ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Six mois après sa nomination, le directeur général des aéroports des Comores, Mamoune Chakira est considéré persona non grata par les employés de cette société d’Etat. Licenciement abusif, décisions parfois injustes. Le personnel de l’aéroport de Hahaya réclame le départ de leur directeur. Un mouvement de contestation qui gagne du terrain. Trois employés sont en détention provisoire. Un arrêt de travail est annoncé pour aujourd’hui.

Plusieurs arrestations des employés ont été observées depuis vendredi dernier à l’aéroport de Moroni-Hahaya. Les employés de cette institution sont vent debout contre Mamoune Chakira, directeur général des aéroports. Surnommé Poutine, les employés réclament le départ de celui-ci qui a érigé la terreur comme modèle de gestion.

La colère monte, des employés sont arrêtés par la gendarmerie nationale. Après audition au tribunal de Moroni, trois employés sont placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Moroni. « Nous sommes prêts à continuer la grève jusqu’à ce que Mamoune Chakira quitte cette direction », lancent les grévistes qui se sont rendus massivement au palais de justice pour soutenir leurs collègues.

Mamoune Chakira a été empêché de mettre les pieds dans son bureau par ses employés. Un acte qualifié par lui comme une agression. Pour les grévistes, il ne s’agit pas d’une agression. Les décisions du directeur général sont qualifiées d’injustes. « Parmi nous, il y a des fonctionnaires mais le directeur général a décidé de les suspendre sans motif. Malgré la décision de la justice ordonnant leur intégration, le directeur refuse tout de même », soulignent les grévistes.

S’ajoute aussi la question des salaires soulevée par les employés grévistes. « Depuis la période du covid-19, nous percevons 70% de notre salaire. Il y a aussi les licenciements sans justificatif. Le climat de terreur qu’il a instauré au sein de l’institution. Des stages de formation militaire à Itsundzu sont des actes hors la loi. Des mesures contre productivité et une évolution dans le mauvais sens de la société », énumèrent-ils.

Les grévistes sont déterminés et prêts à perdre leur travail ne voulant que le départ de Mamoune Chakira alias Poutine. 

Kamal Said Abdou

La Ccia Ngazidja en partenariat avec la police, la gendarmerie nationales et les travaux publics ont, hier jeudi, organisé un atelier de formation et de sensibilisation sur les nouvelles infractions du code de la route. Un atelier permettant aux participants de connaître les droits et devoirs des uns et des autres sur le nouveau code de la route.

Les syndicats des transporteurs, Wusukani wa masiwa et les cellules régionales, les usagers de la route, les moniteurs des auto-écoles, les assureurs, les agents de la circulation, et autres, ont pris part hier à un atelier de formation et de sensibilisation sur les nouvelles infractions du code de la route comorien. Un atelier, selon les organisateurs, permettant aux participants de connaître les droits et devoirs des uns et des autres des usagers de la route. Et surtout, les missions des agents de la circulation.

Le directeur régional de la Ccia Ngazidja, Hamidou Mhoma déclare que « la sécurité routière est un facteur fondamental pour réduire le taux élevé de mortalité dû aux accidents des voitures. C’est en quelque sorte une manière de prévention et de sensibilisation aux conducteurs de voitures au respect du code de la route. »

Et d’ajouter que « le non-respect du nouveau code de la route provoque des accidents mortels. Alors, les chauffeurs sont appelés à se conformer à ce code de la route, promulgué en 2019. Cet atelier permettra aux participants de connaître les règles fondamentales de la circulation routière ».

Le lieutenant Athoumani Ali, point focal de la gendarmerie sur la sécurité routière, indexe le comportement de certains chauffeurs qui conduisent avec un certain écart. « Certains conducteurs se retrouvent au volant en état d’ivresse, certains avec excès de vitesse ou avec le téléphone portable, sans ceinture de sécurité, entre autres. Des comportements bizarres qui sont à l’encontre de la loi. Ces infractions conduisent à des peines juridiques et des amendes. Notre mission est de réduire le nombre d’accidents », a-t-il souligné. 

Abdoulandhum Ahamada

Les services d’écoute et de protection des enfants et femmes victimes de violence de Ndzuwani, de Mwali et de Ngazidja ont enregistré 297 cas de violences sexuelles en 2022. Au dernier trimestre de l’année  dernière, 85 cas de violences sexuelles ont été recensées dont la plus jeune victime est âgée de 4 ans.

627 cas de violences, tous types confondus ont été enregistrés en 2022. Seuls 297 cas sont liés à des violences sexuelles. Le nombre de cas recensés dans les services d’écoute et de protection des enfants et femmes victimes de violences au cours de cette année-là est en baisse, comparé à l’année précédente où les cas recensés étaient de 779, dont 375 cas de violences sexuelles, 224 cas de violences économiques et 100 cas de violences psychologiques.

Le constat fait au cours de l’année dernière, est que les violences les plus rapportées sont les violences sexuelles avec 297 cas tous sexes confondus et les violences économiques avec 204 cas. Ces types de violences sont suivis par les violences psychologiques qui totalisent 78 cas au cours de 2022.

« Cette baisse coïncide avec la mise en œuvre des activités de dissémination des textes juridiques portant protection des enfants et femmes en Union des Comores dans les 54 communes du pays, de la fin de l’année 2021 jusqu’à la fin du premier trimestre de 2022 », lit-on dans le bulletin trimestriel de l’Unicef.

Pour le dernier trimestre de l’année 2022, les services d’écoute ont recensé 85 cas de violences sexuelles, dont la plus jeune victime est une petite fille de 4 ans et 12 cas suivis de grossesses, 8 accouchements dont la plus jeune mère est âgée de 14 ans. « La majorité des violences sexuelles et physiques signalées dans les services d’écoute sont commises par des proches y compris des parents dans les cas d’inceste », note l’Unicef.

A noter que le nombre des victimes de violence s’élève à 627. Les victimes de sexe féminin ont été les plus touchées par toute forme d’abus et de maltraitance avec 514 cas sur ces 627, soit un pourcentage de 82%. Les adolescentes âgées de 11 à 17 ans ont été les plus touchées au cours de cette année avec un total de 250 cas, toutes formes de violences confondues.  Parmi ces cas de violences, 99 victimes de violences sexuelles et physiques ont bénéficié d’une prise en charge médicale y compris les accouchements.

Abdoulandhum Ahamada

Les robinets sont à sec à Moroni. Les vendeurs d’eau en jerricanes et camions citernes sont constamment contactés pour voler au secours aux ménages, partout dans Moroni. Ce qui n’est pas sans risque pour la population qui est plus que jamais exposée à un risque d’une épidémie dû à une hygiène douteuse des jerricanes.

Une pénurie d’eau. L’eau au compte-goutte. Des robinets à sec. C’est le constat fait sur la crise que traversent les habitants de la capitale et ses environs. Une vie sans eau car l’eau ne coule pas. Face à cette pénurie qui ne dit pas son nom, les consommateurs se ruent vers les bus et camions citernes pour acheter de l’eau pour 200 voire 250 le jerricane.

Et c’est partout dans Moroni. Toutefois, certains laissent croire que les consommateurs s’exposent à un risque d’épidémie. Puisque les jerricanes ne respectent aucune condition hygiénique. « Parfois les jerricanes sont sales. Ils ne sont pas nettoyés. Ceux qui font ce business ne tiennent pas compte de la santé des autres », indique Youssouf Abdillah.

Selon lui, l’eau en tant que produit consommé par tout le monde exige un traitement strict. Ce qui laisse entendre que les usagers de l’eau vendue dans les jerricanes risquent de choper une maladie.« C’est ce qu’on appelle un laisser-aller. Si la Sonede n’est pas en mesure de fournir de l’eau régulièrement et si les habitants achètent ce produit dans les bidons, cela signifie que cette société a failli à sa mission », déplore Youssouf Abdillah.

Notre interlocuteur estime qu’une enquête doit être diligentée à la Sonede. « N’est-il pas un sabotage au profit du business de vente de l’eau ? On est aux Comores, tout est possible. Ce qui s’est passé à l’ancienne CEE doit nous interpeller tous. Des personnes de cette société se sont permises de mettre du sucre et de l’huile dans les groupes de la CEE pour des raisons politiques », rappelle-t-il. 

Kamal Saïd Abdou

Alors que la commune de Moroni a tenu sa session ordinaire la semaine dernière, des avancées ont été notées. Toutefois, le maire, a, dans son allocution de fermeture de ladite session, appelé à des solutions pour la stabilité des prix et le manque d’eau  potable dans la capitale. Deux crises qui laissent la population perplexe.

A quelques jours du mois de ramadan, le maire de Moroni, Abdoulfatah Said sonne l’alarme. Il interpelle le chef de l’Etat et les autorités compétentes à en finir avec la flambée des prix et la pénurie d’eau à Moroni. L’eau ne coule pas dans les robinets. Conséquences, des foyers se ruent vers des camions citernes.

« Nous haussons le ton pour interpeller le chef de l’État que les comoriens sont en crise», déclare le maire de Moroni. Le silence des autorités concernées inquiète plus d’un. Une crise qui s’ajoute à celle de l’envolée des prix des denrées alimentaires et des produits carnés.

Cette dernière préoccupe le maire de la capitale, se posant en défenseur de la population urbaine. Il appelle, en effet, le gouvernement à voler au secours à la population.

A l’en croire, la flambée des prix ne concerne pas seulement les produits importés. Les prix des produits locaux s’envolent également dont le manioc, les fruits à pain.

« Le kilo de viande coûte 4500 kmf et celui du poisson à 3500 kmf », souligne le maire qui affiche sa volonté d’accompagner le gouvernement pour le respect des prix aux marchés. 

Kamal Said Abdou

15 agents de service clientèle de la Sonede sont suspendus par le directeur général, Soundi Goulam, pour un détournement présumé de 5.000.000 kmf. Une femme proche du directeur général serait impliquée dans cette affaire, selon une source proche du dossier.

Sans exception, les 15 membres du service clientèle ne figurent pas dans la liste des employés de la société nationale de l’exploitation et de distribution de l’eau (Sonede). Ces derniers sont mouillés dans un scandale financier. Ils sont accusés de détournement de plus de 5.000.000 kmf. « Le directeur général n’a pas mis du temps pour prendre une décision radicale à l’encontre des agents du service clientèle impliqués dans cette affaire. Il les a renvoyés peu après qu’un audit ait eu lieu », nous confie une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.

Notre source précise qu’il s’agit d’une longue liste de plusieurs agents parmi lesquels figure une femme proche du directeur général. « Ce vaste dossier, qui mêle 15 agents de service clientèle dans lequel figure une proche   du directeur, fait un bas bruit, dans la mesure où une enquête interne a été ouverte pour savoir si bien au-delà de ces 15 personnes ne se cachent pas d’autres », a-t-il dit.

A en croire notre interlocuteur, si la pression exercée par le directeur général de la société n’est pas moindre, elle exige toutes les personnes mouillées dans cette affaire à rendre des comptes. « Ce mercredi, le directeur général de la Sonede a convoqué en urgence tout le personnel. Avec  ton virulent, il dénonce les agents déloyaux dépourvus de la notion de l’intérêt général. Il s’est dit agacé quant à l’ampleur de cette affaire qui s’inscrit dans une opération collective », glisse-t-il.

Alors que les Comores ne figurent pas dans le top 20  de l’indice de perception de la corruption (IPC), des pays africains moins corrompus, ce phénomène sévit sur tous les échelons des sociétés d’Etat. L’administration publique surtout n’y échappent guère en dépit de la vision prônée par le chef de l’Etat pour l’émergence des Comores d’ici 2030. 

Nassuf. M. Abdou

À l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, les femmes auteures du livre « Tsi shindi ngodjo shinda », publié en 2017, ont tenu, hier jeudi, une table-ronde, à Moroni. C’est un livre qui parle du parcours des 12 femmes comoriennes engagées dans la vie sociopolitique du pays. Une initiative visant à inciter les autres femmes à s’intégrer dans la scène politique.

12 femmes comoriennes, auteurs du livre, « Tsi shindi ngodjo shinda », paru en 2017, ont tenu, hier jeudi, une table-ronde portant sur la vie d’une femme politique. C’était à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. Elles apportent des éclaircissements sur le fond de ce livre qui raconte la vie politique, les devenirs, la vie familiale des 12 femmes intègres et sociales.

Il s’agit de la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, Moinaecha Mroudjaé, Sitti Saïd Hassane, Sitti Rahadatou, Soilha, Andhumati, Bouchrati, Sara Toihir, Toyibou Zahara, Hadjira Oumouri, et Sitti.

En quelque sorte, une manière d’inciter les autres femmes à s’intégrer dans la vie politique. Sitti Rahadatou, présidente du Cndhl, a rappelé que les femmes étaient moins représentées dans les anciens gouvernements précédents. Mais, aujourd’hui, plusieurs femmes ont pu briguer des hautes fonctions de l’Etat.

« Auparavant, le nombre des femmes autorités était minoritaire. Mais actuellement, on compte des représentantes de la nation, d’une gouverneure et d’autres fonctions. On a passé à un stade où le chef de l’Etat refusait qu’une femme puisse devenir gouverneure ou cheffe de l’Etat », a souligné la présidente du Cndhl.

Et la gouverneure de l’île de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata d’exprimer son « optimisme» sur la gouvernance de la femme dans le pays.

Cela veut dire qu’elle estime que le pays sera gouverné par des femmes intègres et sociales. « Maintenant, Ngazidja est sous la main d’une femme (gouverneure). On estime que les années à venir, le pays sera présidé par une femme. Nous sommes optimistes. Tsi shindi ngodjo shinda développe le parcours des 12 femmes sociopolitiques et intégrées », a-t-elle défendu. 

Abdoulandhum Ahamada

Les Comores ont célébré, hier mercredi 8 mars 2023, la journée internationale des droits des femmes, officialisée par les Nations-Unies en 1977. À cette occasion, plusieurs femmes comoriennes, résidant dans des milieux ruraux, ont profité l’occasion pour raconter leurs situations familiales, la vie scolaire de leurs enfants, leurs activités agricoles, leurs vies sociales, entre autres. Elles affirment qu’elles ont leurs droits conjugaux et assument leur responsabilité familiale.

Chaque année, le monde entier célèbre la date du 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Une journée pour célébrer le chemin parcouru par la femme dans la société, dans la politique et dans l’économie. Or, les racines politiques de la journée signifient que des grèves et des protestations soient organisées pour sensibiliser sur les inégalités persistantes.

Face à ces concepts, plusieurs femmes en milieux ruraux ont, hier, pris le temps de raconter leurs vies conjugales, la vie scolaire de leurs enfants, leurs vies sociales, leurs activités agricoles, entre autres.

Salimata Halifa, cultivatrice et mère de trois enfants a expliqué sa stratégie pour assurer l’éducation de ses enfants. Des moments difficiles qu’elle a traversés afin d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. « L’éducation des enfants est une des priorités absolues dans une vie conjugale. Ce n’est pas aussi facile d’assurer l’éducation des enfants avec des moyens financiers limités. Je suis une femme pauvre et cultivatrice. Alors, je me trouve dans l’obligation de cultiver du manioc, de la banane et de la patate douce pour pouvoir assurer la scolarité de mes petits-enfants », dit-elle.

Selon cette mère de famille, la vie quotidienne est de plus en plus chère en ce moment. « Je paie donc, 15 000 kmf pour l’écolage de l’enfant aîné qui a 15 ans. Et 20.000 kmf pour les deux autres enfants. C’est une situation difficile, mais, je l’assume », a ajouté maman Nadir.

Et pour Fatima Mbalia, agricultrice, elle avance que la célébration de cette journée du 8 mars est l’occasion d’annoncer le parcours de la femme dans la vie sociale, politique et économique.

« Célébrer cette journée ne signifie pas seulement se mobiliser dans les rues de Moroni pour réclamer les droits des femmes. Pour moi, c’est une occasion de montrer comment nous travaillons pour trouver de quoi subvenir à nos besoins. Mais aussi pouvoir aider nos maris »,  a souligné Fatima Mbalia, appelant les femmes comoriennes à cultiver la terre.

En effet, une mère de deux enfants a évoqué les droits des femmes. Selon elle, parler des droits des femmes signifie que la femme doit s’intégrer dans la vie sociale, politique et avoir ses droits dans le foyer.  « Plusieurs femmes comoriennes n’obtiennent pas leurs droits fondamentaux. Cela veut dire qu’elles sont marginalisées et minimisées par des hommes intellectuels et responsables de l’Etat. On ne peut pas parler de la célébration de la journée des droits des femmes sans tenir compte de ses droits d’intégration sociale, politique, coutumiers, entre autres », indique-t-elle.

Et de préciser que « le pire est que plusieurs hommes ne donnent pas la vraie valeur de la femme dans le foyer. Elle a la responsabilité d’élever les enfants, préparer la nourriture, soutenir son mari. Et ce dernier lui considère comme un esclave. Ce n’est pas du tout la manière de traiter une femme. Nous avons nos valeurs et nos droits ». 

Abdoulandhum Ahamada

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, hier, Sitti Farouata Mhoudini, gouverneure de Ngazidja indique qu’il faut miser sur la conscientisation de la femme comorienne. Selon elle, chaque femme doit porter sa pierre d’édifice dans la société.

Les femmes ont participé massivement dans la célébration de la journée internationale de la femme. Plusieurs activités sportives ont été organisées pour marquer l’importance de cette journée aux Comores. Une occasion pour la femme comorienne de s’exprimer afin de faire entendre sa voix au sein de la société.

Selon Sitti Farouata Mhoudini, gouverneure de Ngazidja, cette journée est très importante pour les femmes en particulier celles des Comores. Il s’agit pour elle de se conscientiser pour pouvoir se prendre en charge dans la vie quotidienne.

A l’en croire, la femme doit porter sa pierre dans l’édification de notre pays. « C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, nous avons participé dans cette journée pour sensibiliser les femmes à ce qu’elles aient des obligations et de devoirs à remplir dans la société », explique-t-elle.

La place de la femme dans la société était ignorée mais au fur et à mesure elle commence à prendre sa place au sein de la société. « Certes la place de la femme au sein de la société comorienne commence à prendre sa valeur mais il reste encore beaucoup à faire. Nous avons actuellement une femme élue gouverneure, 4 femmes députés, des femmes ministres et des commissaires », souligne la première magistrate de Ngazidja.

Pour Maissara Adamou, commissaire au genre, l’éducation de la femme est un atout. « Je crois que l’éducation de la femme doit être au premier rang. Cela lui permettra d’acquérir son statut au sein de la société », indique-t-elle.

Une forte mobilisation des femmes a été observée cette année. Des femmes de 15 à 30 ans, 30 à 45 et au-delà de cette tranche d’âge ont participé dans la course pour donner beaucoup plus de valeur à cette journée. 

Kamal Saïd Abdou

Les migrants africains interceptés la semaine dernière, à Mohéli, sont transportés à bord d’un bateau jusqu’à Moroni depuis mardi dernier. Selon les informations à notre disposition, ces migrants devaient être transportés par bateau jusqu’à Dar es Salam pour rejoindre leurs pays respectifs. Mais les responsables du bateau Safia II lequel devait assurer leur rapatriement auraient refusé d’effectuer ce voyage. A l’heure actuelle, ces migrants africains sont retenus au port de Moroni.

Des migrants africains, femmes, hommes et enfants ont tenté de rejoindre l’île comorienne de Mayotte clandestinement, mais leur embarcation a été interceptée depuis la semaine dernière dans l’île de Mohéli. Les négociations entre les autorités portuaires et les responsables du navire Safia II sensé assurer leur rapatriement ont accouché une souris. Les migrants de différentes nationalités sont au port de Moroni depuis mardi dernier, sans abri. Après une longue journée au port de Moroni, ils se sont transféré dans les locaux des garde-côtes comoriens. Ce qui est contraire à la loi sur l’immigration, selon un juriste de la place. 

Contacté mardi dernier par Al-fajr, le commandant du port a confirmé l’information sans toutefois donner de précisions sur les conditions de prise en charge de ces migrants. Selon les informations concordantes, l’Etat comorien qui assure la présidence de l’Union Africaine aurait tout fait pour éviter la médiatisation au risque de mettre le pays sous les feux de la rampe.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que des migrants africains sont interceptés aux Comores. Le pays devient une plaque tournante des migrants qui veulent rejoindre soit l’île comorienne de Mayotte soit les autres pays voisins du pays. Ce qui signifie que la sécurité dans nos frontières est fragile.

Kamal Saïd Abdou