Détournement de certains moyens d’action logistique, mauvaise préparation scolaire par l’administration et non réorganisation du programme scolaire, les étudiants de l’institut de formation professionnelle réclament le départ de leur directeur général. Justifiant le « détournement », au cours d’une conférence de presse tenue hier à Nvuni, Sagaf Abdou Hadji, secrétaire général de la coopérative explique que le directeur a vendu un bœuf à 350.000 kmf destiné à leurs travaux pratiques.
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La situation qui prévaut l’institut de formation professionnelle en agronomie inquiète les étudiants. Manque de certains cours de base, détournement de certains moyens d’action logistique relatifs aux travaux pratiques dans cet institut. Presque 4 semaines, les étudiants refusent de rejoindre leur classe. Ils réclament le départ de Youssouf Ali Hassane, directeur général de l’institut de formation professionnelle en agronomie de l’université des Comores sise à Nvuni. Malgré le mot d’ordre, rien n’est abouti. Et pourtant des rencontres entre le ministère de l’éducation nationale, le ministère de l’intérieur et les étudiants ont eu lieu dans l’espoir de trouver une issue pour la sortie de crise. « Jusqu’à maintenant nous sommes en attente d’une réponse favorable de notre demande », annonce Sagaf Abdou Hadji, secrétaire général de la coopérative.
Un bœuf destiné aux travaux pratiques vendu par le directeur pour 350.000kmf ainsi que d’autres outils des travaux pratiques sont évaporés. Il s’agit du poulailler destiné aussi aux travaux pratiques. « Nous avons pu récupérer le bœuf, nous n’avons rien à faire avec celui qui l’a acheté. Qu’il s’arrange avec le directeur », précise Charane Saïd Hassane, étudiant en agronomie.
Celui-ci regrette la façon dont le directeur a agi. « Il a amené les forces de l’ordre pour nous forcer de rentrer en classes. Ce qui n’est pas normal. Ce geste de viol de la force de l’ordre viole le droit qui interdit l’entrée des hommes en uniforme dans un établissement scolaire », déplore Charane Saïd Hassane. En tout cas, souligne-t-il, la violence n’est pas un moyen de résoudre des problèmes.
Kamal Saïd Abdou