ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La présentation du rapport d’activités du 1er semestre 2023, la présentation et l’approbation de la révision budgétaire 2023 sont les principaux points abordés hier au Retaj lors de la tenue de la 6ème réunion de relèvement du projet poste-Kenneth. Djazila Saindou, président du comité de pilotage du projet de relèvement poste-Kenneth et de résilience se dit satisfait des avancées majeures même si quelques difficultés restent aussi à relever.

En avril 2019, le pays est frappé par le cyclone Kenneth et son passage a laissé des dégâts matériels majeurs. Au lendemain de la catastrophe, la banque mondiale, partenaire des Comores a débloqué une somme de 45 millions de dollars pour appuyer le pays sur 4 composantes notamment, relèvement et résilience du secteur de logement, résilience des zones côtières et réhabilitation des infrastructures, gestion intégrée des risques et catastrophes et sous-composante d’intervention d’urgence et gestion, suivi et évaluation du projet.

En effet, un comité de pilotage est mis en place et a tenu hier sa sixième réunion du projet de relèvement poste-Kenneth. « Malgré quelques difficultés que connaît le projet, depuis la tenue de la précédente réunion du comité le 18 janvier dernier à ce jour, plusieurs activités ont été menées par l’UGP, conformément au plan d’action du PRPKR », a indiqué Djazila Saindou, président du comité de pilotage du projet de relèvement poste-Kenneth et de résilience.

Le ministère de l’aménagement ainsi que l’unité de gestion du projet et la banque mondiale s’engagent pour accompagner le projet dans l’atteinte et la consolidation des objectifs visés. « Dans cette perspective, les actions conjuguées des experts et représentants que vous êtes et votre engagement sont plus que nécessaires », dixit le président du comité de pilotage du projet de relèvement poste-Kenneth.

Bien que des avancées sont constatées dans la mise en œuvre du reste du projet mais le président du comité a toutefois reconnu certaines difficultés qui ont entraîné un retard. Raison pour laquelle il a appelé aux différentes institutions d’accélérer la procédure afin de rattraper le temps déjà perdu. 

Kamal Saïd Abdou

Consommation : Encore une pénurie de riz Onicor

Consommation : Encore une pénurie de riz Onicor

Les semaines dernières, 1600 tonnes de riz du don japonais ont été déchargés et distribués sur l’ensemble du territoire national dont 720 tonnes à Ngazidja. Mais à la grande surprise, le riz ordinaire est introuvable dans les marchés. Si d’aventure l’on le perçoit quelque part, il se vend en catimini. Sur ce, le chef commercial de l’Onicor, Omardine Mohamed, a annoncé, hier mardi, l’arrivée de 70 conteneurs entre le 3 au 5 août prochain et 240 conteneurs en mi-août.

Le mois de juin dernier, l’Onicor a acheminé 30 conteneurs du riz ordinaire au port de Moroni. Et 1.600 tonnes du don japonais, en ce mois de juillet, dont Ngazidja 720 tonnes, 640 à Anjouan et 240 à Mohéli. Or, le riz ordinaire reste introuvable, surtout à Ngazidja. Le chef commercial de l’Onicor, Omardine Mohamed a confirmé ce manque de riz, expliquant que cette pénurie est liée aux activités de festivités de grand mariage entre juillet-août.

« Certes, en juin dernier, 30 conteneurs de riz ordinaire sont déchargés, à Ngazidja en provenance de Mutsamudu. Et en juillet, 1.600 tonnes de don japonais ont été distribuées dans les 3 îles. En revanche, le riz reste introuvable, surtout à Ngazidja.  Les festivités de grand mariage seraient les principales causes de cette pénurie puisque toutes les familles veulent se procurer des tonnes de riz », a expliqué le chef commercial de l’Onicor.

Des nouvelles cargaisons de riz sont attendues au mois d’août prochain, selon le chef commercial.

« Ce 27 juillet, 70 conteneurs de riz seront au port de Mutsamudu. Et du 3 au 5 août prochain, Ngazidja aura sa part. Nous attendons aussi, 240 conteneurs flottants entre le 14 au 18 août prochain dont 135 à Anjouan, 25 à Mohéli et 80 à Ngazidja », a-t-il annoncé.

Au sujet de la libéralisation du marché du riz, Omardine Mohamed ne s’inquiète pas à la concurrence. Puisque, pour lui, l’Onicor a une expérience sur le marché. « En libéralisant le marché, les prix ne seraient pas identiques. Mais, les critères doivent être établis pour concrétiser l’affaire. Toutefois, on ne s’inquiète pas de la concurrence car on détient le marché depuis des années », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Prévu ce mercredi 27 juillet, le verdict sur l’affaire d’attouchement sexuel présumé dans l’office de radio et télévision nationale est plus qu’attendu. Bien que le parquet de la république n’ai malheureusement pas s’appuyer sur le code pénal en son article 224 sur la diffamation qui a établi les conditions indispensables. Devant les médias hier dans son cabinet, Me Fahmi Said Ibrahim et Me Said Mohamed, avocats des prévenus ont rappelé que l’infraction de diffamation exige tout d’abord un moyen de diffusion publique permettant l’accès à tout le monde. Ce qui justifie le caractère fantaisiste du procès, selon les avocats des prévenus.

Partant du principe du droit selon lequel, « il n’y a pas d’infraction ni peine sans texte », les avocats des journalistes poursuivis sur l’affaire « attouchement sexuel à l’Ortc », ont levé le voile sur les irrégularités qui entourent ce dossier. La diffamation étant une infraction matérielle exige des conditions dites indispensables, selon Me Fahmi.

D’abord le moyen de diffusion publique : tracte, journal, publicité, radio, cinéma ou autres puis ensuite, l’accès à tout le monde et le moyen de preuve que doit émaner de la personne diffamée. « On ne peut pas évoquer la diffamation alors que le nom de la personne n’est pas identifié. C’est un élément important », a rappelé Me Fahmi Said Ibrahim.

La peine requise lors de l’audience contre les journalistes prévenus par rapport aux dispositions du code pénal comorien est contre-courant du fait que l’article 224 du code pénal requit une peine de deux mois à un an, le parquet a par contre requis une peine d’un an de prison dont trois mois fermes et une interdiction d’exercer le métier. Une peine contredisant la peine fixée dans l’article 235 qui fixe un emprisonnement de deux mois à un an et une amende de 150.000 à 300.000 kmf ou de l’une de ces deux peines seulement sans toutefois mentionner une quelconque restriction. « La peine prononcée par le parquet de la république a dépassé la peine fixée par le texte », a souligné de sa part Me Saïd Mohamed. Ce qui soustrait la qualité d’un procès équitable et juste. Néanmoins, ils se disent confiants en la justice.

Un procès inique

Dans ce feuilleton, plusieurs anomalies entourent le dossier. Les avocats ont ajouté un élément important au-delà des éléments soulignés précédemment. La discussion en privé n’est peut pas être considérée comme une preuve matérielle justifiant l’infraction. « En droit, la discussion de Toufé entretenue avec une personne en privé n’est pas considérée comme élément de preuve matérielle du fait que le caractère de diffusion publique et l’accès de tout le monde n’existent pas conformément aux conditions prévues à l’article 224 de notre code pénal », a précisé Me Fami Saïd Ibrahim.

A l’en croire, l’infraction de diffamation n’est pas constituée. « Ce qui a été dit par le procureur de la république ne figure pas sur le code pénal », a fait savoir Me Said Mohamed. Andjouza Abouheir, vice-présidente du syndicat national des journalistes comoriens poursuivi dans cette affaire ne doit pas faire l’objet de poursuite si l’on en croit Me Fahmi : « ma cliente a prononcé le discours en tant que vice-présidente du syndicat national des journalistes. Alors s’il y a une poursuite c’est au syndicat national que doit être poursuivi », a-t-il insisté.

A l’origine de cette affaire dite « attouchement sexuel à Ortc », un discours de la vice-présidente prononcé alors que le chef de l’Etat recevait la presse dans le cadre des vœux de nouvel an. Un discours prononcé sans évoquer un nom mais seulement la vice-présidente a tiré la sonnette d’alarme devant le chef de l’Etat pour l’interpeller sur des cas d’attouchement non consentis dans la boite. Un discours qui, probablement, a heurté certains cadres de cette institution.

A rappeler qu’ils sont quatre journalistes poursuivis dans cette affaire, à savoir Toufé Mayecha, secrétaire de rédaction de La Gazette des Comores, Andjouza Abouheir, journaliste de La Gazette des Comores, Abdallah Mzembaba, journaliste d’Al-watwan et correspondant de RFI à Moroni et Oubeidillah Mchangama, journaliste de Rcm13 et Facebook FM.  

Kamal Said Abdou

 

Trafic aérien : Comoros Airlines cloué au sol

Trafic aérien : Comoros Airlines cloué au sol

Annoncée dans le ciel comorien pour  bientôt, la compagnie Comores Airlines qui devrait assurer la liaison directe France- Comores ne décoléra finalement pas.  Contrairement à ce qui circule sur la toile, la nouvelle compagnie aérienne n’a pas obtenu le permis d’exploitation aérien bien que qu’elle ait reçu un agrément signé le 27 mars 2023, lequel l’autorise à exploiter la ligne France-Comores.

Administrativement, c’est le désordre. Avec un capital de 8 438 507 640 francs comoriens, Maoulida Mohamed a reçu l’agrément de sa compagnie aérienne Comoros Airlines. Un agrément signé par le ministère des transports maritime et aérien le 27 mars 2023, conformément à la politique du transport aérien en vigueur en Union des Comores.

Douze appareils devraient composer la flotte avec une liaison directe Paris, Marseille, Moroni et à la clé des billets défiant toute concurrence.

« Le ministère des transports maritime et aérien accorde un agrément à la compagnie aérienne dénommée : Comoros Airline. SA, sise à Moroni Coulée. Cette société inscrite sous le N°RCCM du siège : KM-HAH-01-2023-B14-00005 est autorisée à exercer les activités de transport des passagers et marchandises », lit-on dans l’agrément auquel Al-fajr se procure une copie.

A noter que cet agrément est valable pour une durée de trois ans renouvelable.

Alors que Comoros Airlines se prépare pour son premier vol inaugural vers les Comores, le communiqué de l’Anacm tombe comme un coup de foudre, le heurtant en plein vol.

L’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie informe qu’aucune autorisation n’a été délivrée à Comoros Airlines pour effectuer des vols de charters en provenance de la France vers les Comores.

« L’exercice de l’activité de transporteur aérien public, en conformité avec l’article 156 de la loi N°17-016/AU portant code de l’aviation civile, est subordonnée à l’obtention à titre individuel d’un agrément délivré par le ministre en charge de l’aviation civile et d’un permis d’exploitation aérienne (AOC) émis par le directeur général de l’ANACM, lequel permis d’exploitation peut être obtenu en suivant un processus de certification par l’ANACM, ce qui n’est pas le cas pour cette-dite compagnie », lit-on dans le communiqué de l’ANACM publié ce lundi.

Un projet phare mais miné par des doutes. Le patron de la compagnie s’est lancé depuis des mois dans une campagne pour attirer de la clientèle. Pour l’heure aucune date n’est précisée pour le premier vol. Nous apprenons que la compagnie a déjà les activités de vente des billets.

KDBA

La commission nationale des droits de l’homme et des libertés a félicité le ministère de la justice et celui de l’éducation pour avoir permis les candidats détenus à composer l’examen du baccalauréat. À travers un communiqué publié hier, cette institution chargée de veiller les droits humains a rappelé le droit fondamental de chacun pour une éducation y compris, les détenus.

Sans donner plus de détail sur la nature de leurs condamnations, les candidats détenus ont eu accès à composer l’examen du baccalauréat. Cette initiative du ministère de la justice et celui de l’éducation n’est pas nouvelle. La commission nationale des droits de l’homme et des libertés a félicité cette initiative qui va dans le sens du respect des droits et libertés fondamentaux de la personne humaine.

« La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés, tient, donc, à saluer cette année les efforts des ministères de la justice et de l’éducation nationale pour la pérennisation de cette action louable », indique la Cndhl.

D’après cette dernière, cette approche contribue à favoriser la réinsertion sociale et la préparation à la réintégration après avoir purgé une peine de prison. « C’est pourquoi, la commission nationale des droits de l’homme et des libertés encourage vivement les ministères de la justice et de l’éducation nationale à poursuivre et renforcer de tels efforts afin de garantir à tous les détenus le bénéfice d’opportunités éducatives », ajoute le Cndhl dans son communiqué.

Certes une personne condamnée est restreinte de ses libertés et droits, mais la loi lui accorde aussi un droit. C’est la raison pour laquelle la Cndh souligne qu’il est primordial de reconnaître que chacun a un droit fondamental à une éducation y compris les détenus. La commission nationale des droits de l’homme et des libertés espère que cette action inspirera d’autres initiatives similaires visant à faciliter l’accès à l’éducation et à la formation pour les détenus.

Kamal Saïd Abdou

L’association Wuzuri wa dini a organisé, samedi dernier, une cérémonie de pose de première pierre d’un centre éducatif à Dimadju Itsandra. La construction de ce Markaz permettra de garantir un enseignement coranique pour tous les enfants de la région d’Itsandra.

En vue de lutter contre la recrudescence de la délinquance juvénile, la construction des centres éducatifs serait la bonne solution. Cela fait déjà partie des principes fondamentaux de l’association Wuzuri wa dini. Samedi dernier, cette association caritative a procédé à la pose de première pierre du centre éducatif régional, à Dimadju Itsandra.

Un geste salué par les habitants de la région d’Itsandra puisque cela aura un impact positif au niveau de l’éducation des enfants au cours des prochaines années.

« La construction des madrasas et des centres éducatifs dans les villes et villages pourront être la solution adéquate pour la promotion de l’enseignement de l’Islam. Ce lieu sera une référence pour l’enseignement du Coran, livre de Dieu. Ce geste de charité est acte de piété. C’est une manière de lutter contre la délinquance », a fait savoir Fundi Mohamed Ali Islam.

Le coordinateur de l’association, Saïd Moilimou a rappelé les activités entreprises par Wuzuri wa dini afin de lutter contre la délinquance juvénile, y compris la construction des markaz. « L’association a pris en charge 250 orphelins au niveau de l’ensemble des trois îles des Comores. Des madrasas ont été construites au cours de ces dernières années, en prenant en charge, le salaire  mensuel des enseignants. Et la construction de ce centre éducatif permettra de renforcer la lutte contre la délinquance des jeunes enfants. Puisqu’il est difficile pour un jeune qui mémorise le coran de s’adonner à des actes illicites en islam », a souligné le coordinateur de l’association.

Abdoulandhum Ahamada

La commune de Bangaani aura bientôt son centre de formation professionnelle afin de réduire le chômage. Au cours de la cérémonie de présentation du projet, la semaine dernière à Salimani Itsandra, l’association Educanoo a exprimé sa disponibilité à assurer la formation à travers des formateurs qualifiés. Le centre sera inauguré d’ici la fin de l’année.

La réduction du chômage des jeunes par l’insertion professionnelle fait partie des priorités de la commune de Bangaani. En partenariat avec l’association Educanoo basée à la Réunion, la commune de Bangaani a lancé le projet de construction du centre professionnel depuis 2014.

Un centre devant permettre aux jeunes de la région en général et de la commune en particulier d’apprendre des métiers tels que la plomberie, l’électricité et le bâtiment.

« Ce centre permettra non seulement de réduire le taux de chômage des jeunes mais encore, contribuera au développement socio-économique de notre commune », a indiqué Abdouchakour Himidi, maire de la commune de Bangaani. A l’en croire, la construction de ce centre de formation professionnelle est le fruit d’une bonne collaboration avec les responsables de cette association qui, au fur et à mesure, nous espérons avoir son accompagnement dans d’autres projets au bénéfice de notre jeunesse.

De son côté, l’association Educanoo a fait savoir que le premier projet avec la commune est de finaliser l’ouverture d’un centre de formation aux métiers du bâtiment. « Ce centre a pour objectif de devenir une référence sur l’île », a précisé Emmanuel Pitou, président de l’association Educanoo qui a annoncé deux projets au profit de la commune, notamment l’agrandissement du collège rural de Salimani pour un montant de 350.000 euros et la construction d’un forage d’une réserve d’eau de 500.000 litres, un projet financé par le Pnud. Le président de l’association a indiqué que le centre aura une capacité de 50 personnes.

Kamal Said Abdou

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé un atelier national de validation de la feuille de route du programme de la FAO pour les PEID en Afrique conjointement sur les trois îles indépendantes, la semaine dernière, à Moroni. L’objectif principal est d’examiner et de valider le plan de travail national dénommée « solutions des PEIDs Africains pour la transformation des systèmes agroalimentaires pour une vie meilleure » et la feuille de route de sa mise en œuvre pour des systèmes agroalimentaires inclusifs, résilients et durables.

Le programme de la FAO pour les Petits États Insulaires en Développement (PEID), identifie les politiques prioritaires pour relever les défis spécifiques auxquels le pays est confronté dans sa quête de systèmes agroalimentaires inclusifs, durables et résilients visant à atteindre l’Agenda 2030.

Le directeur général de la FAO a beaucoup des priorités pour les petits Etats insulaires.

Le représentant de la FAO à Madagascar, aux Comores, à Maurice et aux Seychelles a rappelé que « le programme de la FAO pour les petits États insulaires en développement d’Afrique compte parmi les priorités du directeur général de la FAO ».

Tenant compte des aspects liés à l’insularité de ces pays, ce dernier  vise principalement à rendre les systèmes agroalimentaires plus efficients, plus inclusifs, plus résilients et plus durables 

Pour la FAO, cette insularité représente un atout mais également une source de vulnérabilité face aux crises climatiques et économiques actuelles. Le plan d’action qui sera remis prochainement au gouvernement sur la base de cet atelier servira de cadre de référence pour la mise en cohérence des politiques nationales et  pour conduire les réformes nécessaires à la mise en place des conditions favorables à la sécurité alimentaire et nutritionnel et le développement des programmes d’accompagnement des communautés locales et des populations vulnérables.

Nayssate Ahmed Mouigni (stagiaire)

Les Comores et l’agence pour la sécurité et la navigation aérienne (ASECNA) ont signé, samedi dernier, à Moroni, un protocole d’accord de siège pour renforcer la coopération entre l’Asecna et les Comores. Un pas pour le statut du personnel de l’Agence exerçant aux Comores.

L’Asecna a été statuée aux Comores depuis septembre 2004. Le pays accorde une place importante de l’agence, en raison de ses missions stratégiques et sensibles pour la sécurité de la navigation aérienne. Samedi dernier, un protocole d’accord de siège entre les Comores et l’Asecna a été signé. Cet accord permet de « renforcer la coopération avec les Comores , un pas pour le statut du personnel de l’Asecna travaillant aux Comores et un renouvellement de l’accord d’établissement de l’Asecna aux Comores en lui confiant les droits et privilèges reconnus aux organisations internationales, installées au pays », a-t-on noté.

Dans son allocution, le directeur général de l’Asecna, Mohamed Moussa a exprimé sa satisfaction face à un tel événement marquant l’adhésion des Comores à l’Asecna.

« C’est un accord essentiel pour l’établissement de la coopération avec les Comores. Cette signature est un signe fort pour l’adhésion des Comores à l’Asecna. Les Comores participent au développement de l’Asecna. Le gouvernement comorien soutient nos actions. Actuellement, 6000 agents opérationnels africains exercent dans l’Asecna. Cet accord va ramener les jeunes à s’intéresser à l’Asecna », a exliqué le directeur général.

De son côté, Dhoihir Dhoulkamal, ministre des affaires étrangères admet que les Comores ont franchi un pas important auprès de l’Asecna en signant ce protocole d’accord.

« Le nouveau protocole que nous allons signer aujourd’hui (Ndlr, samedi dernier), constitue un pays important pour le statut du personnel de l’Asecna et apporte des nouveautés remarquables dans la reconnaissance et jouissance des droits que peuvent bénéficier le personnel de l’Asecna suivant son statut. À cet égard, l’Asecna a un très grand rôle à jouer pour apporter pierre de construction à l’édifice », a indiqué le chef de la diplomatie comorienne.

Abdoulandhum Ahamada

Le gouvernement de l’Union des Comores en partenariat avec le PNUD a inauguré, mercredi dernier, le nouveau bâtiment de la direction générale de la sécurité civile. Un projet financé par  le PNUD pour un budget total de 412.582.534 kmf. Ce nouveau bâtiment comprend  quatre niveaux avec 66 pièces et salle de  conférence.

D’un coût total de 412.582.53 kmf, ce projet a bénéficié du soutien du PNUD à travers le fond pour l’environnement mondial (FEM). L’ambition est de renforcer la direction générale de la sécurité civile en ressources humains et logistiques face aux catastrophes naturelles.  Lors de la cérémonie inaugurale, le chef de l’Etat Azali Assoumani, a exprimé sa gratitude envers le PNUD et le FEM pour leur soutien inestimable dans la réalisation de ce projet. Il a souligné également  l’importance du nouveau siège dans le renforcement des capacités de préparation et des réponses aux catastrophes du pays, ainsi dans son engagement à assurer la sécurité et le bien-être des citoyens.  

« Les incendies et toute différente de  nature  à catastrophes naturelles ne connaissent pas de frontière et la mise en commun des capacités  et d’expertise de lutte demeure une nécessité pour le bien-être des peuples », a déclaré le chef de l’Etat.

Snehal Soneji Coordinateur résidant du PNUD rappelle l’engagement du système des Nations-Unies sur le renforcement des capacités sur la sécurité des populations ainsi que leurs biens.

«  Le PNUD avec cette nouvelle base montre le chemin en matière de protection civile, il s’agit d’une réponse efficace et appropriée contre les catastrophes naturelles. Cet investissement considérable témoigne de  l’engagement de la communauté internationale  et du PNUD à renforcer  les capacités et les infrastructures des Comores dans le domaine de la sécurité civile », a-t-il dit.  

Selon le ministre de l’intérieur Fakridine Mahamoud , ce nouveau bâtiment est le symbole fort de la volonté des  pouvoirs publics comoriens  de construire un  grand service public pour la sécurité civile. « Ce quartier général, c’est le centre de projection des capacités sans cesse d’appuyer  d’un point de vue matériel comment savoir-faire : impulser, coordonner et diriger la déclinaison des réponses à survenance  des catastrophes naturelles, la prévention des risques, la dissémination de la résilience aux aléas et  changement climatique. Ce nouveau bâtiment  est un lieu fonctionnel et bien conçu et ses activités seront déterminés et  conduites », souligne le ministre de l’intérieur.  

Nassuf. M. Abdou