ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Politique : Le « grand » Sarkozy de retour

Politique : Le « grand » Sarkozy  de retour

Djaffar Salim Alaoui  alias Sarkozy  s’est  visiblement décidé  à jouer   sa carte politique à Ndzuani. Devenu très proche du président  Azali depuis 2016,  avec son grand  travail  de terrain, Sarkozy a su  s’imposer désormais  comme l’un des hommes politiques  incontournables   de l’île.  Et son  duo avec le grand baobab politique, Nourdine  Midiladji, domine pleinement la politique insulaire.

Il  est  de tous les terrains, sur tous les fronts.  Dans toutes les situations, il est toujours là  pour  marquer  son empreinte.  Une politique de  contact avec le petit peuple qu’il excelle parfaitement. Depuis son passé de ministre de l’intérieur de Mohamed Bakar,  durant lequel il a su montrer sa capacité d’homme de poigne,  Sarkozy est devenu  un politicien habile et énergique. Il a appris à  bien manier  avec finesse la stratégie de terrain et l’engagement  de proximité. Une stratégie qui se résume, selon ses proches,  en trois actes : plus d’implications, moins de discours et beaucoup d’actions concrètes.

Au fort  moment de l’épidémie du coronavirus dans notre pays, Djaffar Salim et Nourdine Midiladji, avec leur mouvement politique GNEC-Rénové, avaient sillonné  les hôpitaux,  les  centres de santé de Ndzuani, et autres  lieux de rassemblement de masses, comme les marchés et les  mosquées des grandes localités de l’île et à la maison d’arrêt  de Koki  pour distribuer des kits d’hygiène, des masques et d’autres matériels pour se protéger et de lutter  contre la pandémie de Covid-19.  Une opération qui avait marqué alors que les services de l’Etat brillaient par  leur absence.

Sarkozy avec son compère Midiladji, le  bulldozer  de la politique anjouanaise, et que, les amis appellent affectueusement  « M.  Longue vie »,  se sont aussi engagés à apporter des  aides à des localités pour la réhabilitation et aménagement des sentiers villageois  par des dons de ciments, de sable et de gravillon. A côté,  d’autres actions  sont menées régulièrement auprès de la jeunesse sportive, notamment  des localités les plus reculées par l’octroi d’équipements sportifs (ballons, maillots et chaussures).

Il s’est mis aussi dans les actions de l’hygiène pour  des villes et villages propres  à Mutsamudu et dans les périphériques.  Aussi, il finance des opérations de nettoyage des bâtiments des centres hospitaliers de l’île.  Et ces  derniers temps, le fameux Sarkozy et  son équipe du GNEC-Rénové  ont lancé l’opération ville lumière à Mutsamudu et dans  certains villages de l’île. Une opération qui consiste à éclairer  les différents quartiers, rues et ruelles de la capitale de l’île et des autres localités  par des ampoules et lumières  solaires. Des actions en amont qu’il dit intégrer à « la politique d’émergence prônée par le président  Azali Assoumani. »

 Partout, il ne passe pas inaperçu.  Toujours en mouvement, en action.  Un engagement acharné qui ne laisse personne indifférent.  Et  qui   ne semble décidément  pas plaire à ces politiciens de l’île de même camp du pouvoir, surtout   dans cette  bataille  pour le leadership politique de la mouvance à Ndzuani. Certains le fustigent d’être  un  « activiste »,  d’autres l’assènent  de « populisme effréné ».  Mais au-delà des observations incisives, Sarkozy semble bien  avoir  pris l’ascendant  sur ses adversaires et ses concurrents politiques.

Si les  autres  cherchent à téléguider la politique locale à partir de leur bureau  de  Moroni, Djaffar Salim est sur le terrain, en contact direct  avec la population, vit et partage au quotidien leurs difficultés et préoccupations. Un atout indéniable intelligemment manié par Sarkozy  pour incarner la politique dans l’île et s’imposer ainsi comme l’homme fort d’Anjouan.

 Son engagement pour l’excellence, comme son action de rénovation de la cité  administrative de Hombo qu’il a baptisé  « Cité de l’émergence », ses réalisations dans les villages et  ses actions envers les plus démunis le rendent de plus en plus populaire. Il devient ainsi incontournable, visiblement un des hommes clés du président Azali à Anjouan.

Avant le dernier remaniement, des rumeurs persistantes le plaçaient  au gouvernement comme ministre de l’intérieur. C’est dire la forte personnalité qu’incarne désormais Djaffar Salim dans la politique nationale, particulièrement  de l’île. L’homme est jugé par beaucoup  à même de maitriser l’île et de verrouiller les velléités de déstabilisation qui s’y pointent.  Avec une énergie intarissable, une  persévérance et une  endurance politique qui le distinguent  des autres, il est redevenu la bête politique qu’il était.

 « L’homme politique, c’est avant tout une idée, un engagement pour une politique. Et ma politique est celle prônée par le président  Azali  Assoumani pour l’émergence du  pays, pour une République  juste et  solidaire », lançait-il devant un journaliste.    

« On peut l’admirer ou le détester, mais Sarkozy  a marqué la vie politique nationale, particulièrement  d’Anjouan par ses positions tranchées dès lors qu’il s’agit de défendre ses idées ou la patrie. C’est un homme sans complexe, qui ose les défis, qui a une culture de pouvoir et qui s’est toujours assumé », montrait  un observateur de la politique nationale.   

KDBA

   

Le système des Nations-Unies aux Comores a tenu, hier mardi à Moroni le Retaj, un atelier réunissant les acteurs de développement pour consultation en vue de la priorisation des différents axes du nouveau cadre de coopération gouvernement Snu, pour 2020-2026. Ce document cherche à soutenir les progrès multidimensionnels vers la réalisation des ODD.  

Alors que l’ancien document de coopération plan-cadre des Nations-Unies pour l’Aide au développement 2015-2021 arrive à son terme, le système des Nations-Unies en Union des Comores prépare la planification un an avant. Les préparatifs d’élaboration du nouveau document cadre de coopération ont débuté au début de cette année. L’objectif de ce document est de soutenir, d’une part, les progrès multidimensionnels vers la réalisation des objectifs de développement durable et, d’autre part, à appuyer les stratégies nationales de développement élaborées par le gouvernement comorien.

« Cet atelier entre dans le cadre du plan cadre de coopération afin que le système des Nations-Unies puisse apporter son soutien au développement de notre pays. Chaque quatre ans, le Snu réunit les différentes directions ministérielles pour réfléchir aux besoins pour le développement. Les avis des parties prenantes vont être étudiés pour qu’ils contribuent à l’émergence de notre pays », a expliqué le secrétaire général adjoint du gouvernement comorien.

Les consultations des parties prenantes pencheront sur les secteurs prioritaires et actions à prioriser pour accélérer le développement durable des Comores, les grands enjeux de développement des Comores dans les domaines social, économique, politique et environnemental, les défis et opportunités à exploiter pour permettre à l’Union des Comores de se mettre sur les rails de l’émergence en veillant à lutter contre les différentes inégalités, afin de ne laisser personne de côté, selon le Snu.

« Ces consultations se veulent plus inclusives et concerneront les représentants des associations des jeunes et des femmes, les représentants des organisations patronales et des employés, les groupes les plus défavorisés dans la mesure du possible, tels que les personnes en situation de handicap afin de ne laisser personne pour compte », lit-on sur un communiqué de presse.

Touma Maoulida

Lors d’une conférence de presse au ministère de l’éducation, samedi dernier, l’enfant de Hamahamet, Moindjié Mohamed Moussa a appelé aux hauts cadres de Mbeni à réagir contre l’acte déplorable qu’a subi le président Azali Assoumani à Mbeni.  « Où sont les cadres de Mbeni alors que les circonstances les obligent à briser le silence,  si non, cela est un signe de leur complicité », demande-t-il.

 Alors que le président  Azali Assoumani est hué à Mbeni, lors de l’enterrement de l’ancien ministre de la santé, Nassur Mohamed, le ministre de l’éducation et enfant de la région de Hamahamet, Moindjé Mohamed Moussa appelle  les cadres de Mbeni à sortir de l’ombre du silence et d’agir en vue de préserver l’image du chef-lieu de Hamahamet. 

« L’évènement insoutenable qu’a eu lieu à Mbeni, a déshonoré  l’image de notre ville. Cela ne doit pas rester impuni puisque l’image de notre  ville est  touchée. Les autorités locales doivent réagir afin de préserver l’image de notre ville », a déclaré Moindjié Mohamed Moussa, ministre de l’éducation. Ce dernier estime que « le silence est un signe de complicité de ces autorités. »

« Où est Dr Hamidou Karihila, Dr Abdoulhakim Chakir, Mohamed Ali Soilihi, Kamar Ezaman Mohamed, Cheikh Mouhiddine, et autres  ? Il est temps qu’ils brisent le silence car les circonstances les exigent », a-t-il crié. « Si ces derniers gardent le silence, cela nous portera à croire qu’ils font parties du complot qui a discrédité notre région aux yeux du monde », a-t-il dit.

L’enfant de Hamahamet a  rappelé ses liens ancestraux avec la ville de Mbeni et recadre Mohamed Abdou  Soimadou  pour son article paru, vendredi dernier dans Al-watwan. Le ministre rappelle que la délinquance n’est pas un projet pour la société. « Nous ne laisserons pas faire  tant que la dignité de notre  capitale est touchée », conclu-t-il.

Nassuf. M. Abdou

 

Endeuillé par la mort de l’Emir du Koweit Cheikh Sabbah Al-Ahmad Al-Jabir Al-Sabbah, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani s’est envolé pour le Koweit afin de présenter ses condoléances à la famille royale et à l’actuel Emir koweitien. Il est accueilli par l’actuel Emir, Sheikh Nawaf Al-Ahmad.

Alors que le ministère des affaires étrangères de l’Union des Comores a présenté les condoléances au peuple koweitien suite à la mort du Cheikh Al-Sabbah Al-Ahmad Al-Jabir Al-Sabbah, une prière funéraire est accomplie vendredi dernier aux Comores en faveur du défunt Cheikh Al-Sabbah. Par ailleurs, le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani a été reçu dimanche dernier par l’actuel Emir du Koweit, Sheikh Nawaf Al-Ahmad pour la présentation des condoléances. Une occasion pour Azali de plaider pour le renforcement des relations fructueuses qui datent de longues dates entre les Comores et le Koweit.

Une coopération basée sur différents secteurs promoteurs et est traduite par une volonté politique, économique et commerciale. Cette coopération s’est développée progressivement en se consolidant grâce à une coopération plus intense. Avec ses potentialités économiques, le Koweit avait signé avec les Comores six accords pour le développement sanitaire, éducatif et économique.

Pour l’Emir Sheikh Nawaf Al-Ahmad, il a exprimé sa reconnaissance des Comores pour la prière en faveur du défunt l’Emir Cheikh Al-Sabbah avant de revenir sur les relations qui lient les deux pays. « La continuité des liens privilégiés, d’amitié et de coopération entre les deux pays est le meilleur hommage que nous pouvons rendre à la mémoire de notre regretté », a exprimé l’Emir Sheikh Nawaf Al-Ahmad.

Il est à rappeler que lors d’une visite officielle du président Azali en 2018, le Koweit avait affiché sa disponibilité d’investir sur les infrastructures sociales et matérielles, s’attaquer aux facteurs de troubles et des conflits ainsi qu’aux tensions croissantes suscitées par la rareté des ressources naturelles. Ce pays du golfe avait ainsi déclaré son soutien à l’éducation plus particulièrement à l’université des Comores pour un espace d’accueille élargi.

La rédaction

 

Dans un entretien accordé à Al-fajr, l’ancien président de Ngazidja, Mze Soulé Abdou Elbak a fait part de sa satisfaction quant aux chantiers lancés pour l’émergence 2030 avant de revenir sur l’existence de la mouvance présidentielle. Un mouvement réduit en silence. Selon le président du parti Dudja-Dzima, « la mouvance présidentielle n’est pas trahie » Interview.

Où en est-on avec la mouvance présidentielle ?

La mouvance présidentielle a été créée au départ avec 23 partis politiques. Trois partis se sont retirés. Mais depuis cet incident, Dieu merci, personne n’a quitté notre mouvement. Nous sommes toujours là. Ceux qui sont là, ont leurs points de vues que ce soient positifs ou négatifs. Comme nous sommes des êtres humains, nous pouvons dire qu’il y a des choses qui nous rendent heureux  car si ce n’était  pas le cas, on ne serait pas là aujourd’hui. Certes, il y a quelques indifférends. Mais, on prie que notre  parcours ne se termine pas sans pour autant atteindre nos objectifs.

Depuis les élections de 2019, la mouvance présidentielle est réduite en silence. Comment expliquez-vous cela ?

Dans un événement politique, les heures sont nombreuses. Il y a un temps de paix alors qu’on est entrain de travailler. Il y a le temps de la tempête, du bruit et c’est le temps des élections, c’est le moment où il y a les problèmes qui envahissent le pays mais dans les trois cas, la mouvance fait un long travail que les années précédentes. Ce qui montre que la mouvance est toujours en activité.

Nombreux sont ceux qui affirment que la mouvance présidentielle est trahie. Qu’en dites-vous ?

Je ne crois pas qu’il s’est passé une trahison car si je parle du Dudja par exemple, le chef de l’Etat, Azali Assoumani n’a pas trahi Dudja et aucun membre de Dudja ne serait capable de dire le contraire. Ceux qui disent que nous sommes trahis, ils ne sont pas conscients de ce qui se passe. On soutient ce que le président de la République  Azali Assoumani prévoit et les promesses qu’on s’est fait pour l’émergence 2030. C’est ce que l’on souhaite car si on est ensemble, on peut tout faire.  Et on s’est promis que l’union de nos îles est plus que nécessaire. Nous voulons un Comores de quatre îles et je n’ai jamais entendu le président de la République, Azali Assoumani déclarer que les Comores c’est seulement la grande Comores et si c’était le cas, c’est là qu’on dirait qu’il a fait une trahison. Dudja n’a pas non plus trahi le chef de l’Etat car ils ne l’ont pas tourné le dos sur ses projets. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas dans le gouvernement qu’on doit se sentir trahi. Dudja est dans la mouvance pour appuyer et servir le développement de ce pays dans la paix. Et face à cela, on va garder la fierté qu’on est parmi ceux qui ont servi notre pays. Et pour l’heure,  je peux vous rassurer que la mouvance présidentielle n’est pas trahie.

Croyez-vous que la mouvance présidentielle est capable d’aller loin comme vous le souhaitez ?

Je suis confiant, et c’est là que tout le monde comprendra que la mouvance était créative, depuis la fin des élections jusqu’au jour  qu’on s’est réuni en premier. La mouvance est un mouvement alternatif politique, un mouvement de réussite. C’est pour cela  que je dis qu’on veut un mouvement politique qui sera bénéfique pour le développement de  notre pays, une promesse qu’on a faite depuis les assises nationales jusqu’alors.

Dudja opte-t-il pour un parti unique ?

Nous croyons au multiparti et celui qui voudra faire autrement, on ne sera pas en conflit avec lui. Nous, parti Dudja, souhaitons à tout cœur contribuer au développement de ce pays pour faire un reflet à d’autre pays.

Propos recueillis par

Touma Maoulida

 

Le président de la République a décrété lundi dernier, la composition du nouveau gouvernement après une longue entente. Et c’est l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Dhoihir Dhoulkamal, le nouveau patron de la diplomatie comorienne. Il succède à Souef Mohamed El-Amine qui a jeté l’éponge il y a quelques semaines.

La nouvelle est tombée lundi soir. Azali confie la diplomatie comorienne à Dhoihir Dhoulkamal. Une nomination qui a surpris plus qu’un. Ce nouveau ministre des affaires étrangères chargé de la coopération internationale était le président de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire de la citoyenneté économique laquelle Sambi est accusé de détournements et est placé en mandat de dépôt dans sa résidence.

La récompense ? Quelle sera la diplomatie comorienne à l’étranger ? Il a été nommé ambassadeur des Comores à Paris récemment. « Il n’y a pas de vision dans la diplomatie de notre pays. Il n’y aura plus de planification pour des relations à long terme », confie Youssouf Ali depuis Rennes. Ce membre de la diaspora a affirmé qu’avec Dhoihir Dhoulkamal, le pays manquera de politique étrangère. « La plus grande erreur sera ainsi le manque de vision », avance notre interlocuteur.

Le profil du nouveau ministre des affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, sans poids politique ni diplomatie fait craindre d’ores et déjà le pire. Le choix de ce ministre ne rassure pas en particulier la diaspora. « Nommer Dhoihir Dhoulkamal aux affaires étrangères de notre pays est la plus mauvaise nomination que je n’ai jamais connue de ce gouvernement. Alors que le bateau coule, il fallait un homme capable de diriger la diplomatie de notre pays. Et c’est un échec pour le président et le pays dans son ensemble », regrette-t-il.

Plus d’un mois depuis la démission de Souef Mohamed El-Amine. La diplomatie des Comores sombre encore. De l’aube au crépuscule. Un défi majeur à relever.  

KDBA

 

A l’occasion de la fermeture de la journée internationale du tourisme, samedi dernier, à Golden Tulip, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a mis en avant la sécurité et la stabilité du pays, et la lutte contre la corruption, source de l’insécurité. Il met en garde tout acte de nature à troubler l’ordre et la sécurité publiques.

 

La sécurité est gage de tout développement », a déclaré le locataire de Beit-Salam. La sécurité et la stabilité n’a pas de prix, selon le chef de l’Etat Azali Assoumani. Dans son allocution à l’occasion de la fermeture de la journée internationale du tourisme, le chef de l’Etat a d’abord mis l’accent sur la sécurité. Puisque, cela permet d’attirer les investisseurs et les touristes à venir visiter le pays. « Certains pays voisins, sortir de l’hôtel à 19 heures est dangereux. Dieu merci dans notre pays, ce n’est plus le cas. Nous devons préserver cette richesse», lance le président de la République.

Pour lui, la paix et la stabilité n’appartiennent pas au gouvernement ni à l’opposition, « ce sont des biens de tout le monde. » « On peut dire tout ce qu’on veut mais tenir des propos incitant au désordre, ce n’est pas logique et nous n’allons pas pardonner ça. Chacun de nous est responsable », précise le chef de l’Etat. D’ailleurs, dit-il, c’est la première mission du prophète Mohammad (SAW) dans ce monde. Le président de la République a rappelé aussi que la corruption fait partie de l’instabilité et est source d’agression. « Et pourtant, nous avons tous fermé les yeux. Il faut lutter contre cette maladie monsieurs les ministres. C’est une maladie dangereuse. S’il y a la paix et que la corruption gagne du terrain alors, il n’y a pas en réalité de paix », insiste le président de la république avant de conclure que « la corruption entraine l’insécurité morale et civile»

 

Kamal Saïd Abdou

Le mouvement panafricain a procédé à la pose de la première pierre angulaire du mouvement panafricain à Bamako. En présence du vice-président du CNT Comores, Saïd Larifou souligne que c’est une initiative des organisations panafricaines dont Wraba Afrique pour exprimer un soutien et une admiration au peuple souverain malien et encourager les peuples d’Afrique pour se libérer des régimes anti-démocratique.

La pose de la première pierre angulaire du mouvement Panafricain est un signal fort aux peuples d’Afrique, une première étape d’un long chemin courue pour libérer l’Afrique qui doit impérativement parvenir à définir sa propre vision de l’avenir du continent dans un monde chamboulé, selon Me Larifou, vice-président du Cnt Comores.

Environs 54 pays africains y compris les Comores forment le mouvement. « J’ai eu l’honneur de conduire à Bamako la délégation de 54 pays qui a rencontré sur place des représentants des pays africains établis ici. Les autorités religieuses, coutumières, politiques et militaires y étaient présentes », a mentionné le vice-président du Cnt. Aussi, le maire adjoint et des membres du conseil municipal de Bamako ont pris part à la cérémonie, selon Me Larifou.

Devant une foule immense inondée la place à Bamako, Saïd Larifou a fait référence aux révolutions qui ont conduits à la libération des peuples africains. Aujourd’hui dit-il, j’exprime mon soutien au peuple malien. « Nous sommes venus des pays d’Afrique pour exprimer notre amour car le peuple malien nous a tracés le chemin », a lancé Said Larifou. Ce dernier estime que le peuple malien a rendu aux peuples africains sa fierté. Saïd Larifou a salué l’armée malienne. « L’armée malienne est une armée républicaine, elle a accompli sa mission républicaine. On doit la remercier », a dit le vice-président du Cnt.

Kamal Saïd Abdou

A travers une conférence de presse tenue hier au CCAC-Mavuna, la société civile, plate-forme comorienne de veille citoyenne annonce un forum social d’évaluation du processus électoral des Comores de 1990 à 2020, du 29 au 30 septembre prochain à l’hôtel le Retaj, à Moroni. C’est pour évaluer et identifier les forces et faiblesses des élections aux Comores.

« 30ans d’élections pluralistes : enjeux et perspectives », tel est le thème du forum d’évaluation du processus électoral des Comores de 1990 à 2020. Après  trois  décennies d’élections pluralistes marquées par, au moins, deux alternances démocratiques et pacifiques, la plateforme comorienne de veille citoyenne (PCVC) organise un moment de pause pour observer une halte en vue de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru et ébaucher les perspectives en vue des défis futurs. 

« Durant plusieurs études surtout dans le fonctionnement de notre pays, on a vu qu’il serait mieux d’essayer de faire un travail qui sera contributif  pour la société civile sur l’évolution de la liberté des citoyens  dans notre pays.  Car notre pays est parmi les pays africains qui connaissent une longue expérience électorale avec des consultations référendaires. C’est pour cette raison qu’on a  saisi cette occasion car ça fait déjà 30 ans que l’on fait des élections dans ce pays alors qu’il y a  des grands pays en Afrique et en Asie qu’on a fait beaucoup d’élections qu’eux», souligne le coordinateur de la Pcvc, Salim Soulaimana. 

« On  doit avoir les points  forts et points faibles des années passées pour savoir comment réparer  ces problèmes», avance-il. Ce séminaire d’évaluation des différents jalons du processus électoral vise à identifier les forces et les faiblesses, l’insuffisance, ainsi que les difficultés d’application qui grèvent le processus électoral  en Union des Comores en vue de proposer des solutions capables d’en accroître l’efficacité, la bonne gouvernance électorale et la confiance de l’électorat vis-à-vis de ses institutions, ses élus, ses pratiques et ses mécanismes électoraux. 

Touma Maoulida

 

 

En marge de la 75ème Assemblée générale des Nations Unies, les chefs d’Etat et de gouvernements font leurs interventions par vidéo enregistrée à cause de la pandémie de coronavirus. Le président de la l’Union des Comores, Azali Assoumani est revenu sur la gestion domestique de la covid-19. Mais également, il a évoqué le rôle de l’Onu sur les principes et valeurs qu’elle porte aux objectifs de développement durable.

La pandémie de coronavirus a tout renversé. Pour la soixante quinzième Assemblée générale de l’Onu, les dirigeants de la planète interviennent en vidéoconférence. Après avoir salué et rendu hommage au secrétaire général des Nations Unies, le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani est revenu sur la gestion du coronavirus aux Comores. Une pandémie qui frappe de plein fouet le monde entier. « Après le premier cas de covid-19-19 détecté dans l’île sœur de Mayotte le 14 mars dernier, nous avons pris les mesures et les dispositions nécessaires, pour une riposte efficace à la maladie, notamment par la mise en place d’une coordination au sein de laquelle, différentes structures nationales et insulaires agissent, en vue d’une bonne gestion et d’un suivi efficace de la pandémie », a mentionné le président Azali avant de rappeler qu’un conseil interministériel hebdomadaire a été instauré pour suivre et donner les orientations nécessaires, à ces différentes structures.

Des mesures barrières

De nombreux gestes barrières ont é été prise : la fermeture des frontières et de la suspension des rassemblements de tous genres. D’autres mesures, enfin, ont été prises sur le plan économique, financier et bancaire, pour accompagner les opérateurs économiques et éviter toute rupture dans la livraison de carburant et toute pénurie des denrées de première nécessité, selon le locataire de Beit-Salam. « C’est ainsi que nous avons réussi à maitriser la situation relative à la COVID-19 dans notre pays, même si nous devons toujours rester vigilants », a-t-il déclaré.

De cette foulée, Azali salue la mobilisation du corps médical comorien dans son ensemble, des autorités politiques et religieuses, des responsables locaux, du secteur privé, de tous les acteurs sociaux, avec une mention toute particulière pour les associations des femmes et des jeunes.

Les objectifs de développement durable

Pour Azali Assoumani, « le droit et notamment celui du culte, est consacré par des textes internationaux qui engagent nos États et qui doivent être appliqués au niveau des pays. Le rôle de l’Onu est crucial. Les principes et valeurs qu’elle porte sont aujourd’hui rassemblés autour des objectifs de développement durable que chaque pays a fait siens. » « En ce qui nous concerne, l’Union des Comores, a, à l’instar de plusieurs pays, présenté, à travers la visioconférence organisée par les Nations Unies, son rapport sur les ODD, lequel a rendu compte du travail accompli dans ce cadre, pour s’inscrire dans une dynamique mondiale visant à garantir un avenir meilleur pour l’humanité. Sur ce plan, le gouvernement travaille étroitement avec le système des Nations Unies à Moroni et tous les acteurs concernés, pour la réalisation des ODD et je salue la parfaite collaboration de ces institutions avec mon gouvernement », a expliqué le président de l’Union des Comores.

La conférence des partenaires au développement

Le chef de l’Etat a revenu ainsi sur la conférence des partenaires au développement, pour créer les conditions devant permettre les Comores de répondre à l’ambitieux engagement d’accéder au statut de pays émergent d’ici à 2030. « Une conférence, indique-t-il, qui a vu la participation de centaines de partenaires bi et multilatéraux et du secteur privé, et dont les annonces faites traduisent un succès de cette assise. »

« A l’issue de cette conférence, nous avons totalisé des annonces globales d’un montant conséquent, qui fait notre fierté, puisqu’il a dépassé, largement, nos attentes. En avril dernier, j’ai mis en place un secrétariat exécutif, pour assurer le suivi des engagements pris lors de cette conférence, et mobiliser les ressources nécessaires à l’émergence des Comores », annonce le président Azali. « Je voudrais, alors, lancer ici, un appel solennel à nos partenaires, pour que nous puissions établir des calendriers de travail qui nous permettront d’avancer, avec les moyens de travail et de communication disponibles, en attendant de pouvoir revenir à un suivi normal de nos dossiers », lance-t-il.

La violation de droits inaliénables

Selon Azali Assoumani, la violation de droits inaliénables de certains peuples aujourd’hui encore dans le monde est tout simplement une honte en ce siècle où nous vivons. « Le peuple frère palestinien en est un exemple, illustrant parfaitement la situation d’oppression qu’un peuple puisse connaitre. Ce peuple a le droit de vivre paisiblement sur son territoire et de jouir de tous ses droits, comme tout autre citoyen du monde », dixit-il. Le chef suprême de l’armée comorienne croit qu’une solution viable et juste doit être trouvée, « celle qui privilégiera la création d’un État  palestinien, avec Jérusalem Est comme capitale, et vivant côte à côte, en paix, avec l’Etat d’Israël. »

Et Mayotte ?

Pour l’île comorienne de Mayotte sous administration française, le président de la République a fait savoir que, « Mayotte restera toujours inscrite en première ligne dans notre politique étrangère et dans nos revendications. C’est, en effet, un combat légitimé par cette auguste assemblée et dans lequel tout comorien, digne de ce nom, devrait se retrouver et se reconnaitre. » Et lui de conclure, « je compte, alors, sur la bonne volonté des autorités françaises et comoriennes, qui doivent comprendre qu’il est temps de trouver une solution à ce contentieux désagréable, comme l’a qualifié feu le président Mitterrand car, les liens et les  intérêts qui nous unissent nous imposent le devoir impératif de préserver l’intérêt supérieur de nos deux peuples et des générations présentes et futures, de comoriens, de français et de franco-comoriens. »

KDBA