ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’Ong Conseil de la Paix (CAP) a, dimanche dernier, célébré la journée internationale pour l’éradication de la pauvreté. L’objectif de l’événement « laboratoire de solutions pour enfants » est de donner la chance aux enfants à dialoguer et échanger leurs idées pour analyser les causes profondes de la pauvreté affectant les enfants et comment l’éducation peut aider les enfants touchés par la pauvreté.

Plusieurs enfants de différents établissements scolaires ont participé à la journée internationale de l’éradication de la pauvreté. Une initiative de l’Ong CAP pour que les enfants eux-mêmes dégagent les causes et les solutions adéquates face à la pauvreté comorienne. « Plusieurs enfants de moins de 18 ans, d’horizons différents, se réunissent pour un atelier de réflexion basé sur les causes et solutions de la pauvreté. Après  3heures de temps de réflexion, les enfants proposent des solutions. Cela montre que, celui qui a proposé les problèmes, expose lui-même les solutions appropriées. Nous avons inculqué les enfants le concept de solidarité, d’entraide, d’union, entre autres. Puisque nous devons former une génération de paix, de solidarité, de respect  et de l’amitié afin de lutter contre l’injustice, la pauvreté, l’instabilité politique, et autres. Les enfants ont donc de la valeur ajoutée », a expliqué le président de l’Ong CAP et coordinateur du réseau Arigatou international, Akim Saïd Mchangama.

Le conseiller juridique du CAP, Djamal Abdoulakrim précise que le CAP s’engage à organiser plusieurs activités depuis 2016 (date de création de l’Ong CAP), mais l’éducation des enfants est un facteur de réduction de la pauvreté. « Les enfants sont venus de différentes écoles. Grâce à notre partenaire, réseau Arigatou International-GNRC, nous avons pu organiser plusieurs activités depuis 2016. Toutefois, on se concentre sur l’éducation des enfants puisqu’elle est un facteur de réduction de la pauvreté. Nous aidons les enfants en qualité de bourses scolaires (payement des écolages). C’est une manière de lutter contre la pauvreté », a dit le conseiller juridique CAP.

De même, Moinamina Salim, élève de l’établissement Charlemagne pense que les jeunes ont une grande chance d’éradiquer la pauvreté aux Comores par l’emploi et l’auto-emploi. « La pauvreté aux Comores est différente de celle des autres pays. Les jeunes doivent créer leurs propres projets puisque certaines personnes souffrent beaucoup. On doit s’aider. Il y a beaucoup à faire, mais je pense que la pêche, l’agriculture, l’élevage sont les principaux domaines qui pourraient réduire la pauvreté comorienne. Comme Ben Halid Abdouldjamal, élève du groupe scolaire Avenir (GSA) estime que la solidarité entre les jeunes est un facteur important pour éradiquer la pauvreté comorienne. Selon lui, les Comores ont de la chance d’être riches à condition que les jeunes s’activent pour apporter le changement. « Nous avons de la chance d’améliorer cette situation difficile que les Comores traversent. La cohésion sociale, le conseil entre jeunes, la création des activités commerciales sont des facteurs majeurs de réduction de la pauvreté. La pauvreté est partout dans le pays. Mais ce qu’est essentiel est que les jeunes cherchent des moyens pour se débarrasser de cette pauvreté en passant par l’agriculture, l’élevage, la création des agences et banques. Les choses ne se changent pas naturellement, il faut donc un sacrifice et un engagement pour des actes concrets », a sollicité l’élève Abdoulmadjid Achmed de la classe de seconde au GSA. Avant d’ajouter que : « les Comores importent du sel à Madagascar pourtant, nous avons la mer. Nous pouvons donc extraire du sel à partir de cette richesse. La création des entreprises pourra réduire le taux du chômage aux Comores ».

Abdoulandhum Ahamada

Les violences faites aux femmes dans notre pays sont devenues monnaie courante. Une femme âgée de 42 ans est victime de violence physique et est mise à la porte par son mari. Rahamatou Goulam, présidente de l’Ong Hifadhwi déplore qu’après une procédure engagée devant le parquet, le mari aurait eu « des complices » auprès de ce dernier.

Les femmes sont victimes de violences conjugales, malgré les efforts des militants des droits humains et ceux de la protection de la femme contre la répression de ces actes. Rahamatou Goulam de l’Ong Hifadhwi avance que « une femme âgée de 42 ans mariée à l’âge de 13 ans avec 6 enfants dont 5 sont mineurs est mise à la porte par son mari. Ce dernier est agressif et il aurait donné des coups et de blessures à sa femme ».

 La présidente précise en outre que «  le mari a quitté sa femme pour sa maitresse. Il a forcé aussi à sa femme de quitter la maison et refuse de lui verser la passion alimentaire afin de subvenir aux besoins de ses enfants. Elle vit seule dans une seule pièce ». Le mari frappe sa femme, selon les témoignages de leur fille. « Sa fille de 15 ans témoigne avoir vu à plusieurs reprises son père battre sa mère parfois même lorsqu’elle est enceinte et après l’accouchement », déplore la présidente de l’Ong Hifadhwi.

La femme et ses enfants sont mis à la porte. « Leur fille a dit que le père a changé les serrures des portes pour interdire leur accès », précise la présidente de l’Ong Hifadhu. La marie aurait eu « des complices » devant le parquet, regrette Rahamatou Goulam qui mentionne que ces actes deviennent de plus en plus graves dans le pays. « J’estime qu’il nous faut  un appui au niveau de l’Etat tout comme au niveau des partenaires afin de dégager les causes profondes de ces actes. « Les violences faites aux femmes commencent à dépasser le cadre de l’humanité », crie-t-elle.

Kamal Saïd Abdou

Les villages et villes manifestent leur ras-le-bol dès lors que les agressions sexuelles gagnent du terrain dans la société comorienne. Vendredi dernier à Mbeni, une manifestation en forme de « Gungu » a eu lieu pour dénoncer les agressions sexuelles en appelant aux autorités à mettre fin cette calamité.

Une marche de la honte pour dénoncer la recrudescence des violences et des agressions sexuelles sur les mineures. La ville de Mbeni contre les agressions sexuelles. Les manifestants réclament justice pour les enfants victimes des agressions et violences sexuelles. C’étaient des jeunes slameurs et poètes qui sont descendus dans la rue pour une marche de la honte contre les viols sur des mineures. « Ce n’est pas normal que nos enfants soient considérés comme des objets sans valeurs », ont-ils dénoncé. Les cas de viols se multiplient et des mesures sévères ne sont pas encore prises. Bien que les élus de la nation sont attendus dans quelques jours à adopter la loi sur les violences et agressions des enfants et des femmes.

« Il faut que la justice soit appliquée contre les violeurs. Nous sommes dans un pays musulman où ces pratiques doivent être bannies. Nous n’allons pas pardonner le laisser-aller dans nos villes et villages », avertissent-ils. « Nous devons mettre à termes les violences sexuelles pour un avenir meilleur », ont-ils insisté. Selon les manifestants, les enfants sont l’avenir de notre pays. Rappelons que des audiences sur les agressions sexuelles ont été tenues récemment dont plusieurs personnes sont reconnues coupables. La population ne cesse d’appeler à en finir avec ce fléau.

Les jeunes slameurs, à travers un « Gungu » ont déclamé en dénonçant les mauvaises pratiques caractérisant le viol des mineurs. Chacun lutte à sa façon.

Kamal Saïd Abdou

Encore une agression sexuelle à Ngazidja. Un homme d’une trentaine d’années et père de trois enfants aurait violé une fillette de 11 ans à Boueni Oichili. Le violeur est un agent de police à la brigade des mœurs et des mineurs. La famille de la victime a porté plainte. Et le violeur serait arrêté.

Les faits se sont déroulés il y a quelques semaines. La victime et le présumé agresseur, tous deux sont de Boueni Oichili. La petite Noussaiba Assoumani (la victime) vivait chez Assad Athoumane, le présumé violeur. Elle est âgée de 11 ans et est une écolière de CM1 à l’école primaire publique de Boueni Oichili. C’est le présumé violeur qui s’occupait de sa scolarité. Renvoyée par la femme du violeur, la victime ne trouvait pas le sourire. La timidité. Sa famille révèle plus tard qu’elle est violée.

 « Avec ses camarades, à l’école coranique, à la maison, la fillette était timide. Après interrogations, nous avons appris qu’elle est violée sexuellement et c’est la raison pour laquelle la femme du violeur l’a renvoyée de sa maison. Car apparemment, elle a constaté les faits. Avant, la petite fille a refusé de parler mais des hommes de droits ont réussi à lui faire parler en citant papa Zaid comme son agresseur à plusieurs reprises », a témoigné un proche de la victime. « L’examen médical a révélé qu’il y a eu pénétration vaginale à plusieurs reprises », avance-t-il.

Sitôt apprise l’infraction sexuelle, la famille de la victime a porté plainte contre Assad Athoumane, le présumé violeur. La famille de l’agresseur aurait engagé des négociations et chercherait à étouffer l’affaire. En vain. Le violeur serait déjà arrêté.

A noter qu’Assad Athoumane a fait des études en Egypte avant d’atterrir au royaume d’Arabie Saoudite où il faisait des études de droits islamiques et de police. De retour au pays, dit-on, il est considéré parmi les « Fundi » de sa localité. Il a travaillé au service de l’immigration et a été inspecteur de police avant d’être affecté à la brigade des mœurs et des mineurs, selon notre interlocuteur. Son infraction sexuelle a surpris plus qu’un.

La rédaction  

 

Le réseau national anti-drogue (Renad) a réuni, samedi dernier, des représentants d’associations villageoises, des journalistes pour une formation de sensibilisation sur la prévention et la lutte contre l’usage de la drogue aux Comores. Un combat de longue date de l’ONG Renad, mais cette fois, elle promet  d’atteindre ses objectifs.

Si les ONG internationales se battent contre la drogue, le réseau national anti-drogue aux Comores  est  pareillement au rendez-vous pour lutter contre. Samedi dernier, le réseau national anti-drogue aux Comores a réuni à Moroni, des représentants d’associations et des journalistes, pour une formation de sensibilisation sur la continuité de prévention et de la lutte contre l’usage de la drogue aux Comores. « L’objectif d’aujourd’hui est d’unir les représentants des associations de nos villages, les journalistes pour que nous menions ensemble cette lutte  en espérant mettre fin l’importation et l’usage de la drogue aux Comores  », a expliqué Mab Elhad, président du réseau national anti-drogue.

Ce dernier  est convaincu que l’usage de la force ou les peines de prison infligées contre les commerçants des stupéfiants et les consommateurs  sont  lourdes, mais cela, n’arrive plus à donner les résultats escomptés de cette lutte. Selon lui,  il est temps qu’on change la donne vers une politique différente devant ramener les consommateurs  à comprendre les réels dangers qu’ils encourent.

Le président de l’ONG Renad estime que les autorités se sont emparées de cette lutte et il est temps que les associations et la presse prennent le relai pour une victoire commune.

Si le taux des jeunes consommateurs s’afflue du jour au lendemain, c’est dans la mesure où le prix des produits stupéfiants sont moins couteux, ainsi certains jeunes pensent que la drogue est « un opium antalgique indispensable pour se soulager  des douleurs ou se libérer de leurs soucis. »

Nassuf. M. Abdou

 

 

 

Une journée d’orientation dédiée aux métiers du numérique est lancé, samedi dernier, dans les locaux de Comor’Lab. Le président de l’Actic, Hamidou Mhoma fait appel aux lycéens et bacheliers  à bien choisir leurs métiers pour bien tracer leur chemin vers un avenir meilleur. 

Après une longue  étude faite par des experts de l’association comorienne des technologies de l’information et de la communication, la société Comor’Lab en partenariat avec Anaden, Campus France, l’Ambassade de France, la banque centrale, Comores télécom et Telco, se sont réunis pour le lancement de la journée d’orientation dédiée aux métiers  du numérique. « L’Actic que j’ai l’honneur de présider a compris depuis sa création que pour faire des Comores un pays numérique, un pays de progrès social et économique, un accent particulier doit être porté sur l’accompagnement  de l’acquisition des connaissances et du savoir-faire des métiers de demain », déclare Hamidou Mhoma, président  de l’Actic.

« Cette idée fait partie des programmes de notre  organisation qui est l’Actic dont parmi les missions, c’est de vulgariser les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Nous nous sommes aperçus d’une chose, c’est que si on voudrait que  cette technologie puisse servir notre pays, il nous faut des ressources humaines adéquates et ces ressources humaines ont besoin d’être  formées. L’idée d’appeler les lycéens et les bacheliers chez nous c’est pour leur faire découvrir leurs métiers de demain. J’ai dit tout à l’heure dans mon discours que demain, c’est aujourd’hui parce que ces métiers là sont sur le marché actuellement et nous pensons que les élèves qui embrasseront les filières liées au numérique et au digital seront à l’abri du chômage», avance-t-il. 

Selon lui pas mal d’étudiants sont au chômage après avoir obtenu leur diplôme. « Aujourd’hui, on leur donne la voix en leur disant que si vous vous formez dans ce secteur demain vous êtes sûr d’avoir du travail dans le pays, nous avons pas mal d’agences Web qui travaillent avec l’étranger.  Le monde est en perpétuel changement. Vous vous devez d’avoir une capacité d’adaptabilité et un goût pour l’innovation», appelle-t-il. 

Touma Maoulida 

 

 

 

 

Comores câbles et Telco ne croisent pas le fer. Le non respect des clauses contractuelles de la part de Telco en est la cause. Après une mise en garde à l’operateur Telco lundi dernier, Comores câbles a mis ses menaces en exécution et coupé à nouveau l’internet à Telco. Une décision considérée comme arbitraire par Telco à travers un communiqué de presse publié hier.

Comores câbles a coupé à Telco l’internet la nuit du mercredi à jeudi. Une décision considérée comme arbitraire par la société Telco à travers un communiqué de presse.  Sur la base du contrat, Comores câbles réclame le paiement de 1.088.000 dollars sur l’ensemble de 4 STM4 branchés et le renouvellement du contrat expiré depuis le 1er juillet dernier, des obligations qui sont jusqu’à présent restées lettre morte, selon Comores câbles. « Malgré la procédure de conciliation en cours conduite avec le ministère des finances et malgré nos demandes répétées à Comores câbles d’un nouveau contrat et d’une facture correspondant aux services effectivement rendu pour le second semestre 2020, nous n’avons rien reçu et nous avons été coupés sans aucune raison valable », déplore la société Telco.

De sa part, le directeur général de Comores câbles n’a pas souhaité faire un commentaire. Le communiqué de Telco souligne que Comores câbles avec le soutien de l’Anrtic refuse de publier depuis 2 ans « un nouveau catalogue de prix et services conformes à ses obligations réglementaires et essaie de nous imposer aujourd’hui des prix 10 fois supérieurs à ceux signés en 2018, pour obliger Telco à les répercuter à la population comorienne, ce que nous refusons catégoriquement. » Pour Telco, Comores Télécom, le 17 juillet 2020, a également saisi officiellement l’Anrtic pour dénoncer ces mêmes tarifs exorbitants de Comores câbles, elle réclame des tarifs comparables à ceux pratiqués par les autres membres de consortium du câble Eassy.

Kamal Said Abdou

Aucun contrat reliant Comores câbles et Telco Comores depuis le 1er Juillet dernier, précise Ibrahim Boina, directeur technique de Comores câbles. Lors d’une conférence de presse tenue hier à Comores Câbles, la direction de Comores Câbles s’appuie sur la décision de la Cour suprême qui fait que telco doit  payer 1.088.000 dollars sur l’ensemble de 4 STM4 branchés, une décision restée lettre morte. Selon les conférenciers, Telco serait coupée de la connexion. Néanmoins, Comores câbles est disposé aux négociations.

Le torchon continue à bruler entre Comores câbles, spécial fournisseur des capacités internet et Telco Comores, opérateur de télécommunications. Comores câbles est celui qui doit gérer les câbles dans notre pays y compris le câble sous-marin, notamment le câble Easy et le câble fly 3 en vue d’assurer l’équilibre des opérateurs de télécommunications. Selon l’accord, Chaque opérateur doit acheter les capacités auprès de Comores câbles. « Telco avait un contrat de bénéficier de ce qu’on appelle cross connect. Dans ce cas, Telco n’achetait pas la capacité à Comores télécom mais Telco utilisait la capacité de Telma en passant par le câble d’atterrissage géré par Comores câbles. Cela veut dire que Telco achetait les capacités à Telma mais il n’achète pas jusqu’à nos jours auprès de Comores câbles », précise Ibrahim Boina, directeur technique.

Une première étape déjà brulée par Telco, selon le directeur technique. « Nous sommes arrivés à un stade où même le propriétaire des câbles se trouve dans l’embarras ». Et pourtant, souligne le directeur technique, l’arrêté du ministère des télécommunications mentionne que seul Comores câbles est habilité à vendre les capacités. Le contrat portant sur le cross connect a pris fin depuis le 31 décembre 2019, Telco n’a pas renouvelé son contrat auprès de Comores câbles, malgré les courriers adressés à Telco par Comores câbles. « Nous avons sollicité de conclure un nouveau contrat. L’affaire est portée devant le tribunal auquel ordonne de ne plus couper le 4 STM4. Comme Telco souhaite le branchement de 4 STM4, nous avons exigé d’augmenter la somme de 92.600 dollars dont en 2019, les deux 4STM4 ont été branchés en attendant le paiement total de la somme convenue. Nous avions été saisi par le ministère et nous avons branché les deux autres 4 STM4 », mentionne le directeur technique.

Parallèlement, la décision du tribunal a ordonné le branchement de deux 4 STM4 jusqu’au 30 juin 2020. Sur la décision,  le tribunal mentionne que la non exécution de cette décision entrainera le paiement de 15.000.000 fc par jour par Comores câbles. « Nous avons respecté la décision de la justice », précise le directeur technique. Comores câbles demande le paiement auprès de Telco. « L’arrêt rendu par le tribunal exige Telco à payer 1.088.000 dollars sur l’ensemble de 4 STM4 branchés depuis janvier jusqu’à juin. L’arrêt précise qu’en cas de non  paiement de cette somme, Telco aura à payer 10.000.000fc par jour », avance Ibrahim Boina.

Telco a attaqué l’arrêté du ministère des télécommunications en appel puis en Cour de cassation auprès de la Cour suprême. « Mais la Cour suprême a confirmé l’arrêté du ministère des télécommunications. Cela veut dire que Telco doit acheter les capacités auprès de Comores câbles. Mais  aucune réponse n’a été manifestée par Telco jusqu’à nos jours», éclaircit le directeur technique. Même si nous devons adresser un courrier à Telco, poursuit le directeur technique, mais nous n’avons pas un contrat avec Telco depuis le 1er juillet jusqu’à nos jours. Telco a rejeté l’arrêté de la Cour suprême. Comores câbles pourrait couper encore une fois l’internet à telco. Néanmoins, le directeur technique n’a pas suspendu les négociations. « Nous ne sommes pas là pour pénaliser les usagers de Telco. Nonobstant, Nous sommes disposés à négocier pour trouver un terrain d’attente », conclu Ibrahim Boina, directeur technique de Comores câbles.

Kamal Saïd Abdou

 

Produits Stupéfiants : D’où provient la drogue ?

Produits Stupéfiants : D’où provient la drogue ?

La consommation de la drogue (chimique et cannabis) gagne du terrain ces derniers temps aux Comores. Ce sont des enfants et jeunes âgés de 9 ans à moins 25 ans qui sont les plus touchés, selon Sarata Mohamed Mahamoud, chef de département judiciaire. Dans un entretien accordé à Al-fajr, Sarata Mohamed Mahamoud précise que la drogue provient de Madagascar et de Dar Es Salam en direction Anjouan.

Plusieurs drogues de natures différentes entrent en catimini sur le territoire national par voie maritime. Sarata Mohamed Mahamoud précise que deux réseaux trafiquent la drogue aux Comores. Un réseau de Dar Es Salam et un autre de Madagascar. « Le cannabis provient de Madagascar en raison que la bas le coût d’achat est moins cher. Mais la drogue chimique provient de  la Réunion en passant par Mayotte puis Anjouan », précise la commissaire. Parmi les catégories de drogue, la drogue chimique, la raisine de cannabis, le cannabis et la cocaïne, selon la commissaire. Selon elle, « la drogue chimique entraine des dégâts considérables pour notre jeunesse. J’ai vu une fille qui a fumé du chimique et qui a entrainé la déformation de sa bouche », indique t-elle.

Ce qui est inquiétant, dit-elle, des personnes qui fabriquent de la drogue à base de la Bétadine en mélangeant avec d’autres substances chimiques d’une pile avec de la cigarette. Revenant sur l’entrée de la drogue au pays, la commissaire a mentionné qu’avant, la drogue transitait à Moroni. « Maintenant le transfert se fait en pleine mer via des bateaux à voile ou autres moyens. Le transfert se fait encore dans les villages côtiers et dans ce sens, aucun village n’est épargné. Donc il est difficile de démanteler les réseaux. Il faut avoir des bateaux pour pouvoir démanteler ces réseaux car chaque village est devenu une frontière », annonce la commissaire. Les femmes sont aussi concernées par le fléau, selon la commissaire.

Kamal  Saïd Abdou

L’Unfpa et Afriyan-Comoros ont, hier, 21 septembre 2020,  célébré la journée internationale de la paix. Une occasion nette de relayer différentes thématiques relatives à la paix et à la sociabilité du pays. La paix en soi, la paix et la justice et la paix et l’Islam étaient les principales thématiques abordées. Selon les conférenciers, la paix dans la société civile n’a pas de prix, « c’est une grande richesse à conserver. »

Suivant le 21 septembre, journée mondiale de la paix, les responsables des Ongs Unfpa et Afriyan-Comoros ont organisé une conférence basée sur la paix en soi, la paix et la justice et la paix et l’Islam. Selon les objectifs des ODD, la paix occupe la seizième place. « Pour le développement durable, la paix occupe la seizième place parmi les dix-sept programmes cités. C’est pourquoi nous célébrons cette journée internationale de paix dans le monde », a indiqué l’administrateur à l’assemblée nationale, David Palmer.

Concernant la thématique de la paix en soi, David Palmer a précisé que l’être humain qui n’a pas de foi en soi va commettre un grave péché devant son prochain. « Si tu n’as pas la foi en soi, tu risques de détruire ton prochain. Les pays qui sont tombés en guerre ne possèdent pas de tranquillité spirituelle et physique. Donc les Ongs Salam, Afriyan-Comoros, Lamha réclament la paix et la stabilité de paix », a-t-il affirmé.

Selon David Palmer, les Ongs se sont procédés à des décentes sur terrain pour réclamer la paix et la tranquillité dans différentes cérémonies collectives. « Nous avons fait plusieurs décentes constructives sur les difficultés footballistiques et de quartiers. On ne tient pas compte aux réclamations politiques. On réclame la paix selon nos concepts et nos statuts. Le réseau se désengage des manifestations purement politiques », a-t-il insisté, avant de préciser que « dans le côté social, la notion paix commence à perdre sa valeur car les jeunes s’accrochent à l’alcoolisme, à l’escroquerie selon le comportement des enfants. Nous voulons une éducation civique, une main d’œuvre abondante et une vie meilleure, vie professionnelle au service du pays ».

Abdoulandhum Ahamada