ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’UPDC n’a pas encore fait un choix

L’UPDC n’a pas encore fait un choix

24 heures après la décision de la chambre administrative de la cour suprême sur le recours de Mohamed Ali Soilihi, le parti UPDC et les partisans de Mamadou, ont fait une sortie médiatique au restaurant New Select Moroni. Les conférenciers désapprouvent la décision rendue par la cour. Le parti se réserve jusqu’à la semaine prochaine pour annoncer officiellement le candidat qu’il va soutenir.

Sur 13 candidats en lice, l’UPDC ou l’union de l’opposition fera un choix sur les 11 candidats. Le candidat Hamidou Karihila et Azali Assoumani ne font plus partie des 11 candidats que l’union de l’opposition estime se rallier pour une bonne cause : « chasser Azali au pouvoir et son gouvernement. » L’idée de soutenir un seul candidat a été nourrie d’un débat houleux avant les dépôts des candidatures entre les ténors de l’union de l’opposition. Mais certains ont préféré présenter leur parti ou faire cavalier seul. Et comme la candidature de Mamadou est invalidée, son recours est déclaré « irrecevable », l’union de l’opposition soutiendra un candidat unique.

Inquiets de la décision de la cour, les conférenciers se plaignent puisque selon eux, « le recours de la candidature de Mohamed Ali Soilihi a été validé par la Cour Suprême. L’avocat de Mohamed Ali Soilihi a eu débat avec la Cour Suprême. C’est la preuve que la candidature de Mamadou a été validée. Toutefois, à la dernière minute la Cour Suprême l’a rejetée », a montré Ibrahim Abdou Razak alias Razida. Et lui d’ajouter, « Azali a peur de Mamadou », tout en comparant Mamadou à un « Baobab », par sa force. « Avec nos forces, nous battrons Azali », insiste Razida.  

El-Aniou

« Celui qui fera des bêtises, sera puni avec toute sa famille » avertie le président Moustadroine Abdou 

Il appel à tous les candidats ainsi qu’à l’ensemble de la population à respecter les règles préétablie par la loi électorale.

Et que celui qui voudrais causer le moindre tord au bon déroulement de ces élections sera sanctionner sévèrement d’une sanction collective avec toute sa famille.

Donc, un homme avertie en vaux deux.

Le candidat aux présidentielles Hamidou Karihila a lancé officiellement sa campagne à travers une rencontre avec la presse, hier mercredi. L’occasion pour ce candidat de présenter son programme qui tourne autour de différents axes. Une fois élu, Karihila s’engagera à répondre aux graves problèmes que rencontrent les comoriens et le pays.

Karihila lance sa campagne

Le coup d’envoi est lancé. Les candidats se prononcent sur leurs programmes. Le candidat Hamidou Karihila a, dans son lancement de campagne, énuméré plusieurs axes pour le développement du pays à commencer par le respect des accords de Fomboni, gage de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale. « Je m’engage à respecter la plateforme des candidats de l’opposition et les principes des accords de Fomboni », déclare Hamidou Karihila, annonçant qu’il est candidat pour tout le peuple et qu’il défendra leurs droits, la religion musulmane, et redressera le pays pour le bien des comoriens, selon lui. 

Le secteur éducatif, de la santé, de l’énergie, des investissements du secteur privé, de l’économie, des infrastructures, sont des secteurs qui ne manquent pas dans les discours des politiques. L’enfant de Mbéni s’engage également dans les trois premiers mois de son mandat à faire venir des experts internationaux de tout secteur de vivre la réalité du pays. « Un projet sera élaboré avec des experts internationaux des différents domaines durant les trois premiers mois de mon mandat. Et durant les six mois, un séminaire international réunissant les experts, des hommes d’affaires et partenaires internationaux se tiendra pour faire décoller notre pays », promet Hamidou Karihala. « Le premier anniversaire de mon mandat sera une occasion de procéder à des poses de premières pierres dans notre pays », ajoute-t-il.

Concernant l’insertion des jeunes ou la création d’emplois, des sociétés d’Etat sur l’économie vont être créées et permettront à la création de 400 emplois par an, assure Karihila avant de laisser entendre qu’ « une partie du RAU dont 10 millions, sera destiné à la création d’emplois. » Au niveau du genre, 40% des femmes seront dans son gouvernement et candidates aux législatives de 2020 tout en passant à une réduction de 10% des taxes et impôts à toute société créée par les femmes.

Sur le plan sportif, Hamidou Karihila va s’engager à réduire 30% de son salaire, 15% du salaire des ministres et 10% du salaire des directeurs généraux au profit du sport, dit-il.

Kamaldine Bacar Ali

Comme les autres candidats, Soilihi Mohamed alias Campagnard a officialisé sa campagne, hier, au cours d’une rencontre avec la presse au restaurant Jardin de la paix. Ce candidat compte beaucoup plus à la stabilité du pays avant toute chose, car sans la paix, « aucun développement. »

Soilihi Mohamed Campagnard lance sa campagne   

« Ce scrutin présidentiel de mi-mandat ne s’inscrit pas dans l’agenda de l’alternance politique que le pays s’est donné depuis 2002. C’est plutôt une transition forcée par le choix d’Azali d’interrompre son mandant, perturbant le processus national. Elle s’inscrit dans la logique de déstabilisation en se reformant de la nouvelle constitution imposée par l’ancien président Azali Assoumani, ou réhabiliter le processus instauré par les accords de Fomboni », souligne le candidat Soilihi Mohamed.

Devant la presse, Campagnard s’engage d’assumer la présidence pour le reste du mandat confié à l’ile de Ngazidja conformément au principe de la présidence tournante entre les iles. Préparer les conditions de l’alternance de 2021 en vertu de ce même principe de la présidence tournante et le respect de la seule constitution de 2002 engageant toutes les parties comoriennes signataires des accords de Fomboni, s’inscrivent dans son programme. « Je réhabiliterai le fonctionnement des institutions du pays, restaurer les libertés démocratiques et redonnerai au peuple sa souveraineté pour qu’il reprenne son destin en main, dans la paix, la stabilité et le consensus, comme il le fait depuis 15 ans. Je suis prêt à soutenir le principe de la tournante et repousser son échéance dans 10 ou 20 ans, relève d’un cynisme politique », promet-il.

Selon Campagnard, l’architecture institutionnelle issue des accords de Fomboni de 2001 et approuvée par les partis politiques et autres, repose sur deux piliers : l’autonomie de gestion des iles et la présidence tournante pour un liment favorable. « Remettre le mandat à l’ile à qui échoit la tournante de 2021, est nécessaire », dixit-il, puisque, « le développement n’est pas possible sans le respect de droit et la paix. Un pays démocratique devait toujours se battre pour la liberté d’expression. L’opposition aura le droit de s’exprimer librement dans les médias publics et privés », assure Campagnard.

H.H

Le recours de Mamdou est déclaré irrecevable

Le recours de Mamdou est déclaré irrecevable

Alors que les avocats du candidat Mohamed Ali Soilihi ont procédé à un recours relatif au rejet de la candidature de leur client, hier mercredi 20 février, la section administrative de la cour suprême s’est prononcée. Le recours est déclaré irrecevable. Me Youssouf M’sa, avocat de Mamadou, s’étonne de la décision rendue par la cour puisque « deux lois organiques relatives à la cour suprême et à la cour constitutionnelle, sont citées pourtant  la cour constitutionnelle est inexistante. »

La section administrative de la cour suprême

Le quiproquo. Recalé le 09 février dernier par la chambre administrative de la cour suprême, Mohamed Ali Soilihi a fait un recours. La cour suprême s’est pliée hier et le recours de Mohamed Ali Soilihi est déclaré « irrecevable. » Par conséquent, Mohamed Ali soilihi n’est plus candidat aux élections présidentielles prochaines, selon l’arrêt rendu par la cour suprême. Les militants et sympathisants de Mamadou montent au créneau. « La décision de la cour suprême est obscure. La cour suprême n’est pas crédible, car les motifs évoqués pour recaler la candidature de Mamadou ne sont pas fiables sachant que la cour a confirmé par son arrêt, les motifs évoqués par la requête introduite par Bourhane Abdallah. Parmi les lois énumérée par la cour suprême, figure une loi relative à la cour constitution, une juridiction inexistante », déplorent-ils.

 Un imbroglio juridique. S’agissant de la requête annulant la candidature de Mohamed Ali Soilih, « la déclaration du patrimoine n’est pas un motif sérieux d’invalidation d’une candidature. D’ailleurs je n’ai jamais vu ça dans le monde », se plaint également Me Youssouf Msa, un des avocats de Mohamed Ali Soilhi. La cour s’est appuyée sur la requête de Bourhane Abdallah et l’avocat de Mohamed Ali Soilih s’apprête à formuler une plainte contre ce candidat recalé en la personne de Bourhane Abdallah pour « escroquerie » aux élections.  Mais, au-delà de l’infraction soulignée par Me Youssouf M’sa, « la société dont Mohamed Ali Soilih est présumé actionnaire n’existe pas, constitue alors une diffamation », conclut l’avocat.

Kamal Saïd Abdou

Anissi Chamsidine trop critiqué par les citoyens

Anissi Chamsidine  trop critiqué par les citoyens

Anissi Chamsidine, candidat d’Azali aux élections des Gouverneurs à Anjouan, a presque sillonné toute l’Ile d’Anjouan. Les semaines passées, il aurait fini à Nyoumakélé et la dernière semaine le tour était pour Bandrani et d’autres zones limitrophes de Mutsamudu. Ce candidat est farouchement critiqué par des citoyens rencontrés par nos soins.

Anissi Chamsidine

Avant quelques jours de l’ouverture officielle des campagnes, on a rencontré plusieurs citoyens pour diversifier les réactions par rapport aux prochaines élections. Nombreux d’entre eux  rejettent Anissi Chamsidine. « Nous choisirons Nassim candidat idéal de tous les Anjouanais. Anissi Chamsidine est un candidat indécis et maladroit. Les hommes qui l’entourent  disent tout, donc qu’il se prépare pour un second échec après 2016», a fait savoir  Said Ali Ahmed citoyen  de Mutsamudu.

Pour Hassana Omar, institutrice d’un village de Nyoumakélé « Anissi c’est un  perdant de nature. 2011  était sa dernière montre. On va l’écraser dans les Urnes », entend-on. La précampagne s’annonçait très timide et presque un grand nombre d’inconnus sur la scène politique seront dans la course. Excepté Ben Omar et Nassim (deux députés) de Juwa. La population se réclame  ignorante d’autres candidats. « On ne connait aucun candidat. C’est ce qui est très inquiétant. D’où on s’interroge  sur le sort de cette  équipe  ignorée », renchérit-Hassana.

Pour les militants d’Anissi, les critiques font partie du jeu. «Nous sommes des hommes de principes et démocratiques. On indique juste à la population que les élections sont un concours d’idées et non d’autres forces. On gagnera démocratiquement  ces élections », assure Mohamed Anfane, ancien commissaire aux finances d’Anissi.

 Ali Assane  

 

L’ancien secrétaire d’Etat en charge de l’aménagement du territoire, M’madi Kapachiya a pris ses fonctions depuis hier, au fonds  routier et remplace Boinali Eltidjani, à travers une cérémonie de passation tenue hier à Moroni. Kapachya connait déjà les défis des comoriens en matière d’infrastructures terrestres puisqu’il fut secrétaire d’Etat de l’aménagement du territoire.

A gauche, M’madi Kapachia, DG du FR

Le président de la République a institué par décret signé en 2017, le fond routier connu sous l’ancien nom, fonds d’entretien routier. Les nominations continuent. M’madi Kapachiya devient directeur général du FR, nommé par décret présidentiel en date du 13 février 2019. Lors de la cérémonie de passation, M’madi Kapchiya s’est félicité de la confiance accordée par le chef de l’Etat sur cette nomination dans cette institution.

Selon Kapchiya deux principales missions sont dévolues pour cette direction, notamment la construction des routes et leur entretien. « Le développement du pays repose sur l’aménagement, la réhabilitation et la construction des routes » indique le nouveau directeur du FR. M’madi Kapachiya appelle ses collègues à œuvrer ensemble pour le bien du pays. Connu par ses compétences depuis au ministère de l’aménagement, on attendrait beaucoup de lui en termes de résultats.  

M’madi Kapachiya va accompagner les entreprises en charge de la réhabilitation et la construction des routes aux Comores afin que les travaux battent son plein. Dans son intervention, il se montre apte à travailler en commun accord avec toutes les institutions et directions chargées des infrastructures terrestres.

Kamal Said Abdou

La polémique sur la sécurisation des élections

La polémique sur la sécurisation des élections

La sécurisation des élections prochaines est le seul et unique souci des candidats contre le pouvoir. La Tanzanie et l’Afrique du sud sont donc prêtes à soutenir les Comores pour renforcer la sécurité dans ce processus de mars et avril. Les deux pays vont déployer 6.000 soldats aux Comores dans cette période.

Des citoyens dans un bureau de vote aux Comores

La sécurisation des élections prévues le 24 mars prochain est la plus grande préoccupation des candidats opposants du régime en place. A la demande de ces derniers auprès de l’Union Africaine en vue de rassurer un climat favorable sur la scène politique et sociale en cette période électorale, les candidats opposants d’Azali Assoumani semblent avoir trouvé une issue pour calmer leurs appréhensions. « L’Afrique du Sud et la Tanzanie s’engagent à déployer 6.000 soldats au point d’assurer des élections en toute liberté et transparence aux Comores », a annoncé une source anonyme.

La présence de l’Union Africaine aux prochaines élections permettra de mettre en évidence la transparence et la paix. L’engagement de l’Union Africaine auprès de l’union des Comores, servira à  lever les doutes des candidats de l’opposition. Toutefois, les candidats sont inquiets car, selon notre interlocuteur « l’Union Africaine souhaiterait le report des élections pour mieux se préparer. Cette organisation panafricaine nous a montré qu’elle était à Madagascar un mois avant les élections pour la situation politique du pays », fait-il savoir. La polémique enfle sur la toile quant à la sécurisation des prochaines élections. L’Union Africaine reportera-t-il les élections prévues en mars et avril ?

Pour rappel, les candidats de l’opposition ont signé une démarche commune sur la sécurisation des élections prochaines. Les candidats se sont mis d’accord de signer un mémorandum et le soumettre au chef de l’Etat. Ces candidats sont convaincus que sans la sécurisation des élections, « il n’y aura plus de transparence ».

 Nassuf. M. Abdou (stagiaire)

La campagne électorale est lancée officiellement

La campagne électorale est lancée officiellement

Une cérémonie de lancement officiel de la campagne des élections du 24 mars prochain a eu lieu hier à la CENI. Dans cette lancée, Dr Djaza, président de la Ceni a rappelé aux candidats et tous les acteurs du processus que les élections sont un moment de confrontation d’idées, de programmes et de visions de l’avenir, en appelant également au respect des principes démocratiques et de la dignité humaine. Un code de bonne conduite est signé entre les candidats.

Dr Djaza lance la campagne électorale

Conformément aux dispositions de l’article 77 du code électoral et les décrets n°18-115/PR et N°18-116/PR du 24 et 25 décembre 2018 portant convocation des électeurs, la campagne est ouverte pour une durée de 31 jours. Le président de la CENI appelle au calme et à la stabilité au profit du développement du pays. Il s’agit d’un moment difficile mais la paix et la stabilité priment, selon Dr Djaza. Et lui d’exhorter aux candidats de « continuer d’avoir une posture responsable. J’ose espérer qu’après la campagne, les comoriens continueront à vivre ensemble dans le même esprit de fraternité », lance le président de la CENI.

A entendre le président de la CENI, « les élections crédibles engendrent une stabilité des institutions de l’Etat et servent de levier de développement durable pour le pays. C’est esprit que nous avons tous ensemble, l’impérieux devoir d’organiser des élections équitables, transparentes, fiables et crédibles dans un environnement apaisé. » Pour y parvenir, le rôle des médias est indispensable. « Je n’oublie pas la responsabilité des journalistes de la presse, des journalistes et animateurs. L’équité, l’égalité des candidats, la modération dans le ton et dans l’engagement devraient être de rigueur », a-t-il insisté.

Kamal Saïd Abdou

APM, cette acronyme qui signifie Action Populaire Mahoraise est un  mouvement politique né à l’Ile de la Réunion par une comorienne, Mme Sophie Siti, secrétaire générale. Un grand rassemblement a été tenu à Saint Louis  à la Réunion dimanche dernier pour une sortie officielle du mouvement et un temps de la «nouvelle alliance».

Mme Sophie Siti, secrétaire générale d’APM

Incroyable, mais vrai. Une comorienne lance son parti à l’Ile de la Réunion et vise l’océan indien. Cette information de proximité serait  traitée par plusieurs organes médiatiques de la région grâce au porteur –message de sa vision.  Cette force démocratique (APM)  a comme devise « l’union et la voix des Masiwa pour la liberté, l’égalité, la fraternité et la paix entre les peuples de l’océan indien », lit-on sur un communiqué rendu public lors du rassemblement précédent.

Harithi Fahardine citoyen comorien de Sima Anjouan nous livre ses impressions  par rapport à la devise d’APM. « La diaspora  réunionnaise et celle de Mayotte contribuent beaucoup à la construction de trois autres Iles, donc l’idée de cette femme mahoraise me semble être bonne au service d’une société minée par un faux  racisme entre la même race », dixit-il. Et lui d’ajouter que « je crois en sa devise ».

Pour G. Virginie,  conseillère régionale de l’opposition et conseillère municipale à Saint Louis,  «nous devons apprendre à vivre ensemble, je vais travailler avec Mme Sophie et pour l’APM car le développement d’une société relève de l’implication de tout le monde », dira-t-on. Selon une source officielle du secrétariat de l’APM, plus de 500 personnes ont répondu présentes au rassemblement qui a eu lieu dimanche 17/02/2019 à Saint Louis.  Et APM avec ces alliances seront au rendez-vous des élections municipales, régionales… de 2020.

« Pour  la nouvelle alliance, quatre partis ont  concrétisé un pacte  à l’occasion de ce rassemblement. C’est  pour un début, mais nous ferons plus d’alliances possibles pour le respect de notre devise et de la cohésion sociale. L’alliance  est composée de l’APR (Action Populaire de la Réunion)  de Claude Hoareau, la LPA (la politique Autrement)  de Pierrick Robert, le parti communiste de Chantal Hoareau et l’APM de Mme Sophie », a expliqué une source du secrétariat de l’APM.

Nabil Jaffar