ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La question des délimitations de la capitale de Moroni entre le sud et le nord de la capitale fait remous. Lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier à la mairie de Moroni, Mohamed Hassane Halidi a déclaré que « les frontières de Moroni ne souffrent d’aucune ambiguïté. Le décret de 1962 est claire. »

La commune de Moroni suit l’arrêt de l’Assemblée nationale de 1962 qui, selon Abdallah Mohamed Kassim, conseiller à la mairie,  n’a pas eu modification jusqu’à nos jours sur les délimitations de la capitale. Et pourtant cette question constitue un enjeu entre les communes environnantes de la capitale. « Les frontières de la capitale ont été établies conformément à l’arrêté de 1962 et de 1968 précisant comme suit : villa Madelin perpendiculaire à la mer. Au nord perpendiculaire à la mer jusqu’à villa Mohamed Ahmed jusqu’à Salimani transversal. Cela a été voté par l’Assemblée nationale coloniale dont Nassuf Ahmed Abdallah était le président », a précisé le conseiller Abdallah Mohamed Kassim. « S’il y a une modification des frontières, il appartient aux élus de la nation de le faire mais ce n’est pas à nous », a-t-il indiqué.

Selon le conseiller, personne n’entrera en conflit sur cette affaire car Moroni est la capitale fédérale de l’Union des Comores. Pendant que les communes du nord de la capitale et celles du sud réclament chacune ses frontières, le silence de l’Etat est inquiétant. Contrairement à Mohamed Hassane Halidi, maire de Moroni, « les frontières de Moroni ne souffrent d’aucune ambiguïté », a-t-il déclaré. Selon le maire, en 1988, les élus ont insisté sur la question des frontières de Moroni appuyant l’arrêté de 1968. S’inspirant de la période de l’ancien président de l’ile de Ngazidja, Elbak, lequel a institué les frontières de l’assemble des villages de Ngazidja. « Le président Elbak a repris les frontières établies par l’arrêté de 1962 », a-t-il rappelé. Le maire confie qu’il n’entrera pas en conflit avec les voisins puisque, « c’est une affaire de l’Etat. »

Kamal Saïd Abdou

Le comité du pilotage du projet relèvement post-Kenneth et de résilience a tenu sa première réunion, hier,  en vue de s’approprier les documents du projet et de valider le plan de travail annuel budgétisé. Un projet qui a pour objectifs de soutenir le relèvement d’infrastructures publiques et privées ciblées comme zones touchées par le cyclone Kenneth et accroitre la résilience face aux catastrophes naturelles et climatiques.

Les Comores ont a été durement frappées par le cyclone Kenneth du 24 au 25 avril 2019. Les dégâts occasionnés s’évaluent à hauteur de 185 millions de dollars américains dont 36, 5% ont touché le secteur du bâtiment et travaux publics. Le gouvernement a fait appel à ses partenaires pour un accompagnement et une reconstruction du pays. La banque mondiale a accordé 45 millions de dollars sous forme de crédit et de dons. Hier, à Moroni, le comité de pilotage du projet « PRPKR » a organisé sa toute première rencontre pour s’approprier les documents et valider le plan du travail annuel budgétisé.

« Ce projet s’inscrit dans l’objectif de soutenir le relèvement d’infrastructures publiques et privées ciblées dans les zones sélectionnées touchées par le cyclone, et accroitre la résilience face aux catastrophes naturelles et climatiques. La présente réunion vise avant tout à l’appropriation des documents du projet des membres du comité de pilotage mais aussi de valider le travail annuel budgétisé », a déclaré le secrétaire général du ministère de l’aménagement du territoire et président du comité, Djazila Saindou. « Ce comité, poursuit-il, est composé de structures, parties prenantes clés, nécessaires pour une meilleure mise en œuvre du projet en jouant les rôles et missions de superviser et approuver l’orientation générale et la stratégie du projet, analyser et vérifier le programme et le budget annuel ».

De sa part, le président du comité indique que le projet s’articule sur quatre composantes à savoir relèvement et résilience du secteur du logement, résilience des zones côtières et réhabilitation des infrastructures, gestion intégrée des risques de catastrophes et sous-composantes d’intervention d’urgence et gestion, suivi et évaluation du projet.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le mot d’ordre du syndicat des chauffeurs n’est pas suivi pour certains. L’on note une circulation des taxis discrètement. La grève divise. Puisque pour certains, si le syndicat wusukani wamasiwa déclare une grève du transport en commun, « c’est pour s’enrichir, mais notre syndicat n’a aucune vision», confie un taximan requiert d’anonymat.

Une grève réussie malgré la résistance de certains taximan. Un boycott ? Depuis lundi, date à laquelle la grève du transport en commun a déclenché sur Ngazidja, des taximan circulent en catimini. « Nous avons mainte fois grevé et rien ne change. Après la grève, nos responsables viennent nous dire que tout est réglé et pourtant c’est faux. Nous avons des sérieux problèmes dans notre travail. Il y a des routes qui sont impraticables dans certaines régions et d’autres sont quasiment détruites. Nous devrions commencer par là », a souligné un taximan.

Parmi les motifs de la grève, la question de la vignette qui serait en hausse. « Sérieusement, nous ne sommes pas unis dans notre combat. Nous contribuons dans le développement économique de notre pays en payant la vignette, visite, la patente et autres. Chaque jour, nous achetons du carburant pour nos voitures, c’est une contribution énorme malgré que nous sommes mal servis », a déploré notre interlocuteur.

« Le gouvernement profite notre divergence pour glisser tout parce que nous sommes divisés et chacun ne cherche qu’à s’enrichir », a-t-il déclaré avant d’ajouter que, « il faut qu’il y ait une vraie assise pour notre syndicat afin de discuter ensemble nos problèmes. Il est hors de question qu’un groupe de personne autour de notre syndicat décide sans que nous soyons au courant. Ce n’est pas normal. Voilà pourquoi, nous ne respectons pas l’appel à la grève ».

Un syndicat corrompu ? Le taximan ne mâche pas ses mots. Il dénonce l’irresponsabilité de wusukani wamasiwa. Et selon lui, personne ne peut lui forcer de grever car la corruption gagne du terrain au sein du syndicat des transporteurs. « Mettre fin à la manipulation revient à mettre fin à nos problèmes », conclut le taximan.

Kamal Saïd Abdou

La semaine dernière, le syndicat des transporteurs a annoncé un préavis de grève de trois jours à compter d’hier lundi 11 janvier. Hier, dans toutes les régions de Ngazidja, la grève a été maintenue même si quelques taximan ont décidé de ne pas respecter la décision prise par les responsables d’Usukani wa masiwa sous prétexte qu’ils n’ont pas du tout confiance au bureau du syndicat.

??

Le préavis de grève déclenché par les syndicalistes est maintenu depuis hier. Une situation qui est à l’origine de l’arrêt des activités quotidiennes des citoyens. Plusieurs citoyens ont préféré rester chez eux, et d’autres ont choisi de se rendre à pieds à leurs lieux de travail. À travers une vidéo postée par nos confrères de FCBK FM, tonton Chema, l’un des membres du syndicat des transporteurs s’est réjoui quant au respect de la grève dans toutes les régions de Ngazidja. « Nous avons déclaré un préavis de grève de trois jours dans l’ensemble du pays. À Mboudé, Hamahamet, Badjini, et autres, le préavis de grève est respecté. C’est une grande fierté pour les transporteurs de voitures et de taxis », a-t-il déclaré.

Hier matin, la gendarmerie a mis à dispositions des bus pour faciliter le transport des étudiants vers le site universitaire de M’vouni. Un geste salué par la majorité des citoyens. Toutefois, le syndicaliste tonton Chema ne refuse pas l’idée de secourir les étudiants vers l’Université même s’il tient à préciser que cela n’a rien à voir avec les chauffeurs. « Si la gendarmerie a déployé ses bus pour le déplacement des étudiants à M’vouni c’est une bonne décision. Mais, ce sujet n’entre pas dans le cadre des chauffeurs. Le préavis de grève des chauffeurs doit être respecté dans les îles. On maintient la grève jusqu’au mercredi (ndlr, demain), même si le gouvernement nous demande de discuter», a-t-il maintenu.

Le préavis de grève est vraiment respecté par tous les chauffeurs ? Évidemment, certains chauffeurs ont joué au cache-cache. Ils transportaient les passagers. Cette attitude est signalée dans certaines régions de Ngazidja notamment à Hambou, voire même à Moroni. Un homme d’une soixantaine d’années l’a témoigné. « Au bon matin, je marchais à pieds vers Moroni. À Hambou, un chauffeur m’a conduit dans sa voiture avec 5 personnes sous réserve de payer 1000 kmf chacun. Une somme abusive», a-t-il témoigné. «Vers 12 heures, Moroni a été envahi par des voitures. Un embouteillage des voitures a été signalé dans tous les côtés. D’où viennent ces voitures ? Cela témoigne que certains taximans ne respectent pas la décision prise par le bureau exécutif du syndicat des chauffeurs », a confirmé un citoyen.

Et dans la vidéo postée par la chabakat al internetya de Nono, certains chauffeurs enfreignent la décision de grever en affirmant qu’ils ne confient pas les membres du syndicat des chauffeurs. « J’ai eu mon assurance et ma visite technique valides. C’est ma voiture et personne n’a le droit de m’opposer. En réalité, on n’a pas confiance aux membres du bureau exécutif. Ces gens-là ne cessent de nous mentir. On est vraiment fatigué de leurs mascarades », a précisé le taximan en anonymat. De même, un autre taximan a précisé qu’il est contre les décisions prises par le syndicat. Car, selon lui, le syndicat ordonne les transporteurs, à plusieurs reprises d’arrêter la grève sans aucun raisonnement valable et convaincant. « Combien de fois les membres du bureau d’Usukani wa massiwa corroborent que les revendications des transporteurs sont régularisées  par le gouvernement ? En vain », se demande le taximan.

Est-ce que wusukani wa massiwa va maintenir sa décision ? Et le gouvernement va-t-il réagir face à cette situation ? Wait and see…

Abdoulandhum Ahamada

Société : Un coup de balaie à la Sonelec

Société : Un coup de balaie à la Sonelec

Pendant que le gouvernement s’apprête à réduire le taux de chômage aux Comores, des contractuels au sein de la Sonelec sont mis à la porte. Cela à travers une note adressée aux chefs des départements de cette société signée par la direction des ressources humaines.

Les agents en contrat à essaie et tous ceux dont les contrats ont pris fin, ne font plus partie de l’effectif de la Sonelec, selon la note. Une décision beaucoup plus critiquée par l’opinion publique. Encore des contractuels mis à la porte à Sonelec. La rengaine. Une décision qui, depuis sa publication, fait un tollé. Le directeur de cette société a trahi ses paroles ? Alors que dans sa première sortie médiatique le mois de décembre dernier au siège de la société Sonelec, le nouveau directeur de la société a répondu qu’il ne licenciera personne. Mais la note signée par la direction des ressources humaines en dit trop et rien n’est étrange, dit-on, puisque le patron de la Sonelec a licencié beaucoup d’agents à la fonction publique.

La direction des ressources humaines a notifié les chefs de département de la société  et a mis en garde quant au respect de la note disposant que « nous vous remercions de bien vouloir informer vos agents en contrat à essaie que tous ceux dont les contrats ont pris fin, ne font plus partie de l’effectif de la Sonelec à partir du 5 janvier 2021 », ajoutant que  « nous prendrons contact avec eux dans les jours à venir suivant la nécessité. »

Kamal Saïd Abdou

Miroidi Abdou, directeur général de l’Onicor monte au créneau contre les informations relayées dans la page facebook « Bogo-city de Moroni » selon lesquelles, le « directeur général de l’Onicor est visé par une plainte pour escroquerie du terrain à Mirontsi (Anjouan) appartenant à une famille de Ngazidja ». Le patron de l’Onicor dément ces informations et promet une poursuite judiciaire.

Bogo-city de Moroni a, hier, qualifié le directeur général de l’Onicor d’ « escroc d’une parcelle de terrain inappropriée ». Une publication qui a choqué Miroidi, directeur général de l’Onicor jusqu’à ce qu’il dément ces informations. Selon lui, la parcelle de terrain en question appartient au père de Kanizat Ibrahim. Le village de Mirontsi (Anjouan) voudrait, d’ailleurs, construire un marché public sur ce terrain. « À peine trente ans, le père de Kanizat Ibrahim a acheté une parcelle de terrain à Mirontsi sans être utilisée. Le village de Mirontsi a obtenu un projet de construction d’un marché public. Les villageois m’ont recommandé de proposer au père de kanizat, à Ngazidja, la vente de son terrain ou plutôt lui céder une autre place pour s’y installer. J’étais juste un médiateur. J’ai rencontré Kanizat en personne pour l’annoncer la proposition. Cette dernière a refusé sous prétexte que son père n’acceptera plus cette proposition villageoise. Je ne suis pas entré dans l’affaire de vente du terrain. Je suis innocent. C’est une personne qui veut nuire mon image à travers les réseaux sociaux, en manipulant la rédaction de Bogo-city de Moroni», s’est justifié le directeur de l’Onicor, Miroidi Abdou.

Le patron de l’Onicor précise que le nouveau maire de Mirontsi a repris la même affaire (le projet de construction d’un marché public) en contactant le père de Kanizat. « Le maire de Mirontsi a entamé une procédure juridique avec l’espoir que le père de Kanizat va accepter la proposition villageoise. En vain. La notion d’expropriation pour cause d’utilité publique doit être appliquée par la mairie de Mirontsi. Les maquettes du bazar sont déjà affichées dans le terrain. Je n’ai pas volé un terrain », a-t-il montré.

Abdoulandhum Ahamada

 

La nuit du 31 décembre dernier, la société Chebali a pris un violent feu. L’entrepreneur de la société, Kadafi Ali Mohamed, hier à travers une conférence de presse, a énuméré les dégâts matériels causés par l’incendie, mais reste optimiste pour la relance de ses activités commerciales. En attendant la fin de l’enquête déjà en cours, le directeur général n’a pas écarté l’hypothèse d’un incendie criminel.

Un violent incendie a réduit en cendre l’entreprise de production de matelas Chebali. Selon le patron de la société, Kadafi Ali Mohamed, les blocs, la machine de fabrication des matelas, les moules, et autres, sont calcinés. « La nuit du 31 décembre dernier, une ou plusieurs personnes de mauvaise foi ont incendié mon entreprise. 52 blocs, une machine de production, quatre moules, le stock de plastiques… sont tous brûlés,  réduits en cendre. On doit recommencer à zéro. Le feu a dévasté toute la surface. Le courant n’était pas branché. La méchanceté des gens doit cesser », a-t-il indiqué.

L’entrepreneur est, par ailleurs, confiant quant au soutien du gouvernement et attend les résultats de l’enquête menée par la brigade de recherche et la gendarmerie. « Les membres du gouvernements sont venus dans l’enceinte pour visualiser les dégâts causés par le feu. J’ai une confiance totale quant au soutien du gouvernement. J’attends leur appui et soutien financier car en 2014, le gouvernement m’a accompagné et m’a soutenu financièrement et moralement pour redémarrer les travaux de production des matelas. Je ne sais pas l’homme qui a mis le feu pour anéantir mes activités. La brigade de recherche et la gendarmerie ont fait le constat et j’attends les résultats de la recherche », a-t-il dit.

Le patron de Chebali se soucie de ses employés mis au chômage. « Le feu a détruit toutes mes activités. Mais aussi, une vingtaine d’employés seront au chômage. Ce sont des millions et des millions de francs qui sont transformés en cendre. Espérons redémarrer mes activités plus tard, par la puissance de Dieu », s’est-il chagriné.

Abdoulandhum Ahamada

Une fin tragique, mais un espoir

Une fin tragique, mais un espoir

Bakary Mdahoma, ancien ministre comorien vient de nous quitter tragiquement, emporté par la mer, près de son domicile à Moroni, jeudi 31 décembre, à l’aube. Son départ prématuré endeuille les Comores et l’Afrique. A 65 ans, cette fin technicienne, né à Madagascar, avait occupé de nombreux postes en lien avec les finances et l’environnement. Il était ministre du développement rural de la pêche et de l’environnement dans les années 90.

Une scolarité exemplaire

Après avoir effectué une partie de sa scolarité à Madagascar, ce fils de policier, quitte la Grande Ile avec ses parents, son grand frère et ses sœurs pour s’installer au village de Samba Mbdoni, dans la région d’Itsandra à la Grande Comore. Quelques mois plus tard, il devient  l’un des premiers de sa génération à réussir le concours d’entrée en sixième. Une compétition largement suivie et respectée qui existe toujours aux Comores. Il poursuit ainsi ses études secondaires et obtient son baccalauréat C, un baccalauréat scientifique en 1979. L’année suivante, il quitte les Comores pour étudier au Cameroun pendant trois ans, à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature à Yaoundé. Il obtient un diplôme d’inspecteur des impôts et d’enregistrement en 1983.A son retour aux Comores, il cumule des stages au sein de l’Administration Générale des Impôts,  devient  par la suite chef de service d’un département en charge du code des impôts au sein de la direction Régionale des Impôts de la Grande Comore et occupe une série de postes en lien avec la fiscalité. Fort de ces expériences, perfectionniste,  il poursuit en 1987 des Etudes supérieures spécialisées en administration fiscale à l’Université Paris 9 « Paris Dauphine », en France pour obtenir à la clef un diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées ( DESS).

Pragmatique

Il rentre aux Comores, après une année passée dans l’hexagone.  Il est alors sollicité pour travailler de nouveau dans l’administration publique, occupe plusieurs fonctions et devient ministre du développement rural, de la pêche et de l’environnement entre 1994 et 1995. Il participe alors à Nairobi et aux Seychelles à plusieurs conférences sur l’environnement notamment celle sur l’adoption du texte sur la diversité biologique . Aux Comores, il signe un projet d’Appui aux initiatives économiques de base (AIEB) du Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Un projet qui donnera naissance à l’Union des Mecks, le système actuel de micro-crédit l. Il revient, après son mandat d’un an,  vers sa passion première pour la fiscalité et y exerce en tant que cadre de haut niveau jusqu’à son départ prématuré.

Une fin tragique mais un espoir

Bakary Mdahoma  aussi appelé  Hassane Mdahoma ou papa Azad (le nom de son fils aîné) par son cercle familial était un homme altruiste. Reconnu par ses paires, son village Samba Mbodoni, mais aussi par ceux qui ont fait sa connaissance en Afrique et ailleurs. Il laisse derrière lui une femme, et quatre enfants aux parcours exemplaires, preuves de la rigueur, de la pédagogie, du pragmatisme et de l’ouverture de ce fin stratège. ERA ENVIRONNEMENT présente ses condoléances à toute sa famille et aux personnes touchées par son départ. Paix à son âme.

Houmi Ahamed-Mikidache

 

 

 

 

Le syndicat des chauffeurs « usukani wa massiwa » a tenu, samedi dernier, une conférence de presse pour annoncer les difficultés rencontrées dans leurs activités routières. Selon eux, leurs accords signés l’année dernière avec le ministère tutelle ne sont pas respectés. Raison pour laquelle un préavis de grève a été lancé dans le territoire national.

À travers une conférence de presse, le bureau exécutif du syndicat des chauffeurs avec les présidents des cellules régionales ont interpellé le gouvernement quant au respect des accords signés l’an passé avec le ministère des transports terrestres et maritimes. Des accords qui, selon les conférenciers, apporteront un changement positif et une amélioration significative au secteur du transport terrestre. Le non-respect de ces accords signés entraine un déclenchement d’une grève. « Le transport terrestre est un vecteur de développement d’un pays. La réhabilitation des routes favorise la circulation des voitures et les citoyens. Les forces de l’ordre réquisitionnent les voitures qui manquent une ampoule, rétroviseurs, et autres. Légalement, la réquisition est réservée à la justice. En effet, l’année dernière, nous avons signés des accords auprès du ministère de transports terrestre et maritimes pour le bien du pays. 7 recommandations qui ont fait l’objet de ces accords notamment, l’aménagement des parkings, les visites techniques, et autres. Certains membres du gouvernement contestent l’authenticité de ces accords. Existe-t-il deux signatures au ministère tutelle ? Alors, nous lançons un préavis de grève pour tous les chauffeurs, et les citoyens», a décidé le président du syndicat des chauffeurs, Mohamed Moïse.

Le président de la cellule de Mitsamihouli, Ali Bacar a montré que la vignette de 2021 a été réclamée par la direction générale des impôts. Pourtant, selon lui, les accords signés ne sont pas respectés par le gouvernement. « On est forcé à payer la vignette de 2021. Ne serait-il pas mieux de prolonger la date prévue pour que l’on puisse bien se préparer à la payer ? Or, les accords signés sont trahis par le gouvernement. Donc, cette fois-ci, la grève est maintenue jusqu’à ce que nos doléances soient réglées », a-t-il suggéré.

Abdoulandhum Ahamada

Devant la foule, jeudi dernier, réunissant tout le personnel de la société nationale d’exploitation  et de distribution (SONED), Goulam Soundi, directeur général de ladite société, a adressé ses meilleurs vœux de l’année 2021. Dans son discours, il a promis la performance, l’atteinte des ODD et a garanti la prise en charge complète de la pension du personnel, une fois à la retraite.

Jeudi dernier, au terme de l’année 2020, vers l’entrée de 2021, le directeur général de la société nationale d’exploitation et de distribution Gulam Soundi a souhaité ses meilleurs vœux au personnel de la société. Lors de la cérémonie, le directeur a saisi l’opportunité d’annoncer au personnel les dispositions prises pour leurs droits une fois à la retraite. Un discours salué et applaudi par toute l’assistance, rassurée d’une prise en charge à la retraite. « A l’aube de ce nouvel an 2021, permettez-moi, de vous adresser mes meilleures vœux, de bonheur et prospérité à tous et à tout le personnel de la société », a déclaré le directeur de la SONED. Avant de rajouter que, depuis la création de la SONED en septembre 2018 par le décret présidentiel N0 18-079/PR portant  scission de la Madji na Mwendje (Ma-Mwe) en deux société publiques, le secteur de l’eau connait un rebondissement sensible dans son développement. « Cette décision laisse apparaitre clairement que la concertation de l’exploitation  de l’énergie et de l’eau entre les mains d’une seule entreprise expliquait le manque de considération que subissait le développement du secteur de l’eau dans le pays », rappelle  le directeur de la SONED.

La SONED s’inscrit dans l’atteinte des ODD

Le directeur a également rappelé les clients de la société que, l’épanouissement du secteur de l’eau est au cœur des objectifs du développement durable ODD d’ici 2030 dont la SONED reste attachée pour l’atteinte des résultats. « Concevoir  et réaliser des réseaux d’adduction à destination des communautés et des populations locales, ne  peut se faire sans penser à la qualité de l’eau quelque soit le projet et sa destination » martèle t-il. Au sein de notre entreprise, poursuit-il, nous attachons beaucoup d’importance à la satisfaction de la clientèle, à la valorisation de l’expertise interne et à la réhabilitation de nos réseaux d’adduction d’eau potable (AEP).

Le défi d’ici 2030

Le directeur de la SONED a misé sur les multiples responsabilités qu’il s’est engagé au service  la société et du peuple. « Notre responsabilité ne s’arrête pas uniquement à la simple mission de construction et des installations hydrauliques, elle transcende notre corps de métier et renvoie impérativement à une responsabilité sociale. Cette responsabilité s’affirme autour des axes de développement du secteur de l’eau », a-t-il enrichi. Selon lui, généraliser l’accès de la population à l’eau potables à l’horizon 2030, est l’objectif majeur de la nouvelle société publique. « Il s’agit, dit-il, du principal défi que doit relever notre société, celui d’entreprendre le grand chantier visant à atteindre un pourcentage très élevé de taux de couverture d’ici 2030 en matière d’adduction eau potable. »

Dans la perspective d’assurer l’énergie dans les stations de pompages, Gulam Soundi s’est montré à la hauteur en apportant des solutions pouvant palier l’insuffisance de l’énergie dans ces stations. Deux groupes électrogènes des secours neufs de 150KVA ont été installés sans parler également de l’augmentation du débit dans presque tout le réseau de Moroni, permettant à l’accès à l’eau courante à toute la population de la capitale. Selon lui, le recouvrement mensuel de la vente de ses produits se chiffrait à 11millions de franc comorien. Cela nous a permis d’avoir tous les échelons d’administration, a bien payer avec un taux de recouvrement  mensuel sensiblement en hausse, passant à prés de 55millions fc.

La performance, comme indicateur de changement

Conscient des lourds défis à relever pour une société qui venait réellement à naitre, le directeur de la SONED laisse entendre son objectif visé. « Mon objectif reste la performance de l’entreprise, par l’emploi d’agents plus compétents. Des nombreux agents ont bénéficié des formations sur les  techniques de caisse, de la comptabilité générale, le management, et la passation des marchés », conclut le directeur de la SONED.

Nassuf.M.Abdou