ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

En marge de la semaine de l’Europe (UE), l’ambassadeur de l’Union européenne, Giovanni Di Girolamo a abordé, à travers une visioconférence, vendredi dernier, à Moroni, des sujets relatifs à la naissance de l’UE, aux relations de l’UE avec les Comores, des formations et insertions professionnelles dédiées aux jeunes, entres autres. Interview.

Monsieur l’ambassadeur, pourriez-vous justement nous parler de la semaine de l’Europe, ce que cela représente et quelles célébrations sont prévues aux Comores ?

Comme vous le savez, la semaine de l’Europe, est un ensemble d’événements qui se tourne autour du 09 mai, jour que l’on considère comme le déclenchement du processus de l’éducation européenne. Le 09 mai 1950 en sortant de la deuxième guerre mondiale, le ministre des affaires étrangères français a fait un discours, à l’Assemblée Nationale française, parlant de la réconciliation de l’Allemagne et annonçant les points stratégiques de l’Europe, en particulier du charbon et de l’acier. La France a vécu une période dure auprès des allemands, et l’Europe était en ruine, mais les rivalités et les haines étaient encore là. Avec ce discours, quatre pays ont été ajoutés. Donc l’Europe est née au début des années 50 et ont créé des relations pour le charbon et l’acier entre la France, l’Allemagne, la Belgique. Et aujourd’hui, l’Europe est plus forte. C’est pourquoi chaque année, on dédie une semaine de commémoration. L’Europe a montré que les anciens ennemis peuvent devenir des amis. Et aucune rivalité éternelle. Et l’Union africaine prend l’inspiration de l’Union européenne. Pour l’Union des Comores, des relations fraternelles ont été renforcées. Et un moment de dialogue et d’entente a été lancé. On a pu adapter la semaine de l’Europe à la réalité des Comores et de l’Afrique, dédiée justement à la jeunesse pour les encourager à travailler après deux ans de Covid. Alors, aux Comores, nous aurons une semaine d’événements avec mes collègues. On aura un programme d’Erasmus et des formations professionnelles de la société civile et une conférence sur  l’archipel des Comores et de l’océan indien.

Pourquoi vouloir aller précisément à la rencontre des jeunes ? Pourriez-vous expliquer ce que l’UE fait concrètement pour la jeunesse ?

Parce que les jeunes, c’est l’avenir. Et pour faire face à l’avenir, il faut de l’espoir. Les adultes ont le devoir de transmettre leurs connaissances aux jeunes pour un monde équitable et un guide de l’espoir. L’Afrique a eu un grand ensemble de génération et les Comores aussi. C’est un monde aussi complexe avec lequel les comoriens comme tous les autres pays, peuvent s’insérer sur le domaine du changement climatique et social. Il y a partout le problème de la dégradation de l’environnement dont les jeunes ont une lourde responsabilité. Nous avons tous le devoir d’hériter nos enfants un monde similaire de ce qu’on a hérité. Alors, on se concentre sur la formation et insertion professionnelle, l’emploi, puis les conférences, entre autres. On veut coopérer avec vous pour donner un message d’espoir et un chemin à suivre pour valoriser les potentialités économiques et humaines.

Vous avez, tout à l’heure, évoqué le projet Erasmus. Qu’est-ce que c’est ?

Erasmus a permis aux comoriens de compléter des formations en Europe avec le partenariat avec les universités européennes. On interagit avec les différents instruments qu’on a, plus l’INTEREC (Un programme qui permet une interaction entre réseau de l’UE et réseau frontalier). En parlant des Comores, on a un département français de la Réunion où il y a des universités de hautes qualités de l’océan indien. Donc le programme INTEREC permettra aux comoriens de se former à l’université de la Réunion.

Puisqu’on parle de projets, pourriez-vous parler des états d’avancements que vous avez parlés avec les autorités comoriennes sur les accords de pêche ?

Pour l’accord de pêche, nous avons fait un travail remarquable avec le bureau de Moroni. Et on a commencé à traiter le dialogue pour arriver à ce stade de carton rouge. Dès qu’on aboutit le travail, on aura des ajustements à faire de côté et les Comores pourront, à nouveau, aspirer des avantages sur l’accord de pêche, en termes de compensations, d’assistance technique, etc. je crois qu’on est bloqué pendant plusieurs années. J’espère que ces dernières années, on va commencer ces processus qui aboutiront à l’élimination du carton rouge et penser aux mesures appropriées. Après les échanges avec les autorités comoriennes, j’ai senti une vraie volonté des membres du gouvernement comorien.

Propos recueillis par Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

Quelques mois après le dialogue national, Said Ahmed Said Abdillah a répondu à nos questions. Selon lui, c’est le chef de l’Etat qui a sciemment exclu le G10 du dialogue national. Toutefois, il annonce que son parti Comores Alternatives se prépare d’ores et déjà aux prochaines échéances électorales.

Le G10 avait boudé le dialogue national, alors quelle est sa stratégie politique à mettre en place plus particulièrement votre parti politique, Comores Alternatives ?

Le dialogue national initié par le colonel Azali Assoumani  marque  un virage à la politique qu’il a mené depuis 2016. Il  a  fait le choix de rester avec  ceux qu’il pense être ses vrais  alliés et collaborateurs  et ceux qu’il a sciemment ignorés et méprisés dont fait partie le G10. Le G10 n’a pas boudé le dialogue national comme vous le dites.  Le G10 a été parmi les premiers à demander et à montrer la nécessité du dialogue national afin d’apaiser les climats politiques et sociales de notre pays. Le G10 avait demandé un dialogue national inclusif, en faisant surtout venir le camp de l’opposition jusqu’au plus radical. Le chef de l’Etat a fait son choix nominativement  en signant  un décret convoquant le dialogue national et les partis politiques conviés et le G10 n’en faisait pas partie. C’est le chef de l’Etat qui a sciemment exclu le G10 du dialogue national.  N’ayant pas pris part au dialogue national, le G10, j’ose croire, a  juste pris acte de la volonté du chef de l’Etat. Pour la stratégie politique qu’elle compte mener, il y a un bureau exécutif de G10 à Moroni, vous pouvez la contacter pour la connaître. En ce qui concerne, le parti Comores Alternatives dont j’ai l’honneur de diriger, nous  nous préparons aux futures élections présidentielles de 2024. Nous avons soutenu le référendum constitutionnel et l’élection du président Azali Assoumani dont le mandat prendra fin d’ici une année et demie. Pour nous, Azali Assoumani est le président de l’Union des Comores. Comme dit Napoléon Bonaparte : «  le vainqueur est celui qui est maître du champ de bataille. ». Celui ou celle qui ignore ou feint d’ignorer son échec ne peut pas espérer gagner un jour. Pour y espérer gagner un jour, il faudra d’abord reconnaître son échec pour y remédier.  Nous croyons que le G10, dont nous faisons partie, organisera un primaire interne pour choisir un candidat qui ne sera pas Azali Assoumani, aux prochaines élections présidentielles. Nous nous préparons pour y participer.

Si le bureau exécutif du G10, dont le président Mohamed Abdoulwoihabi, décide de soutenir la candidature d’Azali Assoumani ?

Le bureau exécutif ne peut pas décider seul pour prendre une  décision très importante comme le choix d’un candidat aux élections présidentielles. C’est le bureau national qui prendra ses décisions et je suis confiant que le G10  n’est pas dupe et ne jouera pas la chaise vide aux prochaines échéances électorales. Le prophète Muhammad Ibn Abdillah, paix et bénédictions d’Allah soient sur lui et sa famille a dit «  la main d’un musulman n’est pas mordu par un serpent dans un même trou. ». Nous sommes convaincus et les déclarations de certaines personnes proches du régime prouvent que les élections présidentielles seront très tendues. C’est pourquoi nous nous préparons à un combat électoral rude, violent voire sanglant.

Quelle est votre réaction par rapport à la différente synthèse du dialogue national ?

Le pays a perdu du temps, de l’énergie et de l’argent pour rien. Il n’y a eu aucune proposition nouvelle, ni d’importance capitale pour notre pays. Le pays ne fait que tourner au rond  or la misère sociale augmente et la population également. Le comorien n’arrive pas à acheter de quoi à manger facilement. Le peuple a même perdu confiance en la parole politique, surtout celle  du régime.

La douane est pointée du doigt sur la hausse des produits de première nécessité, elle rejette ces accusations qu’elle prétend infondées et se base sur l’arrêté ministériel d’avant covid. Qu’en dites-vous ?

Le problème n’est pas la douane, qui est une direction sous tutelle du ministère des finances et du budget. C’est le ministre des finances qui pilote notre politique fiscale en collaboration, en principe du ministre de l’économie et du commerce. Un pays ne vit que de ses recettes fiscales dont la douane  est notre meilleure vache à lait et le peuple le sait. Le fait que nos dirigeants d’hier et d’aujourd’hui continuent à croire qu’on peut gouverner un pays, voire le développer en se basant uniquement sur la politique budgétaire et la mendicité internationale est le drame de notre jeune nation. Or pour gouverner un pays, vous verrez partout ailleurs, le dirigeant a besoin d’une politique budgétaire et une politique monétaire qui doivent se combler et se compléter.  Le malheur de notre pays est qu’on se demande, jusqu’à aujourd’hui le rôle de certains ministres et ministres. Le ministre de l’économie devrait, par exemple, nous expliquer les urgences de sa politique du développement pour mener le pays vers l’émergence. Car l’émergence est le fameux discours projet du chef de l’Etat. Or on constate  que notre  pays est piloté à vue et on ne sait pas ce que fait un tel ministre pour assurer le bien-être des Comoriens. Un Etat, ou un gouvernement doit faire le maximum pour résoudre les problèmes de la population afin qu’elle puisse mieux vivre. Il ne peut pas tout faire, mais le peuple peut sentir quelques améliorations dans son quotidien. Or aujourd’hui, on constate qu’après six ans de règne, de mai 2016 à mai 2022, on ne voit rien de palpable qui a été fait.

Il y a eu des routes qui ont été faites, par exemple le tronçon Moroni Mitsoudjé, la ville du chef de l’Etat, c’est un œuvre que le régime s’en glorifie comme une réalisation.

Il faudra donner à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, disait le chrétien. La réfection des routes de trois îles des Comores indépendantes et libres  a été un projet initié et budgétisé depuis le régime du Dr Ikililou Dhoinine. Le premier tronçon celui menant vers Mitsamiouli a été inauguré par le président Azali Assoumani au début de son mandat. Par contre le régime d’Azali Assoumani a initié la construction de l’hôpital El- maarouf, moderne et de sept étages, après six ans, on n’a pas fini de le construire. Ce sont des immeubles qui se construisent en six mois au maximum dans d’autres cieux. Je ne vous dis pas le problème de Galawa, en chantier depuis six ans et une compagnie aérienne, et l’exploitation du pétrole comorien. Il y a aussi la conférence des bailleurs de fonds de Paris, dont jusqu’alors, on ne voit pas l’ombre d’une réalisation.

Votre dernier mot

Je profite de cette occasion pour faire  un appel aux politiciens comoriens , hommes et femmes de tout bord  que nous devons tout faire pour participer aux élections présidentielles et des gouverneurs fin 2023 et début 2024 et les rendre plus transparentes et démocratiques possibles. Pour y arriver, nous devons nous mobiliser dès maintenant pour convaincre les pays voisins et les organisations régionales, comme la CEA, Communauté économique des pays d’Afrique de l’Est, la COI  et la SADC afin qu’ils nous assurent de l’envoie l’assistance militaire de nos voisins Tanzaniens, Malgaches et autres afin de sécuriser les processus électorales. Il sera aussi utile de mobiliser l’Union Africaine et l’Union Européenne pour qu’ils soutiennent financièrement l’envoie des militaires étrangères aux Comores, pendant les processus électoraux.

Propos recueillis par KDBA

Le président de l’association nationale des maires des Comores Nassuf Ahmed Abdallah  a fait savoir que c’est grâce aux bonnes relations avec le régime qu’il a été nommé. Devant la presse dimanche dernier, il a rassuré qu’il y a eu concertation dans le choix du nouveau bureau.

président de l’association nationale des maires des Comores. « Cette déclaration n’est qu’un mensonge. Si non, pourquoi le maire a gardé l’anonymat s’il croit vrai ce qu’il a avancé dans le journal», s’interroge Nassuf Ahmed Abdallah. Ce dernier a tenu à clarifier certains points qui confus notamment sa nomination et la composition du nouveau bureau. « J’ai été nommé provisoirement par le régime à cause de mes bonnes relations avec le président de la république et le climat de confiance qu’il m’accorde », a d’abord indiqué Nassuf Ahmed Abdallah.

« L’association est créée en 2015 à Anjouan. Mohamed Daoudou kiki fut le premier président de cette association. Mais en réalité depuis ce temps-là, l’association n’a pas fonctionné à cause du bras de fer entre les deux secrétaires. Donc, on a fait 5 ans de vide. Comme il est jugé nécessaire, le régime m’a proposé le poste du président de cette association. Je suis le doyen et le plus sage. J’ai des bonnes relations ici à l’intérieur et à l’extérieur du pays», a avancé le président de l’association nationale des maires. Aucun bras de fer entre orange et Crc, selon Nassuf Ahmed Abdallah. « D’ailleurs, la première personne qui m’a fait le choix c’est Kiki », a-t-il poursuivi. Au sujet du nouveau bureau dont l’objet de débat, Nassuf Ahmed Abdallah a rassuré qu’il ya eu une concertation sur le choix des membres. À entendre le nouveau président, le bureau est composé du parti Crc et Orange. 

Kamal Saïd Abdou

 

 

Hassani Mohamed Halidi, maire de Moroni a repris ses fonctions, hier lundi, après avoir désigné son premier adjoint au maire Abdallah Mohamed Soifeine d’assurer l’intérim. Mohamed Kaambi, conseiller à la mairie parle d’un climat de paix et de stabilité trouvé entre le clan du maire et les conseillers municipaux.

À travers un point de presse tenu, hier lundi, le premier adjoint au maire, Abdallah Mohamed Soifeine alias Momo a annoncé que le maire de Moroni a repris, officiellement, ses fonctions. « Aujourd’hui, je déclare officiellement que le maire de Moroni, Hassani Mohamed Halidi a repris officiellement ses fonctions habituelles. Il doit assurer le fonctionnement des activités de mairie », a déclaré le premier adjoint au maire.

Après plusieurs jours mouvementés à la mairie de Moroni, un climat de paix et de stabilité a été retrouvé entre le bureau exécutif de la mairie et les conseillers municipaux. C’est ce qu’a souligné Mohamed Kaambi, conseiller à la mairie lors de cette rencontre avec la presse. « Nous avons traversé des moments difficiles de conflits et de discorde entre le bureau exécutif de la mairie et les conseillers municipaux. Toutefois, notre unité et solidarité avec les conseillers ont freiné la continuité de nos différends qui pourraient causer le dysfonctionnement de la mairie de Moroni. Nous avons donc cédé certaines choses pour atteindre un climat de paix et de tranquillité afin de sauvegarder l’image de la mairie de Moroni », a expliqué Mohamed Kaambi.

Entretemps, ce dernier appelle au respect des lois et règlements intérieurs de la mairie pour maintenir la paix. « Le respect de la loi est primordial car lors de ces jours mouvementés, certaines règles ont été bafouées, mais, heureusement, nous avons atteint un stade de paix et de réconciliation. Alors, il faut appliquer strictement la loi qui régit les textes réglementaires de la mairie de Moroni », a-t-il dit.

Abdoulandhum Ahamada

Le rassemblement de la diaspora pour le développement des Comores (RDDC) ne s’affaiblit pas. Après des années de lutte, le Rddc a mis en place son bureau national présidé par Fakihi Mradabi. La préservation des forces vives, la diplomatie ainsi que la politique générale du mouvement restent le champ de bataille du président du Rddc.

C’est au cours d’une conférence de presse que le nouveau porte-parole du Rddc, M. Boina Assoumani a annoncé la mise en place du bureau national du rassemblement de la diaspora pour le développement des Comores (RDDC) présidé par Fikihi Mradabi, ex vice-président dudit mouvement section Paris. Après un travail de terrain, beaucoup de militants ont décidé de réorganiser le mouvement autrement vu les gros enjeux politiques qui viennent.

« Notre mouvement a fait un travail remarquable depuis sa création en luttant contre les manifestations de ceux qui sont contre la politique du président Azali et son gouvernement. Et nous luttons pour le développement de notre pays. Être président du Rddc n’est pas le fruit du hasard. C’est pour consolider nos relations et répondre aux doléances de la diaspora comorienne en France. La préservation des forces vives, la diplomatie ainsi que la politique générale du mouvement restent mon champ de bataille », a déclaré Fakihi Mradabi, président du Rddc.

Le bureau national est composé par : le président, Fakihi Mradabi, le secrétariat national est assuré par Mme Kamaria Ali (Paris) et Mansouri Abdallah (Comores), le coordinateur national, M. Abassi Mohamed, les responsables communication, Moina Anrafa Hadji et Fouoid Youssouf (Cameraman), la trésorière générale, Mme Mouinati Houssein et les porte-paroles, Boina Assoumani et Hassani Ahmed.

Pour le président du Rddc, le mouvement rêve aux prochaines élections. « Cette fois-ci, certaines doléances de la diaspora seraient mises en lumière à condition d’avoir une bonne équipe de terrain et je suis persuadé que ce bureau national serait à la hauteur des enjeux politiques », a conclu Fakihi Mradabi.

KDBA

La saga continue à la mairie de Moroni. Hassane Mohamed Halidi, maire de la commune de Moroni est remplacé par Abdallah Mohamed alias Momo, son premier adjoint, selon un arrêté communal publié mardi dernier sans pour autant fixer une date pour les nouvelles élections.

Un nouvel épisode théâtral à la mairie de Moroni. Les pressions mises  par les autres listes notamment, Crc et Moroni Djidzima contre Hassane Mohamed Halidi, maire du parti Orange ont fini par déraciner le maire. Et ce n’est plus le fruit du hasard. Certains conseillers avaient d’ailleurs signé une pétition réclamant la démission du maire, en vain. Une demande jugée irrecevable par le maire. Mais la procédure de motion de déchéance visant le maire n’a pas été lâchée par les autres listes. « C’est à cause de la santé que le maire a décidé de laisser ses fonctions. C’est ce que je peux répondre », a précisé Abdallah Mohamed alias Momo, maire par intérim. Une période intérimaire sans délai raisonnable conformément aux dispositions prévues par le code électoral au sein de la mairie de Moroni.

«  Monsieur Abdallah Mohamed 1er adjoint au maire de la mairie de Moroni est chargé de l’intérim du maire pour assurer les affaires courantes jusqu’à nouvel ordre », précise l’arrêté communal. Rappelons que les élections municipales dans la commune de Moroni ont fait l’objet de plusieurs critiques de la part des autres listes. En l’absence de certaines listes le jour des élections, Hassane Mohamed Halidi a été élu dans des circonstances un peu floues. Même si la procédure de motion de déchéance pourrait ne pas être la cause, où en est-on avec le rapport de la Cour de comptes au sein de cette mairie ? Dans la mesure où certains conseillers municipaux ont estimé qu’il y avait une « gestion opaque ».

Kamal Said Abdou

Accompagné  par des membres de l’autorité comorienne, le ministre des affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, a effectué un voyage il y a quelques semaines vers le Maroc. Cette visite a fait l’objet d’une rencontre, hier à Moroni avec la presse, où Dhoihir Dhoulkamal a dévoilé les missions de son parcours. Onze  accords de coopération  ont été signés.

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale chargé de la diaspora, s’est exprimé devant la presse, jeudi dernier à Moroni. L’objet de ce point de presse est d’annoncer les missions majeures de sa visite d’une dizaine de jours avec d’autres membres de l’autorité comorienne au Royaume marocain. Une visite qui, selon le ministre, traduit la fraternité et l’alliance de l’Etat comorien avec le Maroc. De ce fait, la délégation comorienne  a signé, dans plusieurs domaines, onze  accords avec le Maroc  au cours de cette aventure. « Nous avons multiplié  les rencontres avec les autorités marocaines et avons pris part à plusieurs événements ayant eu lieu, notamment la première grande commission  Mixte entre le royaume du Maroc et l’Union des Comores au cours de laquelle nous avons signé 11 accords de coopération », a fait savoir Dhoihir  Dhoulkamal.

A travers ces onze accords signés, Dhoihir Dhoulkamal a rassuré que tels accords contribueront sur le plan mis en place par le président de la république. En ce sens, cela entre dans le cadre économique de notre pays. « Nous avons démontré l’engagement du chef de l’Etat à atteindre les objectifs de l’émergence en signant les différents accords avec le Maroc, nécessité de lutter pour une Afrique stable confrontée à des multiples défis sanitaires et socio-économiques », a-t-il souligné.    Selon lui, le Maroc fait partie des pays africains  disposant des moyens plus avancés dans plusieurs domaines. Se basant sur l’exemple des bourses d’études, il s’est rendu compte que le Maroc pourrait multiplier et venir en aide dans d’autres domaines à savoir la santé (formation des médecins), l’autosuffisance alimentaire entre autres.

Abdouloihab Papa (stagiaire)

La première session parlementaire ordinaire 2022 est ouverte, vendredi dernier, au palais du peuple de Moroni. À cette occasion, le président de l’Assemblée Nationale, Moustadroine Abdou a invité les représentants de la nation à reprendre leurs travaux pour cette première session parlementaire, tout en évoquant les rapports des 11 lois en cours d’adoption.

Les représentants de la nation ont répondu présents, vendredi dernier, à l’hémicycle à l’occasion de la première session parlementaire ordinaire de l’année 2022. Lors de son allocution, le président de l’Assemblée Nationale a rappelé les rapports des 11 lois de la précédente session parlementaire 2021. « Aujourd’hui, la première session parlementaire ordinaire de l’année 2022 est ouverte. Les députés sont appelés à reprendre leurs travaux parlementaires. En tant que président de l’Assemblée Nationale, il est nécessaire de présenter les rapports des 11 lois de la précédente session parlementaire », a déclaré le président de l’Assemblée Nationale, Moustadroine Abdou.

Ce dernier a souligné également les événements réalisés au palais du peuple lors de l’intersaison. Selon lui, l’organisation de ces événements majeurs est une fierté de l’organe parlementaire et une manière de contribuer au développement du pays. « Lors de l’intersaison, le palais du peuple a accueilli 3 grands événements majeurs marquants le pays. Il s’agit, entre autres, du conseil global de la paix et de la tolérance, une organisation internationale. Le pays traverse une recrudescence des violences sexuelles à l’égard des femmes et enfants. Alors, face à ce forum, les jeunes vont militer attentivement contre l’intolérance et les violences. En plus, l’accueil du président sénégalais Macky Sall est une opportunité pour la nation. Et enfin, la tenue du dialogue inter-comorien et les travaux réalisés sont une grande contribution pour la réussite du pays », a-t-il dit.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le front commun se félicite de la liste publiée par la justice d’Abu Dhabi relative aux personnes impliquées dans l’affaire de la citoyenneté économique. Selon l’opposition, le nom de l’ancien président Sambi, Mohamed Ali Soilih alias Mamadou ne figure pas dans cette liste. A travers une conférence de presse jeudi dernier à Ikoni, le front commun compte faire une pétition et fait appel aux comoriens à signer  ce document qui sera soumis aux parlementaires.

« La justice d’Abu Dhabi a publié la liste des personnes impliquées dans cette affaire de la citoyenneté économique la semaine dernière. Le nom de l’ancien président Sambi et l’ancien vice-président Mamadou ne figurent pas dans cette liste. Au contraire, le nom de Houmedi Msaidié, Belou, Sitti Kassim et Abou Achrafi figurent dans cette liste », a précisé Mohamed Abdou Soimadou, membre du front commun. « Nous ne sommes pas là pour juger les autres, mais c’est Me Saïd Larifou qui, en premier lieu, a établi une pétition demandant la lumière dans cette affaire. Nous comptons lancer une pétition et faire appel à tous les comoriens de signer ce document pour demander l’ouverture de l’enquête. Ce document sera soumis aux parlementaires », a-t-il poursuivi.

Pour l’opposition, l’ancien président Sambi et Mohamed Ali Soilihi, ancien vice-président, « sont cleans dans cette affaire ». « Le gouvernement a voulu salir l’image et la personnalité de ces personnes. Il oublie que la vérité reste éternelle et elle triomphe toujours. La liste révélant les noms des personnes impliquées dans cette affaire n’est pas publiée par la justice comorienne mais plutôt celle d’Abu Dhabi », a souligné l’ancien ministre Mohamed Abdou Soimadou.

Quant à Youssouf Mohamed Boina, ancien candidat malheureux aux élections de gouverneur, il est revenu sur le dialogue national et selon lui, « ce n’est pas un dialogue, mais c’est un monologue car le dialogue consiste un échange entre deux personnes. Pour moi, c’est une dialyse car les conditions d’un dialogue national n’ont pas été réunies ». 

Kamal Said Abdou

A travers une conférence de presse du parti Crc, samedi dernier, à Moroni, le secrétaire national du parti, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou s’est réjoui du déroulement du dialogue national inter-comorien et salue le professionnalisme et l’abnégation des juges des audiences  de la cour de sûreté de l’Etat du 19 au 21 mars dernier, à Anjouan.

Quelques jours après le dialogue et les procès tenus à Anjouan, le parti au pouvoir s’est exprimé devant la presse et se félicite. Le secrétaire national de la Crc, Youssoufa Mohamed Ali est revenu sur l’importance du dialogue national comme un moyen, selon lui, de régler les questions politiques, socio-économiques, entre autres, du pays. « Le dialogue national inter-comorien est une grande innovation car à chaque fois qu’il y a un dialogue, il existe possiblement des différends ou une crise socio-politique dans un pays. En revanche, le dialogue national organisé par les comoriens a connu un succès. Tous les acteurs politiques comoriens y ont été présents. Les 5 principales thématiques ont été discutées. Alors, le président a ordonné la mise en place d’un comité de suivi des résultats du dialogue sous forme de recommandations. Nous voulons des élections apaisées. Toutes les classes politiques ont gagné », a exprimé Belou. Et lui d’ajouter : « le pays a besoin de l’opposition et nous voulons que les opposants contribuent leurs idées approfondies au contenu du dialogue ».

En ce qui concerne les audiences de la cour de sûreté de l’Etat tenues à Anjouan, Youssoufa Mohamed Ali a salué le professionnalisme et l’abnégation des juges sur les affaires de la médina, des installations des mines et la tentative de déstabilisation du pays par les armes. « Je suis très content de la manière dont les juges ont donné le verdict des procès des audiences de la cour de sûreté de l’Etat. J’apprécie le professionnalisme et l’abnégation des juges. Nous demandons l’accélération des procédures juridiques pour les autres inculpés », a-t-il déclaré. 

Abdoulandhum Ahamada