ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Parmi les missions confiées à l’agence nationale pour la promotion des investissements, contribuer à améliorer l’environnement des affaires pour rendre les îles Comores plus attractives aux investisseurs. De 2018 à 2019, 471 entreprises sont créées dont 298 à Ngazidja, 150 à Ndzuwani et 23 à Mwali.

La période 2018-2019 a été marquée par une suspension administrative temporaire des opérations d’immatriculation des entreprises au Rccm, d’une crise économique consécutive au passage du Kenneth. Mais, l’agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi) dresse un bilan de cette période 2018-2019 en termes de création d’entreprises.

Au total 471 entreprises ont été créées. 279 en 2018 et 192 en 2019. Durant cette période, 298 ont été créées à grande-Comore, soit 63%, 150 à Anjouan, soit 32% et 23 à Mohéli, soit 5%. Sur 471entreprises créées, 71% sont des personnes morales et 29% des personnes physiques.

Selon le rapport 2018-2019 de cette agence nationale pour la promotion des investissements, 63% des sociétés sont à responsabilité limitée (SARL) et les sociétés à responsabilité limitée unipersonnelle représentent 36%. « Elles sont suivies des groupements d’intérêt économique (GIE) de 0,6% ensuite des sociétés anonymes (SA) de 0,6%. Les sociétés par action simplifiée (SAS) sont sous représentées, soit 0,3% », précise le rapport.

Les jeunes au premier rang

L’Anpi souligne que la plupart de ces entreprises sont le produit de comoriens résidents. Les entreprises ont représenté 88% des créations en 2018 contre 87% en 2019 au moment où les entreprises créées par la diaspora n’ont représenté que 8% en 2018 et 7% en 2019. Pour les entreprises créées par des étrangers d’origine en 2018 et 2019, elles représentent 7% et 6%. « Nous avons constaté que les hommes se lancent davantage que les femmes. 77% des entreprises sont créées par des hommes contre 23% par des femmes. Autre fait majeur et promoteur, les jeunes sont les plus animées par l’esprit d’entreprise. 59% des entreprises enregistrées durant les deux dernières années appartiennent à des personnes de moins de 40 ans », a détaillé l’agence nationale pour la promotion des investissements.

38% des entreprises appartiennent à des entrepreneurs âgés entre 40 à 60 ans. 3% des entreprises sont pour les plus de 60 ans sachant que 59% sont pour les moins de 40 ans. La répartition du nombre d’entreprises selon la branche d’activité laisse entrevoir selon le rapport, une prédominance des activités commerciales avec une proportion de 44%. Les services représentent 28%. Le Btp représente 10%, l’agricole 4%, l’industrie 4%, le tourisme 4%, l’hôtellerie-restaurant 3%, l’agroalimentaire 2% et l’artisanat 1%.

Les agréments et les autorisations

Entre 2018- 2019, 48 projets ont été enregistrés par le comité technique des agréments. Un comité mis en place par un décret présidentiel N° 08-064/PR du 05 juin 2008 fixant la procédure d’octroi des avantages du code des investissements. Sur 48 projets, 40 ont reçu un avis favorable selon l’Anpi. Ces 40 projets totalisaient alors un capital d’investissement prévu de 6. 625. 364. 710 francs comoriens dont 2. 773. 448. 545 francs comoriens en 2018 et 3. 851. 916. 165 francs comoriens en 2019.

Tous sont des projets productifs. 8 projets sur l’agroalimentaire avec un capital prévu de 532. 760. 299 francs comoriens et 103 emplois prévus à créer. 2 projets sur l’aviculture avec un capital de 45. 529. 000 francs comoriens et 30 emplois. Pour le Btp, 12 projets avec 2. 609. 153. 166 francs comoriens de capital et 254 emplois. 2 projets sur l’hôtellerie et restauration avec un capital de 123. 343. 775 kmf et 41 emplois à créer. Pour l’industrie, 8 projets avec 1. 947. 436. 662 kmf et 253 emplois. En fin, 8 projets sur les services avec 1. 367. 141. 808 kmf et 170 emplois prévus à créer. Au total 851 emplois prévus à créer.

Les exonérations

80 entreprises ont bénéficié d’exonérations douanières sur leurs marchandises importées, principalement sur les équipements lourds et les matières premières, selon le rapport de l’agence nationale pour la promotion des investissements.  Ces deux dernières années (2018-2019), l’Anpi a enregistré une valeur Caf importée de 3. 494. 992. 202 francs comoriens dont 1. 573. 608. 237 en 2018 et 1. 921. 383. 965 francs comoriens en 2018.

10 sociétés sur l’agroalimentaire avec un montant exonéré de 79.849.961 francs comoriens. 10 sociétés sur l’aviculture avec montant exonéré de 67. 051. 732 francs comoriens. Pour le Btp, 13 sociétés avec 441. 135. 367 francs comoriens de montant exonéré. 31 sociétés sur l’industrie avec un montant exonéré de 275. 219. 320 kmf. Pour la pêche, 1 société avec 7. 357. 463 kmf. 14 sociétés sur les services avec montant exonéré 1. 382. 871. 652 kmf. Et 1 société sur le tourisme avec montant exonéré de 1. 241. 506. 107 kmf.

KDBA

 

Le 28 Juillet dernier, le conseil d’administration de la banque mondiale a approuvé un nouveau cadre de partenariat avec l’Union des Comores : renforcer la résilience, le capital humain, favoriser une croissance inclusive, et répondre aux besoins urgents découlant des impacts de la COVID-19 et du cyclone Kenneth. 247 millions de dollars pour soutenir l’objectif du gouvernement de trouver une voie de croissance durable et de renforcer la résilience de sa population.

Une bonne nouvelle. Le conseil d’administration de la banque mondiale a accordé un nouveau cadre de partenariat pays avec les Comores qui couvre la période de 2021-2024. Une manière de pallier les difficultés liées aux dommages causés par le cyclone Kenneth, l’impact économique de la COVID-19 et renforcer la résilience de la population. Le redressement après les catastrophes, la meilleure gestion des risques de catastrophe, ainsi qu’à renforcer le capital humain font parties des priorités.Les femmes auront leur place au premier plan existant au sein des ménages et des communautés.

« Les Comores ont une opportunité de se reconstruire après les multiples chocs auxquels le pays a été confronté ces dernières années et de permettre à ses habitants de réaliser leur potentiel. La Banque mondiale s’engage à travailler avec les autorités et à apporter ses ressources et son expertise à notre objectif commun de réduction de la pauvreté et de promotion d’une croissance inclusive », a déclaré Rasit Pertev, représentant de la Banque mondiale aux Comores.

A noter que le cadre de partenariat pays s’aligne au plan émergence des Comores (CPE) pour aider le pays à atteindre des objectifs ambitieux tels que l’amélioration de la qualité du système de santé, réduire le taux de malnutrition chronique, améliorer l’indice Doing Business des Comores, augmenter le taux d’accès à l’énergie et promouvoir la connectivité des Comores.

Abdoulandhum Ahamada

                                        

Après l’annonce officielle du prix de la vanille, la brigade de recherche en collaboration avec l’office national de la vanille enregistre 6 cas de vols. Quatre présumés sont placés  en garde à vue et deux  suspects  sont condamnés. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Les cas de larcin n’ont jamais manqué en période de campagne  de la vanille. Mais cette année, la situation n’en demeure pas  trop inquiétante,  selon Mohamed Youssouf Adam,  majore de l’armée, rattaché au service national de la vanille pour la sécurité des acteurs et appréhender  les voleurs de ce produit de rente. « Cette année, nous avons déjà enregistré 6 cas de vols dont deux personnes arrêtées et placées aux barreaux. Au point que nous sommes cette année par rapport aux années précédentes, ce n’est pas trop inquiétant. Mais cela ne sous-entend pas que nous allons baisser la garde, au contraire, nous veillerons pour la sécurisation des biens des acteurs de la vanille », a indiqué majore Mohamed Youssouf Adam.

Une politique de sécurisation des acteurs est déjà mise en place par la brigade et l’office national de la vanille, selon lui. Cette politique exige que chaque acteur  soit  muni d’une carte professionnelle afin de maitriser toutes les périmètres que la vanille sera vendue  et de quel acheteur. « Si on arrive à ce stade dans lequel chaque acteur a une  carte professionnelle, elle nous aidera à mieux savoir  combien de kilos, l’agriculteur a produit.  De qui s’agit-il et  où aura  lieu la vente », a expliqué  Mohamed Youssouf Adam.

Les actes de vols ont été enregistrés dans différentes  régions. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Nassuf. M. Abdou

 

Pendant cette crise sanitaire liée au coronavirus, le domaine  de l’hôtellerie est impacté. L’hôtel le Retaj n’est pas du tout épargné. Le mauricien et directeur général du Retaj, Ben Karoo a montré une baisse du chiffre d’affaires de l’établissement mais prévoit d’équilibres financiers post-coronavirus.

Ben Karoo, directeur général de l’hôtel le Retaj à Moroni

La crise sanitaire a impacté tous les secteurs. Des établissements publics et privés ont réduit le personnel pour éviter la propagation du virus. Combien d’employés de votre établissement sont en chômage technique ? Et combien  sont en exercice ?

À mi-mars, les frontières sont fermées. Le Coronavirus a pris une grande ampleur depuis avril. Nous n’avons pas imposé le personnel à être au chômage technique. On travaille bien. On compte une centaine d’employés. Certains sont en congé. Une trentaine de stagiaires occupe les fonctions. 90% des employés sont payés. Malgré cette crise sanitaire du Covid-19, on continue les travaux d’extension de l’hôtel. Après le ramadan, on a bien repris les activités en réduisant les prix de vente afin de faciliter les activités.

Combien est la baisse du chiffre d’affaires à l’heure actuelle ?

Au début de la crise, nous avons enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 80 %, puis 60% sur le contrôle de l’électricité, de l’eau. On a fait des dépenses additionnelles sur les matériels de protection de la clientèle, des employés. C’est une perte bien sure mais je suis un homme optimiste ou positif. Ce n’est pas un lieu de loisir. Je ne regrette pas sur ces dépenses faites. Heureusement, j’ai un personnel formidable, après le coronavirus, tout changera dans le bon sens. Je donne chance aux stagiaires.

À travers cette baisse d’activités financières, pensez-vous que vous pouvez vous en sortir ?

On ne peut pas couvrir ce vide, ce manquement. Avec moins de touristes, moins de clients, il est difficile de se rattraper. Mais tous les pays sont presque touchés par cette crise financière. J’ai beaucoup appris pendant cette période difficile. Toutefois, les chambres sont occupées par des missionnaires, des médecins sous le respect des mesures barrières.

Quelle stratégie adoptez-vous pour lutter contre la contamination du virus ?

Chaque jour, on désinfecte les chambres. Les clients et les employés sont conseillés à se couvrir par un cache-nez. Une sécurité pour surveiller tout le monde. Nous avons commandé des machines pour laver les mains automatiquement. J’ai aussi contribué pour lutter contre la maladie. Bref, on a pris toutes les dispositions nécessaires pour réduire la propagation du virus. Les comoriens sont disciplinés. Dans un moment de crise, on voit les grands leaders. Les gens s’entraident bien.

 

Que dites-vous du projet « facilité emplois » lancé par le gouvernement ?

Le Retaj est un des hôtels plus compétitifs aux Comores. À chaque jour, on améliore bien nos services. Plusieurs stagiaires exercent le métier à Retaj. 60% du personnel sont des stagiaires. Nous avons une académie hôtelière. Si la personne s’adapte bien, nous lui donnons chance. Nous insérons la restauration, la cuisine, la jardinerie et une salle de sport. Dans un hôtel, tous les domaines sont là. Nous prévoyons un deuxième hôtel au bord de la mer. Et on s’associe avec l’Udc pour donner cours d’hôtellerie, de cuisine et autres. On a augmenté le personnel. On continue à investir. Nous avons un contrat de bail de 50 ans. Les travaux d’hôtellerie est un grand sacrifice. C’est un travail que j’assume. Un choix que je n’ai jamais regretté.

Propos recueillis par

Abdoulandhum Ahamada

 

La direction nationale de l’artisanat et l’agence nationale pour la promotion des investissements célèbrent les 45 ans d’indépendance le 5 août prochain sous les thèmes « indépendance pour plus d’emplois durables », et « le made in Comoros au cœur de cet événement. »

Alors que l’édition du troisième salon de l’artisanat devrait être ouverte cette année à l’international, en juillet, l’organisation de cet événement permettra le Cnac et l’Anpi, non seulement de célébrer la fête nationale mais aussi de mettre en valeur les activités du Cnac et de l’Anpi qui sont orientées vers des solutions contre le coronavirus.

Rahamatou Goulam, directrice de l’artisanat précise que cet évènement est symbolique. « C’est pourquoi l’évènement se tiendra dans l’ensemble des iles. Il y aura  la présence du ministre de l’économie qui, à son tour, invitera les partenaires à y assister », précise Rahamatou Goulam.

Plusieurs stands seront au rendez-vous. « Il y aura un stand dédié aux aides-soignants pour les accompagner dans le combat de lutte contre la covid-19, un stand pour la gastronomie comorienne pour montrer l’efficacité des aliments comoriens dans le domaine de la santé et autres », explique la directrice de l’artisanat. Rahamatou Goulam rappelle aussi que l’évènement a pour but d’encourager les artisans comoriens afin qu’ils contribuent dans l’économie du pays. « Nous allons organiser la formation professionnelle pour qu’à leur tour puissent produire des produits de meilleur qualité, donner une valeur aux produits locaux et lutter contre les contrefaçons », souligne la directrice.

 Pour Nadjati Soidik, directrice générale de l’ANPI « nous allons faire à ce que cet évènement soit couronné d’un succès », rassure-t-elle. Ladirectrice est confiante qu’entre l’émergence et l’artisanat les liens sont étroits. Selon Nadjati Soidik, « valoriser les produits made in Comoros ne rien d’autre qu’une bonne initiative conjointe pour pousser la main d’œuvre nationale et valoriser davantage le secteur de l’artisanat et de l’industrie aux Comores. »

Kamal Saïd Abdou

La crise sanitaire a engendré l’annulation systématique des voyages par voies aérienne et maritime. Une situation qui n’a pas épargné les voyageurs à destination des Comores. Le leader du parti Al-camar appelle donc au gouvernement à rembourser les billets des comoriens.

 

Les compagnies aériennes notamment Ethiopien Airlines proposent une seule et unique possibilité de remboursement « l’avoir ». Une pratique contraire aux conditions générales de vente des billets et agissent en violation de la décision du 13 mai de la Commission européenne qui autorise les compagnies à proposer un avoir valable 12 mois sous réserve que le passager ou le voyageur l’accepte volontairement. « L’avoir est remboursable à l’issue de ce délai s’il n’a pas été utilisé. Cet avoir s’applique pour les vols annulés depuis le 1er mars en raison de la Covid-19. La même décision stipule que le voyageur peut refuser l’avoir s’il préfère un remboursement », a expliqué Saalim Saadi.

 

« Compte tenu de tous ses éléments, j’exhorte le gouvernement et particulièrement le ministre des transports de prendre les dispositions nécessaires auprès des compagnies aériennes, notamment Ethiopian Airlines pour faire valoir le droit des voyageurs qui souhaitent être remboursés », appelle-t-il.

Le président du parti Al-Camar  demande au ministre de tutelle de mobiliser la même énergie pour réclamer le paiement des taxes par les compagnies aériennes pour exiger le respect du droit sur le remboursement des billets en faveur de nos concitoyens.

 

« Je réitère mon soutien à toutes les personnes qui se battent pour que leurs billets soient remboursés, et qui font face à l’oreille sourde des compagnies », dixit Salim Saadi.

 

Touma Maoulida

Un mouvement de jeunes comoriens réfléchit sur de l’économie de notre pays. A travers une conférence de presse, hier à Moroni, ces jeunes appellent la banque centrale à jouer son rôle en cette période de pandémie.

Ayant constaté la faiblesse de notre économie pendant des années et surtout sur cette période de crise sanitaire impactant tous les secteurs, ce mouvement des jeunes recommande la banque centrale d’acheter les actes financiers des banques commerciales, l’emploi des marchés inter bancaires et le taux directeur. Un taux directeur de près de 9 à 10%.

« Notre économie est touché par le coronavirus et la banque centrale doit accompagner et soutenir les banques de la place comme les banques centrales étrangères qui appuient les entreprises et les banques », a expliqué Said Ahmed Said Abdillah. Et lui d’avancer, « Le développement se base sur une politique monétaire. Depuis 44 ans, nous ignorons le rôle de la banque des Comores. La banque centrale n’a pas agi comme les autres banques mondiales en cette période de crise. » Selon lui, pour être au rendez-vous de l’émergence, « il faut maîtriser notre monnaie. Que la Bcc ait une politique monétaire. »

De sa part, Mourad Ali s’interroge sur la composition du conseil d’administration de la banque centrale des Comores. Un conseil administratif composé de 8 membres dont 4 français et 4 comoriens. « Ce qui signifie que notre banque centrale n’est pas indépendante. Elle ne maitrise pas notre monnaie. La France tire les 65% et les Comores, 35% », regrette-t-il.

Alors que l’économie mondiale est au ralenti, les banques centrales étrangères soutiennent les entreprises et banques commerciales de leurs pays. Ces jeunes déplorent le système archaïque de la banque centrale sur les réserves obligatoires. Et ils appellent le pays à sortir de la zone franc.

Touma Maoulida (stagiaire)

 

Dans un entretien accordé à Al-fajr, Ibrahima Ahamada Mohamed, directeur des grandes entreprises, se dit confiant de l’emergence des Comores à l’horizon 2030. “Ce n’est pas une utopie”, en tenant compte  des réformes institutionnelles d’ores et déjà engagées par le president Azali.

Selon l’opinion publique, l’émergence n’est qu’une trompe-oeil. Qu’allez-vous dire en tant qu’autorité du regime en place en charge de la promotion des grandes entreprises? 

Ramener l’Union des Comores au grand rendez-vous de l’émergence à l’horiszon 2030 n’est plus une utopie. Il s’agit d’une realité que l’on pouvait bel et bien être convaincu. Prenons l’exemple du Rwanda, à l’espace de 20 ans, le pays s’est transformé en paradis d’Afrique noire.Comment pouvons-nous sous-estimer à la transformation de notre pays à l’espace de 15 ans ? Mon constat est que le grand defi à relever au prealable, c’est la mentalité qui nous empêche de croire  qu’on  a malheuresment  pas d’autre issue pour nous en sortir. Nous devons, en toute evidence, déraciner  le desespoir, le pessimisme et la désolation comme étant un des facteurscar qui vouent  la plupart des pays Africains à la déchéance totale. Les preuves realisées au cours de ces trois dernieres années par le president Azali, à travers le ministère des finances pour la securisation des ressources devraient témoigner auprès des jeunes comme une sorte de confiance du changement de notre pays. Ces  nouvelles réformes mises en oeuvre ont comme base  devant  changer la course de l’histoire de notre pays pour des générations futures harmonieuses. A titre de rappel, l’émergence d’un pays n’est possible  que quand la volonté, la conviction et le changement de la mentalité ne soient pas  une priorité collective. Et je me suis convaincu que ces trois aspects font parties des grandes préoccupations du chef de l’Etat, Azali Assoumani.

Quelles perspevtives déjà engagées sur le secteur économique devant accompagner le pays à sortir la tête de l’eau?

La transformation de l’économie va se faire dans un cadre de la macroéconomie. Le défi consiste à rompre avec l’actuelle équilibre sous l’optimal pour évoluer à un autre modèle qui permettra de placer l’économie dans un orbite plus elevé à la croissance. Cela peut être significative avec la loi en vigueur qui mise sur la sécurisation des ressources. Le partenariat engagé par l’Etat comorien avec une société de pêche chinoise est  capable d’embaucher 10 mille jeunes. Le futur hôpital référentiel d’El-marouf, le projet Armada,.. tous ces idées innovantes vont être un atout considerable pour l’Union des Comores. Une manière de surmonter les hundicapes liés à l’insularité, et vaincre l’opacité, l’exiguté ou l’éloignement dans le but de réaliser les transformations susmentionnées et de réduire le taux de chômage à 85%. Le modèle envisagé pour rehausser l’économie du pays se base ainsi sur l’attraction des investissements directs étrangeres pour financer les secteurs suspectibles à accelérer l’économie, en l’occurence: le tourisme, la pêche, l’industrie de niche, les services finaciers et les hydrocarbures.

Plusieurs jeunes sont au chômage, partagez vous ce sentiment? Et comment peut-on faire pour sortir cette jeunesse de l’embarras ?

En toute sincerité, la question de la  jeunesse sous l’inactivité me touche au fonds du coeur. Alors qu’elle est une force vitale pouvant se servir à renverser cette tendance du désespoir qui endette depuis des decennies. Il y’a une chose que j’aimerai dire, le flux  du chômage  est une responsabilité partagée.On est tous conscients à la realité. Le pays est plutôt jeune malgré, tout le monde  veut  s’accrocher dans l’administration publique. C’est impossible. Même  les pays de grandes puissances n’ont pas pu atteindre cette flamme qui ecorse  la jeunesse. Par contre, l’entrepreunariat constructif est une solution durable. Nos jeunes doivent avoir l’audace à prendre leurs destins en main  pour créer des entreprises. Nous devons croire avec force que le président Azali martèle pour que les institutions finanacières et les banques accompagnent les jeunes qui affichent leur volonté à transformer leurs visions en une realité concrète.

Votre dernier message

Mon message a donc double sens: les jeunes qui vivent sous la spirale du chômage doivent avoir  confiance en soi. De croire que personne ne viendra à notre place pour transformer les Comores en une pièce d’or. Ce pays nous appartient. Chacun doit contribuer selon  ses moyens dans l’espoir de pouvoir rompre avec le cycle de dépendance étrangère.

En un mot, les critiques, les points de vues politiques contre un régime quelconque sont inévitables. Toutefois, ils doivent être formulés et constructifs au profit de ceux qui sont au pouvoir  pour qu’ils tirent  leçon pour l’intérêt commun. Contrairement aux insultes, aux profanations personnelles qui battent en plein fouet sur les reseaux sociaux ne contribuent guere ni sur le plan économique, culturel, religieuex moins que social. Et cela revèle par conséquence immediate à détruire  l’image de notre pays à l’échelle internationale.

Recueillis par Nassuf. M. Abdou

 

 

Depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19 aux Comores, les activités dans les agences comme dans les autres  secteurs d’activités connaissent une chute. Interrogé par Al-fajr, Fakri Abdillah, agent de l’agence Alvaro transit s’explique.

« Avant l’apparition de la pandémie aux Comores, l’agence Alvaro transit enregistrait 4 à 6 clients par jour. Or, maintenant l’agence n’enregistre que 2 à 3 clients par jour », a précisé Fakri Abdillah. L’agence Alvaro transit  est impacté. Réduction des clients, chute des activités. « Avantl’apparition de la pandémie, nous avions beaucoup de clients. Maintenant ce n’est plus le cas, nos activités connaissent une baisse à cause du coronavirus » explique FakriA bdillah agent de l’agence Alvaro.

Selon lui, les causes sont liées du manque d’argents. « Nous sommes dans une période de crise. Cela a affecté tout les secteurs y compris le nôtre. Nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de circulation de l’argent à cause du coronavirus », insiste-t-il. L’agence Alvaro transit n’a pas réduit son personnel. « Malgré la crise qui secoue le pays actuellement, nous n’avons pas réduit notre personnel même si les activités ne marchent pas très bien», indique-t-il. « Je crois que les clients et les responsables de douane doivent se réunir afin de trouver une solution commune pour pallier la crise et faciliter les travaux. Si le client n’est pas en mesure de se rendre à l’agence, il ne pourra pas se rendre à la douane  », dixit Fakri Abdallah. Des mesures urgentes doivent être prises pour accompagner les clients, selon cet agent de l’agence Alvaro transit.

Kamal Saïd Abdou


Les délestages fragilisent le secteur artisanal. Les activités sont réduites et impactées par les délestages. Pourtant, le secteur de l’artisanat est un levier de l’économie. Mais des problèmes s’enregistrent.

Les ateliers de menuiserie traversent différents problèmes liés aux délestages. Foundi Saïd, responsable d’un atelier précise que l’’émergence prônée par le chef de l’Etat doit commencer par la valorisation du secteur artisanal, pilier de l’économie et l’émergence du pays. Malheureusement, « nos activités tournent au ralenti à cause des délestages ces derniers temps dans notre pays », a fait savoir Foundi Saïd, un menuisier. Sachant que la plus grande partie de leurs activités dépend du courant. « Certes il ya parfois du courant ici à Moroni. Mais cela ne dure pas très longtemps. Deux heures de courant ne suffisent pas de terminer les travaux. Nos clients parfois s’indignent. Ils ne comprennent pas les difficultés que nous rencontrons chaque jour », indique Foundi Saïd. Selon lui,  une des activités quotidiennes est constatée. « Ce qui n’est pas normal. Nous contribuons au développement de notre économie. Mais avant tout, nous sommes des parents de familles. Nous travaillons chaque jour afin de subvenir les besoins de nos familles. Maintenant que les activités sont en chute comment pouvons-nous vivre ? Comment pouvons-nous payer les loyers de nos ateliers ? Comment pouvons-nous payer les factures de nos ateliers ? Je crois que les responsables doivent comprendre cela », crie-t-il.

Des travaux nocturnes ?

À Moroni tout comme les autres régions, les délestages pendant la journée sont presque observés.  Une situation qui inquiète les ateliers et le secteur informel. « Il faut attendre jusqu’à 15h ou 16h pour que le courant revienne. Au lieu de travailler le matin, nous sommes obligés de travailler le soir, c’est fatiguant. Ce qui ne nous donne pas vraiment de bon résultat », témoigne Foundi Abdillah Mohamed Assoumani, responsable d’un atelier de menuiserie à Sahara. Le responsable avance que « j’ai presque deux employés dans mon atelier. Comment peuvent-ils résister dans une telle crise étant donné que chacun d’eux a une responsabilité ? », s’interroge-t-il.

Le gouvernement prié à une sortie de crise

Selon foundi Abdillah Mohamed Assoumani, s’il n’y pas de délestages, nos activités seront génératrices de revenu. « Nous sommes convaincus que le secteur de l’artisanat est générateur de revenu. Mais cette situation fait reculer nos activités quotidiennes. Personne ne se souci pas de nous. Nous adressons un message au gouvernement de régler ces problèmes dans les meilleurs délais », appelle-t-il. Et lui de préciser qu’ « il n’y a pas d’activités sans électricité ». Les délestages affaiblissent les activités. Les ateliers doivent se prendre en charge. Le responsable explique que « nous devons nous prendre en charge. Alimenter nos ateliers par un groupe électrogène, mais cela ne semble pas facile. Il faut acheter du carburant chaque jour.» « Je crois que c’est un problème pour notre économie. Nous attendons à ce que le gouvernement prenne ses responsabilités pour sauver notre économie », conclut-il.

Kamal Saïd Abdou