI et la mission dévolue. 8 ans déjà depuis que la Ceni est mise en place, les résultats sont satisfaisants. Conformément aux dispositions du code électoral, Soilihi Abdallah tire l’attention que « seule la Ceni qui est habilitée à proclamer les résultats provisoires. On ne va pas permettre quiconque d’enfreindre la loi », lance-t-il.

Pour lui, les missions de la Ceni ne s’arrêtent pas seulement après les élections, elles portent aussi sur les comptages des voix et la délibération. Le commissaire en charge des relations avec les partis politiques réitère l’engagement de la Ceni et plaide pour le déroulement des élections dans un climat de paix et de stabilité. « Nous condamnons à cet effet les propos d’une autorité quel que soit sa qualité. Des propos qui pourront créer le désordre », conclut-il.

Kamal Saïd Abdou

De la place Ajao à Moroni jusqu’à la salle multifonction de Fomboni en passant par le stade de Missiri à Anjouan, le candidat indépendant soutenu par le parti Juwa enregistre les succès populaires. Un mouvement qui inquiète le camp du candidat Azali qui sent leur champion gravement menacé.

Le Juwa en plein meeting (photo d’archive)

Imposante, grandiose, gigantesque ! Ce sont les qualificatifs que l’on utilise partout dans la presse et les réseaux sociaux pour illustrer les démonstrations de forces réalisées par le parti Juwa et les partisans de Me Ahamada Mahamoudou, depuis leur entrée en campagne, il y a trois semaines et demie.

Jusqu’au 6 mars, date de retour aux Comores du candidat Mahmoudou après sa tournée en France, le président-candidat Azali Assoumani et ses partisans croyaient que tout était déjà plié, que l’élection était déjà gagnée d’avance. Il minimisait la capacité de l’opposition de pouvoir rassembler les Comoriens autour de leurs candidatures et de leur projet. Mais depuis les mobilisations faramineuses de Juwa en faveur de Me Mahamoudou, la peur a changé de camp. Les membres de la mouvance présidentielle redoutent le coup de massue dès le 24 mars. Et ils tentent de repousser toute opération de sécurisation du scrutin de dimanche.

Le profil du candidat rassure

La mobilisation, le discours et le profil du candidat rassurent et resserrent les rangs du parti Juwa et des opposants au régime, malgré les candidatures dissidentes de Fahmi Said Ibrahim et de Jaffar El-Maceli.

Des dizaines des milliers de personnes qui se rassemblement à chaque fois pour accueillir l’avocat de 49 ans depuis l’aéroport jusqu’au lieu de meetings. « La différence entre nous et le gouvernement, c’est que nous ne payons pas pour les rassemblements », assure un dirigeant de Juwa et membre de l’équipe de campagne de Me Mahmoudou. « Nous finançons seulement les équipements nécessaires pour le meeting : sonorisation, chaises, banderoles… », ajoute notre interlocuteur qui s’en félicite de l’engouement autour de son candidat.

Le dernier rassemblement

Ce vendredi, jour de fermeture de la campagne du premier tour, l’enfant de Oichili tiendra son dernier meeting au stade de Koimbani, village chef-lieu de la région. Et les organisateurs promettent déjà une marrée humaine.

Pour ce qui est du discours du candidat Me Mahmoud, il attaque l’autoritarisme du régime, l’instrumentalisation de la justice et la dilapidation de l’argent public par le gouvernement. Il dénonce la corruption, les injustices sociales et les salaires exorbitants des membres du gouvernement, notamment du président Azali. Il promet de faire libérer celles et ceux qui sont injustement incarcérés par le gouvernement Azali et surtout de rendre le pouvoir aux Anjouanais en 2021.

« Je quitterais le pouvoir en 2021 dans le strict respect des accords de Fomboni. Et pour moi, la parole donnée doit être respectée», promet-il à toutes les occasions.

Enfin quant à son profil, il séduit plus d’un parmi celles et ceux qui revendiquent le renouvellement de la classe politique. « Avocat depuis 20 ans, Me Mahamoudou a 49 ans aujourd’hui, il n’est pas mouillé politiquement. Il s’est toujours battu pour faire triompher le droit », fait savoir sa direction de campagne répliquant aux attaques lancées par les proches du régime en place. « Les Comores peuvent encore aspirer à un État de droit, à une justice sociale si le peuple fait le choix de Me Mahamoudou », ajoute-t-elle.

« On garde le rythme jusqu’au bout »

Malgré ces facteurs favorables à la candidature de Me Mahmoudou, ses partisans ont décidé d’accentuer la mobilisation sur le terrain jusqu’à la dernière minute de la campagne. « Oui nous n’allons rien lâché. On garde le rythme jusqu’au bout », confirme un militant de juwa qui a accompagné le candidat lors de la caravane de Bambao durant la journée de mardi.

Si le gouvernement avait longtemps fait croire que l’affaire était déjà pliée, la mobilisation de ces derniers jours, notamment du parti Juwa, et l’arrivée des observateurs internationaux dans le pays ont sans doute remis toutes les cartes à zéro. Rendez-vous dimanche prochain. 

Kamal dine Bacar Ali

Une audition de l’ancien président Sambi a été programmée hier Mercredi à 14 heures. Dans un point de presse tenu hier par son avocat candidat, celui-ci confirme la convocation et rejette les propos du procureur de la république. Selon lui, il s’agit d’une fausse information.

L’avocat de sambi

Dans un communiqué de presse publiée par la direction du parti Juwa, une audition de Sambi a été programmée par le juge d’instruction. Mais le procureur de la république rejette cette information. Sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Me Mahamoud avocat de l’ancien président Sambi réplique la déclaration du procureur. « Je viens d’écouter attentivement tout de suite une déclaration  qui a été faite par le procureur de la république parlant sur la question de la convocation de mon client Sambi devant le tribunal de première instance de Moroni. Je tiens à porter certaines remarques. Moi comme lui savons tous en tant que professionnel que, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n’allait pas être appelé devant le tribunal alors que la procédure n’a pas encore terminé », dit-il.

 L’avocat de l’ancien président ne joue pas le cache cache. « Ce qui est certain et que je pourrais confirmer, le juge d’instruction en charge de ce dossier avait effectivement programmé une audition de l’ancien président Sambi ce Mercredi 20 mars à 14heures. Mais hier dans l’après midi le juge m’a informé par téléphone que pour des raisons liées  à son agenda, il ne peut pas procéder l’interrogatoire du président Sambi », confirme l’avocat de Sambi et lui de poursuivre « si le procureur estime n’avoir pas été convié  Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, c’est tout a fait normal puisque, le dossier  dont le tribunal est saisi ou dont le parquet est saisi est confié à un juge d’instruction lequel suit l’instruction à sa manière. » Et lui de conclure, « j’attends par là que seul le juge d’instruction  aurait pu  le convoquer à l’état actuel de la procédure. Dans ces conditions, en ma qualité d’avocat du président  Sambi, je confirme qu’effectivement le juge avait pris les dispositions et  m’avait convoqué pour un interrogatoire. Mais par la suite, il a fini par rapporter cet interrogatoire pour des raisons de calendrier et d’agenda. »

Kamal Saïd Abdou

Tous deux candidats aux élections présidentielles du dimanche prochain et ont dirigé l’île autonome de Ngazidja pendant 5 ans et 2 ans et demi. Il s’agit de Mouigni Braka Saïd Soilihi, ex-gouverneur de Ngazidja et Hassani Hamadi, gouverneur sortant. Dans son premier meeting à Ngazidja dans le Badjini, Mouigni Baraka a pointé du doigt à Hassani Hamadi sur le projet des fournitures scolaires destinées aux enfants.

Mouigni Baraka Said Soilihi, ex-gouverneur de Ngazidja

Chacun d’eux devant les comoriens, dresse le bilan de sa gouvernance. Mais Mouigni Baraka Saïd Soilihi, candidat malheureux aux dernières échéances présidentielles et candidat à nouveau cette année tacle le gouverneur sortant Hassani Hamadi de ne pas pouvoir distribuer aux enfants de l’île de Ngazidja leurs fournitures scolaires. « J’ai laissé trois containers de cahiers, stylos et cartables pour les élèves du primaire de l’île de Ngazidja. J’ai cru que mon successeur fera son mieux pour la continuité malgré sa paresse. Il n’a pas acheté des fournitures scolaires en ses propres moyens et il n’arrive pas à dédouaner ceux qui sont sur place », se plaint Mouigni Baraka Saïd Soilihi devant ses militants dans le Nguwengwe. Les enfants sont-ils privés de leur mutuel de santé ?

Par conséquent, son gouverneur Hatime Nakib Jonhy pense relancer et continuer la politique de Mouigni Baraka Saïd Soilihi dont les fournitures scolaires à tous les enfants scolarisés de l’île autonome de Ngazidja ainsi que leur santé. Le candidat aux gubernatoriales estime pouvoir recadrer et reformer l’éducation en offrant aux élèves des fournitures scolaires contrairement, dit-on, au gouverneur sortant, Hassani Hamadi.

Certes, Hassani Hamadi selon ses proches n’a pas offert les enfants de la grande-Comore des fournitures scolaires, mais, il s’est concentré sur la réforme de l’enseignement de base : l’enseignement de la langue arabe et de l’informatique.

KDBA

A J-4 des élections présidentielles et des gouverneurs, un parti politique comorien, Mifano a convié la presse hier pour annoncer qu’il ne s’aligne à aucun candidat. L’occasion pour ledit parti de faire une présentation générale et de présenter son bureau exécutif.

Le parti Mifano en conférence de presse

« Ce pays nous appartient tous et c’est à nous de le changer.  Nous défendons que tous les comoriens doivent s’impliquer dans la vie politique. Il faut voter pour s’exprimer », laissent entendre les conférenciers tout en déclarant que « nous ne soutenons aucun candidat. » Un parti créé en 2000 à l’ile de la Réunion et les iles Comores et a réalisé selon les responsables   différentes actions : « travaux et Recherche-Action » telles que les similitudes historiques culturelles et les liens.

« Prôner une rupture du modèle politique existant et nous appuyer sur nos richesses culturelles, notre historique, patrimoine pour reconstruire nos sociétés et sans doute réécrire notre histoire locale et commune », est parmi les visions de Mifano. Dans son aspect régional, il estime que la priorité des priorités est la sécurité alimentaire, sanitaire, sociale et l’inégalité des chances. Il veut bâtir un ensemble intégré des iles de l’Océan indien sur la base de son histoire.

Le parti veut également aboutir à un modèle démocratique permettant de reconstruire un espace commun transcendant les différences sans les annuler, favoriser toute action permettant de vivre ensemble, construire et soutenir toute initiative favorisant la promotion de la paix dans le monde et placer l’enfant et la femme, ainsi que la formation au centre de tout projet de société et autres.

Les conférenciers ont rappelé que Mifano avait présenté un candidat à la magistrature suprême en 2002. Il s’inscrit dans l’opposition, guidée par l’intérêt supérieur de la Nation. Ces responsables ont noté leurs six tickets nations : la présidence de la République et les gouvernorats des iles, les 33 candidats à la Députation et les 33 candidats suppléants, les candidats Maires et Conseillers des différentes communes.

H.H

Alors que depuis son retour au pouvoir en 2016, les Comores enregistrent  une croissance économique accélérée due à la flambée des taxes douanières et la fourniture électrique. Dans ses engagements dans la campagne électorale, le président-candidat Azali Assoumani s’engage une fois de retour à Beit Salam à accroitre l’économie du pays à atteindre les 4%.

Le président-candidat Azali Assoumani

 Un rêve réalisable ! Mais Comment ? Le candidat du pouvoir estime pouvoir accélérer l’économie de l’Union des Comores une fois ré-réélu chef de l’Etat. Et c’est à travers la production locale que le président-candidat envisage relancer l’économie à accroitre 4% par rapport en 2017 où le pays a enregistré 3% ou en 2016 avec 2%. C´est par rapport à l´énergie, l´importation, les produits de rentes, les commandes publiques, les comptes extérieures que le pays a connu une croissance économique qualifiée.

« Notre pays connait un territoire limité en matière de produits de rente. Il s’agit de la vanille, girofle, ylang lang, entre autres. Avec ces produits locaux, nous pouvons progresser notre économie par rapport aux années dernières », souligne Azali Assoumani. La valorisation des produits locaux est pour la majorité des candidats, la clé de voute de l’économie comorienne et un moyen de lutter contre le chômage des jeunes et de lutter également contre la pauvreté.

Etant donné que le pays est riche en économie verte et en économie bleue malgré l’insuffisance alimentaire, Azali Assoumani envisage une stratégie de promouvoir l’agriculture et la pêche, des secteurs devant créer d’emplois et parvenir à l’autosuffisance alimentaire. Tous ces différents secteurs permettront à des meilleures orientations économiques et financières pour le développement durable de l’Union des Comores.

Mais d’autres secteurs lui préoccupent pour promouvoir l’économie tout en investissant sur le tourisme. Le candidat souhaite une fois de retour au pouvoir continuer ses chantiers déjà lancés qui s’inscrivent sur l’économie dont la réhabilitation et la construction des routes, la construction de l’hôtel Galawa.

Kamal dine B.A

Le mouvement Maonahaya hausse le ton pour dire non à la politique qui prévaut le pays. À travers un point de presse tenu hier à Bahani, le mouvement insiste sur l’insertion des jeunes cadres de la région d’Itsandra dans l’administration publique et un reflexe sur la participation des cadres de la région dans la prise des décisions étatiques tout en soutenant le canadidat Moyuigni Baraka Said Soilihi.

Le mouvement en conférence de presse

Le mouvement Maonahaya était un mouvement régional ayant pour objectif, aider les jeunes cadres de la région d’être intégrés dans l’administration publique. Le mouvement est en fin national regroupant 730 membres dans l’ensemble des iles. Il s’est donné comme mission la prise en charge des attentes de la population et la défense de leurs intérêts respectifs. Sur le climat politique qui prévaut le pays actuellement, Ahamada Youssouf, secrétaire général du mouvement a pointé du doigt sur la violation de la constitution.

Sans mâcher les mots, le porte-parole a indiqué que « nous sommes là pour défendre les droits du peuple ». Le mouvement a tiré l’attention aux personnes manipulées dans le but de créer le désordre dans les différentes localités. Le mouvement Maonahaya se dit prêt à accompagner la politique du candidat Mouigni Baraka Saïd Soilih. Un candidat qui a marqué une histoire à l’égard des jeunes de la région et les jeunes des autres iles. « Nous sommes derrière le candidat Mouigni Baraka et son gouverneur Johni », a déclaré le porte-parole.

Le Sg du mouvement a mis l’accent sur la mauvaise gestion de l’Etat. « Les citoyens en ont marre de la mauvaise gestion », se plaint-il. Et le porte-parole du mouvement fustige le gouvernement et condamne les propos du ministre en charge des élections selon lesquels « aucun candidat n’aura pas les élections sauf Azali ». La tension monte, le porte-parole appelle à la vigilance des acteurs du processus électoral notamment la Ceni, le ministère en charge des élections, la force de l’ordre et les Ceci car « aucune fraude électorale n’est possible. »

Kamal Saïd Abdou

Des jeunes issus des différentes organisations sont en cours de formation observatoire électorale. Une formation débutée depuis lundi dernier au Retaj.  Différents axes ont été développé lors de la formation notamment l’observation des élections dans les bureaux de vote jusqu’au dépouillement.

Des participants dans la formation

Quelques jours avant la tenue des élections présidentielles et des gouverneurs, les sensibilisations et formations se poursuivent. Les jeunes issus des différents ONG sont appelés depuis le lundi dernier au Retaj pour une formation de deux jours. Parmi les objectifs visés, le rôle des ONG dans le processus électoral depuis l’ouverture des bureaux jusqu’au dépouillement. Pour Ahmed Azihar Sylva de l’ONG Imara « cette formation nous permettra d’observer depuis l’ouverture des bureaux des votes jusqu’à la fin », dit-il. Ahmed Azihar se dit satisfait de la tenue de cette formation : « nous avons appris beaucoup de choses. D’abord être observateur ne signifie pas qu’on va créer des conflits dans les bureaux mais plutôt éviter toutes tentatives pouvant créer un climat de conflit. C’est pourquoi on est enseigné sur la manière d’agir sans pour autant créer un climat de panique dans les bureaux de vote. »

Parmi les axes développés dans la formation, la vérification des listes électorales, rédiger les rapports en cas des irrégularités et alerter les supérieurs en cas de violences dans un bureau de vote. De cela, Abdallah Mbaé du réseau national des jeunes leaders pour la paix s’est félicité sur le déroulement de la formation. Un seul objectif pour les participants de la formation. « Nous ne sommes pas des politiciens ni des militants de tel ou tel candidat. Mais nous sommes des agents déployés pour observer et faire un rapport a nos supérieurs », montre-t-il avent de conclure, « notre rôle n’est pas comme celui des membres des bureaux de vote mais faire des remarques. »

Kamal Saïd Abdou