ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Alors que les maires sont tous installés, la section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême s’est pliée, hier mercredi, suite aux requêtes déposées. Par conséquent, les élections des communes de Moroni, Dimani, Hamahamet Nyumamdro dans l’île de Ngazidja et Ngandzale et Bamabo la Mtsanga à Anjouan sont annulées. Des nouvelles élections vont être organisées.

Le verdict est tombé. La section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême s’est déclarée et a annoncé l’annulation des élections municipales de cinq communes, notamment les communes de Moroni, Dimani, Hamahamet Nyumamdro dans l’île de Ngazidja et Ngandzale et Bamabo la Mtsanga à Anjouan. Ces cinq communes sont sommées à reprendre les élections. La commission électorale nationale indépendante annoncera et communiquera prochainement la date de la tenue des élections des maires.

Ayant été déçu les mois derniers, suite à la décision de la Cour d’appel d’avoir déclaré irrecevable la requête de la liste Moroni pour tous, cette dernière vient de gagner le procès à la Cour suprême. Huit requêtes ont été déposées auprès de la section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême. Sur ces huit requêtes, trois ont été rejetées, notamment les communes de Bambao yamboini, Oichili yadjuu, et Itsandra Hamanvu, et Cinq sont retenues plus précisément les communes de Moroni, Dimani, Hamahamet Nyumamdro dans l’île de Ngazidja et Ngandzale et Bamabo la Mtsanga à Anjouan.

Un coup dur pour les maires de ces cinq communes déjà installés. Une décision amère en leur défaveur. A Moroni, le bras de fer de Moroni pour tous et Moroni émergeant connaîtra une nouvelle dimension.

Nassuf. M. Moindjie

Depuis l’élection du nouveau bureau à la mairie de Moroni, le conseil municipal n’a pas été convoqué, conformément à la loi régissant la décentralisation, selon Abbas Mohamed El-Had, ancien ministre de la justice. Celui-ci estime qu’une institution jouissant d’une autonomie administrative et financière, le conseil municipal doit valider le règlement intérieur, le budget et l’approbation de la politique du développement local.

« Les nouveaux élus s’indignent par ailleurs de l’ingérence de l’exécutif de Ngazidja pour saper nos engagements électoraux, notamment celui d’instaurer les outils de performance administratifs et financiers », a souligné Abbas Mohamed El-Had, ancien ministre de la justice. « C’est pourquoi nous faisons appel aux autorités de l’Union et en particulier au ministère des finances pour veiller à ce que les vieilles habitudes ne reprennent pas », a-t-il insisté.

Les habitants montent au créneau et exigent le respect de la loi, la coopération institutionnelle et surtout la transparence. « C’est pourquoi, nous allons recourir à tous les moyens légaux afin d’exiger que l’organe de délibération soit ainsi consulté comme il se doit, quelles que soient les manœuvre utilisées pour décourager les nouveaux élus à siéger », a-t-il promis.

 Le seul objectif visé par l’ancien ministre de la justice, le développement de la capitale, le maintien de la paix et le respect des lois en vigueur. « N’ayant pour objectif qu’à servir la capitale de l’Union des Comores, nous en appelons à la responsabilité de tous pour travailler au véritable développement de Moroni », a rappelé l’ancien ministre. Ce dernier suppose que les recours introduits contre l’usage des fausses procurations signées par le préfet du centre qui selon lui, ne serait pas suspensif, la majorité des conseillers du conseil municipal de Moroni s’interroge sur la liberté que prend le bureau installé à poser des actes sans l’aval du nouveau conseil nouvellement élu.  

Kamal Saïd Abdou

 

Alors que l’opposition contre Azali depuis la France n’affaiblit pas, le secrétaire général de la mouvance présidentielle et conseiller spécial du chef de l’Etat chargé des affaires politiques s’est entretenu avec Al-fajr et est satisfait de la tournure des manifestations contre le régime Azali. Une occasion pour le conseiller d’affirmer l’engagement du gouvernement de servir les Comores.

La diaspora comorienne de France a repris les manifestations contre le régime comorien. Cela n’affaiblit pas la popularité du président Azali ?

Je suis très satisfait de la manière qu’a pris la tournure des manifestations contre le régime en France puisqu’on constate que beaucoup d’entre ceux qui manifestent ont bien compris que la réalité de leurs revendications est ailleurs que de passer leur temps à dire dictature, « Azali nalawé » sans fin. Donc, tous ces cirques, Genève, restitution des travaux de Genève, rencontre avec les chancelleries.., sont une tromperie. Moi-même, j’ai reçu certains d’entre eux soit manifestants à leur demande pendant leur passage à Moroni, et à ma grande surprise, eux-mêmes déclarent (je cite), on est en train de nous dire des pires choses qui se passent ici et qui caricaturaient à tort le pays et le régime Azali pour rien, mais ce que nous constatons n’a rien avoir avec l’image négative dont on véhicule en France contre Azali et le système. En définitive, je le dis haut et fort que tenant compte de la situation réelle de ces manifestations en terme de mobilisation, cela n’est pas de nature à nous affaiblir au contraire, on assiste à un comportement désespéré, une attitude fâcheuse et insultante de ces gens-là envers tous ceux qui ne sont pas avec eux et qui ne partagent pas leur point de vue ou pire encore qui ne raisonnent pas comme eux, sont tous considérés comme des ennemis , des traitres, des malades mentaux…et hélas la dernière victime, c’est la chanteuse Samra qui a eu le malheur d’être reçue par le président Azali. La question que je me pose à chaque matin, est-ce que ces gens-là sont porteurs de propositions ou veulent tout simplement satisfaire leurs aspirations? Je vous fais remarquer que ce n’est pas la diaspora dans son ensemble qui agit de la sorte, c’est plutôt une minorité des personnes animées par la haine, le repli sur soit, la démagogie et je finis par les appeler à se ressaisir et à aimer leur pays et ne pas se verser dans l’égoïsme, aux insultes et aux mépris qui n’honorent pas leur propre personne et le pays. J’ai un profond respect envers la diaspora, je respecte énormément cette catégorie des comoriens qui se bat pour aider leur familles restées ici au pays et qui participent à différent niveau au développement de notre pays à nous tous.

Que proposeriez-vous donc à ceux qui réclament le tour d’Anjouan en 2021 ?

Pour un climat apaisé il faut que les autres, c’est à dire l’opposition et tous ceux qui sont contre le pouvoir, se ressaisissent et aient un point de vue contradictoire respectueux basé sur le socle de notre comorianité et à se fixer une limite intelligente en terme d’idée ou d’action contradictoire. Azali a toujours dit respecter la contradiction et c’est la réalité mais pas à la volonté de sombrer le pays et les menaces répétitifs d’assassiner les dirigeants. Je rappelle que 2021 est une question réglée depuis l’adoption de la constitution de juillet 2018, on est rentré à partir de cette période dans une nouvelle constitution dont la base et celle de 2001. Donc, vouloir dire aux comoriens qu’il aura 2021 est tout simplement une tromperie comme l’a dit Me Fahmi Saïd Ibrahim. Notre engagement est de servir le pays, le projeter vers l’émergence tant attendue par la population. C’est en cela que nous nous attelons avec notre chef, le président de la République Azali Assoumani.

 Quel jugement portez-vous sur l’absence d’un patron de la diplomatie comorienne depuis la démission de Souef ?

La diplomatie comorienne est un domaine discrétionnaire réservé au chef de l’Etat spécifiquement. Certes le locataire de ce lieu a rendu son tablier mais le ministère fonctionne correctement malgré l’absence d’un chef à sa tête. D’ailleurs, si le faite qu’un ministre démissionne, son département ne peut plus fonctionner, cela aurait été grave puisque ça voudrait dire qu’il a été le seul à travailler. Bref, nous attendons le moment venu pour la nomination d’un nouveau ministre et la mouvance présidentielle laquelle je suis le patron le soutiendra.

Quel bilan dressez-vous pour la mouvance présidentielle ?

 La mouvance a rempli son engagement qui été le sien à savoir être derrière le président Azali, l’accompagner dans les réformes qui ont eu lieu ainsi que son soutien à la projection du pays vers l’émergence. Certes, on a des moments de frictions et de contradictions de temps en temps mais tous les partis qui composent l’Amp réaffirment à chaque jour leurs soutiens au président de la République. L’Amp soutient sans réserve les actions du président qui sont visibles sur le terrain, conjuguant covid-19 et défis sociaux, économiques et sanitaires actuellement, n’est pas chose facile, et là nous constatons l’engagement de tous les jours du président non seulement à être à l’écoute des comoriens mais aussi à apporter des solutions concrètes à leurs problèmes de vie et du quotidien.

Recueillis par KDBA

 

 

Investi depuis bientôt un mois à la mairie de Bangaani dans la région Itsandra, Abdouchakour Himidi espère grand. Le jeune maire mise sur l’éducation, la santé, la sécurité et l’entreprenariat. Après des années d’un officier d’état civil, le nouveau maire de Bangaani, ambitieux et optimiste, se lance en guerre contre toute forme de violence.

??

Vous êtes le plus jeune maire nouvellement installé, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Je m’appelle Abdouchakour Himidi, natif de Mirontsi Itsandra. J’ai fait mes études au collège rural de Badamadji Itsandra puis à l’école privée Univers pour le lycée. Après ma licence en Histoire à l’université des Comores, j’ai enseigné au collège de Badamadji dans le bénévolat avant d’atterrir à la préfecture d’Itsandra Hamanvu où j’ai travaillé pendant des années entant qu’officier d’état civil.

Justement, après des années à la préfecture, qu’est-ce qui a motivé votre candidature à la conquête de la maire de Bangaani ? 

Après une longue réflexion sur l’avenir de ma commune, je me suis dit qu’il est temps d’apporter un changement. Durant des années que j’ai travaillées à la préfecture, je suis persuadé que les jeunes ont aussi leur part de contribution dans le développement communautaire. Je me suis ainsi lancé dans la conquête à la mairie de Bangaani. Je suis motivé pour servir ma commune, de donner une visibilité à ma commune. Avec mon expérience que j’ai, je  pense  pouvoir changer les choses. Appuyé par le parti Orange, c’est un atout sachant que le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou est le ministre chargé des relations avec les institutions. C’est d’ailleurs une opportunité. Je peux dire que ma candidature à la tête de la commune à un double sens dont, mettre la commune dans la nouvelle politique de l’Etat qui est l’émergence 2030. 

Pourquoi avez-vous insisté sur la sécurité dans la commune le jour de votre installation ?

 Oui j’ai insisté sur la sécurité. Et cela a un sens. Si j’ai insisté sur la sécurité c’est parce qu’il y a une urgence à agir contre les agressions sexuelles. Nos enfants, sœurs et nièces sont en danger dans nos villes et villages. Il faut donc une sécurité et surveiller de près nos localités pour mettre fin toute forme de violence.  Et je souhaite impliquer les chefs des villages, les prêcheurs, les maitres coraniques, la notabilité pour la sécurité de notre commune.

Vous n’êtes pas sans savoir que le président de la République a prônée l’émergence à l’horizon 2030. Comment allez-vous accompagner cette initiative pour le développement du pays et de votre commune en particulier ?

Je tiens à saluer le chef de l’Etat de son engagement pour le développement de l’archipel des Comores. Le développement de notre pays est un combat collectif. Et je m’engage en conséquence. Pour l’heure, je pense déjà à des projets de développement sur les secteurs éducatif, environnemental et sur l’emploi. Un projet de création d’emploi est lancé par le gouvernement. C’est une chance pour les communes de présenter nos projets afin d’appuyer les jeunes à la création d’emploi. Sur le domaine de la santé et l’éducation, c’est une priorité car sans l’éducation et la santé, il n’y a pas de développement. Mes conseillers et moi sommes en train d’élaborer un plan de visite dans les établissements scolaires de la commune, faire un état de lieu sur comment les accompagner. Il y aura également cette même opération dans les écoles coraniques, leurs conditions, la modalité et la qualité d’enseignement. Vous savez que les communes ne disposent pas encore suffisamment des ressources financières mais je crois qu’avec l’appui de la diaspora communautaire, la notabilité, nous y arriverons. Il est bon de savoir que nous disposons un seul poste sanitaire dans la commune, notamment à Tsidjé. Je pense qu’une visite s’effectuera dans le but de soutenir, accompagner et appuyer ce centre sanitaire.

Nous savons que vous êtes à peine investis à la tête de cette commune. Pouvez-vous nous citer quelques actions déjà entreprises depuis votre prise de fonction ?

Je crois qu’il est trop tôt d’en parler, mais comme vous avez demandé je peux en citer quelques-uns, notamment la mobilisation des bus qui ont fait le tour dans nos villages pour transporter les enfants le jour du concours d’entrée en sixième. La sensibilisation des chefs des villages sur les dangers liés aux agressions sexuelles et les actions menées par les jeunes de la commune pour chasser ceux qui trainent avec des actes hors la loi toute la nuit dans la route Itsandra Mdjini-Mirontsi. Je crois que c’est une bonne initiative qui va dans le sens d’assurer la sécurité et la paix dans notre commune. D’ailleurs, cela fait partie des préoccupations du chef de l’Etat.

Propos recueillis par

Kamal Saïd Abdou

Député de la 12ème circonscription dans la région de Nyumakelé à Anjouan, Mohamed Ahmed Said loue les engagements du chef de l’Etat d’avoir lancé le projet intégré de développement de chaines de valeurs et de compétitivité dans le Nyumakelé, la semaine dernière. Le député et homme d’affaires, nourrit d’une culture patriotique, ne se laisse pas indifférent et montre ses muscles pour accompagner ce projet puisque, dit-il, Nyumakelé est une zone agricole.

Lancé la semaine dernière à Mremani Anjouan, le projet intégré de développement des chaines de valeurs et de compétitivité mobilise 25 millions de dollars, soit 11 milliards de francs comoriens et va créer 5.600 emplois dans une période de quatre ans. Une politique visant à lutter contre le chômage des jeunes et amorcer l’économie du pays. Un des enfants et député du Nyumakelé, Mohamed Ahmed Said a manifesté sa joie car, durant sa campagne électorale, il misait sur la création d’emplois. « Je remercie le président de la République d’avoir lancé ce projet dans la région de Nyumakelé car ce programme s’inscrivait dans ma politique. Nous savons très bien que la région de Nyumakelé est parmi les régions agricoles de l’archipel. C’est la plus grande région. Partout dans les îles, on trouve des enfants de Nyumakelé. A Mutsamudu, Fomboni, Moroni, Mamudzu et autres villes et villages du pays, des enfants de Nyumakelé y résident. Tous ces enfants là se battent pour la vie. Avec un projet qui va créer 5.600 emplois, je n’ai qu’à remercier le président Azali et son gouvernement. Puisque mon rêve est devenu une réalité », a exprimé le député Mohamed Ahmed Said.

Le député a exprimé également sa joie face à l’installation des maires. Dans la région de Nyumakelé, les maires ont été élus et installes. Avec les maires de la région, le député croit pouvoir apporter sa contribution dans ladite région. « Le pays a pris un nouvel élan de création d’emplois », affirme l’élu de la nation.

90% de la population dans l’agriculture

Une vingtaine de localités dans le Nyumakelé avec 58 bureaux de vote et une forte population. « C’est une région agricole. A 90% la population vit par l’agriculture. Si le projet est lancé dans cette région, ce n’est pas du hasard. C’est une zone stratégique », a-t-il déclaré. Et lui de rappeler que les conférences de Maurice et de Doha avec des projets non suivis. « Si les conférences de Maurice et de Doha ne sont pas suivies pour atteindre les résultats escomptés, ce n’est pas le cas pour la conférence de Paris. Azali et son gouvernement se sont engagés pour le suivi de cette conférence. Des investisseurs sont prêts à investir pour le développement du pays. Mais cela ne sera possible que si le pays n’est pas en paix, en sécurité. J’appelle donc les comoriens et la population de Nyumakelé en particulier  à garder un sang froid  et à ne pas céder aux troubles. Toute personne qui appelle aux troubles est un ennemi de la nation. Il faut lutter pour la paix afin d’attirer des investisseurs étrangers. On ne peut pas tout recruter dans la fonction publique. Avec ces projets, des emplois vont être crées », lance Mohamed Ahmed Said. « Si le pays est en paix, on peut faire appel à des investisseurs pour la valorisation des produits des rentes, notamment le girofle », dit-il.

« Il n’y aura pas des élections en 2021 »

Concernant la tournante d’Anjouan en 2021, le député Mohamed Ahmed Said est ferme. « Il n’y aura pas d’élections en 2021. Je rappelle que le feu Ahmed Abdallah Abderemane est le père de l’indépendance et il est anjouanais. Après l’indépendance, des lois ont été établies. Dans un Etat, on vote et on modifie la constitution. Ceux qui chantent la tournante en 2021 ont tort. C’est en 2024 où des élections seront organisées et non en 2021. Si certains veulent mettre des troubles, la justice et les forces de l’ordre sont là. Ce sont des gardiens de la sécurité et la paix dans notre pays », rassure le parlementaire.

Selon lui, le pays est pour tout le monde et chacun doit porter son édifice. La préservation de la paix doit être une obligation pour tout un chacun. « Il faut rappeler que plusieurs pays qui étaient en guerre et vivaient des crises sociopolitiques sont en paix et assurent leur développement. Si un président réussi à donner de l’espoir au peuple, il est possible de lui confier un autre mandat. Si les comoriens sont satisfaits du bilan d’Azali, ils peuvent lui voter pour un autre mandat. Il est temps de construire le pays pour la génération future », explique-t-il.

KDBA

 

Après le lancement officiel à Anjouan mardi dernier du projet intégré de développement des chaines de valeurs et de la compétitivité, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a reçu dans l’après-midi de ce même jour au palais de Dar Nour, les nouveaux maires de l’île. Une détermination du président d’accompagner le développement des communes.

Le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani multiplie ses démarches pour le développement du pays. Une rencontre a eu lieu mardi, entre le président de la République et les maires de l’île d’Anjouan. Une opportunité pour les maires de témoigner leurs volontés de soutenir le chef de l’Etat dans sa vision politique pour l’émergence des Comores d’ici 2030, afin de pouvoir répondre les attentes légitimes de la population comorienne dans son ensemble.

Parlant au nom de ses paires, Nassuf Ahmed Abdallah Abderemane, maire de Domoni, a exprimé leurs engagements et leurs volontés communes qui tendent à garantir la paix et la sécurité, sans lesquelles rien  ne pourrait se construire durablement. Pour les élus, il convient « de préserver la stabilité institutionnelle, défendre la paix et la cohésion sociale pour ainsi valoriser le développement socio-économique dans nos régions respectives », a-t-il déclaré.

De son côté, le président Azali a rappelé le rôle pertinent que doivent jouer ces nouveaux élus locaux, d’autant qu’ils vivent plus près des populations  et sont confrontés à leurs difficultés quotidiennes. « Votre mission est très difficile, mais exaltante. Vous servez  votre pays, votre peuple dans des conditions que tout le monde reconnait difficile », a exprimé le président.

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani a réitéré sa volonté et sa détermination visant à travailler ensemble avec tous les maires sans condition partisane, dans des perspectives de pouvoir relancer la croissance générale du pays.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Les élections municipales de la commune de Bambao Ya Mboini sont contestées par le candidat Ali Nahouza du parti Orange. Le candidat estime que l’article 27 alinéa 2 est violé. Interrogé par Al-fajr, Saïd Mzé Dafiné, secrétaire général de la Ceni précise qu’il n’y a pas eu un troisième tour ni une violation de loi conformément à l’article qui fait mention que « si le quorum n’est pas non plus atteint, le scrutin est reporté au surlendemain. » Dans ce cas l’élection a lieu quel que soit le nombre du quorum des membres présents.

Le candidat aux élections municipales de la commune de Bambao Ya Mboini a déposé une requête auprès de la cour suprême demandant l’annulation des élections qui, selon lui, n’ont pas respectées les conditions prévues par l’article 27 de la loi relative à la décentralisation. Un argument recadré par Saïd Mzé Dafiné, secrétaire général de la Ceni.

Un troisième tour est organisé, selon le candidat. D’abord, le secrétaire général précise qu’il n’y a pas eu un troisième tour dans la commune de Bambao Ya Mboini. « Je crois que le candidat n’a pas fait lecture entière de l’article 27 de la loi relative à la décentralisation », déplore le secrétaire général de la Ceni. Les analyses se divergent concernant l’article 27 de la loi N° 11-005 du 7 avril 2011 relative à la décentralisation au sein de l’union des Comores, promulguée par le décret N°11-147/ Pr du 21 juin 2011. Le candidat du parti Orange s’appuie sur l’article 27 alinéa 2 qui dispose « en cas d’égalité de voix, l’élection est acquise au bénéfice du candidat le plus âgé ».

Au cours d’une conférence de presse la semaine dernière, Ali Nahouza estime que cette disposition est violée. Le candidat fait référence au quorum, une des conditions ressorties dans l’article. Sur le même article, le secrétaire général de la Ceni précise que  l’article 27 alinéa 4 clarifie qu’« à défaut, le scrutin est reporté au lendemain. Dans ce cas, le quorum est ramené à la majorité absolue des membres du conseil. Si le quorum n’est pas non plus atteint, le scrutin est reporté au surlendemain. Dans ce dernier cas, l’élection a lieu quel que soit le nombre du quorum des membres présents ». 

Sur le cas des procurations notamment à Moroni, le préfet n’a pas le droit de délivré les procurations, dit-on. Le secrétaire général de la Ceni rappelle aussi que l’article 15 de la même loi dispose « un conseiller empêché peut donner mandat écrit à un collègue de son choix pour voter en son nom ». Selon lui, la loi n’a  pas fait mention de l’autorité compétente qui devrait délivrer la procuration. « On n’est pas dans les élections classiques ou le président du tribunal est habilité à délivrer les procurations. Je crois que les juristes doivent s’en servir de loi  avant de se prononcer », a dit Dafiné. « Nous n’avons pas intérêt sur telle ou telle personne. Nous ne sommes pas partie prenante. Nous sommes là pour appliquer la loi c’est tout », conclut le secrétaire général de la Ceni

Kamal Saïd Abdou

 

 

Les relations entre les Comores et le Japon sont fructueuses. Hier à Antanarivo, une signature de l’échange de Notes portant sur l’assistance alimentaire 2020 du gouvernement du Japon à l’Union des Comores est procédée par les deux ambassadeurs, respectivement Higuchi Yoshiro et Caabi Elyachroutu Mohamed. L’accord porte sur un don de riz équivalent à 800. 000 .000 Kmf.

Le japon continue son assistance alimentaire aux Comores. Ce don symbolise un geste d’amitié et de sympathie du peuple japonais envers le peuple comorien et vise à contribuer à renforcer la sécurité alimentaire des Comores, en fournissant des moyens de subsistance de nombreux foyers comoriens, souvent fragilisés par les aléas climatiques à l’instar des ravages laissés par le cyclone Kenneth en 2019 ainsi que par la pandémie de la Covid-19.

« En novembre 2015 le gouvernement du docteur Ikililou Dhoinine m’a fait l’honneur de m’inviter à signer avec Ryuhei Hosoya l’échange de lettres pour une aide alimentaire du Japon à l’Union des Comores, ici à Antananarivo. Aujourd’hui, nous allons procéder ensemble à une autre signature d’une aide alimentaire, fruit de la déclaration de la Conférence de Yokohama à la Ticad V, qui s’est tenue en juin 2013 au Japon où j’ai eu l’honneur d’assister en tant que ministre des finances du Président Djohar. Cette aide entre dans le cadre de la coopération financière non remboursable pour favoriser la sécurité alimentaire aux Comores. Les recettes qui seront encaissées sous formes des fonds de contrevaleur, serviront comme c’était le cas la dernière fois, à financer des projets dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’environnement », a expliqué l’ambassadeur des Comores.

Selon Caabi Elyachourtu, l’action du Japon s’étend dans le continent africain. Une coopération fructueuse et qui apporte ses fruits comme le financement 3 du secteur énergétique à travers la Banque africaine de développement. « Le japon a financé des projets importants aux Comores depuis 1980 en particulier l’école nationale de pêche de Myrontsi, et la station terrienne Ahmed Abdallah Abderemane à Moroni et continue à soutenir le programme de santé maternelle par le biais de l’UNICEF et de l’OMS », rappelle-t-il. « Je voudrais réitérer à votre gouvernement, l’attachement de mon pays l’Union des Comores à la bonne coopération multisectorielle pour les intérêts communs, économique, politique et stratégique entre nos deux Nations », avance-il. 

Main forte en denrée alimentaire depuis 2011

De son côté, l’ambassadeur japonais en Union des Comores avec résidence à Madagascar, Higuchi Yoshiro a exprimé que « comme vous le savez bien, le Japon entretient avec l’Union des Comores une relation d’amitié et de coopération de longue date, laquelle, j’espère se raffermira davantage à cette occasion. » 200 millions de Yen,  soit 1. 900 000 dollars équivalent de  800.000.000 de francs comoriens est le montant total du don. « Je suis fier de souligner que c’est pour la onzième année consécutive depuis 2010 que le Japon continue de prêter main forte à l’Union des Comores par le don de cette importante denrée alimentaire qu’est le riz », précise Higuchi Yoshiro.

Pour un développement durable

Le Japon est déterminé à accompagner l’Union des Comores dans sa démarche vers un développement inclusif, équitable et durable. C’est d’ailleurs en suivant cette logique que le Japon ne cesse d’apporter son soutien dans divers secteurs. Outre cette aide alimentaire, le gouvernement du Japon met en œuvre, en collaboration avec l’UNICEF, un « Projet d’Appui à la Réponse à la COVID-19 aux Comores » depuis le mois de juin 2020 qui consiste en un don non-remboursable d’un montant de soit 224 millions de francs comoriens. En parallèle, le gouvernement du Japon est également en train de préparer une aide d’urgence dans le secteur de la santé publique, notamment par l’acquisition des équipements médicaux.

« Je souhaite vivement que ce don, symbolisant un geste d’amitié et de sympathie du peuple japonais envers nos amis comoriens, puisse contribuer tangiblement à renforcer la sécurité alimentaire des Comores, en fournissant les moyens de subsistance du peuple comorien souvent fragilisés par les aléas climatiques, et encore plus en cette période de la crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19. Je voudrais également réitérer la détermination du Japon de continuer à soutenir l’Union de Comores dans sa démarche vers un développement inclusif, équitable et durable », souhaite-t-il.

Et l’ambassadeur japonais d’annoncer, « le gouvernement du Japon est en train de préparer une aide d’urgence dans le secteur de la santé publique, notamment par l’acquisition des équipements médicaux. Ce projet  s’inscrit dans le cadre du programme de développement économique et social qui sera décidé prochainement. »

116 millions kmf pour l’agriculture

En dehors du domaine de la santé, le gouvernement du Japon, en collaboration avec FAO, fournit une aide à la restauration des moyens de subsistance et de renforcement de la résilience des ménages vulnérables victimes du Cyclone Kenneth, à travers des activités agricoles. Il s’agit d’un don non-remboursable, financé à hauteur de 29 millions de Yen, soit 116 millions de francs comoriens et dont la période de mise en œuvre s’étale d’avril 2020 à mars 2021.

Kamal Saïd Abdou

Le ministre de  l’intérieur, Mohamed  Daoudou a réuni  tous  les nouveaux maires  de Ngazidja  pour leur briefer sur leurs nouvelles responsabilités. Il fait mention de la solidarité et de la collaboration les uns des autres et promet son soutien inconditionnel.

Le  ministre  de l’intérieur  Mohamed  Daoudou  promet  d’être  toujours  derrière les maires  pour  les  accompagner  à accomplir leurs  missions. « Le ministre de l’intérieur  nous a appelé ici pour nous  prévenir  de  bien jouer notre rôle dans nos régions. Il a insisté  que chacun de nous doit collaborer avec  la police et de prendre conscience de la lourdeur des taches à accomplir», explique  le maire de Hamahamet  Nyuma  mdro, Ibrahim  Ahmed. Et d’ajouter  «  le ministre  a précisé  que  chacun de nous  doit être responsable et conscient  de ses actes  pour  bâtir  un empire meilleur. »

L’ensemble  des  maires  de   Ngazidja   remercient  le  ministre  de  l’intérieur  pour  son  courage  et sa  volonté  de les  accompagner  dans  leur  objectif. «  Cette  première  prise  de contact  avec  le ministre de l’intérieur, nous a permis  de voir ensemble  comment  démarrer  et clarifier  les  textes  que  nous  avons  mis en  place et  en ce  qui  concerne  la constitution des  maires. Mohamed  Daoudou a essayé  de nous orienter s’agissant du comportement  et  aussi  la mission de chacun d’entre nous  car  l’émergence  commence  par  le maire », déclare le maire  de Hamahamet Nyuma  Msiru.

« J’ai  convié  les  nouveaux  maires élus pour nous entretenir et ils se sont déjà  investi  pour  la  première  prise de  contact de la  première journée d’orientation. Je leur ai donné  aussi  les  outils  nécessaires  pour l’accomplissement  de  leur  mission  et  nous  avons  eu  des  échanges  très  constructifs. La  semaine  prochaine,  on va  organiser  un atelier de  formation sur  la  fonction  des  institutions.  Et c’est à partir de  ce moment  là  qu’ils  vont  pouvoir continuer à  travailler  dans des bonnes  conditions », explique le ministre de l’intérieur.

Touma  Maoulida

   

 

 

 

Ali Nahouza, maire élu de la commune de Bambao Ya Mboini conteste l’organisation d’un troisième tour de l’élection des maires et de ses adjoints par la Ceni. Une violation de l’article 27 alinéa 2 du code électoral, selon Ali Nahouza. Autant que le troisième tour des élections n’est pas légal, Ali Nahouza, à travers son avocat Me Fahmi, dépose une requête auprès de la cour suprême pour demander l’annulation de ces élections.

Le troisième tour des élections municipales dans la commune de Bambao Ya Mboini a violé les dispositions du code électoral, selon l’analyse de Me Fahmi Saïd Ibrahim, avocat d’Ali Nahouza, maire élu de la commune de Bambao ya Mboini. L’avocat  souligne quelques irrégularités, notamment le quorum qui n’est pas atteint et la violation de l’article 27. « D’abord, ce n’est plus des élections présidentielles ou législatives. En ce qui concerne les élections communales, l’article 27 qui a fait  mention le doyen d’âge en cas d’égalité », précise Me Fahmi. « Nous estimons qu’il y a eu une double violation. D’abord, les élections ont eu lieu sans que mon client soit  averti et puis l’article 27 est violé », poursuit-il. 

Dans cette lancée, Ali Nahouza charge la Ceni. Puisque, au lieu que la Ceni applique la loi, elle a organisé d’autres élections. « Nous allons déposer une requête auprès de la cour suprême. Nous sommes confiants qu’elle respectera le droit. Nous ne voulons pas gagner ces élections par la force », confie Ali Nahouza.

Pendant que le parti Crc joue ses cartes dans la commune de Bambao Ya Mboini, Ali Nahouza est livré et abandonné dans une bataille par le parti Orange. « Bien évidemment, on m’a livré dans une bataille sans munition par le parti Orange mais je prends acte. Toutefois, je ne suis pas opposant du régime, je suis Azaliste », rassure Ali Nahouza. «  Je sais que des responsables de la commune ont mis la pression pour que les élections soient organisées rapidement », assure-t-il.

Kamal Saïd Abdou