ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le gouvernement comorien a placé le tourisme comme l’un des projets phares et prioritaires pour l’émergence. Hier, le gouvernement central et l’exécutif de Ngazidja ont lancé officiellement la semaine du tourisme local à l’hôtel Golden Tulip. Une occasion de découvrir la culture comorienne et de promouvoir le tourisme aux Comores.

Pilier de l’émergence, le tourisme est placé parmi les projets phares du régime en place. « Le président de la République a eu raison de faire le tourisme un des projets phares pour l’émergence des Comores à l’horizon 2030. Je suis témoin de tous ceux qui sont là aujourd’hui », exprime le ministre de l’économie et des investissements, Houmedi Msaidié. Les jeunes sont impliqués et se sont appropriés à cette journée pour manifester leur engouement, selon Houmedi Msaidié. « Malgré la crise du coronavirus qui prévaut le pays mais les projets viendront, ça, je vous rassure. Le président de la République mettra en œuvre prochainement, ces projets », promet le ministre de l’économie.

Quant à la gouverneure de Ngazidja, celle-ci a fait rappel à la conférence de partenaires de décembre dernier, à Paris. Le tourisme est placé au centre des préoccupations du gouvernement. « Les visions et programmes ont fait l’objet d’une conférence, le 2 et 3 décembre dernier, à Paris. Mais, le développement durable n’a pas été épargné par la crise de la Covid-19 qui impacte le tourisme aux Comores enregistrant une décroissance », affirme la gouverneure de l’ile de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata.

Parmi les recommandations, avance la gouverneure, les acteurs ont réfléchi sur une autre alternative, notamment promouvoir le développement local pour mieux appréhender la période pré-Covid. « Je souhaite que cette journée dédiée au tourisme local pour le peuple comorien soit une réussite pour nous tous », a lancé la gouverneure de Ngazidja. Et Ahamada Saïd, vendeur des arts comoriens estime que c’est une bonne initiative de mettre en valeur les arts comoriens. « Cette journée, pour nous, est importante car elle permet de développer notre tourisme et valoriser notre savoir-faire », exprime-t-il.

Kamal Saïd Abdou

 

Le commissariat général au plan a lancé officiellement, hier mardi, à Moroni, la semaine mondiale d’action pour les objectifs de développement durable (ODD). En présence des représentants du système des Nations Unies aux Comores, Goulam Fouady invite tous les comoriens à apporter chacun sa pierre à l’édifice pour  que le pays puisse être au rendez-vous de l’émergence à l’horizon 2030.

« L’émergence par les ODD à l’horizon 2030 », tel est le thème de cette année pour la célébration de la journée mondiale d’action pour les ODD. Le gouvernement comorien passe à l’action pour l’émergence des Comores d’ici 2030. Le pays s’est engagé dans le processus de l’agenda 2030 pour le développement durable qui est le référentiel de développement mondial pour les 15 prochaines années, en continuité et en remplacement des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). L’Union des Comores s’est prêtée aussi à l’exercice en réalisant avec l’appui du Pnud, la priorisation nationale des ODD et de leurs cibles, ainsi que leur alignement avec les documents de planification nationale.

« L’agenda 2030 est un grand défi commun »

Les Comores ont lancé officiellement la semaine mondiale d’action pour les objectifs de développement durable. « L’agenda 2030 est un grand défi commun, alors que la machine est lancée pour la semaine d’action, on est tous  invités chacun à contribuer sa pierre en espérant  d’être au rendez-vous à l’horizon 2030 », a déclaré Goulam Fouady.

 Le commissaire général au plan montre que, «  pour avoir des solutions concrètes face aux défis auxquels les Comores font face, il nous faut un maximum d’engagement, d’implication, en vue d’attendre les résultats escomptés à la vision du président Azali Assoumani ». Il appelle donc les jeunes  à gagner  confiance de leurs convictions pour  l’audace d’entreprendre car  « qui ose, gagne. »

Une semaine de manifestation nationale

La semaine mondiale d’action pour les ODD se tient du 21 au 25 septembre 2020, une date clé, dit-on, pour mobiliser et sensibiliser tous les acteurs aux objectifs de développement durable. Le commissariat général au plan et le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale en collaboration avec le système des Nations Unies, l’Oia group, organisent une semaine de manifestation nationale à l’occasion de la journée mondiale des ODD en vue de sensibiliser, mobiliser et impulser les acteurs de développement dans la voie d’atteindre les ODD d’ici 2030. Des conférences dans des villes et villages à Ngazidja se déroulent. « C’est événement sera une étape importante pour accroître la visibilité et l’impact des initiatives nationales ainsi que celles des partenaires, en mettant l’accent sur les actions et solutions locales et innovantes qui peuvent conduire à un changement transformateur vers l’atteinte des ODD », dit-il.

Un rôle capital pour l’Onu

Quant au représentant du système des Nations Unies aux Comores, Marcelle Ouattara, « l’ONU a un rôle précis à jouer  auprès des pays membres. Nous sommes ici pour appuyer les idées, sur la base d’un plan d’action du gouvernement comorien qui vise l’intérêt commun pour l’émergence 2030 », affirme-t-il.

A noter qu’en 2020, l’Union des Comores s’est engagé à mener son premier examen volontaire (Env) et a soumis son rapport national volontaire (Rnv) à tous ses pays pairs membres des Ntions Unies et aux autres organisations et institutions internationales dans le cadre du forum politique de haut niveau sur le développement durable (Fphn). Selon le document remis à la presse, « cet exercice a permis de renforcer la sensibilisation et l’appropriation des ODD au sein des parties prenantes nationales et locales, d’apprécier l’état de mise en œuvre des ODD et les mécanismes déployés à cet effet, de tirer les leçons et de ressortir les défis à relever pour la prochaine décennie, considérée par la communauté internationale comme étant la décennie de mise en œuvre des ODD. »

Nassuf. M. Abdou

 

Le gouvernement multiplie les réunions de sensibilisation sur les projets de création d’emplois. À Bahani Itsanadra, les jeunes ont été encouragés à créer leurs propres entreprises en vue de réduire le taux de chômage et lutter contre la pauvreté. Un jeune, un emploi est la priorité du gouvernement.

Une réunion de sensibilisation sur les projets de création d’emplois a eu lieu, hier, à Bahani Itsanadra. Une initiative gouvernementale en vue d’encourager les jeunes à penser à l’agriculture, à l’élevage, au tourisme, et autres. L’idée est de réduire le taux de pauvreté et du chômage chez les jeunes. « Plusieurs réunions dans les différentes régions pour sensibiliser les jeunes à porter leurs projets liés à l’agriculture, à l’élevage, au tourisme, et autres. Le gouvernement a deux visions : la lutte contre le chômage chez les jeunes et l’encouragement des jeunes à créer leurs propres entreprises. L’émergence est un développement, un pas en avant. Le moteur de l’émergence est les jeunes. On enregistre 49% des jeunes de moins de 20 ans au chômage et 22% vivent dans la pauvreté totale », a déclaré le président de l’UCCIA, Ahmed Ali Bazi.

Dans son discours, le président de l’Uccia rappelle que les Comores importent toujours des produits alimentaires à l’extérieur. Selon lui, les Comores disposent la capacité de produire suffisamment durant toute l’année. « On dépense 9 milliards pour acheter des poulets par an, 26 milliards pour l’achat du riz. L’agriculture occupe 99% de l’économie du pays sur la vanille, l’ylang-ylang et le girofle. Et 50% consacre à l’alimentation. C’est une grande richesse du pays », a développé Ahmed Ali Bazi.

Pour le responsable du CRDE de Diboini, Amerdine Nourdine plusieurs jeunes ne s’intéressent pas à l’agriculture. Pourtant, selon lui, ce domaine est très rentable. « La majorité des jeunes négligent le domaine de l’agriculture. Or, ce domaine est très bénéfique. Avec 1ha et demi de terre cultivée,  un jeune a gagné 6.500 000 fc par an. Un autre jeune s’est basé à l’agriculture pendant deux ans. Il a désormais sept employés. Et un autre jeune a planté 600 bananiers et chaque banane coûte au maximum 10 000 fc. C’est un appui technique », a conseillé Amerdine Nourdine aux jeunes. Et lui d’ajouter « avant l’arrivée de ces fonds du gouvernement, le cultivateur se demandait, comment cultiver ? Quels sont les bénéfices ? On envisage des chaines de valeurs pour transformer et vendre les produits locaux ». De la vision que Fatima Assoumani, une jeune entrepreneure, l’homme ne peut pas vivre sans l’agriculture. « On ne peut pas exister sans tenir compte de l’agriculture. À Itsanadra, on cultive en abondance. Mais nous avons un manque des routes et de l’eau. Celui qui cherche à manger vient à Bahani. Nous voulons donc avoir de l’eau, de route. Si on formule la demande du projet, les autorités ne devront pas viser à l’écriture de la langue française mais plutôt à la rentabilité du projet », a-t-elle réclamé.

Avec l’entrepreneur Omar Mouhsine, l’emploi des jeunes est une thématique qui est déjà abordée depuis des années. Mais l’arrivée de cette initiative d’appui aux jeunes montre le souci du gouvernement pour relancer les activités économique du pays. « J’ai commencé à entreprendre depuis des années. Je n’avais pas cette chance d’être appuyé par le gouvernement. Mais avec ma volonté, j’ai planté 12000 bananiers, 6000 pastèques, 27 ananas et beaucoup d’oïls. Nous devons avoir une association qui regroupe les villes et villages de chaque région pour formuler une même demande de projets auprès du gouvernement », s’est exprimé l’entrepreneur Omar Mouhsine.

Ce dernier sollicite des machines et des moyens de transports pour la relance des projets. « On doit demander au gouvernement des tracteurs, de l’eau, des camions et des routes. En disposant ces éléments, nous aurons une vente des produits à bas prix », a-t-il sollicité.

 Abdoulandhum Ahamada

 

 

Des vendeurs du petit marché crient quant à la hausse des prix de certains produits alimentaires. Maman Salma, vendeuse des tomates au petit marché pointe du doigt au ministre de l’économie. Selon cette vendeuse de tomates, le ministère de l’économie échoue à sa mission puisque la vie des comoriens se dégrade du jour au lendemain.

« La vie de chaque jour est très importante pour chaque comorien. Et pourtant chaque jour, certains produits comme le sel, oignons et autres connaissent une hausse des prix. On peut prendre l’exemple du sel dont un sachet  coûtait 100fc, maintenant le sachet coûte 250 fc », crie Maman Salma, vendeuse de tomates au petit marché.

Maman Salma charge le ministère de l’économie qui, selon elle, ne dit rien ni exercer un contrôle des prix. « La population est victime et le gouvernement ne se préoccupe plus de la population. Nous sommes dans une période de crise. Je crois qu’il fallait alléger la situation car chaque comorien n’est pas en mesure de toucher au moins 500fc par jour », dit-elle. Pour Maman Salma, le gouvernement doit se soucier des personnes et familles démunies. « Je crois que le gouvernement a le devoir de se soucier des familles et personnes sans no actives », préconise Maman Salma.

Et elle d’avancer, « c’est une période où le gouvernement doit accompagner la population comme le cas des autres pays. » « Moi je me demande est ce que c’est vrai y-t-il un ministre de l’économie pendant que les comoriens traversent une crise alimentaire ? Nous interpellons le ministre de l’économie de prendre ses responsabilités. Nous sommes conscients que le ministre peut le faire car c’est un homme de conviction et de décision », a souligné Maman Salma.

 Déployer les forces de l’ordre pour le contrôle des prix est la meilleure solution, selon Maman Salma. « Au lieu de déployer les forces de l’ordre pour arrêter les personnes qui ne portent pas de masques pourquoi ne pas leur déployer pour le contrôle des prix dans les marchés », lâche-t-elle.

Kamal Saïd Abdou

Hier, le Modec a clôturé les séances des formations basées sur la couture, élevage, agriculture et tourisme. 130 personnes de Ngazidja et de Ndzuani sont déjà formées en vue de développer leurs connaissances dans ces quatre domaines.

En collaboration avec le BIT, OIT, le Modec a pu former 65 personnes dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme et de la couture. Plusieurs villes et villages de Ngazidja comme à Anjouan ont été ciblés pour l’organisation de ces formations. « Nous avons quatre divisions de formations, notamment l’agriculture, l’élevage, le tourisme (santé et sécurité) et la couture. Les formations ont été assurées par des experts en la matière.  Mais c’est par l’appui du BIT et de l’OIT que les formations se sont déroulées avec succès. OIT a financé 20 mille dollars soit 8 millions de nos francs », a déclaré le consultant facilitateur du projet, Abdel Ayoub.

Pour le conseiller économique, chargé du secteur agricole, élevage, pêche, industrie et BTP, Kadafi Moussa, le Modec priorise deux visions à savoir la reprise des activités face à cette pandémie du Coronavirus et l’usage des outils naturels (produits naturels). « Nous envisageons deux options prépondérantes. D’une part, nous accompagnons les gens à s’adapter aux activités de Modec durant cette période de crise sanitaire et d’autre part, l’emploi des outils naturels pour la transformation au respect des mesures barrières contre le Coronavirus. Modec a pris à cœur de se rapprocher envers les operateurs économiques », a expliqué Kadafi Moussa.

Le conseiller économique a dévoilé le choix des lieux ciblés pour l’organisation des différentes formations de Ngazidja comme à Ndzuani. Pour lui, le choix est fait à partir des zones très exposés aux domaines choisis : agriculture, élevage, couture et tourisme. « Nous avons choisi Mremani à Anjouan pour la formation d’élevage puisque la région de Nyumakelé est une zone d’activité d’élevage, de même à Koni, une zone de production agricole. À Ngazidja, nous avons choisi Idjikundzi, comme zone qui perd la qualité de production agricole, à Singani, lieu d’activité d’élevage à Ngazidja », précise-t-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

Les exportations des biens sont évaluées au deuxième trimestre de cette année en cours. Elles se sont établies à 0,9 milliard kmf au deuxième  trimestre  2020  après  3,7 milliards kmf  au  premier trimestre avec un  repli  de  75,9%. Les importations Caf se sont établies de leur part à 30,8 milliards kmf au  deuxième trimestre  2020  contre  32,1 milliards kmf au  premier trimestre,  enregistrant  ainsi un repli de 4%.

Selon la banque centrale des Comores, en  variation  trimestrielle,  les  exportations de biens se sont établies à 0,9 milliard au deuxième  trimestre  2020  après  3,7 milliards kmf au  trimestre  précédent, enregistrant  ainsi  un  repli  de  75,9%.  « Ce résultat  est  attribuable  à  la contraction  des  recettes  de vanille  et  de  girofle  qui  ont baissé  sur  la  période  à l’exception de celles de l’ylang ylang. En effet, avec une valeur exportée  de  143  millions kmf  au  deuxième trimestre,  les  exportations  de  gousses  de vanille  ont  accusé  un  repli  de  81,5%  par rapport au  trimestre précédent », affirme le bulletin trimestriel de la banque centrale. 

Les exportations des produits de rente

Concernant  les  expéditions  de  clous  de girofle,  elles  sont  passées  de  2  milliards kmf à 90,1  millions kmf entre  le  premier  et  le deuxième trimestre 2020. Les exportations d’ylang-ylang ont augmenté de 4,2% passant de 487,7  millions kmf au  premier trimestre  2020  à  508,1 millions kmf  au  trimestre  suivant. « Ces évolutions contrastées  de nos  exportations  reflètent  la  baisse  de  la demande mondiale due à  la crise sanitaire actuelle », avance la banque centrale des Comores.

Pour les importations Caf, elles se sont établies à 30,8 milliards kmf au  deuxième trimestre  2020  contre  32,1 milliards kmf au  premier trimestre,  enregistrant  ainsi un repli de 4%. Cette évolution est liée à la baisse  des  produits énergétiques  de -13,9%  et  à ceux  des  biens d’équipement de -27,0%. « Les  biens  énergétiques  ont  été importés  à  hauteur  de  9,8  milliards kmf au deuxième  trimestre  2020  contre  11,4 milliards kmf au trimestre précédent en raison du  repli  des  importations  de  l’essence  (-34%),  du  pétrole  lampant  (-18%)  et  du gazole  (-1,8%).  Les  autres  biens combustibles  ont  également  accusé  une baisse  de  leur  facture  d’importations, attribuable  à  la  baisse  enregistrée  au niveau  des  huiles  de  vidange  (-41%),  du bois (-83,5%) et du gaz (-15,9%) », explique-t-on.

23,6% des produits carnés et 15,9% des produits alimentaires importés

« Les produits carnés importés s’élèvent à 4,1 milliards  kmf au  deuxième  trimestre  2020 contre  3,3 milliards kmf au trimestre précédent, soit  une  hausse  de  23,6%.  Cette progression est tirée des importations des produits carnés à base de volaille (+58,7%). Les  produits  céréaliers ont  également  vu  leur  facture d’importations  progresser  de  20%, s’établissant  à  4,5  milliards  au  deuxième trimestre  2020  contre  3,8  milliards  FC  au trimestre précédent, en raison de la hausse des importations de riz (+18%) et de farine (+33,9%). Du  côté  des  autres  produits alimentaires,  les  importations  d’huiles  de cuisson  et  de  boissons  ont  augmenté  de 66,7% et 10,2% pendant que celle du sucre ont baissé de -3% sur la période », ajoute-t-on.

Les  importations  de  produits alimentaires  de leur part ont progressé de 15,9% sur la période  passant  de  9,8  milliards kmf à  11,3 milliards kmf suite  à  l’augmentation  des importations de tous les types de biens.

S’agissant  des  biens  d’équipement,  leur facture d’importation a baissé de  -27% par rapport  au  premier  trimestre  2020  pour s’établir à 3,2 milliards kmf contre 4,4 milliards kmf en  raison  de  la  contraction  des importations de camions (-19%).

Des biens intermédiaires

En  ce  qui  concerne  les  importations  de biens  intermédiaires,  elles  ont  augmenté de 6,8% passant de 5,3 milliards kmf au premier trimestre 2020 à 5,7 milliards au deuxième trimestre. « Cette progression a été tirée par les  matériaux  de  construction  dont  les importations  ont  crû  de  11,9%,  en  liaison avec la hausse des importations de « fer et tôles » et de « portes, fenêtre et cadres » (+4,6%). En  glissement  annuel,  les  importations  de biens  ont  baissé  de  -3,4%  en  lien  avec  la contraction  des  importations  des  biens d’équipement  (-62,6%)  et  des  biens intermédiaires (-4,2%) », éclaircie le bulletin de la banque centrale des Comores.

L’importation des produits pétroliers

Alors que les pays du Moyen Orient  demeurent  les  principaux fournisseurs  des  Comores,  grâce  à  la fourniture  des  produits  pétroliers  avec 42,9% du total des importations,  bien qu’en légère  baisse  par  rapport  au  premier trimestre.  « Au  deuxième  trimestre  2020, l’approvisionnement en produits venant de cette région  s’élevait à  13,2 milliards contre 15,3  milliards  au trimestre  précédent.  Les Emirats  Arabes  Unis  occupent  le  premier rang  des  pays  fournisseurs  de  l’Union des Comores », selon le bulletin à travers des études de la direction générale des douanes, de la société Comores hydrocarbures et de la banque centrale des Comores.

« Toujours  en  deuxième  position,  avec  29% de  la  part  des  importations  au  deuxième trimestre, le marché asiatique a accusé un repli de ses exportations vers les Comores qui sont passées de  9,9 milliards kmf au premier trimestre  à  8,9  milliards kmf  au  trimestre suivant.  La  Chine  et  l’Inde  en  sont  les principaux  fournisseurs  des Comores dans ce  marché  et  détiennent  respectivement 15,8%  et  12%  des  parts  du  total  des importations  en  provenance  d’Asie  au deuxième trimestre. Pour  sa  part,  le  marché  européen,  en troisième position a fourni 20% de produits importés  au  deuxième  trimestre.  Ces importations  proviennent  essentiellement de la France avec 65% du total Europe », a-t-on expliqué.

KDBA

Transferts d’argent : Ria en tête avec 37%

Transferts d’argent : Ria en tête avec 37%

Les  transferts  d’argents  reçus  via  les sociétés spécialisées, notamment Ria, Money Gram et Western Union n’ont cessé de croitre. Au  deuxième  trimestre,  ils  ont  fortement augmenté de +89,1% par rapport au premier trimestre. Pour la répartition, Ria occupe la première place sur le mouvement de transferts d’argent avec 37%.

Au deuxième trimestre de l’année 2020, les transferts d’argent ont connu une croissance considérable par rapport au premier trimestre. « Dans  leur  répartition,  Ria  devient  le principal opérateur  sollicité en captant près de 37% de ces mouvements de transferts, suivi  Money  Gram  (34%)  et  de  Western Union (19%) », a détaillé le bulletin trimestriel de la banque centrale.

Les  transferts  d’argents  reçus  via  les sociétés spécialisées n’ont cessé de croitre. Au  deuxième  trimestre,  ils  ont  fortement augmenté de +89,1% par rapport au premier trimestre  pour  s’établir  à  23,3  milliards contre  12,3  milliards,  en  liaison  avec  les transferts  d’argent  reçus  essentiellement de  la  diaspora  comorienne  établie  en France qui se sont amplifiés à partir du mois d’avril  afin  de  se  préparer  à  la  crise sanitaire. Pour  leur  part,  les  transferts  émis  ont progressé  de  16,7%  pour  s’établir  à  3,6 milliards contre 3,1 milliards au premier, selon la banque centrale des Comores.

Les envois de fonds formels ont crû de 25,5% par rapport au trimestre précédent pour s’établir à  26,8milliards contre 21,3 milliards au deuxième trimestre, selon le bulletin trimestriel de la banque centrale des Comores. « Cette progression est attribuable aux  transferts  reçus  via  les  sociétés spécialisées qui ont fortement augmenté à partir d’avril en raison d’un soutien familial de la part de la diaspora envers leur famille aux  Comores,  afin  de  faire  face  à  la  crise sanitaire. Pour  leur  part,  les  sorties  de  devises  ont baissé  de  42,1%  sur  la  période  en  raison d’une  contraction  de  ventes  de  devises imputable au frein des activités », souligne-t-il.

KDBA

Emplois des jeunes : Un défi pour le gouvernement

Emplois des jeunes : Un défi pour le gouvernement

La chambre de commerce et d’industrie d’Anjouan a, jeudi dernier, organisé une cérémonie de revue des activités du programme d’accompagnement à la formation et à l’insertion des jeunes pour 2019/2020. Le chef de l’Etat a saisi l’occasion de montrer que l’emploi des jeunes est une des priorités du gouvernement.

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani a pris part à la cérémonie qui entre dans le cadre des activités relatives à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie de la population, notamment les jeunes. « Je voudrais, tout d’abord, féliciter très sincèrement la chambre de commerce d’Anjouan pour avoir pris cette belle initiative de mettre en oeuvre un projet qui cadre dans les objectifs que s’est fixés le gouvernement », a déclaré Azali Assoumani, président de la République.

Azali marque un intérêt à la jeunesse

Dans son allocution, le chef de l’Etat a encouragé les jeunes de continuer les formations et renforcer les capacités entrepreneuriales. « En disposant des formations continues, en renforçant les capacités d’entreprises, en fournissant les conseils et en aidant à la mobilisation de financement pour les porteurs, AFI apporte une contribution hautement appréciable aux efforts que deploie le gouvernement pour aider à la création et à la gestion des projets générateurs d’emplois », a-t-il sollicité.

Sans tarder, le président de la République a appelé chaque citoyen à protéger la jeunesse contre les extrémistes de tout bord pour préserver la paix et  la stabilité du pays. « Nous devons continuer à protéger notre jeunesse à des extrémistes de tout bord, en concentrant nos efforts sur sa formation et surtout en les occupant à travers des emplois durables afin qu’ils ne tombent pas dans les mains des extrémistes de tout bord », a interpellé le président Azali.

Le gouvernement se soucie des jeunes. « Le gouvernement comorien à fait de la formation, de la création d’emplois et de l’insertion des jeunes une des grandes priorités de son programme de développement », a-t-il dit. Et lui d’ajouter : « la chambre de commerce et d’industrie d’Anjouan a compris cette impérieuse nécessité de donner la priorité à la formation et à l’insertion, à travers son initiative d’organiser des éditions annuelles dans ce sens ».

Plus d’une centaine de jeunes formés

Selon le président Azali, plus d’une centaine de jeunes de multiples domaines sont formés. « Plus de 112 de jeunes formés dans différents métiers mais aussi la création de partenariats avec les microcrédits pour financer les porteurs des projets et l’ouverture d’un centre de formation professionnelle », a annoncé le chef de l’Etat pour encourager les jeunes à accompagner les projets du gouvernement.

Plus on entreprend, plus on aura la chance de réussir, selon le président Azali. « C’est en osant entreprendre que vous avez plus de chances d’avoir un bel avenir devant vous », a confirmé le président de la République, avant de rappeler les citoyens à prendre toutes les précautions necessaires de lutte contre le Coronavirus. « Je ne cesserai jamais, tant que nous vivrons sous la menace de ce virus, de faire appel à votre sens de responsabilité à tous, notamment en vous encourageant à continuer à respecter les mesures barrières préconisées par les autorités concernées pour qu’ensemble nous puissions éviter à notre pays, le spectre de la deuxième vague de Covid-19 ».

Abdoulandhum Ahamada

La banque centrale des Comores enregistre une évolution de la masse monétaire de 4,2% au deuxième trimestre de l’année 2020. Et c’est grâce à l’augmentation des actifs extérieurs nets. Toutefois, les échanges commerciaux ont baissé (-12,6%) suite à une baisse simultanée des importations et exportations, selon le bulletin trimestriel de la Bcc.

Le second trimestre de l’année 2020 est marqué  par la progression de la masse monétaire de 4,2% grâce à l’augmentation des actifs extérieurs nets. La masse monétaire est ainsi passée de 142,7 milliards kmf en mars à 148,7 milliards kmf en juin, selon le bulletin trimestriel de la banque centrale des Comores. La masse monétaire, par rapport au même trimestre de l’année 2019, a augmenté de 0,7% passant de 135,3 milliards kmf en mars 2019 à 136,1 milliards kmf en juin 2019 puisque, dit-on, la diminution de sa contrepartie extérieure avait atténué l’incidence de l’accroissement du crédit intérieur. L’agrégat monétaire a crû de 9,1% entre juin 2019 et juin 2020.

Une contraction de l’activité commerciale

« Après le redressement observé au dernier trimestre 2019,  l’activité économique  a continué de se contracter  au  deuxième trimestre  2020,  avec l’effet du confinement lié au coronavirus. En effet, comme au premier trimestre 2020,  la plupart des indicateurs économiques et monétaires ont connu une contraction par rapport à leur niveau du trimestre précèdent », explique le gouverneur de la banque centrale des Comores, Dr Younoussa Imani dans ce bulletin trimestriel. Et lui de déclarer, « Au niveau de la situation monétaire, contrairement au premier  trimestre, le second trimestre de l’année  2020  est  marqué  par  une  progression  de  la  masse  monétaire  de  4,2%  grâce  à l’augmentation  des  actifs  extérieurs  nets ,  le  crédit  à  l’économie  s’étant  contracté  suite  au ralentissement de l’activité intérieure. »

Des créances en souffrance

Selon le gouverneur de la banque centrale des Comores, les créances en souffrance connaissent une hausse après une période de stabilité, voire de baisse, ceci  en  raison  des  difficultés  économiques  liées  à  la  crise  sanitaire,  qui  affectent  la  capacité  de remboursement des emprunteurs. « Cette détérioration s’ajoutera aux créances en souffrance déjà existantes  et  élevées  (20,9 %  du  total  des  crédits  à  fin  mars  2020)  en  raison  d’une  forte concentration  d’emprunteurs,  notamment  dans  le  secteur  du  commerce,  et  de  l’exposition  des petites  et  moyennes  entreprises  (Pme)  et  des  très  petites  entreprises  (Tpe),  pour  la  plupart appartenant au secteur informel », avance le gouverneur de la Bcc. « Bien que la BCC ait accordé des dérogations spécifiques aux banques dans le cadre de la classification des créances touchées par la Covid-19 jusqu’au mois d’août, certaines créances seront vraisemblablement déclassifiées après cette période dérogatoire », annonce-t-il.

Une hausse de 18,2% des actifs extérieurs

Les  actifs  extérieurs  ont  enregistré  une augmentation au deuxième trimestre 2020, passant de 79,5 milliards kmf  en mars à 93,9 milliards kmf  en juin,  soit une hausse  de  18,2%.  Cette évolution  est  due en  grande  partie  à  la  hausse  des  actifs extérieurs bruts de l’ensemble du système.

Pour le bulletin trimestriel, les  actifs  extérieurs  bruts de la banque centrale ont crû de 12% entre fin  mars  et  fin  juin,  et  ceux  des  autres institutions  de  dépôts  ont  également augmenté de 60% dans la même période. Pour  ce  qui  est  des  engagements extérieurs, une progression de 10%  est connue au  niveau  de  la  banque  centrale expliquée  par  l’octroi  d’un  prêt  d’urgence par  le  Fmi,  toujours  dans  le  cadre  d’un soutien financier face à la crise sanitaire.

Les  engagements  extérieurs  des autres  institutions  de  dépôts  sont  restés quasiment stables durant la période. « Par  comparaison  avec  la  même  période, l’année  précédente  on  remarque  que  les actifs  extérieurs  bruts  de  la  banque centrale  avaient  diminué  de  6,1%  et  ses engagements  extérieurs  avaient  baissé  de 5,7%  alors  que  les  actifs extérieurs  bruts  des  autres institutions de dépôts et leurs engagements  extérieurs étaient  restés  presqu’au même  niveau  dans  cette période », a précisé le bulletin trimestriel.

Encours du crédit

L’encours des crédits  accordés  par  les  banques  et établissements financiers à leur clientèle, au deuxième trimestre, a baissé  de -4,4% passant de 86,4 milliards au premier  trimestre  à  82,5  milliards  au trimestre  suivant. « Cette  évolution, imputable  à  la  contraction  des  crédits  à court  terme  (-15,6%  accordés  aux différents  acteurs  économiques  est  la conséquence de la crise sanitaire mondiale actuelle  qui  a  conduit  à  un  frein  des activités, surtout commerciales) », a-t-on indiqué.

Pour leur part, les crédits à moyen et long terme ont légèrement progressé de  +1,3% pour  s’établir  à  26  milliards  au  deuxième trimestre contre 25,5 milliards au trimestre précédent,  en  liaison  avec  la  hausse  des CMLT  accordés  aux  entreprises  privées (+1,7%). « En termes de répartition, les particuliers et les  entreprises  privées  continuent  à recevoir  la  plus  grande  part  des  crédits accordés  à  l’ensemble  de  la  clientèle.  En effet, les crédits accordés aux ménages et aux  entreprises  privées  dans  le  volume total  des  financements  représentent respectivement  55,7%  et  36%  à  fin  juin 2020,  tandis  que  ceux  accordés  aux entreprises publiques ne représentent que 8,3% », a détaillé le bulletin trimestriel.

Les  dépôts  effectués  auprès  des établissements de crédits se sont améliorés de 1,8% pour s’établir à 116,1 milliards à fin juin 2020 contre 114,1 milliards trois mois avant. Cet accroissement est lié à la hausse des  dépôts  effectués  par  les administrations  publiques  (+11,5%)  et  des particuliers (+3,7%)  toutefois  amoindri  par la  baisse  de  ceux  effectués  par  les entreprises privées (-2,6%).

KDBA

Le gouvernement poursuit les travaux de réhabilitation des voiries dans la capitale pour faciliter la circulation. Il s’agit de la route de Magudju (Mag Market-Beauté Habit) et celle du Gsfa à Iut. Salim Bacar résident à Magudju avance que c’est une bonne initiative de la part du gouvernement que chacun de nous doit saluer.

Après les voiries de Volo volo et Djomani, le gouvernement continue sur les routes Mag Market-Beauté Habit et Gsfa-Iut. L’objectif est de faciliter la circulation et désengorger les embouteillages. Salim Bacar résident à Magudju salue cette initiative de la part du gouvernement. « C’est une bonne initiative que chacun de nous doit saluer. C’est ça le développement que nous voulons », précise t-il.

 Parmi les routes déjà en chantier il y a celle reliant Mag Market jusqu’à Beauté Habit. « Cet axe routier est très important car il permet de réduire l’embouteillage entre Magudjou et Hadudja. Encore, il permet de faciliter encore l’entrée des voitures dans le quartier en cas de nécessité. Avant, les taximan refusaient de nous conduire jusqu’à l’intérieur du quartier, maintenant nous sommes soulagés par la réhabilitation de cette route », se jubile Salim Bacar.

Ce citoyen invite la population à faire des critiques positives. « L’idée de faire des critiques sur le gouvernement concernant  ce qui va et ce qui ne vas pas n’est pas mauvaise, mais elles doivent être des critiques positives et constructives. Inutile d’insulter quelqu’un pour rien. Chacun doit contribuer ses idées dans la construction du pays », indique Salim Bacar.

 Selon lui, le gouvernement seul ne peut pas tout faire, chacun de nous doit apporter son édifice. « Les critiques négatives ne changeront pas le pays, au contraire », dit-il. Salim Bacar avance que réhabiliter les routes n’est pas seulement pour faciliter la circulation mais aussi élargir la capitale. « Nous espérons que d’autres axes routiers dans la capitale et ses environs seront en chantier  prochainement», espère t-il.

Kamal Saïd Abdou