ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Hier matin, la mairie de Moroni a procédé à une opération de distribution des cartes aux vendeurs du petit marché de la capitale. Elle touchera tous les vendeurs répertoriés les services communaux. Les bénéficiaires profiteront des nombreux avantages d’après les services concernés.

La distribution de la carte aux vendeurs entre dans le cadre de la sécurisation des activités des marchands de la capitale. Après le marché de Volo volo, l’opération se poursuit au petit marché de Moroni.

Les vendeurs qu’y travaillent sont dotés de leurs cartes professionnelles. « Un vendeur enregistré au petit marché ne peut pas travailler à Volo volo. Et seuls ceux qui ont des cartes peuvent y travailler. Chacun a son numéro l’identifiant. C’est une carte personnelle. Nous souhaitons régulariser ce secteur », a expliqué le maire de Moroni, Abdoulfatah Said Mohamed.

Et le maire de la capitale d’annoncer que « nous envisageons mettre en place 20 à 25 chapiteaux, 50 tables et des conteneurs à la place Kalaweni afin de vous faciliter. Vous pouvez demander à mettre en stand bye vos activités au petit marché pour travailler à Kalaweni pendant le ramadan. »

Les vendeurs dans son ensemble ont manifesté la joie après la distribution de ces cartes. « Nous sommes contents. Puisque cette carte nous permettra de nous organiser et de se mettre en ordre. Chacun aura désormais une place fixe et il n’y aura pas de bousculades. Si le maire affirme que la carte est distribuée gratuitement, c’est faux, car nous avons payé 15 mille francs comoriens », a indiqué une vendeuse du petit marché de la capitale.

Les vendeurs saluent le maire pour ce geste, qui, selon eux, réorganise le secteur du commerce ambulant. 

KDBA

Une journée d’échanges et de débats sur la restructuration des organisations de la société civile s’est déroulée ce lundi à l’hôtel Le Retaj, à l’initiative de la CAON et l’Union européenne. L’idée est d’accompagner la société civile sur les politiques publiques. Et quoi de mieux que de demander la contribution de ces organisations.

Alors que les organisations de la société civile sont les premières bénéficiaires des politiques publiques, il importe à l’Union européenne d’organiser un atelier d’échanges et de débats sur la restructuration de la société civile. Améliorer la transparence et la redevabilité des politiques publiques, améliorer la vie des citoyens est un atout majeur pour les initiateurs. L’idée est d’accompagner la société civile sur les politiques publiques.

« La société civile est un facteur important. Vous êtes un acteur fondamental, vous êtes sur le terrain, vous avez une connaissance du terrain, donc il est indispensable et nécessaire que vous soyez en mesure de structurer un message sur la pertinence de la force des politiques publiques. Ces messages doivent être structurés au niveau sectoriel : éducation santé, entres autres pour pouvoir s’agréger d’un dialogue qui est le PCE », a déclaré Jean-Benoît Perrot Minnot.

Et lui de préconiser que, « il faut avoir des avis structurés des acteurs qui connaissent le terrain pour savoir ce qui marche et ce qui ne marche pas, quels acteurs à sensibiliser, quels moyens à mobiliser. La restructuration de la société civile est la priorité de cette table ronde. »

Cet atelier s’inscrit à appuyer la restructuration de la société civile pour le développement et la mise en œuvre d’une politique inclusive, et encourager une participation effective des organisations de la société civile dans les politiques nationales, locales, mais aussi de promouvoir l’autonomisation de la société civile.

« L’idée de cette journée est d’accompagner les organisations de la société civile à se restructurer dans tous les secteurs de développement. C’est une contribution active pour la société civile. Nous allons les accompagner techniquement et financièrement afin de relever les défis et de tracer une feuille de route et une nouvelle dynamique », a expliqué Mohamed Ali Mlazahahé, chargé du programme de l’Union européenne. 

KDBA

L’office de radio et télévision de Ngazidja (ORTN) est en conflit avec la mairie de Moroni. Les locaux appartenant à ce média insulaire ont été cadenassés hier mais la direction générale de l’Ortn a décidé de les rouvrir. Le directeur général de l’Ortn, Ibrahim Ali Saïd Félix souligne que l’établissement est sous administration de l’Etat et la mairie n’a aucun droit cette société de média d’Etat.

La direction générale de l’Ortn a organisé, lundi dernier, un point de presse, pour exprimer son mécontentement vis-à-vis des agissements de la mairie de Moroni. Selon le directeur général, Ibrahim Ali Saïd Félix, l’Ortn est une institution étatique qui possède les documents officiels et toutes les pièces justificatives. Et la mairie de Moroni n’a pas le droit à s’ingérer dans les affaires de l’établissement.

« Deux ans, à la tête de cet établissement.  Six mois depuis, la mairie de Moroni a convoqué l’Ortn à plusieurs reprises à la justice. J’ai présenté tous les documents justificatifs aux autorités concernées », a-t-il expliqué.

« Notre station médiatique a été cadenassée. Nous avons ouvert les portes de l’établissement puisque l’on a senti que la décision prise est injustifiée. Nous demandons à la mairie de revenir à sa décision », a ajouté le directeur de l’Ortn.

Et de préciser que « l’Ortn est réglementé et appartient à l’Etat comorien. Nous possédons tous les documents justificatifs de mise en place de l’établissement par les gouverneurs successifs de Ngazidja et le parlement comorien. Alors, 11 directeurs m’ont précédé sans conflits et je ne lâcherai pas l’affaire. »

Selon lui, des locaux se situant aux alentours de l’Ortn sont sous l’administration de la mairie et qui appartiennent à des hommes qui veulent nuire à l’image du maire de Moroni.

Abdoulandhum Ahamada

Alors que Bolloré Africa Logistics contribue au développement des économies africaines en modernisant les infrastructures, en créant des emplois et en y formant ses collaborateurs, elle est rejointe par la compagnie maritime MSC le 21 décembre 2022.

« Ainsi BTL Comores, filiale de Bolloré Africa Logistics, a le plaisir de vous annoncer que le réseau MSC, le plus important transporteur maritime de conteneurs au niveau mondial, assurera dès la deuxième quinzaine de mars 2023 une escale à Moroni avec une fréquence de deux semaines », lit-on dans une note d’information signée par le président de BTL Comores, Didier Vandebon.

Devant la presse, le chargé de communication de BTL Comores, Mohamed Abdou Soilihi est convaincu qu’avec l’arrivée de la société internationale MSC, les conteneurs arriveront à temps à Moroni. « C’est une société qui assure le transport des conteneurs et elle est la première au monde. Elle assurera dès le mois de mars prochain le transport des conteneurs des opérateurs économiques dans une courte durée. Ça sera un ouf de soulagement pour nos commerçants. Puisque les conteneurs arrivent au port de Lingoni à Mayotte ou à Mutsamudu à Anjouan avant d’être transportés vers Moroni », a expliqué Mohamed Abdou Soilihi.

Selon le chargé de communication de BTL Comores, une formation sera organisée dans les prochains jours pour renforcer les capacités des manutentionnaires. « Avant, on travaillait manuellement mais, avec l’arrivée de la nouvelle technologie, tout a changé. Il faut que les jeunes comoriens soient prêt à travailler après l’arrivée de la société MSC dans notre pays », a-t-il ajouté. 

KDBA

Samedi dernier, l’agence évènementielle Comores Prestige a présenté, à Moroni, la 1ère édition Master class event axée sur l’entrepreneuriat, le leadership et l’art oratoire. Une occasion pour inciter les jeunes à devenir des entrepreneurs et développer leurs capacités de prise de parole en public et leurs styles de leadership pour évoluer dans leurs milieux. Un événement qui a mobilisé 500 personnes.

Des jeunes, des étudiants, des porteurs de projets et des cadres ont participé, samedi dernier, à la première édition Master class event, organisée par Comores prestige événementiel et le lead de deux associés-coach en développement personnel, à l’hôtel Le Retaj. Un événement qui a mobilisé plus de 500 personnes, selon l’équipe organisatrice.

Un panel composé d’entrepreneurs est dédié à la première partie de ce rendez-vous historique des jeunes pour les jeunes. Ces hommes et femmes entrepreneurs ont partagé leur échec et succès story pour inspirer les jeunes.

En effet, 5 panélistes ont abordé des sujets liés à l’agriculture, à la restauration, au numérique et aux produits cosmétiques. Chaque intervenant a pu développer ses compétences sur le lancement de son activité, son parcours scolaire et professionnel, ses échecs et succès story.

« Je suis Karida Djaffar, entrepreneure en produits esthétiques naturels. J’ai fait mes études en Egypte. Je suis rentré aux Comores et j’ai ouvert une boutique certifiée, appelée Beaucor. J’ai créé une gamme de produits cosmétiques : du savon, de la crème de cheveux, du parfum de beauté. J’ai connu des échecs professionnels mais, j’ai pu me relever et maintenant, j’ai sept salariés. Mes produits sont vendus en Afrique », a raconté cette entrepreneure de son État.

De son côté, Faissoil Bianrifi, exploitant en agro-alimentaire a partagé son expérience professionnelle depuis 2019 jusqu’à présent. Selon lui, en 2019, il a décidé de se lancer dans la production entre autre, de bananiers, de pastèques. « En 2019, j’ai décidé d’abandonner Comores Telecom pour me lancer dans l’agriculture. À Mohéli, j’ai loué des parcelles de terrains. Et je suis devenu producteur de bananiers, de pastèques, et autres. J’ai connu un changement personnel », a-t-il confié.

Toutefois, le pays a un manque d’espaces cultivables avec un marché étroit, des problèmes d’eau, entre autres. Et ces facteurs sont des freins pour le développement des activités agricoles. « J’ai connu des moments difficiles marqués par des critiques et des insultes provenant de mes proches. Heureusement, j’ai pu relever le défi car maintenant, je fais partie des promoteurs du secteur agricole du pays. Certains ont une assistance financière et technique. Et d’autres non plus. Donc, il faut viser loin pour atteindre vos objectifs », a-t-il  témoigné.

Ainsi, la deuxième partie du panel était celui du développement personnel dont deux coachs en leadership et en art oratoire ont impressionné le public. Selon Sultane Abdourahim Cheikh, coach et consultant-formateur en techniques de communication et Leadership, il existe 8 à 9 styles de leadership permettant d’influencer son milieu. Mais cinq types de leader sont les plus pertinents : charismatique (éloquent), transactionnel (partage des compétences et opportunités), transformationnel (changement de comportements et des mauvaises pratiques bâtir la société), démocratique (concertation, absence de rigidité…), et résilient (l’échec n’existe pas, il sait se relever à chaque situation).

« Le leader est un conducteur, un guide et un meneur d’équipe dont sa vision doit être comprise par ses suiveurs. Donc, pour réussir sa mission de bâtisseur, d’agent du changement, de motivation (…) il doit se doter de compétences nécessaires liés à son charisme (fort en communication et plaidoyer), sa capacité d’écoute active, son sens de l’observation et d’analyse des vrais sujets et adapter un comportement irréprochable (être confiant et impartial) mais surtout établir son processus de prise de décision et savoir passer à l’action.

Pour Rachad Mohamed, speaker, coach et formateur, il faut savoir vendre à travers la parole et l’apparence avant d’entreprendre. Et l’on ne peut pas parler de l’art oratoire sans parler de leadership. « Avoir des produits, il faut savoir les valoriser. Être entrepreneur, il faut tenir compte des échecs. L’art oratoire suscite des ambitions et crée un meilleur avenir. Entreprendre nécessite l’art de conviction et du leadership », a souligné Rachad.

Sous la modération de deux journalistes vedettes, Andjouza Abouher et Binty Mhadjou, les interactions entre intervenants et le public ont un traduit un feedback prometteur d’un message bien reçu. Pourtant selon Echat Ali, directrice de Comores prestige, l’événement n’a pas été soutenu financièrement, il n’y a que Retaj Rooshdy Média et Dynamik-X comme partenaires techniques qui ont aidé à cette réalisation.

Abdoulandhum Ahamada

L’association Wuzuri wa dini a célébré, dimanche dernier, à Moroni, sa troisième année d’existence. Une occasion pour présenter le bilan général des activités réalisées et organiser sur le concours de récitation du Coran. Sur ce, trois lauréats du concours ont été honorés et se voient remettre par les organisateurs des billets aller-retour vers la Mecque pour effectuer la umra.

Cette cérémonie est marquée par la présence du chef de l’Etat comorien et des hautes personnalités du pays. 22 candidats ont participé au concours de récitation du Coran avec voix psalmodiques. Et après les résultats du jury, trois lauréats ont gagné les premières places. Il s’agit de Hamadi Soilha, Mrikaou Rayhane et Alfayed Issihaka. Le président de l’association, Moussa Adam a annoncé les primes de ces trois lauréats. « Ces trois premiers lauréats auront, chacun, un billet aller-retour vers la Mecque. Chaque billet coûte environ 1. 250.000 kmf », a précisé fundi Moussa Adam.

Dans son allocution, le prédicateur Ali Hadji, représentant du muftorat, a exprimé son soutien aux activités menées par Uzuri wa dini. Car, selon lui, un musulman qui créé des bonnes œuvres aura ses récompenses devant son seigneur. Et Uzuri wa dini s’engage à mettre en œuvre les bases fondamentales de l’Islam.

« La lutte contre la délinquance, l’éducation des enfants, la construction des mosquées et les appuis matériels et financiers aux nécessiteux sont des bonnes œuvres salutaires. En invitant les gens à faire des bonnes œuvres, on aura ses récompenses au l’au-delà et Uzuri wa dini en fait partie », a-t-il glorifié.

Le gouvernement soutient aussi l’association. Une décision prise par le chef de l’Etat, Azali Assoumani. « L’éducation infantile est la base fondamentale de l’Islam. Nous sommes unis pour combattre le mal et nous sommes derrière vous (uzuri wa dini). Les responsables villageois doivent prendre, à leur tour, leurs parts de responsabilité », a déclaré le président Azali. 

Abdoulandhum Ahamada

Agression : Un décès et des interrogations

Agression : Un décès et des interrogations

Des images et témoignages choquants sur un jeune dénommé Aymane, âgé de 24 ans mortellement tabassé circulent dans les réseaux sociaux. Natif de Vuvuni dans la région de Bambao, les habitants de cette localité ont découvert avec effroi le corps du défunt au petit matin. Énième bavure policière qui interpelle plus d’un.

Bien que le chef du village de Vuvuni Bambao soit informé qu’il s’agissait d’un malaise, la famille du jeune Ayman décédé à l’âge de 24 ans et les habitants de la localité  disent avoir découvert des traces de torture sur son corps.

Ces derniers dénoncent un acte criminel. D’après eux, la dépouille est transportée vers sa ville natale couverte d’un drap et de sachets poubelles. Il serait arrêté dans le cadre d’une enquête pour vol de plusieurs kg d’or avec d’autres jeunes. « Les autorités judiciaires comoriennes doivent enquêter sur la mort suspecte du jeune Ayman peu après son arrestation violente par les forces de l’ordre. Nous espérons que les auteurs de cet acte ignoble soient connus et traduits en justice », a déclaré Mohamed Charif Bacar alias Christophe.

« Il ne s’agit pas d’une mort naturelle, notre frère est décédé suite à des interrogatoires poussées. Quand les agents des forces de l’ordre nous ont livré le corps, nous avons découvert les vraies circonstances liées au décès de notre frère. Effectivement, il y avait du sang qui sortait dans ses oreilles, de la bouche et un visage rougeâtre », a témoigné Abdillah Toyb Ibrahim.

Pour un ami de la victime, « Aymane me parlait avec douleur quand il m’avait appelé au téléphone au bout d’une minute. Il me demandait de l’aider à prononcer la Chahada ».

Cette mort tragique ne laisse personne indifférent. Il provoque une onde de choc auprès de la population suite à cette énième bavure policière. La question que l’opinion se pose. Y-aura-t- il une ouverture d’enquête ? Le silence observé par les autorités compétentes suites à ce décès tragique, laisse planer le doute. 

Nassuf. M. Abdou

Vendredi dernier, vers 17 heures, huit détenus ont tenté de s’évader de la prison de Moroni. Une situation difficile qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Par la suite, sept de ces détenus ont été rattrapés et un mineur de 16 ans a pris la poudre d’escampette. 

Des détenus ont tenté de s’évader de la prison de Moroni. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour mettre fin au projet de ces détenus. Vendredi dernier, à 17h, huit détenus ont voulu s’échapper de la prison de Moroni. Selon les services pénitentiaires, ils auraient profité d’un transfert de la cour à leurs dortoirs pour prendre la poudre d’escampette mais, sept sur huit détenus, ont été maîtrisés.

« Certes, huit détenus ont tenté de s’évader de la prison. Les quatre ont été rattrapés dans l’enceinte de la maison d’arrêt. Les trois autres, ont été rattrapés à la descente dans la rue. Bref, les sept détenus sur huit ont été rattrapés et ont regagné leur cellule», a confirmé le directeur de l’administration pénitentiaire, Soilihi Ali Mohamed. Selon lui, un mineur de 16 ans est arrivé à s’échapper.

Il est toujours en cavale. « Un mineur âgé de 16 ans, a pu sauter à travers les grillages et a pris la fuite. Il est toujours en cavale. Mais, les recherches continues », a-t-il indiqué avant de préciser que « son arrestation est liée à un meurtre qu’il perpétré dans état d’ébriété après avoir consommé de la drogue, chimique, avec des amis ».

Pour rappel, mercredi 9 novembre 2022, une vingtaine de détenus se sont évadés, en début de la soirée. Il y a trois ans, plus de 40 détenus s’étaient échappé de la prison de Moroni alors que le pays célébrait la victoire de l’équipe  nationale du football, les cœlacanthes  qui ont battu le Kenya.

La  maison d’arrêt de Moroni, construite dans les années 1960 a une capacité d’accueil de 80 personnes. Elle compte aujourd’hui environ 350, selon des sources de l’administration pénitentiaire. 

Abdoulandhum Ahamada

Un bras de fer entre la direction générale des aéroports et l’agence nationale des médicaments et des vaccins est à l’origine de la rétention de certains produits pharmaceutiques à l’Aimpsi. Ce qui cause une pénurie des médicaments dans les pharmacies de la place avec les conséquences qu’une telle crise peuvent engendrer

Un conflit entre la direction générale des aéroports des Comores et l’agence nationale des médicaments et des vaccins (Anamev) provoque du désordre aux conséquences imprévisibles. Les officines de la place n’ont toujours pas pu dédouaner leurs produits pharmaceutiques bloqués depuis deux semaines à l’aéroport de Hahaya, à cause de ce bras de fer, selon des sources concordantes.

D’après ces sources toute entrée dans le territoire de produits pharmaceutiques doit avoir l’aval de l’Anamev après vérification et analyses. Cependant, les agents de l’Anamev se voient interdire l’accès à l’aéroport pour la simple raison que le directeur général des ADC a retenu leurs badges.

« Le directeur général de l’aéroport a après confectionné les badges d’accès, il a retenu ceux de l’Anamev. Donc, ces derniers n’ont pas l’accès à l’aéroport. Par conséquent, il n’y a plus d’inspection ni d’autorisation de dédouanement des médicaments arrivés par voie aérienne », a précisé notre source.
Une situation qui ne laisse pas insensible nombreux citoyens qui dénoncent ce conflit qui risque d’avoir des répercussions sur les soins médicaux de la société.

Said Ahmed Housseine lance un appel aux deux protagonistes. Il les invite à enterrer leurs haches de guerre pour débloquer la situation. « Le directeur de l’Anamev et le directeur de l’aéroport doivent trouver au plus vite une entente. Ou bien, les pharmaciens doivent attendre qu’ils se réconcilient pour pouvoir dédouaner leurs médicaments. Combien de temps attendront-ils la réconciliation ? Dieu, seul le sait. Ces deux responsables doivent savoir que chaque jour qui passe, les pharmaciens enregistrent une perte, sur ces produits périssables », indique-t-il. 

Abdoulandhum Ahamada

La banque mondiale a approuvé un don de 30 millions de dollars, dont 15 million proviennent du mécanisme de réponse aux crises, afin de fournir un soutien immédiat et à moyen terme aux populations vulnérables. Le projet sera mis en œuvre dans l’ensemble du pays, couvrant environ 200 villages.

Ce projet sera national et investira dans la mise en place d’un système de protection sociale solide pour les Comores. Le projet de filets sociaux de sécurité adapté et résilient aux chocs, fournira, selon la banque mondiale, des transferts monétaires aux ménages chroniquement pauvres et vulnérables pour les aider à répondre à leurs besoins immédiats face à des crises multiples, notamment une insécurité alimentaire croissante.

Le nouveau projet s’appuie sur le précédent projet de filets sociaux de sécurité des Comores et soutiendra les ménages les plus vulnérables en leur offrant des possibilités d’activités génératrices de revenus et de travaux d’intérêt public sensibles au climat.

« Les interventions seront complétées par des mesures d’inclusion économique et d’accompagnement du capital humain, ainsi que par une formation technique visant à améliorer les compétences des bénéficiaires et leur sensibilisation dans des domaines clés, notamment les normes de genre. 40 000 ménages, soit environ 200 000 personnes, bénéficient du projet », lit-on dans le communiqué.

Pour le représentant résident de la banque mondiale aux Comores, Boubacar Sidiki Walbani a déclaré que « face à tous les défis auxquels le pays est confronté, il existe un besoin fort et évident de renforcer et d’étendre le système de protection sociale aux Comores afin d’aider la population comorienne à faire face et à se remettre des chocs. »

Et d’ajouter : « en couvrant environ 26% de la population comorienne ou 32% de la population dans la zone du projet, ce projet réaffirme l’engagement de la banque mondiale à soutenir le gouvernement des Comores et la population comorienne pour répondre aux besoins des plus vulnérables et renforcer leur résilience face à des chocs variés et croissants. »

KDBA