ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le président Azali Assoumani et son homologue sénégalais Macky Sall ont signé, samedi dernier, 8 accords cadres bilatéraux à l’occasion d’une visite aux Comores du président sénégalais. Il s’agit d’un protocole d’accord dans la formation des diplomates, la coopération culturelle, la formation professionnelle, la santé, l’enseignement supérieur, de la recherche de l’innovation, mémorandum d’attente de coopération APIX-SA et ANPI, coopération technique ANACP et APIX-SA ainsi qu’un accord de l’UCCIA et CCIAD.

Le nouveau chapitre des relations entre les Comores et le Sénégal s’inscrit sur huit nouveaux accords cadres d’un partenariat bilatéral. Arrivé aux Comores samedi dernier avec une forte délégation pour une visite d’État, le président de la République du Sénégal Macky Sall a signé huit accords-cadres avec son homologue comorien Azali Assoumani. Des cocards multiformes basés surtout sur l’économie des deux pays pour une croissance significative. « Il s’agit d’un mémorandum de la formation des diplomates, un protocole d’accord sur la coopération cultuelle, un accord de coopération dans le domaine de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion, un accord de coopération dans le domaine de la santé, dans le domaine de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation.  Un mémorandum d’entente de coopération entre l’agence de la promotion des investissements et des grands travaux du Sénégal (APIX-SA) et l’agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI), un protocole de coopération technique entre l’agence nationale de conception et d’exécution des projets des Comores et l’agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux du Sénégal. Mémorandum d’attente entre la chambre de commerce, d’industrie et de l’agriculture de Dakar et l’Union des chambres des commerces, de l’industrie et de l’agriculture des Comores », lit-on dans le communiqué conjointement signé par les deux chefs d’États.

Des relations fructueuses

Après avoir salué la victoire historique pour le Sénégal pour leur toute première victoire  de la Can 2022, le chef de l’Etat Azali Assoumani a remercié également son homologue sénégalais pour le privilégie qu’a donné au pays justifié de  sa venue aux Comores. «  Je tiens ici, à saluer la mémoire  feu président Léopold Sédar Senghor, qui lors de sa visite aux Comores en 1976, a initié cette relation avec feu, le président Ali Soilihi. Et nous n’oublions jamais que le Sénégal, soucieux de l’intégrité territoriale des Comores a joué un rôle de premier plan pour le fonctionnement et la mise en place du comité G7 sur la question de l’île de Mayotte »,  a rappelé le président Azali. Le chef de l’État comorien s’est dit reconnaissant aux  efforts de la République du Sénégal en matière de former  sur les ressources humaines, tout en rappelant les milliers des étudiants comoriens formés au Sénégal depuis tant d’années.

Une longue tradition des relations

De son côté, le président de la République du Sénégal a exprimé ses vifs remerciements au peuple comorien pour l’accueil symbolique qui lui était réservé. « Je suis très sensible à toutes vos marques d’attentions et d’estime fraternel. Je me réjoui d’avoir pu enfin effectuer cette visite dont, nous étions convenus de longue date et que des contraintes d’agenda avaient empêché », a lancé le président sénégalais. Et lui de poursuivre que « cette visite entre dans le cadre d’une longue tradition des relations suivies et entretenues bien avant de nos indépendances, notamment dans le cadre parlementaire de l’Union française à l’époque. En suite, notre première président Léopold Sédar Senghor s’est rendu en visite officielle, ici en 1976, un an après l’indépendance des Comores. En outre, plusieurs accords de coopération lient nos deux pays. Et Nous venons M. le président Azali d’enrichir ce cadre juridique avec sept nouveaux accords entre nos deux gouvernements plus l’accord signé par les deux chambres de Commerces de Dakar et Moroni », a indiqué le président Macky Sall.  « C’est tous ces tissus relationnels que je suis fortifié et consolidé avec le président, mon frère ami Azali Assoumani avec lequel nous entretenons, consultons régulièrement avec des questions d’ordres bilatérales mais aussi surtout les sujets qui concernant notre continent et ses rapports avec les partenaires extérieurs », a-t-il ajouté. 

Le Sénégal passe de 50 à 100 bourses en faveur des étudiants comoriens

Le président de l’Union africaine s’est dit également disposer à poursuivre avec le chef de l’État comorien la dynamique de collaboration conviviale mais surtout confiante. Le Sénégal et les Comores sont séparés de 7000 km, mais les cœurs et les esprits rapprochent et unissent les deux pays. Macky sall a annoncé que son pays s’engage à passer de 50 à 100 bourses chaque année pour les étudiants comoriens au Sénégal.

Interrogé sur la position du Sénégal  pour son soutien  à l’élection du vice-président de l’Union africaine dont Azali et son homologue Kenyan sont candidats, le président de l’UA répond que «  c’est une affaire qui reste dans le cadre  diplomatique et surtout sensible, mais nous espérons trouver une solution favorable ».

Nassuf. M. Abdou

A J-2 du dialogue national, Al-fajr s’est entretenu avec le secrétaire national du parti Ulezi, Natuk Mmohamed Mouzaoir, actuellement aux Comores pour le dialogue inter comorien. Selon lui, le parti Ulezi s’oppose au régime actuel et non aux intérêts de la nation. Il est revenu sur la visite du président Sénégalais aux Comores et la disparition d’un vol de la compagnie AB Aviation.

Aux environs de 12h (ce samedi), un avion de la compagnie AB Aviation est porté disparu aux larges de Mohéli. Quels sont vos ressentis ?

C’est avec tristesse et inquiétude que je viens d’apprendre la disparition d’un avion à son bord 14 personnes. Nous implorons le seigneur pour les faire miséricorde. Mais, mes pensées vont à l’endroit des familles de ces passagers. Je partage la tristesse, l’inquiétude et l’angoisse que ces familles ressentent et au-dessus de tout le peuple comorien. Que Dieu les protège et les bénisse (Inshallah).

Comment avez-vous pris l’arrivée aux Comores du président sénégalais Macky Sall ?

Je prends cette visite pour une bonne nouvelle. Parce que le peuple sénégalais et le peuple comorien ont une histoire commune de longue date. Le Sénégal est toujours de notre côté depuis l’indépendance des Comores jusqu’à aujourd’hui.  Cette visite de Macky Sall aux Comores vient renforcer les relations existantes des deux pays frères. Le Sénégal continue à nous soutenir surtout sur le plan de l’éducation. C’est là où beaucoup de nos enfants ont eu des formations académiques. Si aujourd’hui le président sénégalais décide de venir nous rendre visite, étant un pays d’hospitalité, nous lui souhaitons la bienvenue. Mais, du côté politique, on peut se demander ce que l’Etat comorien va gagner. Personnellement, j’appelle le chef de l’Etat comorien à être transparent sur cette visite au niveau des résultats escomptés et que nous soyons au courant des accords de partenariats.

Le président de l’Union africaine effectue une visite aux Comores à deux jours du dialogue national. Cela ne vous laisse pas perplexe ?

Ce n’est pas un hasard que le président de l’Union africaine se trouve en ce moment aux Comores. Ça devrait être une belle opportunité pour que les doléances de l’opposition comorienne puissent être entendues et tenues en compte par l’Union Africaine. Ça serait une preuve de garantie que les résolutions de ce dialogue inter comorien soient accompagnées par l’Union africaine. Cette visite est venue au moment opportun dans le moment où un dialogue national est prôné par le chef de l’Etat.

Quelles leçons avez-vous tiré de votre accueil la semaine dernière dans le cadre dudit dialogue national ?

J’ai signé le 29 mars 2021 un courrier au nom du parti Ulezi, suggérant au président Azali d’appeler à un dialogue.  Suite à un constat amer que nous avons fait ces dernières années. 12 mois plus tard, ce rêve devient réalité. Je ne peux que me satisfaire malgré que sur le terrain il y a beaucoup d’irrégularités. Toutefois, ce rendez-vous aura lieu et nous nous préparons à y prendre part parce que c’est au tour de la table que nous aurons des choses à dire. En tout cas, l’accueil qu’on m’a réservé, je tiens à remercier le peuple comorien qui m’a bien accueilli à bras ouverts. Les comoriens ont montré qu’ils sont prêts à dépasser leurs égos pour l’intérêt de la nation.

Vous, parti Ulezi, réclamez un Etat de droit après les élections de 2019 comme d’autres partis de l’opposition. Et pendant que l’opposition boycotte le dialogue, vous allez y prendre part ? N’est-il pas une trahison ?

Nous sommes un parti parmi les partis de l’opposition. Nous sommes depuis 2016 contre la gestion chaotique du régime actuel. Aujourd’hui on doit mettre la mosquée au centre du village. Nous sommes les initiateurs de ce dialogue et on ne peut pas faire la politique de la chaise vide. Car nous sommes opposants d’Azali mais nous ne sommes pas opposants des intérêts de la nation. Notre participation au dialogue national c’est pour l’intérêt de la nation. Dans un rassemblement pareil, nous devrons être présents pour les intérêts de la nation. Avec nos amis de l’opposition, nous avons un dénominateur commun mais il y a aussi des idées qui nous différencient. C’est sur la table que nous allons défendre nos idées. Ce n’est pas une trahison dans la mesure où nous n’avons pas changé de ligne.

Quels résultats attendez-vous de ce dialogue inter-comorien ?

De la discussion jaillit la lumière. On ne peut pas parler de résultats avant les échanges. En tout cas si le dialogue n’aboutit pas, c’est le peuple qui sera perdant.

Etes-vous favorables aux thématiques proposées pour le dialogue ?

Une des erreurs de la coordination du dialogue est de mettre en place des thématiques. Mais si nous avons bien compris, ils ont laissé aux comoriens de proposer des thématiques. Ulezi estime que les thématiques qui touchent la politique, les élections sont nécessaires. Mais il y a aussi des thèmes d’intérêt national.

Propos recueillis par KDBA

L’ouverture officielle du dialogue national est prévue ce lundi. Des partis politiques et organisations de la société civile vont y prendre part. Le préfet de Nyumakelé et la jeunesse soutiennent le dialogue national et se sont exprimés samedi dernier devant la presse.

Un soutien de la jeunesse, sans faille, au ministre de la jeunesse et sport, originaire de Noumakelé. La communauté de la ville reste favorable au dialogue national à J-2. Pour eux, le combat de sensibilisation n’est pas fini. Ils attendent que ce dialogue soit inclusif avec des prérogatives de bonne gestion du peuple dans la démocratie. « La Jeunesse de Nyumakelé soutient la politique du chef de l’Etat de mettre en place ce dialogue. Nous avons certainement confiance à ce que nos représentants et nos parties vont échanger. La communauté attend que ce dialogue soit sincère et inclusif au bénéfice de la population. Notre soutien va particulièrement au ministère de la jeunesse et sport, Dr Tackidine Yssouf », a exprimé Abdoul El-Madjid Ben.

« C’est dans l’objectif de montrer aux Comores que la jeunesse de Nyumakelé soutient le dialogue. C’est important. La jeunesse joue un grand rôle dans ce dialogue. Nous espérons que ce dialogue aura un impact positif », a-t-il ajouté. Selon lui, le combat de sensibiliser continue et ne pas s’arrêter jusqu’à la fermeture du dialogue.

Pour Anfaiddine Miftahou, «nous avons fait une enquête sur le dialogue national. Le bilan de cette enquête reste favorable au dialogue national. Ce sont des dires sincères », dit-il. Et lui d’ajouter « l’histoire veut que nous gardions des leçons du passé. Les assises nationales et ce dialogue sont, innovation et expérience, c’est une nouvelle ère de la politique et de la bonne gestion du pays. Cette expérience renforce d’avantage le pays ». Selon lui, ceux qui ne sont pas favorables à ce dialogue, sont capables à tout. Ils lancent des propagandes pour que la population reste défavorable. Le gouvernement s’assure de la bonne marche de ce dialogue.

Ahmed Zaidou

Vendredi dernier, la coordination du dialogue national a rencontré la presse à Moroni. C’était dans l’objectif d’annoncer le programme du déroulement de ce dialogue national et les thématiques retenues. 20 jours de discussions et de recherche de solutions pour l’avenir des Comores.

En cette date du 28 février 2022, prévue pour le lancement des activités du dialogue national inter-comorien, la coordination nationale de ce dialogue a fait le point sur le «  déroulement du programme » et les « thématiques retenues ». Selon le coordinateur national, Mohamed Toihiri, plusieurs organisations de la société civile, des partis de la mouvance présidentielle et de l’opposition, des partis non-alignés prendront part à ce grand rendez-vous. « Nous avons rencontré plus de 80 organisations de la société civile et des partis politiques pour le dialogue national inter-comorien. Le maximum des comoriens pouvons prendre part à condition qu’ils sont issus des organisations constituées. Pendant le déroulement du dialogue, les organisations de la société civile seront regroupées à part, les partis de la mouvance présidentielle, d’autre part, ceux de l’opposition en groupement et les partis non-alignés seront regroupés. Le dialogue est ouvert à tout le monde », a expliqué le coordinateur du dialogue national.

Ce dernier a expliqué qu’au préalable 5 thématiques ont été retenues, mais d’autres thématiques ont été rajoutées selon l’intérêt commun des partis et organisations concertées. «  Au début, on avait retenu 5 grandes thématiques à développer : la réforme de la commission électorale, la loi électorale, le statut de l’opposition et la loi sur les partis politiques et le découpage électoral. Ce sont des thèmes purement politiques. Mais, à travers les rencontres faites, d’autres thématiques ont été rajoutées, notamment le dialogue public/privé pour les opérateurs économiques, l’intersyndical demande l’application des textes réglementaires, les maires proposent la gouvernance locale et les hommes politiques avancent l’idée de la moralisation de la vie publique pour le respect des uns contre les autres », a-t-il indiqué.

Abdoulandhum Ahamada

Le président de la République du Sénégal, Macky Sall est accueilli, samedi dernier, avec tous les honneurs à l’aéroport de Hahaya. Il a été accompagné d’une forte délégation. Une ambiance de folie à l’aéroport pour l’accueillir, notamment des jeunes, des hommes et femmes. Une visite de 24 heures pour renforcer les liens de coopération entre les Comores et le Sénégal.

Il était à 9h 50 minutes quand l’avion de la République du Sénégal avec à son bord le président Macky Sall et sa délégation, atterrit sur le tarmac de l’aéroport de Hahaya. Vêtu d’un boubou blanc, Macky Sall est accueilli à sa descente de l’avion par son homologue comorien, Azali Assoumani. Le chef d’Etat sénégalais a reçu les honneurs des officiers de l’armée nationale de développement, des membres du gouvernement, des ressortissants comoriens du Sénégal avant une tête à tête au salon VIP de l’aéroport de Hahaya.

Alors que les deux pays ont des relations fidèles de longue date, la visite de Macky Sall aux Comores renforce ces liens d’amitié et de fraternité. « C’est une visite d’État.  Un nouveau pas pour une nouvelle ère de coopération entre l’Union des Comores et la République du Sénégal. Les deux hommes entretiennent une forte relation. Les Comores et le Sénégal sont plus que des pays frères. Cette visite raisonne aussi une avancée majeure entre nos deux pays pour un nouvel élan d’un partenariat significatif », a déclaré l’ambassadeur des Comores au Sénégal, Ahmed Ben Said Djaffar.

Le diplomate comorien auprès de la République du Sénégal, a par ailleurs, rappelé l’attachement de la République du Sénégal depuis Léopold Sédar Senghor, premier chef d’État du Sénégal. « C’est une suite logique des relations des deux pays frères, amis. Au-delà de la diplomatie, il y a plusieurs facteurs et valeurs qui unissent les deux pays depuis l’indépendance du Sénégal », rappelle-t-il.

Nassuf. M. Abdou

La 36eme session du conseil des ministres de la Coi s’est déroulée à Paris le 23 février dernier. En marge de cette rencontre, Dhoihir Dhoulkamal, ministre comorien des affaires étrangères, a rappelé que le développement des programmes consacrés à la formation professionnelle et à la coopération universitaire entre les pays membres, constituent une avancée positive pour la jeunesse qui est au cœur d’un avenir à bâtir ensemble.

L’apport et l’accompagnement dynamique de la France dans le processus d’évolution institutionnelle de la Coi, ouvre à l’organisation, des perspectives prometteuses, dans le renforcement des liens de coopération des pays de notre espace, selon Dhoihir Dhoulkamal, ministre comorien des affaires étrangères. A l’en croire, le développement des programmes consacrés à la formation professionnelle et à la coopération universitaire entre nos pays, constitue une avancée positive pour nos jeunes qui sont au cœur de cet avenir à bâtir ensemble.

La région du Sud-ouest est sous la menace des cyclones et des fortes pluies. Le diplomate comorien  a rappelé la nécessité de travailler toujours et sans relâche, dans le sens du renforcement de la coopération entre les pays, structurellement vulnérables. Une vulnérabilité qui, selon lui, a accentué par l’insularité qui nous caractérise et qui nous invite à développer des projets et des programmes répondant à cette spécificité géographique.

S’agissant au dialogue national, le ministre des affaires étrangères a précisé que ce cadre d’échanges inter-comorien réunira les différents acteurs politiques, toutes les tendances confondues, le secteur privé, la société civile et la diaspora, avec comme objectif la consolidation de la paix et de la cohésion nationale. « Je voudrais vous inviter à soutenir cet événement important de notre vie démocratique », a-t-il lancé. «  Je profite de cette occasion pour informer les Etats et les partenaires ici présents que le chef de l’Etat comorien, a pris un décret convoquant le dialogue national, du 28 février au 22 mars 2022 », a-t-il conclu.

Kamal Saïd Abdou

Après le constat alarmant de 3 ans de combat de l’opposition, Farid Soilih, membre de la diaspora, s’est attaqué à l’opposition, leur traitant de « menteurs ». Selon lui, l’opposition manque de stratégie en laissant un boulevard au régime. Devant la presse hier au Select, le membre de la diaspora se dit prêt à participer au dialogue national  condamnant la politique de la chaise vide.

Farid Soilih, membre de la diaspora a d’abord rappelé que la politique de la chaise vide n’a pas de place. Il a annoncé sa participation au dialogue national et tend la main à tous les mouvements politiques, la société civile pour une rencontre afin de fixer une cause commune. « Je n’ai pas lancé un appel au dialogue. Je lance plutôt un appel à ceux qui se sont déjà enregistrés de nous rencontrer pour réfléchir ensemble notre combat, notamment avoir une vision commune et une cause commune », a indiqué le membre du mouvement Daula Yahaki

Passant en revue aux assises nationales ou l’opposition a désisté, le membre de la diaspora charge l’opposition. « Ils ont pris part aux élections issues des assises nationales auxquelles l’opposition a rejeté. L’opposition ne dit pas la vérité », a-t-il fulminé.

Selon lui, le dialogue est une seconde chance de renverser la tendance. « Pourquoi le président appelle au dialogue alors qu’il peut mettre en œuvre les recommandations des assises nationales. Le dialogue national est une autre occasion de s’asseoir ensemble pour trouver une solution. Le boycott des assises et des législatives ne nous a pas servi. Au contraire, il a ouvert un boulevard au président Azali et son clan d’aller encore de l’avant. Cette fois-ci nous n’allons pas accepter ce que le régime pense à notre place», a-t-il précisé. Néanmoins, il a reconnu la dictature et le coup d’État électoral de 2019, tenant responsable l’opposition qui manque une stratégie et qui se divise pour des fins personnelles.

Kamal Saïd Abdou

Le directeur de cabinet à la présidence, Dr Daniel Ali Bandar a annoncé hier jeudi, lors d’une conférence de presse, l’arrivée du président sénégalais Macky Sall, demain samedi.  Le premier collaborateur du chef de l’Etat est revenu sur le dialogue national prévu d’être lancé lundi prochain.

Reportée après que son pays a rapporté sa toute première coupe d’Afrique des nations,  l’arrivée du président Macky Sall aux Comores  a été encore une fois  confirmée, hier jeudi, par le directeur de cabinet à la présidence, Dr Ali Bandar lors d’une conférence de presse. Le président sénégalais est initialement attendu  à Moroni, demain samedi. « Il est déjà certain de vous annoncer et annoncer au  peuple comorien  l’arrivée du président sénégalais, Macky Sall, samedi prochain aux environs de 11h du matin », a annoncé le directeur de cabinet à la présidence Dr Ali Bandar. Interrogé sur la nature  de cette visite du chef de l’Etat sénégalais à Moroni, le directeur  de cabinet répond avec précision qu’il s’agit d’une visite d’Etat, initialement prévue pour 24h, du samedi à 11h du matin jusqu’au dimanche à 17h h », a-t-il précisé.  Le directeur de cabinet à la présidence revient sur  les relations fructueuses et de longue date entre Comores et Sénégal. Selon lui,   des pays frères  et amis  qui partagent les mêmes valeurs culturelles, religieuses et diplomatiques mais qui œuvrent ensemble sur un  partenariat basé sur l’éducation  au profit des étudiants comoriens au Sénégal.  

Sept accords à signer

Les deux pays vont signer sept accords au programme qui vont redynamiser le partenariat entre les deux pays. « Les deux chefs d’Etat signent un accord de partenariat d’une ère bilatérale sur l’économie, il y aura aussi  un accord à signer pour  un partenariat éducatif, diplomatique, avec une agence de projet au développement et avec la chambre de commerce  », a-t-il confié. Dr Daniel Ali Bandar  a, par ailleurs, annoncé que les ressortissants comoriens au Sénégal auront le privilège d’entretenir avec le président Macky Sall.

Le dialogue inter comorien

Le dialogue national, selon le directeur de cabinet à la présidence servira de tracer  ensemble les trajectoires  pour le développement des Comores. Il a émis le souhait de nombreux  résultats attendus pour les Comores sur la tenue  du dialogue national. «  Ce cadre de concertation restera permanent,  constitue les bases d’un nouveau plan socio-économique, culturel, mais également un nouveau premier pas vers une ère de stabilité politique et permanant », a-t-il indiqué.  « Nous sommes tous conviés chacun à apporter sa contribution pour notre pays. Rien ne peut davantage bénéficier notre pays qu’une avancée réelle vers la paix, la stabilité sociopolitique », ajoute-t-il.

S’agissant du boycott de l’opposition dans le dialogue, Dr Daniel Ali Bandar rassure que les points divergents seront tous mis sur  la table de négociations en espérant  trouver ensemble des solutions durables. «  80 personnes  prendront part au dialogue national.  Il sera une  occasion d’étudier et de trouver des solutions durables sur les points divergents, mais ceux qui s’obstinent, ce sont ceux qui se sentent incapables de contribuer au développement de notre pays  », a-t-il lâché.  Alors que l’arrivée  du président Macky Sall à Moroni est prévue demain samedi, à  11h du matin, le directeur de cabinet rassure tout de même que des dispositions seront prises afin de  faciliter la circulation de la population  dans la capitale Moroni.  Rappelons que, l’arrivée du président sénégalais aux Comores, était prévue le lundi 7 février, mais elle avait dû être reportée in extremis après que le Sénégal a remporté la Can 2022.

Nassuf. M. Abdou

Le dialogue inter comorien prôné par le président de la République, Azali Assoumani, entre dans sa ligne droite.  Et les actes administratifs et politiques posés prouvent si besoin est, que ce n’est plus de la chimère. Lundi prochain, c’est le lancement officiel dudit dialogue national.

Après la mise en place de la coordination en charge de l’organisation et de la supervision du dialogue inter comorien, les choses sérieuses se précisent avec la publication de la date de sa tenue, fixée le 28 février 2022. En ce moment précis, le processus de son organisation bat son plein. Les partis politiques, les mouvements et les organisations de la société civile se bousculent au portillon. Pour Miroidi Abdou directeur général de l’Onicor, membre du bureau politique du parti CRC, il s’est dit très comblé que la classe politique dans son ensemble manifeste un tel engouement en soutenant  la volonté du chef de l’Etat, souhaitant impulser à chacun de nous l’amour de la patrie et surtout de chercher par le dialogue les voies et moyens d’instaurer la paix sociale. Il est d’autant plus satisfait que les partis politiques de l’opposition comme du pouvoir adhèrent allègrement à ce dialogue sans tenir compte des sensibilités des uns et des autres, mais plutôt affichant uniquement leur amour à ce pays, qui est le patrimoine commun.

Un débat ouvert

S’agissant de ceux qui jusqu’à présent continuent à traîner les pas, Miroidi Abdou les exhorte à prendre rapidement le train en marche, puisque  selon lui, la politique de la terre brûlée a toujours été un gâchis qui ne profite à personne. A l’adresse de ceux qui rebiffent  le dialogue inter comorien parce qu’ils souhaitent conditionner leur participation, le directeur général de l’Onicor n’est pas allé de mains mortes, en dénonçant avec vigueur ces dirigeants de l’opposition dont il qualifie leur comportement de malhonnêteté intellectuelle, car « dans le décret instituant le dialogue inter comorien, il est mentionné que le débat sera ouvert. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas des sujets tabous »,  a-t-il insisté avant de rappeler que la politique de la chaise vide laisse toujours de l’amertume voire des regrets à l’instar des Assises nationales que l’opposition avait boudé mais qu’enfin des comptes elle s’est mordue les doigts en regrettant la mort dans l’âme.

Et d’ajouter que « ce énième rendez-vous, c’était le souhait émis par l’opposition, en réaction aux élections présidentielles anticipées de mars 2019 au cours de laquelle, celle-ci a cru relever un certain nombre de dysfonctionnements par rapport à l’organisation. Aujourd’hui, pour parer au plus pressé, en vue de rectifier le tir, le président de la République, chantre de la paix et le vivre ensemble, a convié dans un cadre inclusif tous les filles et fils  de ce pays,  pour poser les jalons d’un climat social apaisé. »

« Le temps de balivernes et des querelles stériles est fini »

Rappelant la mythologie comorienne, consistant à asseoir sous un manguier pour résoudre les conflits sociaux affectant une localité, Miroidi Abdou a démontré là où le comorien puise sa force pour surmonter les obstacles de la vie. C’est ainsi qu’il salue chaleureusement l’initiative prise par le chef de l’Etat visant à créer un cadre approprié  non seulement « pour assainir nos divergences mais aussi pour parler de développement car pour lui, le temps de balivernes et des querelles stériles est fini, pensons à l’avenir de ce pays et à celui de nos enfants », a-t-il conclu.

Par ailleurs, rappelons que Miroidi était le premier homme politique issu de l’île aux jasmins qui s’est approprié la vision du président Azali en donnant le top départ à Anjouan des manifestations de sensibilisation sur le bienfondé du dialogue inter comorien. C’était, le mois de novembre dernier à Mirontsi lors d’une rencontre regroupant entre autres, la coalition de la majorité présidentielle représentée par Houmedi Msaidie et le parti CRC conduit par le secrétaire national Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, et ce, dans une ambiance festive où la coupole de son domicile de Mirontsi a  refusé du monde. Ce jour-là Miroidi a fait de la pédagogie en énumérant un à un devant les siens, les avantages attendus de ce dialogue dont entre autres le découpage des circonscriptions électorales, l’organisation de la CENI et la Cour constitutionnelle, le rôle et la place du chef de l’opposition et la réforme des partis politiques dont la loi adoptée en 2015 par le législateur est jugée contraignante, car elle n’a autorisé que 6 partis : Juwa, Updc, Crc,  Radhi, Orange et Rdc.

KDBA

Le sixième sommet Union européenne et Union africaine s’est déroulé du 17 au 18 février dernier à Bruxelles. Le sommet a réuni environ 70 chefs d’Etat et de gouvernement et de nombreuses institutions multilatérales, et a réuni les appels à la coopération entre l’Afrique et l’Europe. Les deux continents s’unissent pour refonder la relation.

« Adopter une déclaration sur une vision conjointe pour 2030 », tel est l’objectif du sixième sommet Union européenne et Union africaine. L’Union européenne va mobiliser à l’issue du sommet UE-UA, des doses de vaccins et aider l’Afrique à en produire, laisser des grands projets d’infrastructures et travailler à la stabilisation des régions conflictuelles. 300 millions de doses de vaccins sont mobilisés en faveur de l’Afrique. 425 millions d’euros seront mobilisées ainsi pour accélérer les campagnes de vaccination dans le continent noir en soutenant la distribution des doses, et la formation des équipes médicales.

L’Union européenne a annoncé un budget de 150 milliards d’euros au total à l’Afrique sur la période 2021-2027, avec comme priorité, les infrastructures de transport, le numérique et l’énergie. Le but de l’Union européenne est, à travers un meilleur développement économique et sociétal, de stabiliser un continent secoué. Les deux organisations sont engagées à lutter contre l’immigration irrégulière et le trafic des êtres humains. Faire des progrès sur la question des routes des migrants en situation irrégulière dans l’UE vers leur pays d’origine est en étude. « Notre vision commune a pour objectif de consolider un partenariat renouvelé pour la solidarité, la sécurité, la paix, le développement économique durable », selon les deux organisations européenne et africaine.

Alors que la Chine et la Russie ont une forte influence dans l’Afrique, l’Union européenne veut refonder les liens entre l’Europe et l’Afrique. L’Union européenne a renouvelé sa stratégie d’investissements en Afrique.

KDBA