ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Samedi  dernier, le ministre de l’économie, Houmed Msaidié a rencontré la direction de l’économie et du commerce, au Retaj. Une occasion en or pour le ministre de l’économie d’exposer ses lignes directives et échanger avec les chefs de service et les personnels. Selon le ministre, l’économie et le commerce devront produire un pas géant vers le développement du pays.

Une séance d’échanges et de discussions a eu lieu entre le ministre de l’économie et la direction générale et régionale de l’économie et la direction du commerce. Le ministre de l’économie, Houmed Msaidié a appelé les chefs de service et les personnels à œuvrer pour développer l’économie et le commerce dans le pays malgré les difficultés sanitaires et climatiques que traverse le pays.

« Nous avons traversé des difficultés climatiques et sanitaires ces deniers temps, puisque nous avons vécu le cyclone Kenneth et le Coronavirus. Le Kenneth a détruit les activités agricoles même si nous commençons peu à peu à évoluer. Alors Kenneth et Covid-19, deux dangers qui affectent l’économie du pays. Les jeunes cultivent de mois en moins. Nous voulons que vous travailliez bien avec conscience et maitrise de soi. L’économie et le commerce  ne peuvent pas accroitre sans vous. Evitez le concept de mdjidjengo et union. Les mairies doivent être remodelées. Car c’est une structure gouvernementale. Et nous allons faciliter les choses », a interpellé le ministre de l’économie aux personnels du département de l’économie et du commerce.

Les difficultés liées au commerce extérieur ont été évoquées. « La direction commerciale du commerce a un cadre organique sur les entrées des commerçants étrangers dans le pays. Les étrangers qui exercent le commerce doivent être contrôlés afin d’éviter le commerce à voie illégale », a critiqué le chef de service du département de commerce. En même temps, le directeur général de l’économie et du tourisme a répondu à ce sujet, en évoquant le projet de loi sur le commerce extérieur établi et qui serait adopté à l’Assemblée nationale.

Abdoulandhum Ahamada

Le mouvement des entreprises comoriennes (Modec) se lance en reconquête pour la défense des entreprises membres. Environs 200 réunions avec ses membres dont deux réunions par semaine et une série de formations avec 200 bénéficiaires. Ce mouvement des entreprises comoriennes s’apprête à nouer des relations avec des partenaires financiers locaux afin d’accompagner les entreprises.

Le Modec intervient dans huit secteurs d’activités dont l’agriculture, la couture, élevage, restauration, et est en contact avec le secteur public au profit des entreprises. Certes le Modec rencontre des difficultés, mais selon le vice-président du mouvement des entreprises comoriennes, Ben Karoo, le Modec compte 8 plaidoyers par an pour défendre les entreprises. « Nous étions absents mais nous sommes désormais à pied d’œuvre pour redynamiser les entreprises. En pleine crise sanitaire, nous sommes en contact et discussion avec le gouvernement pour une aide. Nous sommes aussi en contact avec des partenaires financiers locaux au profit des entreprises membres du Modec », a indiqué Ben Karoo.

Le vice-président du Modec regrette le refus des institutions financières d’accorder des prêts aux entreprises. « Face à une telle situation, nous appelons à trouver une solution dans les plus brefs délais pour le soutien des entreprises locales », a-t-il interpellé. Il salue ainsi l’engagement du gouvernement en particulier le chef de l’Etat sur le dialogue public-privé.

De son côté, le directeur exécutif du Modec, Amroine Mouzaoui se dit inquiet de la fermeté de l’Inrap « dépourvu d’un laboratoire » sur les 8 conteneurs des produits carnés dits avariés.  Le Modec privilégie le dialogue afin d’en finir avec cette crise.

KDBA

La France, à travers, l’AFD, finance 2 milliards de francs comoriens  pour le projet facilité emploi. Selon le coordinateur du projet, Hassani Malik. C’est une manière de réduire la dépendance alimentaire et permet d’avoir une offre de service en milieu rural. Dès le mois prochain, le financement des projets sélectionnés débutera. 1500 emplois durables et 500 temporaires seront créés.  

Le projet facilité emploi, une opportunité du gouvernement pour réduire le taux de chômage chez les jeunes. Le coordinateur du projet facilité emploi, Hassani Malik montre les objectifs principaux du projet. « Le gouvernement encourage les jeunes à créer des emplois, à travers, les 4 millions d’euros, financement de l’Afd. Le but du projet facilité emploi est de réduire la dépendance alimentaire et de permettre d’obtenir de l’offre en milieu rural. C’est plutôt une manière de réduire le taux de chômage chez les jeunes. 1500 emplois durables et 500 temporaires seront crées », a expliqué Hassani Malik.

Le coordinateur du projet a annoncé les principaux bénéficiaires du projet. « On subventionne les porteurs des projets en fonction de l’évolution des activités. On finance les salariés pendant 6 mois. Le financement se base sur l’auto-emploi et l’emploi salarié mobilisable pour la société civile », a-t-il indiqué, avant de poursuivre « le projet facilité emploi se consacre au financement, à l’accompagnement et au mentorat ».

Six grands Ongs sont déjà présélectionnées, selon Hassani Malik. « Nous avons présélectionné six grands Ongs notamment Mlezi (Anjouan), Amvt (Mremani Anjouan), Cap (Ouani Anjouan), Association 2 mains (Moroni Ambassadeur), Maeecha (Mutsamudu et une antenne à Moroni) et Cadf et Sadev (31 rue Anatole France, 94300 Vincennes). La commission had oc sert à évaluer les projets selectionnés à la grille de 100 points. On envoie le Pv à l’AFD pour demander un avis de non objection. Dès le mois prochain, on commencera le financement des projets sélectionnés », a-t-il démontré. « Chaque mercredi, poursuit-il,  plusieurs jeunes viennent se renseigner sur ce projet. Un atelier participatif sera organisé. Les députés et les maires sensibiliseront des jeunes », a conclu Hassani Malik.

Abdoulandhum Ahamada

  

 

 

 

 

Le gouvernorat de Ngazidja a célébré, hier, la journée mondiale du tourisme, à Ngazi Ngomé. Pour le gouvernorat de Ngazidja, le tourisme est un socle de l’économie rural. De cette occasion, la direction de l’artisanat a annoncé l’ouverture d’un café de l’artisanat prochainement.


Selon la directrice nationale de l’artisanat, les Comores possèdent un art culinaire et des sites touristiques. L’artisanat, la culture et les activités touristiques s’inscrivent sur le développement durable. Le tourisme durable ou le tourisme rural est un levier économique. La directrice nationale de l’artisanat, Rahamatou Goulam a, en effet, appelé le gouvernement à mettre en place un plan stratégique du tourisme post coronavirus. « Le coronavirus a affecté le secteur du tourisme et nous devons considérer le tourisme comme un levier économique après la crise sanitaire », lance-t-elle avant d’annoncer que « nous allons prochainement ouvrir un café de l’artisanat à la direction nationale de l’artisanat. » 

Le maire de Moroni a, pour sa part, souligné l’importance du tourisme dans le développement rural. Le maire a montré que « le tourisme est un moteur de l’école dans le monde rural. Il est un levier de l’économie malgré l’impact de la Covid-19. Le tourisme est le secteur le plus touché par le Coronavirus en entrainant une baisse de l’économie mondiale. Cette baisse marque les conséquences de la fermeture des activités touristiques. »

Abdoulandhum Ahamada

Chaque année, la banque centrale des Comores retire de la circulation en moyenne 2,7 millions de billets usagers, pour une valeur totale de près de 6 milliards de francs comoriens. Elle émet également en moyenne 3,5 millions de nouveaux billets pour une valeur totale de près de 10 milliards de francs comoriens.

La circulation fiduciaire, parmi les activités de la banque centrale. Emettre des nouveaux billets et retirer de la circulation des billets usagers. Ce sont les billets de 10000 kmf, 5000 kmf, 2000 kmf, 1000 kmf et 500 kmf. Selon le gouverneur de la banque centrale, en termes de coupure, en moyenne 65% des billets retirés de la circulation concernant les billets de 1000 kmf et 500 kmf. « Le taux de récupération des billets de 1000 kmf et 500 kmf est de 40% pour les cinq dernières années. Soit sur 100 billets émis, 60 billets reviennent en très mauvais état à la banque centrale des Comores, et ils sont retirés de la circulation », explique Dr Younoussa Imani.

Pour les billets en mauvais état, la banque centrale procède à une destruction par un incinérateur. Toutefois, la Bcc annonce la mise en place d’ici le début de l’année, d’un broyeur plus écologique et efficace pour remplacer l’incinérateur. « Pour les tri, nous sommes passés d’un tri manuel à un tri automatique avec une productivité qui a doublé », confie le gouverneur de la banque centrale.

Des nouveaux billets de 1000 kmf et 500 kmf

En effet, la banque centrale a, depuis le 1er septembre dernier, émis des nouveaux billets de 1000 kmf et 500 kmf. « Depuis le 1er septembre, nous avons mis en circulation des nouveaux billets de 500 kmf et 1000 kmf plus robustes avec une plus longue durée », a annoncé Dr Younoussa Imani. La banque centrale veille à assurer une circulation fiduciaire de qualité. Cette banque a décidé de renforcer la qualité des billets de 500 kmf et 1000 kmf vue leurs taux de récupération très bas des coupures, en leur faisant bénéficier de la « technologie EverFit  R », qui consiste à appliquer un film plastique sur chacune des faces du billet, pour améliorer sensiblement la durée de vie des billets et réduire leur propension à se salir très vite. La banque centrale annonce aussi la mise en circulation des billets de 2000 kmf prochainement. Ils seront imprimés sur un papier plus résistant et vernie.

60% des billets de 1000 kmf et 500 kmf émis

« Chaque année, on émet en moyenne 3,5 millions de nouveaux billets pour une valeur totale de près de 10 milliards de francs comoriens. Il s’agit des billets de 10000 kmf, 5000 kmf, 2000 kmf, 1000 kmf et 500 kmf. En termes de coupure, 60% des billets émis concernent les billets de 1000 kmf et 500 kmf », indique le gouverneur de la banque centrale.

Pour le gouverneur de la Bcc, « le format, le style et l’architecture des billets demeurent inchangés, la différence n’étant palpable qu’au toucher des coupures concernées. Sur le plan visuel, les billets restent identiques à ceux qui circulent actuellement, mais la résistance du papier a été renforcée. » Dr Younoussa Imani recommande donc de ranger les billets dans les portefeuilles plutôt que dans les poches et s’abstenir de porter des mentions écrites sur les billets. Pour les pièces, il y a très peu de destruction et leurs durées de vie sont élevées.

KDBA

 

 

 

 

 

 

Alors que la pandémie de covid-19 frappe de plein fouet le monde entier, tous les secteurs de développement sont impactés. En Union des Comores, les activités économiques et les avoirs extérieurs durant cette pandémie sont au ralenti. Seul, le secteur primaire n’est pas touché par la crise sanitaire.

La banque centrale a évalué les activités économiques et avoirs extérieurs durant la crise sanitaire. Le secteur primaire est le seul à survivre avec une croissance de +1,8% en 2020 après une concentration de -0,8% en 2019. Le secteur agricole et le secteur de la pêche connaissent 4,4% en 2020 après -4,7% en 2019. La production locale n’est pas touchée par la pandémie de covid-19.

Toutefois, certaines activités économiques sont fortement touchées par le coronavirus, notamment le secteur tertiaire. Le transport, restauration-hébergement et enseignement privé sont les plus touchés avec un ralentissement de sa croissance de +1,3% en 2020 après 3,9% en 2019. « Cette croissance positive dans le secteur tertiaire, en dépit de la crise sanitaire, s’explique notamment par l’augmentation des dépenses de santé durant cette période », a précisé Dr Younoussa Imani. « De même la production du secteur secondaire : construction et articles d’habillement, est également touchée et son taux de croissance serait de -1,8% en 2020 contre 3,4% en 2019 », ajoute-t-il. Ce qui signifie, dit-il, qu’il est difficile d’atteindre un taux de 4% de croissance économique. 

Concernant les échanges extérieurs, les exportations ont baissé de 32,2% passant de 6,8 milliards de francs comoriens au premier semestre 2019 à 4,6 milliards kmf au premier semestre 2020. Les importations ont progressé, selon la banque centrale, de 4,9% par rapport au premier semestre 2019, pour s’établir à 62,9 milliards kmf contre 59,9 milliards au premier semestre 2020, en liaison avec la hausse des importations.  Les exportations des produits de rente sont aussi en baisse.

Pour les prix, la Bcc a fait savoir que les prix ont baissé de -2% entre août 2019 et août 2020, en raison de l’abondance de la production agricole et de la baisse de la demande induite par la pandémie, contre une hausse de 3,9% entre août 2018 et août 2019 à la suite du cyclone Kenneth. « La baisse des prix est liée au manque des je viens », affirme le gouverneur de la Bcc.

Quant aux envois de fonds, le total des entrées, dit-on, ont augmenté de +16,2% les huit premiers mois de 2020, s’établissant à 67,9 milliards kmf à août 2020, contre 43,2 milliards kmf la même période. Et les sorties de devises ont enregistré une baisse de -16,6% sur la période pour s’établir à 16,6 milliards kmf contre 19,9 milliards kmf en 2019.

KDBA

La banque centrale des Comores a mis en place une politique monétaire pour éviter des problèmes de trésorerie dans le système bancaire dû à la baisse des activités économiques. Une baisse de taux de réserves obligatoires de 15 à 10% en fin mars. La banque centrale revient sur la situation des banques sous administration provisoire, notamment la Bdc et la Bfc.

Quelles mesures de politiques monétaires prises par la Bcc ? L’apparition de la pandémie a donné le reflexe à la banque centrale de mettre en place une politique monétaire. Une baisse du taux de réserves obligatoires de 15 à 10% en fin mars 2020 devant faciliter aux institutions financières à accorder des prêts aux clients. L’objectif de cette politique monétaire est d’éviter des problèmes de trésorerie dans le système bancaire dû à la baisse des activités économiques. Une baisse de facto du niveau de réserves obligatoires de l’ordre de 5,7 milliards kmf enregistrée, lequel niveau s’est établi à 11,3 milliards de francs comoriens et est resté quasi-stable jusqu’à fin juin 2020.

Selon la banque centrale, près de 2 milliards injectés dans le circuit économique. « Vous avez constaté que les institutions financières facilitent la clientèle dans leurs prêts. Et ce sont les réserves obligatoires qui servent aux banques pour les crédits », a souligné Dr Younoussa Imani. « Il y a lieu de souligner que les banques ont accordé un rééchelonnement à l’ensemble de leur clientèle touché par la covid-19 sans intérêts ni agios sur les prêts éligibles jusqu’en décembre, ce qui représente un manque à gagner pour les banques durant cette période », laisse-t-il entendre.

Les crédits à l’économie ont baissé de 3,7% passant de 80,1 milliards kmf à fin août 2019 à 77,1 milliards kmf à fin août 2020. Pour les dépôts, ils ont augmenté de +12% pour s’établir à 115,4 milliards kmf à fin août 2020 contre 103,2 milliards kmf à fin août 2019.

La Bdc et la Bfc sous administration provisoire

Les deux banques à savoir la Bdc et la Bfc sont mises sous administration provisoire par la banque centrale des Comores pour une période de six mois à compter du 01 juin dernier. Cette décision est prise conformément à la réglementation bancaire en vigueur, notamment les articles 60 à 71 de la loi bancaire 13-003/AU. Elle (la décision) suspend les pouvoirs des conseils d’administrations et des organes exécutifs de ces deux établissements. « La Bdc et la Bfc sont en discussion avec les actionnaires pour une restructuration et recapitalisation. L’objectif est de faire entrer dans le capital de ces banques des partenaires bancaires professionnels, capables de gérer ces deux banques pour relancer les activités de crédit à l’économie », a montré le gouverneur de la banque centrale.

Pour rappel, les administrateurs choisis, ont pour mission de présenter des plans de restructuration qui doivent avoir pour objectif, la reconstitution des fonds propres de chacun des établissements concernés pour observer, à la fois, le respect permanent du capital social minimum et l’ensemble des normes prudentielles assises sur lesdits fonds propres conformément à la réglementation bancaire.

La situation de la Bic et la Snpsf

Au niveau de la Bic, la BNP PARISBAS a vendu ses actions à un nouvel actionnaire bancaire. C’est la banque Atlantique qui, bientôt, commencera ses activités bancaires. « C’est une grande banque qui se trouve dans l’Afrique de l’Ouest. Cette banque veillera à des prêts pour le développement du pays », a laissé croire le gouverneur de la banque centrale.

Pour la Snpsf, Dr Younoussa Imani a annoncé qu’un décret présidentiel a scindé en deux entités la Snpsf : banque postale et une poste. « Vous n’êtes pas sans savoir qu’à chaque fois qu’on se présente à la Snpsf pour un prêt, cette société ne cesse de dire qu’il manque d’argents et on nous accuse. Le problème en est que, il n’y a pas d’argents de crédits mais d’ici la fin de l’année, tout va changer dans la banque postale. Les fonctionnaires bénéficieront désormais leurs prêts », a mentionné le gouverneur de la Bcc.

KDBA

Le gouvernement comorien multiplie les sensibilisations sur les projets de création d’emplois des jeunes. L’objectif fixé par le président de la République, un jeune, un emploi. Le vendredi dernier, une réunion de sensibilisation sur l’entreprenariat des jeunes a eu lieu à Moindzaza Mboini. L’ambition du gouvernement est de soutenir les jeunes à créer leurs propres entreprises.

L’emploi des jeunes, figure parmi les priorités du gouvernement. Les jeunes pourront bénéficier le financement des projets « facilité emploi et Pidc ». « Le gouvernement a pris l’initiative de mettre en action ce que l’on a entendu dans les campagnes électorales. Plus de 15 milliards de nos francs pour financer les porteurs des projets dans tous les secteurs, notamment l’élevage, le tourisme, l’agriculture et la pêche. C’est une manière de soutenir les jeunes à la création d’emplois. Ceux qui disent que l’émergence est une utopie, ont tort, il est temps de porter un projet bénéfique », a montré député Maoulida M’madi Issihaka. Et lui d’ajouter « il est temps de réagir. Celui qui est ambitieux au domaine de l’élevage, le projet Pidc lui servira en toute circonstance. Donc les jeunes doivent s’adresser à la maison d’emploi, de l’Anpi, à la chambre de commerce, à la Meck, et autres, afin de développer l’économie du pays ».

Témoignage d’une femme dans l’agriculture 

Pour Mariama Soilihi, partisane du parti Crc et agricultrice a parlé de sa propre vie sur le domaine de l’agriculture. Selon elle, l’agriculture est le socle du développement d’un pays. Et en apportant un projet rentable en agriculture, le gouvernement sera présent pour le soutien. « J’ai passée mes études en agriculture. J’ai tant d’expériences dans le domaine. J’ai eu des appuis financiers en provenance des micro-finances, notamment la Meck et projet Ami. Le ministère de l’agriculture m’a aussi soutenu. J’occupe mes affaires familiales grâce à l’agriculture. Louange à Dieu pour ses bienfaits. C’est la première fois que le gouvernement prend une telle initiative d’aider les jeunes dans l’entreprenariat », a-t-elle rassuré. « Dans la région de  Bambao, poursuit-elle, nous avons des arbres fruitiers tels que des bananiers, des litchis, des orangers cerisiers, et autres qui servent à cultiver. Je suis disposée à accompagner et coordonner avec les jeunes  porteurs des projets ».

L’élevage

L’éleveur des bœufs, Youssouf Saïd Mzé encourage les jeunes à élever des animaux, notamment des bœufs,  des poules et cabris, comme métier rentable et bénéfique. Pour lui, l’éleveur des animaux doit sacrifier tout son temps dans le métier pour réussir sa vie « Un éleveur d’animaux n’a pas du temps à perdre. Il doit sacrifier tout pour satisfaire les besoins alimentaires des animaux. Ce n’est pas une talonnade. Ma femme me réprimande toujours que j’aime trop les bœufs que son cœur. Pour cela, je sollicite les jeunes à s’adresser aux autorités concernées (les membres du gouvernement). J’encourage fortement les femmes de Bambao qu’élèvent des bœufs», a conseillé Youssouf Saïd Mzé, avant d’adresser un message fort aux jeunes comoriens qui se plaignent du chômage dans le pays. « Les jeunes garçons ne doivent pas s’assoir dans les places publiques pour crier chômage, chômage. C’est le moment de créer vos propres entreprises. Les femmes doivent sortir de leurs maisons pour trouver des travaux à faire », a-t-il avancé.

11 containers de Melody importés par an

Selon Youssouf Saïd Mzé, l’importation du lait dans le pays fragilise l’économie. « Combien de containers de lait de Melody importés par an ? 11 containers par an. Ce sont des dépenses qui impactent l’économie du pays. Le prix de lait doit être baissé si nous possédons beaucoup de bœufs », critique-t-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

Economie et finances : Vers un monde monétique

Economie et finances : Vers un monde monétique

Les réformes financières en cours de la banque centrale des Comores devront opérer de profondes mutations en ce sens qu’elles visent, en priorité, restaurer la confiance entre le secteur bancaire et les clients. Sur ce, la banque centrale des Comores a, vendredi dernier, annoncé devant la presse, la modernisation du système de paiement. Un défi majeur et une approche à construire pour aboutir à l’accès au système financier à tous les comoriens.

Moins de cash et plus de monnaie électronique. La modernisation du système bancaire, un défi majeur qui consiste à améliorer et recadrer une relation dans l’intérêt de la banque, du citoyen et de l’économie. Le recours massif du marché informel ne peut que confirmer cette tendance, qui, par conséquent, ce besoin de moderniser le système de paiement en Union des Comores. Une refonte devenue nécessaire face aux exigences nouvelles en matière de transaction vers les nouveaux modes de paiements qui, en dépit des avancées constatées, demeurent bien le règlement par cash continuant à prédominer dans les opérations financières et commerciales. Le pays se dirige vers un monde monétique.

Il s’agit, par conséquent, d’optimiser le recours aux moyens de paiement modernes en facilitant l’accès à des instruments qui garantissent une sécurisation des transactions financières, en plus du fait qu’elles contribuent à l’inclusion financière. Promouvoir la monnaie électronique consiste également à convaincre le citoyen de changer d’attitude et à s’intégrer dans ce changement.

Des moyens de paiements modernes

La modernisation du système de paiement réduit selon le gouverneur de la banque centrale des Comores, les risques liés à la détention de liquide : perte, vols, faux billets, et la rapidité des transactions et disponibilités 24/24. « La modernisation du système de paiement est un projet phare de la banque centrale dans la mesure où c’est un projet qui va révolutionner le système de paiement aux Comores. Le système de paiement aux Comores est dominé par le cash et ce système de paiement moderne est un projet qui va durer trois ans. Il va tout d’abord faire à ce que les virements, les chèques, les transferts soient traités automatiquement. C’est ce qu’on appelle la télé compensation. Toute personne qui disposera un chèque, au lieu d’attendre le troisième jour, aura son argent le même jour. Ce sont des traitements à temps réel », a expliqué le gouverneur de la banque centrale des Comores, Dr Younoussa Imani.

Les traitements des opérations bancaires en temps réel débuteront l’année prochaine selon le gouverneur de la Bcc. Et le gouverneur de la Bcc d’avancer, « il y aura le paiement par carte bancaire. Certes les cartes bancaires existent aux Comores, mais on ne peut pas utiliser une carte bancaire de la Bfc à Exim Bank ou à la Bic. Nous ferons en sorte à ce que les cartes soient utilisables dans toutes les banques. Il y aura une seule carte pour toutes les institutions bancaires aux Comores. Il y aura aussi ce qu’on appelle la monnaie électronique. » Pour le gouverneur de la banque centrale, « le grand défi de ce projet est l’automatisation générale. »

L’inclusion financière

Alors que le pays tend vers l’émergence, Dr Younoussa Imani mise sur la modernisation du système de paiement et que tout comorien ait accès au système financier. L’inclusion financière s’invite afin d’accroître l’accès et l’utilisation des services financiers par les adultes, avec une considération particulière pour les femmes et les agriculteurs individuels et les personnes vivant dans les zones rurales, plus ou moins enclavées. La banque centrale estime que l’inclusion financière aboutira grâce à des investissements et à un soutien pour améliorer les systèmes de paiement, notamment en développant l’éducation financière et en accentuant la communication financière surtout en milieu rural. « Nous allons sensibiliser et expliquer les citoyens les avantages d’ouvrir un compte bancaire. Les comoriens doivent avoir accès au système financier pour accéder à la monnaie électronique », annonce le gouverneur de la banque centrale des Comores.

A noter que 20% des comoriens ont accès au système financier. Il s’agit d’œuvrer pour la consolidation du processus d’accès au système financier qui demeure encore faible, et d’instaurer un climat de confiance qui stimulerait un changement de mentalités d’autant plus que c’est le manque de confiance qui explique la résistance des citoyens aux modes de paiement modernes dont le rôle dans le développement de l’inclusion financière est établi.

KDBA

Le tourisme fait partie des projets phares du gouvernement comorien. Un levier de la croissance économique, selon le président de la République. Samedi dernier, lors de la fermeture de la journée du tourisme, Azali Assoumani a rappelé que « le secteur du tourisme aux Comores est encore embryonnaire et les infrastructures sont quasiment inexistantes. »

Le chef de l’Etat est ambitieux de faire le secteur touristique, un des priorités pour l’émergence des Comores. Ayant été parmi les projets prioritaires dans la conférence de Paris laquelle ressortie le plan Comores émergentes, Azali Assoumani a indiqué que « le tourisme est le levier de la croissance économique. » Mais, dit-il, il est un secteur embryonnaire dont les infrastructures sont inexistantes aux Comores. « Le gouvernement a jugé utile d’inclure parmi les projets phares de la Cpad organisée, il y a quelques mois, à Paris, un programme ambitieux du développement touristique pour faire de notre pays un nouveau pôle touristique de l’océan indien et de l’Afrique, pourquoi pas », a déclaré le président de la République. « Nous comptons à nos partenaires internationaux de nous accompagner sur ce secteur. Nous avons d’ores est déjà reçu des offres émanant d’investisseurs étrangers, notamment une société de notre pays frère qui est l’Egypte disposant à construire dans notre pays, un hôtel », a annoncé le chef de l’Etat.

Le tourisme, un vecteur pour  la relance économique

L’apparition de la Covid-19 a fragilisé le secteur touristique dont les Comores ne sont pas épargnées. « Le tourisme fait partie des secteurs les plus affectés, caractérisé par la fermeture des frontières  et les mesures de confinement qui ont entrainé de retour la fermeture des sites et infrastructures touristiques », a souligné le chef de l’Etat Azali Assoumani. Selon lui, la promotion du tourisme apportera une contribution significative à l’action que même le gouvernement, actuellement, peut lutter contre la précarité et relancer le secteur de l’emploi pour les jeunes. « Le gouvernement a pris l’engagement de promouvoir le secteur du tourisme de notre pays et reconquit les causes et potentialités énormes susceptibles de favoriser ses déterminations », a annoncé le président de la République. « Je suis convaincu qu’une fois le secteur est développé, notre pays sera convoité par des millionnaires en quête ou à la recherche d’un havre de paix et de tranquillité », a-t-il rassuré. Associant l’économie et le développement en général, Azali Assoumani a montré également qu’en développant une telle activité, le pays réussira à diversifier et à donner à nouveau un souffle à l’économie nationale, tout en générant d’emplois pour les plus démunis et pour notre jeunesse en particulier.

Quant au ministre du tourisme, Houmedi Msaidié, celui-ci a fait référence au thème choisi notamment « le tourisme rural » pour cette année, concernant la journée internationale du tourisme. « C’est une occasion exceptionnelle de faire mieux connaitre la contribution du tourisme dans le développement durable à travers l’agenda 2063 des Nations Unies », a rappelé le ministre du tourisme.

Le tourisme, un générateur d’emplois et de revenus pour notre population

Houmedi Msaidié est optimiste et rassure que le tourisme est moteur d’une croissance forte et inclusive, générateur d’emplois et de revenus pour notre population, notamment sa frange les plus jeunes. « Un tourisme durable qui s’appuie sur la valorisation de nos richesses naturelles, culturelles et sociale. Ce qui signifie, en effet, plus d’opportunités pour nos jeunes et nos communautés locales, d’inclusion et d’autonomisation des femmes et des jeunes, d’utilisation rationnelle des ressources naturelles afin d’atteindre entre autres, les objectifs de développement durable », a indiqué le ministre du tourisme.

Les Comores comme les autres pays sont impactées par la crise sanitaire. Cette crise a fait chuté l’économie des pays et a engendré une décroissance sur les activités touristiques, marquées par la fermeture des sites et le stand-by des activités y afférentes. Houmedi Msaidié mise sur la promotion de la découverte des sites naturels, du patrimoine culturel, des arts et traditions populaires du pays.

Kamal Saïd Abdou