ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Auteure de plusieurs œuvres, Coralie Frei, une écrivaine comorienne qui séjourne au pays depuis dimanche dernier. Avant de s’engager dans la poésie et le roman, Coralie Frei a choisi plutôt de passer un diplôme d’infirmière.

Coralie Frei  de son vrai nom Courachia Ahmed Idarousse Badjini née à Ouani Anjouan le 12 octobre 1951 est une infirmière et écrivaine comorienne vivant actuellement en Suisse. Elle est la première femme comorienne à écrire un roman et a également écrit de la poésie. Elle a commencé ses études dans sa ville natale avant de les poursuivre à Mutsamudu et au Lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni. Après avoir obtenu un baccalauréat en philosophie en 1973, elle se marie, mais cela ne dure pas, et se rend en France pour poursuivre ses études et demander le divorce. Frei poursuit ses études, en anglais et en espagnol, aux Universités de Toulouse et de Pau, et s’y remarie. Après avoir obtenu son diplôme à Pau, elle choisit plutôt de passer un diplôme d’infirmière. Elle a élevé cinq enfants pendant cette période et est grand-mère. Elle a écrit tout au long de sa vie, produisant de la poésie ainsi que de la fiction, elle écrit en français et en allemand.

Elle a publié six livres et deux CD, et une partie de sa poésie a été mise en musique. Ses œuvres sont La perle des Comores, L’autre côté de l’océan et Le journal de Maya. Confidences d’un chat. Elle fête ses 71 ans le 12 octobre de cette année. Mariée à Albert Frei, elle réside en Suisse, pays natal d’Albert depuis 27 ans. Mère de 3 garçons et grand-mère de 9 petits-enfants, elle a élevé 5 enfants pratiquement seule, son ex-mari militaire parcourant le monde, tout en se consacrant aux études, puis à son travail après. Diplômée universitaire en littérature française et anglaise, elle décline l’enseignement secondaire auquel elle était destinée et se réoriente vers le paramédical.

Elle obtient le diplôme d’infirmière d’état français, elle travaille quelques années avant de faire la connaissance d’Albert en 1991 après son 2ème divorce et rejoint son époux en Suisse où elle va travailler dans le milieu médical, deux ans avant de s’arrêter pour raison médicale et se consacre alors à l’écriture.  Retraitée, elle s’adonne également au lectorat-correcteur de manuscrits en français. Ses ouvrages, en bilingue pour l’instant, sont publiés en français et en allemand.  Ses hobbies, le jardinage, le chant en chorale, la gymnastique et le yoga ainsi que ses voyages à travers le globe complètent parfaitement ses activités. 

Kamal Saïd Abdou

 

La commune de Moroni a organisé, samedi et dimanche dernier, la session ordinaire du conseil municipal en présence du nouveau maire, Abdoulfatah Saïd. En ces deux jours de réflexion, il était question de délibérer et adopter le projet du règlement intérieur du conseil municipal, de la délibération et de l’adoption du projet de budget prévisionnel-récapitulatif 2022 et entre autres.

Après avoir pris les commandes de la commune de Moroni, le maire et l’exécutif ont convoqué les conseillers élus et les chefs des quartiers pour deux jours (samedi 24 et dimanche 25 septembre dernier)  de travaux de la troisième session ordinaire axés sur  la délibération et l’adoption du projet du règlement intérieur du conseil municipal, de la délibération et de l’adoption du projet de budget prévisionnel-récapitulatif 2022 et des divers. À l’ouverture de la session, le maire de la capitale des Comores, Abdoulfatah Saïd a réitéré son engagement et son dévouement pour la rationalisation du fonctionnement de la commune en créant des conditions adaptables au plan d’action. « L’objectif visé dans cette période, étant de normaliser le fonctionnement de la commune et de créer les conditions adéquates pour la relance d’un plan d’action de grande envergure à moyen et long terme », a-t-il exprimé tout en signalant qu’il s’aligne à la vision du chef de l’Etat en se déclarant « faire la capitale de Moroni, la vitrine de l’émergence à l’horizon 2030 ».

À la fin des travaux, le maire de Moroni s’est déclaré être prêt à ouvrir une « nouvelle ère» pour le développement de la ville et tisser des relations en dehors de Moroni. « Nous avons effectué des travaux remarquables basés sur le règlement intérieur et le budget de ces trois prochains mois. Nous avons annoncé une démarche commune pour les communes de Mamoudzou, d’Anjouan et de Mohéli afin d’avoir des visions communes avec eux », a conclu le maire, Abdoulfatah Saïd. Il est à noter que sur 52 conseillers en exercice, 44 étaient présents, 4 procurations et 4 absents. 

Abdoulandhum Ahamada

L ‘office nationale de l’électricité et de l’eau (ONE), une société Marocaine, à travers l’agence nationale de la coopération internationale, a signé vendredi dernier à Moroni, un accord de partenariat avec la Sonede. Selon Soundi Goulamou, directeur général de la Sonede, cet accord entre dans le cadre d’une assistante technique.

L’objectif est de venir renforcer la Sonede dans le domaine de l’eau. Selon Soundi Goulamou, directeur général de la Sonede, l’office national de l’électricité et de l’eau est une société ayant une expertise dans le domaine et qu’elle souhaite accompagner la Sonede, une société nouvellement créée aux Comores. « Nous sommes heureux de cet accord qui nous permettra de bénéficier de l’expertise de cette société Marocaine », a exprimé le directeur général de la Sonede.  Une occasion pour la Sonede de bénéficier un programme des formations sur le renforcement des capacités de ses agents, dans le cadre de l’assainissement et le diagnostic dans le secteur de l’eau aux Comores afin de développer ce secteur.

« Nous souhaitons que la mise en œuvre de cet accord soit rapide pour le bien de la société et de la population », a-t-il indiqué. Le secteur de l’eau est important, selon le directeur général de la Sonede. « C’est la raison pour laquelle Sonede mise beaucoup afin de répondre aux attentes de la population », ajoute-t-il. Quant au représentant de l’office national de l’électricité et de l’eau, celui-ci a salué les efforts et l’engagement de la Sonede de promouvoir le secteur de l’eau et espère que cet accord donnera ses fruits dans l’avenir. 

Kamal Said Abdou

Après avoir constaté le silence total du gouvernement au sujet de l’occupation illégale  des parcelles de terrain appartenant au Lycée de Moroni, les enseignants sont prêts à user de la force si d’ici un mois ces occupants n’ont pas quitté les terrains. Cette déclaration a été faite samedi dernier au lycée de Moroni devant la presse. La justice soutient-t-elle cette occupation « illégale » des terrains appartenant au lycée de Moroni ?

Il s’agit d’une affaire qui concerne l’occupation sans contrat des terrains du Lycée de Moroni.  Une affaire qui a valu la condamnation du proviseur dudit  lycée pour avoir dénoncer cette occupation « illégale ». « Il y a ceux qui ont des contrats mais d’autres qui n’ont pas de contrats et refusent de quitter ces terrains. Le proviseur du lycée et son personnel après plusieurs recours légaux devant la justice n’ont pas obtenu gain de cause. Les enseignants  regrettent le silence manifesté par le gouvernement comorien », regrettent les enseignants du LSM.

Un proche du régime serait parmi les occupants. Les enseignants lancent une dernière sommation aux occupants de quitter les terrains. « Nous sommes obligés d’user la force si d’ici un mois ces occupants refusent de quitter le terrain. La justice qui devait assurer l’équilibre dans cette affaire s’est transformée en juge et partie. Nous savons que la justice soutient ces personnes-là », déplore Abdou El-Madjid Ahmed, un des enseignants du Lycée de Moroni. Celui-ci a rappelé que ces terrains sont déjà dans un projet du lycée. En réalité, « un homme averti en vaut deux », dit l’adage. Les enseignants  sont solidaires  et déterminés. Ils rappellent en effet que la responsabilité des conséquences à venir doit être partagée. « On ne va pas baisser les bras, c’est un bien que nous avons hérité de nos prédécesseurs. Nous devons aussi laisser  ces biens aux générations futures »,  conclut Mohamed Ali Mdroimdji. 

Kamal Said Abdou

Le maire de la commune de Nioumangama (Badjini-Ouest), Mohamed Mladjao a accueilli Salim Amara, président de l’association des musulmans de Rosny-sous-Bois, en France, jeudi dernier depuis l’aéroport de Hahaya jusqu’Uzioini, pour une visite de courtoisie devant permettre le développement de la commune de Nioumangama. 

Afin de relancer des nouvelles visions de la commune de Nioumangama, le maire de cette commune, Mohamed Mladjao a invité Salim Amara, président de l’association des musulmans de Rosny-sous-Bois, en France.  Une visite d’une semaine pour revoir les priorités, les urgences et les projets à améliorer. Le président de l’association des musulmans de Rosny-sous-Bois a été accueilli en héros jeudi dernier, à Uzioini Badjini, en présence des maires de Ngazidja, des préfets, des conseillers municipaux et des chefs des villages de la commune de Ngouwengwé.

Salim Amara a expliqué l’objectif de cette visite : « c’est une invitation de la part de mon collègue, maire de Nioumangama, un ami. L’objectif de cette visite est de soutenir les visions de cette commune. Une semaine de visite  pour revoir les priorités, les urgences, et si on peut faire des projets pour améliorer la vie de la commune en y participant au développement de la commune en question. Les Comores ont une richesse extrêmement remarquable. Il faut faire un plan de relance pour instaurer les bases de développement fondamental. »

À cette occasion, le maire de la commune Nioumangama, Mohamed Mladjao a exprimé sa volonté d’aller de l’avant, et cela se justifie en dépêchant le président de l’association des musulmans de Rosny-sous-Bois dans le but de relancer la machine. « Cette invitation a une vocation remarquable pour le développement de la commune. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas avancer, à moi seul. Il faut un coup de pousse. Il faut l’implication de tous les acteurs liés au développement de la société », a indiqué Mohamed Mladjao. 

Abdoulandhum Ahamada

L’île d’Anjouan vit au plus mal. Le produit le plus consommé manque depuis plusieurs mois déjà. Les produits de substitution comme la farine ou les pattes connaissent une inflation. Annoncée par le gouvernement, la cargaison de riz n’a pas accosté au port de Mutsamudu.

Ce ne sont pas les délais qui manquent dans les propos de certains responsables. Le porte-parole du gouvernement a présenté le compte rendu du dernier conseil des ministres à la presse et a annoncé « l’arrivée de deux importantes cargaisons d’ici le 6 septembre », comme nous l’avons vu dans l’édition du jeudi 1er septembre de Al-watwan, le journal de l’Etat qui précise toujours dans ses colonnes que « c’est un don japonais et sept cent tonnes provenant de Dar es Salam arriveront d’ici le 6 septembre prochain en attendant la plus grosse cargaison attendue d’ici le 15 septembre, a annoncé Houmed M’saidie ». A l’heure où nous mettions sous presse, le bateau annoncé n’est pas accosté au port de Mutsamudu.

Le dernier espoir des Anjouanais restait sur cette annonce faite par le gouvernement. « Nous les avons crus comme nous avons cru à Miroidi Abdou, directeur général d’Onicor et à Belou, délégué à la défense et pleins d’autres. C’était notre seul espoir. Le riz manque. Les pattes sont chères. Les produits agricoles manquent ou coûtent très cher », se plaint un citoyen. La dernière cargaison de riz, 5 tonnes de riz parfumé s’est vendu à 9.000 francs le sac de 5 kilogrammes, lundi dernier. Le mardi, la vente de ce dernier dépasse les 12 500 francs.

La question du riz en 2022 reste « la plus grande crise alimentaire que le pays ait jamais connu », regrette un instituteur qui se demande « ce que le pays achète en Ukraine ou en Russie pour parler de la guerre comme excuse d’un manque de riz ». Il affirme qu ‘ « il ne faut pas vendre de l’espoir à un peuple souffrant. Il ne faut pas parler pour ne rien dire », prévient-il. Pendant ce temps, plusieurs commerçants confient ne pas être intéressés par le riz qui devrait arriver. Et toujours, le directeur régional de l’Onicor à Anjouan reste « injoignable » comme peuvent le témoigner plusieurs journalistes de l’île.

Ahmed Zaidou

 

 

Après des années de crise sanitaire mettant à l’arrêt les grands mariages, l’année 2022 est l’année de joie et de vivre ensemble. Des membres de la diaspora comorienne de France ont réussi à célébrer les grands mariages. Sur ce, Mansoibou Mansouri remercie et félicite la diaspora pour cette belle initiative qui a permis cette communion entre les enfants de la diaspora et ceux vivant aux Comores.

Des comoriens de la diaspora de France sont venus en masse aux Comores pour leur célébration des grands mariages et ceux de leurs familles d’une part, et visiter leur famille d’autre part. Un geste qui a réconforté un de leurs plus précisément Mansoibou Mansouri. « Mes remerciements et vives félicitations aux comoriens de la France qui ont réussi à célébrer leurs grands mariages cette année dans le pays. Ces festivités ont permis une communion entre les enfants de la diaspora et ceux vivant aux Comores. Je salue également les nouveaux notables de la diaspora », a exprimé Mansoibou Mansouri.

Occasion pour lui d’appeler la communauté comorienne de France à toujours militer pour l’unité et la prospérité du peuple comorien. « Mettons de côté nos divergences politiques et sociales pour donner la chance à nos régions et communautés de connaître un développement durable », a exhorté Mansoibou Mansouri. Ce dernier appelle aussi la diaspora à ne pas cesser de se rendre aux Comores pour les grands mariages les années prochaines et de contribuer au développement du pays.

Il est revenu sur la pénurie du riz en prenant la défense de la société Onicor. Car selon lui, si le pays traverse une crise de riz, c’est à cause de la célébration en masse des mariages traditionnels cette année. « Certes, le monde entier traverse une crise alimentaire et une hausse des prix sans précédent, mais aux Comores, le manque de riz est lié à la consommation de ce produit dans les grands mariages. A Ngazidja, des familles possèdent des sacs de riz », a-t-il expliqué avant d’indiquer que le gouvernement et la société Onicor ne ménagent aucun effort pour l’acheminement d’une cargaison de ce produit le plus prisé dans le pays. 

KDBA

À Anjouan, le riz est l’alimentation de base. Avec l’inflation, le manque de produits de première nécessité, la crise alimentaire bat à plein le régime, l’île. Après l’annonce de plusieurs dates de l’arrivée de cargaison de riz, 26 conteneurs débarquent au port de Mutsamudu. Une quantité très insuffisante à l’heure où la crise est là.

Si les chiffres ne nous trompent pas, c’est le riz suffisant pour 12 jours en moyenne dans l’île. Le contenu exact dans le bateau, l’heure de l’arrivée du bateau et le nombre de sacs, de tonnes ou de conteneurs par client n’est pas connu. Contacté par nos soins, le directeur régional de la société Onicor à Anjouan n’est pas joignable. Une commerçante de la place révèle ne pas vouloir en prendre sauf que la société Onicor a déjà pris son argent. « Le riz disponible est en petite quantité. Je ne voulais pas en prendre. Avec cette quantité, je ne sais pas comment faire et qui je dois laisser mourir comme disent les gens. J’anticipe et j’évitais le fait que des gens me disent que je reçois du riz pour manger avec ma famille et leur laisse mourir de faim », dit-elle. Et elle de confier que « depuis la diffusion de la liste des commerçants qui recevront le riz, sur Facebook, son téléphone n’arrête pas de sonner. J’ai peur d’être agressée ou de subir des préjudices ». Un commerçant a bénéficié 5 tonnes de riz parfumé. Pour le sac de 40 kilos, il faudrait payer 72 000 kmf.

Pendant ce temps, la population insiste sur le fait que « ce sont les commerçants qui augmentent la crise alors que toujours c’est à eux que vous donniez le riz », disent-ils. En parallèle du manque du riz, le prix des aliments tels que les tubercules ou les pattes ont augmenté systématiquement ces dernières semaines en raison d’une envolée du coût des matières des autres produits de première nécessité. Ici, on parle de « compensation et d’équilibre de prix ». Et même les produits carnés augmentent de plus de 50 % pour les détaillants. Le kilo d’ailes de poulet s’achète à 1400 kmf. Et bien que depuis peu, beaucoup s’affichent sur les réseaux sociaux fiers de travailler et de récolter les fruits du travail. Et comme l’adage nous dit « la terre ne trahit jamais ».

Ahmed Zaidou

 

 

C’est dans la région de Bandrani ya Mtsangani que les faits se sont déroulés. La fibre optique et le réseau filaire reliant 9 villages sont sabotés à deux reprises en moins de 24 heures. Une plainte est déposée contre x. Un dou’an est fait par une dizaine d’agents de la société Comores Télécom dans le lieu du sabotage.

Dans le centre de Comores Télécom à Mutsamudu, des agents laissent entendre la probabilité que ce soit « des anciens agents de la boîte qui ont fait ce sabotage pour exprimer leur mécontentement ». Sur place, une autre hypothèse se laisse entendre. « C’est la fin de Comores Télécom », lance un jeune de la ville à plusieurs reprises pendant que la fibre optique est en cours de réparation. Les agents en travaux décident de ramener le câble à la brigade de gendarmerie la plus proche. Et pour Comores Télécom, ce petit câble de la taille d’un cheveu permet de nourrir des milliers de personnes qui travaillent dans la société, mais également des concessionnaires. « Les câbles du réseau filaire et de fibres optiques sont saccagés la nuit du dimanche à minuit, sont réparés après constat des dégâts vers 11 heures du matin », indique Daniel Abdoulhalim, chef de département technique à Comores Télécom à Anjouan.

Selon lui, le déplacement à Bandrani, c’est suite au sabotage de nos installations de transmission. Des individus ont soulevé deux fois deux dalles pour arriver à saccager l’instant. Cet acte extrême a isolé la région du reste du monde pendant 11 heures de temps, la première fois. Cette fois-ci, il a saccagé et a pris tous les câbles. Les coûts de réparation et les pertes sont inestimables. Nous avons porté plainte à la brigade de la gendarmerie de Bandrani ». « Le danger de sabotage de ces types d’installations est énorme. Il y a beaucoup de dangers. Que ça soit au niveau de l’information ou de la santé. Il se peut qu’une personne soit décédée parce qu’elle n’a pas pu joindre l’hôpital. Et sans compter des pertes financières », se plaint-il.

Le chef de département fait savoir que la première, « il a fallu en moyenne 5 heures de temps pour la première réparation et encore plus la seconde fois ». Et pour note, le 11 juillet dernier, un sabotage pareil a eu lieu dans le Nyoumakélé où la région toute entière jusqu’à Pomoni était coupée du monde. « Nous ne serons jamais le coup de réparation ni les pertes du côté Comores Télécom lors de ces deux sabotages », lâche-t-il. Et encore même, des agents de la société de télécommunications d’État persistent sur l’hypothèse que ce sont des anciens agents ou d’agents de la société qui saccagent les câbles.

Ahmed Zaidou

 

 

C’est l’histoire qui met encore la psychose de la crise socio-économique qui touche le pays et particulièrement l’île d’Anjouan. Le manque de produits de première nécessité fait encore des dégâts. Une famille de la commune de Sima paye les conséquences.

L’aliment en question n’est pas connu. Par manque de produits de première nécessité dans l’île, la surélévation des prix, Sidi Oussene part à la recherche de quoi nourrir sa famille de 13 personnes. Pour lui, l’agriculture est une des solutions. Hélas, il a failli mettre toute sa famille en danger. C’est lui-même qui raconte que : « nous étions à la maison par manque de produits de première nécessité. Je vois une plante que je sors de terre. Je cueille les graines. Nous avons fait la cuisine de cette chose. Nous avons mangé avec des ailes de poulet et de la bouillie. Nous avons tous vomi plusieurs fois. Nous sommes envoyés à l’hôpital pour des traitements. Désormais, tout le monde est hors de danger. Nous rentrons à la maison. » « Je ne sais pas si cela se mange ou non. Bien que des médecins nous affirment que c’est comestible. Peut-être que c’est parce que nous n’avons jamais mangé cela. Et c’est parce qu’il n’y a plus de riz, de manioc ou de banane », regrette le père de famille contacté par des confrères d’Ortc.

De sa part, le major de l’hôpital dont la famille est accueillie fait savoir qu’ « une famille entière du village de Kavani, dans la ville de Sima est arrivée à l’hôpital. Ils sont venus en urgence parce qu’ils avaient des vomissements et certains encore de la fatigue. Ce n’est rien de grave. Nous les avons maîtrisés. À cette heure, ils rentrent chez eux. » « Des prélèvements et des analyses sont faites sur la nourriture et un d’entre eux. Nous n’avons pas encore les résultats », ajoute-t-il. Le père de la famille évoque comme le médecin la probabilité que ça soit le mélange de beaucoup d’ingrédients, mais ne laisse pas celui de l’intoxication à côté. « Le médecin qui les a pris en charge dit qu’il faut savoir qu’une probabilité de cause peut se trouver dans le mélange des aliments que la famille a consommés. Toutefois, nous avons des suspensions sur le principal aliment qu’ils ont consommé. Nous attendons les résultats », dit-il. 

Ahmed Zaidou