ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le mouvement scout  du pays, Wezombeli a accueilli le deuxième forum des jeunes de l’Océan indien qui s’est tenu sur le sol comorien du 28 au 30 juin 2023. Des délégations des scouts venues de l’île Maurice, de Seychelles et de Madagascar, ont pris part à ce rendez-vous périodique qui s’est déroulé au palais du peuple. Au centre des réflexions, les enjeux du scoutisme dans la région indianocéanique.

« Reconnecter les jeunes résilients pour façonner un avenir percutant pour le scoutisme », tel était le thème discuté pendant ce forum. C’était pour pousser les jeunes à se connaitre eux-mêmes, à échanger les idées, partager les compétences et renforcer l’unité des différentes associations scoutes de la région. De tels évènements poussent les jeunes participants à se créer des liens, à savoir prendre des responsabilités et à s’investir dans des projets concrets.  

« Il est important de promouvoir ce genre de rencontres, car elles nous permettent de développer nos compétences en leadership, en communication en résolvant les problèmes, tout en unissant nos liens et nos compétences interculturelle », a-t-on expliqué.

Durant ce forum, les jeunes scouts ont pu discuter sur les problèmes auxquels, ils sont confrontés et des solutions ont été proposées. Les scouts affichent leur volonté de relever les défis et de promouvoir le scoutisme dans l’océan indien.

Pour les participants, ce 2ème forum des jeunes de la zone de l’océan indien est un succès. Il les a permis d’après toujours eux, de renforcer des liens et des partenariats durables entre les différentes associations scouts.

Le scoutisme a pour but de former des jeunes et de construire un monde meilleur, en créant des évènements qui se dérouleront dans l’océan indien.

Nayssate Ahmed Mouigni (stagiaire)

Menacée par des violences sexuelles de tous genres et l’expansion des points de vente des produits stupéfiants, la ville de Mitsamiouli à travers ses cadres décideurs,  s’est réunie dimanche dernier,  au foyer ADCS pour statuer sur un accord cadre de lutte contre la pédocriminalité. Cet accord fait suite à une manifestation organisée contre les violences sexueles sur des mineures à Mitsamihuli. Aboubacar Ahmed maire de Mitsamihuli exhorte les autorités à renforcer la mairie à travers la police municipale pour la sécurité des enfants.

Du 2 juin au 2 juillet, cela fait un mois après la tenue d’une grande manifestation des femmes de Mitsamihuli pour dénoncer les violences faites aux garçonnets et fillettes, les autorités de la ville de Mitsamihuli se sont réunies, dimanche dernier, au foyer ADCS. L’objectif, est d’élaborer et mettre en vigueur une série des mesures de lutte contre les actes présumés de violences, la sécurisation de la ville.

Epinglé par les critiques de part et d’autres pour l’insécurité  des enfants, Aboucar Ahamada, maire de Mitsamihuli appelle tout le monde à être responsable. « La sécurité de nos enfants est une responsabilité partagée. Comment peut-on expliquer qu’une mère d’enfant à pu résister pendant  6h de temps en attendant son fils  sortir de l’examen d’entrée en 6eme, mais elle ne serait pas capable d’attendre le même fils sortir à l’école coranique de 18h à 19h ? », s’interroge Aboubacar Ahamada maire de Mitsamihuli.

« Si on veut en finir avec la pédocriminalité, préconise-t-il, les autorités doivent accompagner la mairie en ressources humaines et financières pour renforcer la police municipale au profit de la sécurité de nos enfants ».  

A noter que la réunion intervient après la montée en puissance des violences sexuelles, l’homosexualité, l’expansion des points de vente des produits stupéfiants et toute sorte de drogues. « On s’est réunis afin de mettre en œuvre l’accord-cadre signé par la commission qui regroupe les différents membres de notre communauté », a fait savoir Maoulida Mousoinif, membre de la commission.  

Selon lui, les autorités locales se sont accordées pour l’ouverture des comptes pour le paiement des enseignants de l’école coranique, le démantèlement immédiate des sites cibles des violences sexuelles et les points de vente des produits stupéfiants.    

Nassuf. M. Abdou

Décès de Ben Abdou : Adieu doyen

Décès de Ben Abdou : Adieu doyen

Journaliste à la Radio Comores depuis les années 70 puis à l’OTC dont il deviendra le directeur de la télévision, Ben Abdou a marqué par une encre  indélébile le métier du journalisme de la place. Décédé dans la nuit du mardi 27 juin dernier à l’hôpital El-Maarouf, sa mort a bouleversé non seulement le monde du  journalisme mais aussi la classe politique du pays. A l’exemple du conseillé privé auprès du chef de l’Etat qui a salué la mémoire de l’un des grands pionniers de la radio aux Comores. Le syndicat national des journalistes comoriens dans un communiqué parle d’une grande perte pour la nation comorienne qui a perdu « une des voix, grave, captivante qui faisait la joie des milliers d’auditeurs ».

Un journaliste hors pair et une voix différentes aux autres. Ben Abdou Saïd est décédé à l’âge de 67 ans. Sa disparition suite à un malaise a bouleversé tout le monde. D’abord les journalistes comoriens qui l’on surnommé « le doyen » puis la classe politique du pays. Un journaliste digne de son nom et un fidèle de son métier.

L’homme qui a vibré la génération des années 70 grâce à son éloquence et sa maitrise parfaite de la langue comorienne. Un père de famille qui a servi loyalement son pays jusqu’à sa mort mardi dernier à l’hôpital El-Maarouf de Moroni, sa ville natale. « La nation comorienne perd une voix qu’elle reconnaissait volontiers tant elle a marqué le paysage médiatique national durant plus de 40 ans », regrette le syndicat national des journalistes comoriens qui s’est fendu d’un communiqué, précisant que le regretté se distingue de ses collègues grâce notamment à sa voix, profonde, grave, captivante qui faisait la joie des milliers d’auditeurs.

« Cet ancien directeur des opérations se distingue aussi par sa parfaite maitrise du Shikomor qu’il aura enrichi », poursuit le SNJC.

Outre sa voix remarquable dans les annonces, grands évènements politiques du pays, commentateur des grands matchs de football, le regretté a révolutionné le métier et reste une grande référence pour la nouvelle génération. C’est ce qu’a constaté Aubain Rachid, un des journalistes comoriens ayant travaillé avec lui à la radio Comores. L’un de ses grandes œuvres, le générique de la fête nationale. « Une voix qui restera à jamais gravée dans nos cœurs », a écrit le conseiller privé auprès du chef de l’Etat dans un message posté dans son Twitter.

Des gens de sa génération pleurent pour sa disparition. Ben Abdou était un homme intègre, généreux, donateur des conseils, selon les témoignages des uns et des autres recueillis lors des obsèques. « Les Comores perdent un serviteur dévoué qui a consacré sa vie à l’audiovisuel public », a posté Ali Moindjié, un des grands journalistes de la place.

A l’en croire, Ben Abdou Saïd Soilih était un journaliste à part au regard de son parcours, de sa consistance, de ses compétences et des contenus qu’il a produits pendant sa longue carrière de près de 40 ans, il savait tout faire à la radio. « Il aimait son métier et animait notre pays dont il connaissait l’histoire récente au bout des ongles. Nous perdons un maitre de la langue comorienne qu’il animait avec aisance exceptionnelle », a ajouté l’ancien directeur du journal Al-watwan.

Pour la nouvelle génération, Ben Abdou, un maestro. Toufé Maecha, directeur de l’information à ORTC et secrétaire de rédaction du journal La Gazette des Comores, a rendu hommage à l’homme qui a animé les grandes émissions politiques depuis les années 70 jusqu’à son admission à la retraite, il y a presque 5 ans.

« Je suis terrassé par cette terrible nouvelle de la disparition de l’un de mes amis les plus proches, mon ancien instituteur, Ben Abdou Saïd, la légende », a indiqué Mohamed Abdou Mbechezi, dans son compte facebook.

Et de poursuivre : « imité, mais jamais égalé, Ben Abdou était un journaliste d’exception. Il savait tout faire dans ce monde du journalisme qu’il aimait tant. Speaker, présentateur de journaux en français et en comorien, journaliste sportif avec des présentations de matchs radios diffusés d’anthologie, Ben Abdou était aussi et surtout une bibliothèque vivante de l’Histoire contemporaine comorienne et des Mouvements de Libération. Il connaissait l’histoire de l’Indépendance de notre pays comme aucun autre journaliste comorien. Il a fait des réclames qui résonnent encore dans nos oreilles, comme cette fameuse pub d’une sardine :  » éeeeshwaaa! Yi nonoba… « 

La mort de Ben Abdou a laissé un vide aux comoriens et aux journalistes en particulier.

Kamal Saïd Abdou

Vendredi dernier, le ministre de l’emploi, Djaanfar Salim Allaoui, a présenté, à Moroni, les travaux de ratification de la convention internationale du travail maritime devant la commission des affaires sociales. Une convention adoptée par l’OIT établissant les normes minimales pour le travail à bord des navires et visant à garantir la sécurité, la protection sociale et le respect des droits fondamentaux des marins.

Le gouvernement comorien s’engage à mettre en place des mesures législatives et réglementaires  visant à assurer le respect des normes et droits fondamentaux des marins. Vendredi dernier, le ministre de l’emploi, Djaanfar Salim Allaoui a présenté devant la commission des affaires sociales (organe de l’OIT) à l’Assemblée nationale, les travaux en cours de la ratification de la convention internationale du travail maritime.

Cette ratification de la convention est un engagement du gouvernement pour promouvoir la sécurité des marins et leur bien-être lors de leurs activités maritimes. « La ratification de cette convention marque une avancée significative pour le respect des droits des marins et pour la promotion des conditions de travail décent à bord des navires. Elle permettra de renforcer la réputation internationale du pays en matière de respect des droits de l’homme et d’engagement en faveur du bien-être des travailleurs maritimes »,  a expliqué le ministre de l’emploi.

Selon le ministre de l’emploi, la commission des affaires « examinera la convention et les mesures prises par le ministère de l’emploi et que cette convention est une source de protection des pêcheurs et marins.

Il est à noter que le ministre a souligné l’importance de cette convention pour les marins qui passent de longues périodes en mer, souvent dans des conditions difficiles et dangereuses.

Abdoulandhum Ahamada

Que ce soit dans une réunion, en salle de conférence ou par webinaire, tout cadre ou manager se trouve un jour confronté à la prise de parole en public. Pour faire face au stress, la CCIA Ngazidja a organisé, samedi dernier, une formation de renforcement des capacités sur les techniques de prise de parole à ses cadres et  opérateurs économiques. Une manière de surmonter leur trac, exprimer clairement leurs idées et gérer leur temps de parole.

Une vingtaine de cadres et opérateurs économiques de la CCIA Ngazidja ont participé à une formation de prise de parole en public. Selon un constat mondial, plus de 75% de la population mondiale a une phobie lors de la prise de parole en public. Que ce soit dans une réunion, en salle de conférence ou par webinaire.

Rachad Mohamed, coach et formateur en art oratoire, a souligné l’importance de la formation, tout en précisant que la pluralité des personnes (quel que soient leurs statuts sociaux) ont une frayeur en s’exprimant en public.

Selon lui, cette capacité d’expression en public est le fruit des efforts donnés par l’auteur durant toute sa vie sociale. « Les Comores n’ont pas encore établi une étude statistique des personnes qui souffrent de peur lors de la prise de parole en public. Mais, le constat mondial, 80% de la population mondiale a peur de parler en public. Plusieurs personnes ont terminé leurs études et ont du mal à s’exprimer devant un monde », a souligné Rachad Mohamed.

Et le formateur de préciser, « cette formation permet aux participants d’apprendre les techniques à faire pour faciliter leurs paroles en public. Cette attitude n’est pas innée mais, c’est le résultat de plusieurs exercices réalisés par l’auteur pour pouvoir convaincre son public ».

Et Boina Idi Ahmed Hamida, bénéficiaire, a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de cette formation. « Cette formation permettra à ne pas avoir peur et convaincre le public. Plusieurs femmes ont peur de s’exprimer en public et c’est l’occasion de bien connaître les techniques oratoires », a-t-elle dit.

Abdoulandhum Ahamada

Le parquet requiert une peine particulièrement sévère d’un an de prison assortie d’une interdiction d’exercer contre quatre journalistes dont la vice-présidente du syndicat national des journalistes comoriens. Etant choqué par une telle décision, le SNJC dénonce un réquisitoire inique et injuste et appelle les autorités à faire toute la lumière sur les faits supposés de « violences sexuelles » contre des femmes journalistes et à ne pas se tromper de cible.

L’affaire concernant « l’attouchement sexuel » présumé à l’ORTC n’est pas close bien que le délibéré de cette affaire soit attendu le 27 juillet prochain. Une peine particulièrement sévère d’un an de prison assortie d’une interdiction d’exercer contre les quatre journalistes dont la vice-présidente du syndicat national des journalistes comoriens. En réaction à cette décision provisoire, le syndicat national des journalistes comoriens dans un communiqué de presse publié vendredi dernier précise que ces peines iniques ont été requises alors même qu’en vertu du code pénal comorien, les infractions de diffamation et d’injure ne sont punissables que de six mois d’emprisonnement pour la diffamation et deux mois pour l’injure et que l’interdiction d’exercer qui peut être prononcée n’est prévue que pour les fonctions de dirigeant d’organe de presse.

Selon le syndicat, un tel réquisitoire injuste envoie des signaux négatifs à la liberté de la presse à six mois des élections présidentielles et gubernatoriales. Le communiqué ajoute que le plaignant a reconnu à l’audience qu’il ne s’est pas senti personnellement identifié dans le discours lu et rapporté par les deux journalistes présents à l’audience. Mais le parquet a justifié la gravité de la peine requise par le fait que le discours aurait terni l’image du pays parce qu’il est relayé par la presse internationale.

« Ce faisant, il révélait se soucier des apparences plus que de la sécurité des femmes journalistes sur leur lieu de travail », regrette le SNJC. A l’heure où la parole des femmes peine à trouver son chemin dans l’espace public, le syndicat réaffirme sa détermination à « dénoncer systématiquement le sexisme et les violences sexuelles qui demeurent prévalentes dans le milieu journalistique et à réclamer une meilleure protection de toutes les femmes journalistes. Le nécessaire respect de la vie privée n’implique jamais de protéger les auteurs d’abus sexuels », insiste le SNJC.

Kamal Saïd Abdou

Hier mercredi, le centre de formation technique de Mkazi (CFOTEC) a organisé une journée porte-ouverte d’orientation des différentes filières du centre. Une poignée d’élèves des différents établissements a répondu présent en se rendant dans cette école technique créée en 2015. 

L’école technique de Mkazi a 11 différentes filières, à savoir l’Informatique bureautique, électricité, mécanique automobile, couture professionnelle et charpente métallique. Ces filières attirent les jeunes en décrochage scolaire.

« Nous formons des élèves, en améliorant leur connaissance en mains d’œuvres et en changeant leurs comportements pour qu’on puisse leur donner des diplômes qui leur permettra de poursuivre leurs études ailleurs ou faire des stages dans les entreprises de nos partenaires comme Salsa bila, Roushdy média, SONELEC », a déclaré le directeur général du CFOTEC, Mkandzile Mohamed Assafe.

Cette école technique a parmi au pays d’imiter ce qui se fait ailleurs dans d’autres pays pour donner une seconde chance aux jeunes rejetés par le système scolaire. Elle a également formé 1400 ouvriers qualifiés, 204 élèves apprentis sont inscrits cette année d’après le directeur de ce centre de formation.

Hounasse Mohamed Saïd, un élève de CFOTEC explique que pour réussir dans la vie, ce n’est pas forcément suivre des études scolaires ni académiques mais il y a d’autres chemins notamment les écoles professionnelles.

« J’ai passé le BAC deux fois, je n’ai pas réussi. Je me suis dit que pour réussir dans ma vie, vaut mieux faire évoluer mes connaissances en électricité de bâtiment dans l’école technique de Mkazi. Certes je souffre, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron », témoigne Hounasse Mohamed Saïd. 

Nayssate Ahmed Mouigni (stagiaire)

Le centre de formation et  d’insertion professionnelle  de Djomani Mbude, (CFIP), a tenu, hier mercredi, une journée  porte-ouverte. Devant les partenaires de ce centre de formation, Ibrahim Mmadi diplômé de cette école assure que les Comores regorgent d’une importante richesse que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs.

Une chose a retenu l’attention du public, le discours du jeune Ibrahim Mmadi, formé dans ce centre de formation dans la filière de la maçonnerie. Hier mercredi, le centre de formation et d’insertion professionnelle de Djomani dans la région de Mbude (CFIP), a tenu une journée porte-ouverte en présence des partenaires au développement, des représentants des différentes institutions et entreprises. C’était l’occasion de découvrir d’autres chantiers conçus sur le site par les fruits de cette école.

Le maire de Mbude Nyumamro-Kiblani, Moindjié Msoili, a, dans son discours d’ouverture,  rappelé que,  la journée porte-ouverte constitue une aubaine pour les partenaires  de ce centre. Il a invité par ailleurs, les jeunes engagés dans le domaine de formation  de fournir de l’excellence aux autorités devant répondre les besoins pour les appels d’offres des projets lancés par le gouvernement.

« On reconnait le fruit par son arbre. Si  aujourd’hui, une centaine d’élèves formés dans ce centre de formation se réjouissent d’une vie meilleure, c’est grâce à la volonté manifestée par la France, qui a placé l’insertion professionnelle des jeunes  au cœur de ses préoccupations », a déclaré Abdou Ben Zoubeir, directeur général du CFIP de Djomani Mbude. Cette journée s’inscrit, selon le directeur général, dans la pédagogie appliquée de l’enseignement technique et professionnel.

Pour l’occasion, un jeune ressortissant de ce centre de formation, devenu chef du chantier de construction, Ibrahim Mmadi a été ovationné par le public. « J’appelle les jeunes à abandonner l’envie d’aller en France en espérant une vie meilleure. Notre pays regorge une importante richesse que l’on ne peut la retrouver nulle part. Aujourd’hui, je suis devenu le capitaine de ma famille grâce à ma main d’œuvre qualifiée dans ce centre de formation », martèle-t-il.

Nassuf. M. Abdou

L’ambassade d’Australie a lancé officiellement, hier mardi, le projet sur les VBG intitulé : « Mettre fin à la violence fondée sur le genre à l’encontre des femmes et des enfants, y compris les personnes vivant avec handicap, aux Comores ». La cérémonie du lancement officiel a eu lieu, au siège de la FCAS avec la participation des acteurs de lutte contre les VBG. Ce projet couvre la période d’un an à un montant estimé à 58 000 dollars soit 19 334 968 kmf.

Malgré l’engagement communautaire et les efforts déployés pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants, le risque n’est pas écarté. Selon les résultats du service d’écoute en 2021, le pays a totalisé 629 cas de violences du sexe féminin sur 778, soit 81%. En 2022, 164 cas de violences ont été enregistrés, seulement au cours du premier trimestre, dont 129 cas concernent les victimes du sexe féminin, soit 79%.

Face à ces constats alarmants, la Fédération des clubs anti sida (FCAS) bénéficie un projet cofinancé par le gouvernement australien et l’UNFPA à un montant total de 19 334 968 kmf pour une année. Il (le projet) vise à renforcer les capacités des jeunes et des acteurs dans la prévention des violences basées sur le genre (VBG).

La cérémonie du lancement officiel de ce projet « mettre fin à la violence fondée sur le genre à l’encontre des femmes et des enfants, y compris les personnes vivant avec handicap, aux Comores» s’est déroulée, hier mardi, à FCAS.

Dans son intervention, le nouveau président de la FCAS, Houssami Mohamed précise que grâce à ce projet, un nombre croissant de personnes (adolescents, jeunes, femmes et filles) sera touché afin de lutter contre les VBG. « Plus de 200 000 personnes doivent être touchées à travers des séances de caravanes de sensibilisation, des émissions radios et télévisions et plus de 120 jeunes bénéficieront d’une formation sur les VBG, des journalistes, des membres de comités de veille et d’alerte de VBG », a indiqué le président de la FCAS. 

Abdoulandhum Ahamada

Les Comores souffrent d’un problème récurrent, celui de la dégradation de l’infrastructure routière. A la Grande Comore plus particulièrement, des routes sont quasiment impraticables. Des bosses, des nids-de-poule caractérisent certains axes principaux de l’île, provoquant par conséquent des accidents.

Dans certaines régions de Ngazidja, pour s’y rendre, il faut de l’endurance, tellement les routes sont cabossées. Emprunter ces axes relève d’une véritable aventure pour certains automobilistes qui ne sont pas au bout de leurs peines. Dans certaines régions, la situation est encore pire en période des pluies.

Les gouvernements avaient, pourtant, fait des promesses de grands projets des axes routiers. Des bitumages ont eu lieu. Trois à quatre années après, des nids-de-poule s’y observent. Il semblerait que la qualité du bitumage ne brille que dans les effets d’annonce.

Les routes impraticables nécessitent des aménagements. Au cas contraire, cela risque de mettre la vie des usagers en danger. La route Bahani-Hamahame, réhabilitée avant les élections de 2016 rend difficile la circulation des biens et des personnes.

« Les routes sont couvertes des poussières, des boues, des cailloux. Les voitures zigzaguent. De Bahani à Hamahame, Dimani-Domba et dans d’autres régions, ces réseaux routiers sont pratiquement impraticables. Il faut plus d’une heure avant d’arriver à destination. Lors des pluies diluviennes, des dégâts collatéraux sont causés dont des éboulements s’étendent. Des états de routes funestes et consternant qui ne s’expliquent que par la négligence et l’affabulation des gouvernements », a expliqué Mohamed Ahamada, un habitant de la région de Hamahame.

De son côté, Ibrahim Mbaé, à Badjini, la route est très dévastée. « Cette situation est devenue un véritable fardeau pour les citoyens car elle entrave le bon déroulent de leurs vies sociale et professionnelle. Il est difficile d’emprunter cette route. La route est défoncée. La population souffre énormément », a-t-il témoigné.

Cependant, le gouvernement retrousse leurs manches pour l’aménagement des axes routiers nationaux, notamment la route Bahani-Mitsamihuli à Ngazidja, financée par le fonds saoudien et la banque africaine de développement.

KDBA