ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Un des cadres politiques de l’île d’Anjouan, Abidhar Abdallah brise le silence. Après une longue absence sur la scène politique ainsi que dans les médias, Abidhar Abdallah, dans cet entretien accordé à Al-fajr, revient sur la tournante d’Anjouan : « le 26 mai 2021 c’est un enfant comorien originaire d’Anjouan qui aura la charge de présider la destinée des Comores. » 

Quelle lecture faites-vous de la journée du 06 juillet, notamment la célébration de la fête à Anjouan, le rassemblement de l’opposition à Genève et l’assaut de l’armée à Ntsudjini ?

Je déplore tout d’abord le fait que la fête a été organisée de manière clivante, totalement détournée de son sens de mémoire, d’unité et de fierté nationale. Une nette contradiction entre le discours et les actes. Par ailleurs, je ne pense pas que sa délocalisation est de nature à changer que ce soit à Anjouan par rapport à la problématique de la tournante de 2021. Au sujet de la rencontre de Genève, personnellement, j’apprécie toute démarche pacifique dénonçant la violence et les violations des libertés et droits humains aux Comores comme ailleurs. Ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau, c’est un véritable coup dur contre le régime sur le plan diplomatique. Je voudrais, par ici, convier tous ceux qui s’en moquent éperdument, à se détromper et surtout à ne pas être surpris si dans un avenir proche certains partenaires des Comores revoient le niveau de leur soutien à notre pays. Quelle coïncidence ! Au moment même où la diaspora se trouvait sur ce lieu symbolique pour dénoncer les actes du régime, celui-ci a décidé une intervention musclée et disproportionnée des forces de l’ordre à Ntsudjini. Ce qui est certain: nous avons manqué une occasion de démontrer notre cohésion et notre unité à l’occasion de cette fête nationale.

Les proches du pouvoir affirment la tournante en 2024 et non en 2021….

Je me permets une précision : que les proches du pouvoir n’aient aucun mal à ériger le mensonge en système de gouvernement, c’est leur affaire. Mais je ne peux pas mentir à mes concitoyens. Il n’y a pas de tournante anjouanaise de 2024. Aucun article de leur « constitution » de 2018 ne peut s’y interprété ainsi. Au contraire, si leur coup de force passe, Anjouan attendrait sa tournante jusqu’en 2029 et Mohéli en 2039. Heureusement que la constitution de l’Union des Comores est claire: le 26 mai 2021 c’est un enfant comorien originaire d’Anjouan qui aura la charge de présider la destinée des Comores. Pour parvenir, nous avons à notre disposition suffisamment de moyens de persuasion politique et diplomatique à la hauteur de l’enjeu. Comme la présidence tournante est d’abord entre comoriens un contrat moral avant d’être une institution. Je crois en la force de la parole politique et à la morale pour faire changer d’avis le colonel Azali. Comme je suis aussi convaincu que ce dernier saura être la solution et non plus le problème.

 En cas de tournante en 2021, seriez-vous candidat ?

 Ce n’est pas le moment de me prononcer là-dessus. Je pense que ce qui est important en ce moment, c’est qu’on parvient à faire admettre le principe de cette tournante. Une fois réglé, tous ceux qui souhaiteraient être candidats pourront l’annoncer.

Vous avez été absent de la scène politique durant deux ans au moins, qu’est-ce qui s’était passé exactement ?

  J’appelle ça la traversée du désert. C’est un des moments douloureux dans la vie d’un homme politique. En effet, pour des raisons X, un politicien digne peut se trouver dans l’obligation de s’imposer un temps indéterminé de recul, de remise en cause et d’autocritiques lorsqu’il constate que ce à quoi il croit, ses convictions, valeurs et principes n’ont pas de place selon la conjoncture. « Je ne me sens pas capable de tourner ma veste », cette phrase que j’avais en mon âme et conscience que j’avais prononcée en mai 2017 dans une interview accordée à la journaliste Mme Faiza Soulé Youssouf, a été annonciateur et en disait long. L’important est de souligner que pendant ce temps, j’étais à la croisée des chemins et en proie à des multiples interrogations. Finalement je suis arrivé à une double conclusion : les Comores ont besoin de nous tous et que entre la politique et moi, c’est un mariage à vie. J’ai alors décidé que désormais, le peuple comorien ne va plus jamais, au grand jamais, se sentir abandonné surtout lorsqu’il est dans ses droits.

Que pensez-vous du discours du gouverneur Anissi ?

 Le 22 juin dernier, Anissi a pointé du doigt sur la gestion chaotique de l’État en général et celle sur les îles en particulier ; en dénonçant le fait que la seule préoccupation de nos gouvernants reste de loin « le partage du gâteau » et le floue volontairement entretenue au sujet de l’autonomie et des prérogatives des îles. Pour lui Anjouan va mal et il craint le pire, surtout lorsqu’il fait le parallèle avec le contexte de 1997, lui qui a été victime de tous les atrocités des séparatistes pour la seule raison qu’il était le directeur de cabinet du gouverneur de l’époque. C’est dommage qu’il découvre l’hypocrisie et le cynisme de ses nouveaux amis maintenant. Une chose est certaine: les Anjouanais comme tous les Comoriens le considèrent complice de ce régime. Quoi qu’il en dise il se comporte en opportuniste, égoïste assoiffé de pouvoir.

Recueillis par Kamaldine Bacar Ali

 

Le parti front national pour la justice (FNJ) a, hier, tenu une conférence de presse pour réaffirmer son soutien au président Azali Assoumani. L’occasion de lancer un message à la population comorienne au respect des assises nationales, referendum, et la nouvelle constitution de 2018 pour la paix et la stabilité du pays.

L’idée de créer un parti politique unique n’est pas à la portée de la majorité des membres du parti FNJ. C’est défendre la paix, la stabilité et l’émergence du pays comme symbole du parti. Le parti front national pour la justice n’a pas caché son attachement au président de la république. A travers une rencontre avec la presse, le secrétaire général du FNJ a étalé leur soutien au régime en place en passant par les assises nationales, le referendum et la nouvelle constitution de 2018. « Nous étions ensemble pour les assises nationales, résultat de la nouvelle constitution de 2018 qui est à la portée de tout le monde. Nous sommes derrière le chef de l’Etat Azali Assoumani. Tous les citoyens doivent respecter notre compromis et cette nouvelle constitution car le respect de la loi est le bien-être de la population », a déclaré Mahamoudou  Hodari, secrétaire du parti FNJ.

Pour lui, la paix, la stabilité et l’émergence  du pays riment avec les idées et le respect de la constitution de 2018. « Les assises sont en quelque sorte des projets pour le développement du pays. On ne peut pas mettre en place ces assises nationales et modifier la constitution et puis détruire simultanément ce qu’on a fondé. On a le temps de bâtir le pays. FNJ est derrière les idées et les jalons du changement de la nation. Nous devons appliquer strictement ces lois compromises. Nous devons être responsables de la paix, de la sécurité et défendre les droits des citoyens », a indiqué Mahamoudou Hodari, secrétaire général FNJ.

Abdoulandhum Ahamada

 

La coopération entre la Chine et les Etats arabes est créée en 2004. Plusieurs résultats sont attendus aux Comores concernant cette coopération. Lors de son discours d’ouverture de la réunion sur la coopération sino-arabe, Soeuf Mohamed El-Amine, chef de la diplomatie comorienne a affiché sa volonté de soutenir la Chine sur la question de Hong-Kong et Taiwan.

La 9ème réunion sur la coopération sino-arabe est tenue, lundi dernier, à Jordanie. Plusieurs sujets ont été dans l’ordre du jour, notamment le renforcement des liens entre la Chine et les pays Arabes, la lutte contre la covid-19 et surtout la proposition sur la tenue du prochain sommet sino-arabe en Arabie saoudite, selon Chamsoudine Saïd Ali, chef de service à la direction générale du monde arabe. « C’est une coopération qui englobe tous les secteurs du développement », explique le chef de service.

Dans le domaine de la diplomatie, Chamsoudine Saïd Ali précise que « la Chine soutient la Palestine. De son côté, le ministre des affaires étrangères soutient la Chine sur la question des territoires de Hong-Kong et Taiwan. Il a aussi cité la question Palestinienne  en se référant aux différentes résolutions  des Nations unies à ce sujet ».

Créer une communauté de destin commun et solidifier les relations entre la Chine et les pays arabes font  parties des objectifs de la réunion. « Je crois que notre pays a déjà bénéficié de cette coopération. Nous avons vu l’aide du milliardaire Chinois dans la lutte contre la covid-19. Soeuf Mohamed El-Amine se dit confiant de la volonté manifestée par la Chine dans le cadre de la lutte contre la covid-19 et la main-forte de la Chine dans le développement socio-économique des Comores. Il y aura d’autres résultats qui seront observés », rassure le chef de service du monde arabe. A l’occasion de la réunion, deux documents phares pour la coopération et le plan d’action pour les deux années avenir ont été adoptés, selon le chef de service du monde arabe.

Kamal Saïd Abdou

L’opposition comorienne de France continue à contester le régime en place et réclame le respect des accords de Fomboni. Une forte mobilisation de la diaspora comorienne de France est prévue à Genève le 6 juillet prochain. Natuk Mohamed Mouzaoir, coordinateur national du parti Ulezi  rassure que le rassemblement s’annonce comme le lancement de la dernière marche pour la libération du peuple comorien « dans le joug de la dictature du colonel Azali. »

Alors que le 6 juillet est une date historique pour chaque comorien, tout citoyen s’apprête à rendre hommage aux libérateurs de notre pays en proclamant l’indépendance. Loin de cela, la communauté comorienne de France anti-Azali compte remettre les pendules à l’heure à partir du 6 juillet prochain à Genève. Elle se dit prête à combattre bec et ongle contre le régime en place et défendre les accords de Fomboni. « Après la crise sanitaire, il fallait relancer l’espoir et montrer que notre colère n’est pas confiné », explique Natuk Mohamed Mouzaoir. Une manifestion à Genève, un lieu symbolique. « D’abord Genève c’est là où il est habité la commission européenne des droits de l’homme. Le choix n’est pas au hasard. Nous voulons faire attendre la communauté internationale sur les atrocités commises par le régime en place contre le peuple comorien, dénoncer les violations graves des textes par le colonel Azali », précise le coordinateur.

Une fête nationale sous une vague de contestation à Genève. « Pour les patriotes, le 6 juillet prochain symbolise la libération du peuple comorien dans le joug du colonel Azali. Donc nous sommes dans cette lancée incarnée par les feux Masimu et Mtsala en passant par Ahmed Abdallah Abderemane jusqu’ à l’ancien président Saïd Mohamed Djohar », dixit Natuk Mohamed Mouzaoir. Confiant de cette démarche, le coordinateur national rassure que « la communauté internationale a l’obligation de bouger les pas et nous croyons fort à elle ».

Selon lui, les accords de Fomboni ont été signés sous l’égide de la communauté internationale dont Azali lui-même a été signataire. Malgré qu’il n’a jamais respecté ses engagements. « L’Union Africaine était toujours au côté du peuple comorien. Je crois que le colonel Azali commettra une grave erreur  de vouloir piétiner ces accords gage de la paix et de la stabilité. Je pense que l’histoire se rappellera de lui un jour », conclut le coordinateur.

« Le 06 juillet, une date pas comme les autres »

De son coté, Said Larifou, vice-président du Cnt explique le choix  du 6 juillet dans leur combat. « Le 6 juillet est une journée pas comme les autres pour notre pays », insiste le vice-président du Cnt tout en estimant qu’il s’agit d’un combat mené avec conviction par nos parents et nos grands-parents pour la dignité et la liberté du peuple comorien. « Maintenant, notre combat, celui de ma génération est de sortir notre pays et la population de toutes les iles de l’archipel sous l’emprise de la dictature et l’oppression du colonel Azali », martèle-t-il. Et lui de préciser que « Genève est un lieu plus approprié pour faire appel aux Nations unies, aux institutions internationales et aux Ong pour solliciter le soutien dans la lutte contre la dictature et la résistance menée par les forces politiques comoriennes, notamment la diaspora et la société civile pour le respect des droits humains fondamentaux, l’émergence d’une gouvernance démocratique aux Comores, dénoncer  la torture, la persécution et surtout le climat de terreur instauré par le régime en place ».

« Etant donné que le pays est pris en otage, il nous a donc semblé important de saisir opportunément la date symbolique de notre indépendance lancer à Genève un message d’espoir à la population et à notre jeunesse en particulier pour éviter de sombrer davantage dans le fatalisme », a montré Said Larifou.

Kamal Saïd Abdou

A moins d’une semaine de la célébration de 45 années de l’indépendance, les citoyens comoriens expriment leurs doléances, souhaits, désirs après 45 ans d’indépendance. Les secteurs de l’éducation, du commerce, et de la santé ont été ciblés. Le peuple attend ainsi un discours de paix et de stabilité.

Le discours du président Azali lors de la commémoration de 45 années de l’indépendance est tant attendu par le peuple. Un plan national pour le développement est sollicité par certains citoyens. Le domaine de l’éducation, du commerce, de l’hygiène sanitaire et de la sécurité civile forment les doléances du peuple pour le développement du pays. « Le pouvoir du président Azali a débuté depuis 2016 et s’achève en 2021. Une période de forte critique. Aujourd’hui, on compte 45 années d’indépendance marquée par des difficultés dans le secteur éducatif. Les jeunes se débrouillent pour suivre ses études. Pas de bourses. Un manque de main d’œuvre. Je sollicite un discours qui oriente le peuple à une éducation théorique et pratique. Ce système a été adopté par le président Ali Soilihi », a souligné Faidi Mohamed, président de la Fcas.

Dans le secteur sanitaire, le président de la Fcas a fait savoir que les formations et le plateau technique est une manière de conduire les jeunes dans les spécialisations. « Aux Comores, on a un manque des infirmiers spécialistes du domaine car il n’existe pas un appui dans le domaine. Je pense que le président Azali a l’intérêt de soutenir nos partenaires dans les formations de recherche et le plateau technique », dit-il.

Pour Abdou Ali Hamadi, enseignant retraité a sollicité que le discours du président Azali se cadre dans la réouverture des mosquées et la levée du couvre-feu. Selon lui, le gouvernement peut prendre les dispositions possibles pour le respect des mesures barrières dans les mosquées. « A quoi bon d’organiser une fête en pleine crise sanitaire ? Si ce n’est pas le cas, j’aimerai que le chef de l’Etat réfléchisse sur la réouverture des mosquées en portant des masques et respectant la distanciation physique. Le couvre-feu doit être levé. Les marchands de brochette vivent dans la galère à cause de ce couvre-feu », a indiqué Abdou Ali Hamadi, en ajoutant que « les retraités doivent avoir un soutien du gouvernement. Le président peut ordonner à la directrice de la caisse de retraite à régulariser le salaire du mois d’avril ».

Le commerce a été évoqué. Fatima Mbalia,  commerçante appelle le chef de l’Etat à faciliter les procédures d’achat et de vente. Et le travail des jeunes comme priorité absolue. « Le commerce est un atout majeur pour le développement d’un pays. Les procédures de vente et d’achat doivent être faciles. Je pense que le président doit donner la chance aux jeunes pour travailler. Les jeunes talentueux ont leurs places dans les sièges du gouvernement. J’attends que le discours du président Azali appelle à la paix et à la stabilité du pays », a interpellé Fatima Mbalia.

Quant à Assad Ibrahim, agent de la direction générale des impôts, la vie quotidienne est en danger. Le peuple vit dans le calvaire. La santé du peuple doit être une des préoccupations du gouvernement. « Le gouvernement a démoli l’hôpital El-Maarouf en décentralisant les soins au site de Mdé et Samba Kuni pour faciliter la vie de la population qui habite loin de la capitale. La construction d’El-Maarouf sera quand ? Les mosquées doivent être ouvertes et le couvre-feu sera régulé », lance Assad Ibrahim, agent de la direction générale des impôts.

Abdoulandhum Ahamada

 

L’Union des Comores et les pays étrangers tissent des relations qui ne datent pas d’aujourd’hui. Des relations gagnant-gagnant. En période de crise sanitaire, le président Azali reçoit de l’aide de ses pays amis. On peut citer entre autres, l’Inde, la Chine, le Maroc.

Renforcer les relations, s’investir pour l’émergence tant escompté, lutter contre le coronavirus, des liens de solidarité et d’amitié s’approuvent entre les Comores et les pays étrangers. L’amitié du président Azali et les présidents des pays étrangers s’est développée progressivement grâce à une coopération intense. Une coopération qui s’intensifie sur différents secteurs.

En pleine covid-19, le président Azali et son gouvernement réceptionnent des dons de matériels médicaux contre la pandémie de coronavirus. Ces kits et équipements sanitaires sont pour la prévention et le traitement du coronavirus, et d’autres maladies. Ces pays apportent leur expertise pour le développement comorien. La relation amicale d’Azali Assoumani et ses homologues écrit un nouveau chapitre et favorise l’établissement d’une communauté de destin encore plus solide surtout sur cette période de crise sanitaire.

Les chefs d’Etat étrangers ne sont pour rien en Union des Comores. Les actions de ces pays amis des Comores sont réussies. Un signe que la coopération bilatérale s’accentue.  Les Comores considèrent cette politique en cette période de crise, comme un geste d’amitié et la traduction de la volonté partagée entre les Comores et ces pays, d’intensifier leurs échanges. Dans cette ambition, les Comores comptent beaucoup sur ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, pour une diplomatie fructueuse.

KDBA

 

 

L’Union des Comores célèbre ses 45 ans de l’indépendance comme il est de coutume, le 06 juillet 2020 prochain. Une fête nationale très limitée en raison du coronavirus. Les mesures barrières seront respectées, notamment la distanciation.

Le conseil hebdomadaire des ministres maintient la commémoration des 45 ans de l’indépendance. Une fête qui sera célébrée sous le thème « hommage au corps médical. » Puisque, les médecins et infirmiers sont en première ligne contre la pandémie du coronavirus. Une maladie mortelle et très contagieuse à laquelle les Comores enregistrent une forte explosion des contaminations sur l’ensemble du territoire national.

Mais le corps médical n’en boîte pas le pas. Ils se battent à bras le corps contre le coronavirus dans les centres hospitaliers où les malades du covid-19 sont hospitalisés. Ce sont des héros. Ils sont au front pour sauver des vies. Au front d’une maladie cruelle. Ils seront honorés. Le corps médical est au champ d’honneur contre la guerre du coronavirus. Après des mois et semaines sans rassemblement, le pays se relèvera pour célébrer ces héros.

Déjà, contre le virus, les médecins, infirmiers, aides soignants se sont mis en ordre de marche oubliant parfois leur repos et leur repas. Une guerre du matin au soir. Les blouses blanches retiennent un élan de solidarité. Redoutant d’être débordés, ils appellent au respect des mesures barrières. Mettre fin à l’aggravation rapide du coronavirus au niveau national.

Malgré cette crise sanitaire, la fête nationale sera célébrée en respectant les mesures barrières et la distanciation. Des mesures visant à lutter contre la propagation du virus covid-19. Sachant que le pays compte plus de 200 cas positifs. Et à cause de l’intensification des cas dans l’ensemble du pays, le gouvernement comorien célébrera donc les 45 ans de l’indépendance avec vigilance.

KDBA

 

Dans un point de presse tenu hier à Moroni, les jeunes cadres de la Crc de Badjini ont jugé le bilan annuel du président Azali Assoumani positif. Ces jeunes cadres réaffirment leurs volontés d’accompagner le chef d’Etat vers l’émergence de 2030.

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Les jeunes cadres de la Crc de Badjini ont manifesté leurs fidélités envers le chef de l’Etat. « Nous sommes des jeunes cadres de Badjini, partisans de la Crc, nous nous félicitons du bilan annuel du président Azali. Quelqu’un de vision au développement du pays depuis 2016, date à laquelle notre pays a commencé son développement », a déclaré Alba Mohamed Kassalani. 

Quant à Saïd Ibrahim, les reproches et accusations de l’opposition ne sont pas leurs priorités. « Nous ne répondons pas aux allégations des membres de l’opposition. Nous venons féliciter le chef de l’Etat de sa mandature 2019-2020 », a précisé Saïd Ibrahim.

Pour la question de la tournante, Ahamada Oussoufa affirme que les accords de 2001 sont remplacés par la nouvelle constitution de 2018. Certains membres de l’opposition encourageaient la tenue des assises, referendum et élections présidentielles anticipées. « Le président Azali Assoumani est le défenseur de la tournante. Le mandat était de quatre ans. En 2008, l’ex-président Sambi a changé la constitution et est sorti au pouvoir en 2011. En 2018, le président Azali a organisé un referendum, résultat des élections anticipées de 2019. Alors, la fin du mandat du président Azali est en 2024 », a persisté Ahamada Oussoufa.

Concernant les propos du directeur de cabinet, Youssoufa Mohamed Ali évoquant le testament pour les militants de la tournante en 2021, Said Ibrahim en soutient. « Saïd Larifou était présent aux assises, referendum et élections anticipées. Il était candidat. Pourquoi cette tournure ? Quiconque voulant destituer notre président doit rédiger son testament. Sa destitution est un coup d’état. Un vrai politicien doit se préparer à la candidature de 2024 », a conclu Said Ibrahim

Touma Maoulida (stagiaire)

Alors que l’union de l’opposition n’affaiblit pas de mentir au peuple comorien et se dire de dénoncer la politique du chef de l’Etat en réclamant le tour d’Anjouan en 2021, le parti Undc tire l’attention de l’opposition. Puisque l’opposition a tout participé aux nouvelles réformes de la constitution ainsi qu’aux élections de 2019.

« L’opposition n’a pas de leçon à nous donner. Elle a participé aux assises nationales, au référendum en saccageant les urnes, aux présidentielles également. Ils ont une politique de déstabilisation et de mensonges », a expliqué Karim Taki, président du parti Undc. Se rattachant aux actions et démarches de développement mises en place par le régime en place, Karim Taki approuve le bilan du président AzaliAssoumani. Un bilan jugé satisfaisant. « Le pays s’est engagé dans le développement, il n’y a pas lieu de semer le désordre et l’instabilité », dixit-il.

Le parti Undc déplore le comportement de l’opposition de déstabiliser le pays. « Nous ne pardonnerons personne voulant déstabiliser notre pays. Nous avons une richesse de paix et il est un devoir de nous tous de la préserver car le développement de notre pays dépend de nous tous et non du chef de l’Etat », avance Karim Taki.

S’agissant de la tournante d’Anjouan en 2021, Karim Taki appelle l’opposition à se préparer pour 2024. « C’est en 2024 où il y aura des élections.Que l’opposition arrête leurs mensonges d’insécurité et qu’elle  mène une politique constructive », tonne-t-il. En cette période de crise sanitaire, dit-il, il est temps d’unir les forces pour bâtir le pays. « Le pays a tenu une conférence des partenaires à Paris pour le développement de notre pays dans différents secteurs. Avec cette pandémie, notre pays est touché et nous souhaitons la réalisation des projets annoncés à la conférence à plus de 50% », souhaite Karim Taki. Le parti Undc réitère sa volonté de soutenir la politique du président de la république, AzaliAssoumani. Une politique de développement.

KDBA

Le parti Crc se félicite du bilan global du chef de l’Etat, un bilan jugé positif. Au cours d’une conférence de presse tenue hier au Retaj, Youssoufa Mohamed Belou, secrétaire général du parti Crc est convaincu que la politique engagée par le chef de l’Etat nourrit d’espoir dans tous les domaines. Car, plusieurs avancées sont constatées, notamment la nouvelle architecture institutionnelle base d’un développement solide.

Le referendum constitutionnel,  le classement du pays en revenu intermédiaire, la tenue de la conférence des bailleurs de fonds à Paris et la création d’emploi pour les jeunes sont entre autres les points abordés dans la conférence de presse du parti Crc. Au cours de cette conférence, le parti Crc se jubile de ce bilan du chef de l’Etat. Youssoufa Mohamed Belou, secrétaire général du parti Crc a cité les infrastructures routière, sanitaire et institutionnelle. A entendre le secrétaire général, « le discours du chef de l’Etat fixe le cap de notre pays ». Plusieurs réformes institutionnelles ont été engagées par le chef de l’Etat, notamment le referendum, les élections présidentielles et les élections des gouverneurs et des maires. « Cela constitue les bases solides des institutions. Cela a permis en effet, la tenue de la conférence de Paris. Pour nous c’est un succès diplomatique », dit le secrétaire général. Dans un communique de presse, le parti Crc, a cité quelques avancées. « la célébration du premier anniversaire de son investiture à la magistrature suprême de notre pays a permis au président de la république de présenter les avancées les plus significatives obtenues en ce qui concerne ses grands chantiers, notamment ceux des réformes institutionnelles, du développement économique et du progrès social », lit-on dans le communiqué.

Le  parti Crc à travers le communiqué réitère, une fois encore, son soutien sans faille au président de la république et à son gouvernement dans leurs efforts tendant à consolider la paix, renforcer l’unité nationale et améliorer le bien-être  de la population pour ainsi rendre l’espoir au peuple comorien. Il lui renouvelle donc sa disponibilité à l’accompagner dans la mise en œuvre du plan Comores émergentes qui devra permettre de poser les jalons de la construction des Comores de demain.

300 recrus dans l’armée  

S’agissant de la politique d’emploi, le secrétaire général du parti Crc, n’a pas mâché ses mots. « Nous avons recruté plus de 300 jeunes dans l’armée et 200  autres jeunes sont partis à l’étranger pour des études », a déclaré Belou. Pour le chômage, Youssoufa Mohamed Belou soutient l’appui de la formation professionnelle aux Comores. En entendant que cela soit réalisé, de leur côté, les jeunes  doivent être créatifs selon Youssoufa Mohamed. « Il faut noter que les efforts du chef de l’Etat portent aussi sur l’amélioration et la diversification des offres d’enseignement afin de donner aux nouvelles générations les moyens de s’intégrer dans le nouveau monde qui se construit, à grand pas avec notamment le développement numérique » selon le communiqué. « Le parti Crc attache un intérêt tout particulier à la conférence des partenaires au développement des Comores qui fut un grand succès pour avoir permis d’enregistrer des promesse de financement qui ont atteint 3,95 milliards d’euro, montant suffisant pour réaliser l’ensemble des projets présentés dans le plan Comores émergentes », mentionne le communiqué.  « Les efforts du gouvernement pour la maitrise des dépenses de l’Etat ont permis de réduire la masse salariale. Elle est passée de 28,5 milliards de nos francs en 2019 pour se situer autour de 242 milliards cette année. Soit une baisse de près de 18% de la masse globale », avance-t-il.

« Il n’y aura pas d’élection en 2021 »

Pour la réussite des projets déjà lancés, le secrétaire appelle à l’unification des partis politique de la mouvance présidentielle dans un seul objectif, appuyer le chef de l’Etat dans sa politique. Beaucoup parlent de la tenue des élections en 2021. Avec une voix haute, le secrétaire général du parti Crc met en garde les fervents de 2021. « Il n’y aura pas des élections en 2021. Ceux qui veulent organiser des élections en 2021, qu’ils rédigent leurs testaments parce que nous allons rédiger les nôtres », rassure Belou.

Kamal Saïd Abdou