ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Situé dans la région de Mitsamihouli, un champ d’exploitation agricole appartenant à Omar Mhoussine a été visité la semaine dernière par des entrepreneurs et partenaires au développement de l’Union des Comores. Avec ce terrain de 21 hectares, l’homme d’affaires, Omar Mouhssine promet dans un avenir plus proche, une autosuffisance alimentaire.

C’est à Koua dans le Mitsamihouli où se trouve ce champ d’exploitation agricole. Des produits locaux sont cultivés. C’est un terrain de 21 hectares divisé en centaine de parcelle de terrain dont chacune a son principal produit cultivé. Plusieurs produits sont cultivés, notamment l’ananas (27.000), des bananes (12.000), pomme de terre (13 tonnes), des tomates, mais, manioc, pastèque. On y trouve également trois couveuses dont chacun remplis 5.000 œufs avec des poules dans les 25 jours.

Retour sur le terrain après 13 mois. Omar Mhousssine accompagné du ministre de l’économie Houmedi Msaidié, des entrepreneurs, des partenaires du secteur agricole, une haute autorité des émirats arabes-unis, ont rendu une visite le centre  d’exploitation agricole de l’homme d’affaire Omar Mhoussine à Koua Mitsamiouli. Une visite de découverte de ce terrain d’exploitation agricole laquelle l’homme d’affaire se bat pour une autosuffisance alimentaire.

L’appel de la nouvelle Opaco

La présidente de la nouvelle Opaco, Sitti Djaouharia appelle les acteurs et les entrepreneurs pour une solidarité significative en vue de soutenir la croissance du secteur  agricole. « Cet évènement est pour nous un point de départ pour relancer la réflexion sur cet épineux problème, notamment en cette phase de crise  pour le secteur productif impacté par la pandémie de Covid-19 », a-t-elle lancé.

« Les approches de cluster, coopératives et autres structures d’intermédiations devront à notre avis évoluer et s’inscrire davantage dans  notre contexte pour une utilisation efficace de l’aide publique au développement du secteur agricole et le secteur public. La nouvelle Opaco dont j’ai l’honneur de présider, invite la communauté des partenaires techniques ici présente, à nous accompagner dans cette réflexion qui devra  nécessairement débuter  par une analyse réelle de la situation. Des bons projets mais, qui ne sont pas aboutis. Des projets qui fonctionnent d’une seule jambe et ont  besoin d’une béquille pour se remettre à bout », suggère la présidente de la nouvelle Opaco.

 À son tour, le ministre de l’économie, Houmedi Msaidié a  salué les efforts d’Omar Mhoussine qui, selon lui, ne se laisse pas abattre par la peur aux grandes difficultés liées à l’agriculture. « Merci à Monsieur  Omar Mhoussine, le pays en est fier de vous. Et J’espère que les jeunes vont  s’activer pour s’adapter  avec ce beau métier  qui est celui de nourrir la nation », a-t-il félicité.

Mhousine optimiste

Conscient aux  grandes difficultés du secteur agricole, Omar Mhoussine, patron de Mhoussine Farm s’est montré   que s’il a pu atteindre les objectifs de  ses activités agricoles, c’est par ce qu’il a  d’abord  pu unir toutes les conditions utiles devant lui faciliter son métier. « Je sais l’importance qu’a notre agriculture, je sais également les attentes, les angoisses, et la souffrance sur le terrain. Je suis convaincu qu’il y a un avenir certain pour notre pays. Il y a des décisions difficiles à prendre dans certains secteurs. L’agriculture comorienne est aussi une terre de conquête mais, unir toutes les conditions nécessaires avant de se lancer aux actions est la première chose à faire », montre-t-il.

Cet homme d’affaires promet dans un meilleur délai, de répondre à tous les besoins alimentaires pour la nation avec une autosuffisance alimentaire garantie afin de mettre fin à l’importation à grande quantité des produits agricoles.

Nassuf. M. Abdou

 

 

L’ANPI et la Caisse Nationale de Solidarité et de Prévoyance Sociale (CNSPS) ont, hier, procédé à la signature d’un protocole d’accord de simplification des procédures administratives lors de la création d’entreprise. Un accord qui a pour but d’intégrer à la CNSPS un guichet unique des investisseurs à l’ANPI.

Les deux institutions (ANPI et CNSPS) se sont, hier, mises d’accord de simplifier la procédure de création d’entreprise et renforcer la protection sociale des salariés.  Un accord qui vise à améliorer le climat des affaires, notamment à travers l’augmentation du flux des investissements directs des étrangers et nationaux. « La création d’entreprise est la première étape du parcours des investisseurs. Nous avons le devoir de simplifier la procédure administrative permettant aux opérateurs économiques de bénéficier d’un gain de temps précieux qui pourra dévier à leurs affaires. Les deux institutions prennent le devant et s’associent ensemble afin de permettre aux opérateurs économiques de créer leurs entreprises et s’affilier à la caisse nationale en un seul et même lieu », a déclaré Houmed Msaidié, ministre de l’économie en charge des investissements.

Nadjati Soidiki, directrice générale de l’ANPI, explique que cet accord de partenariat prévoit l’intégration à la CNSPS d’un guichet unique des investisseurs à l’ANPI. « Désormais, toute personne de la caisse sera détachée et confiée un autre guichet et que des gens qui viennent pour créer leurs entreprises pourront faire leurs formalités de manière qu’ils pourront s’acheminer vers la CNSPS sans passer par le premier bureau et pourront s’exprimer au guichet », a-t-elle indiqué.

Ahamadi Sidi, directeur général, de la CNSPS annonce que ce partenariat entre dans le cadre de l’employé et employeur. « Nous, la caisse, ce protocole nous donne beaucoup d’avantages. Normalement notre vocation est de travailler pour les employés et employeurs.  Les employeurs et les investisseurs, des fois, n’arrivent pas à travailler chez nous. Ce protocole d’accord, une fois que l’investisseur est venu pour ouvrir une entreprise, l’affiliation doit être faite. Les employés doivent l’utiliser. Nous saurons le nombre des employés qu’il doit utiliser et la localisation », a-t-il montré.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

L’agriculture, une activité principale pour la croissance économique du pays. Un secteur promoteur. A Bandasamlini, une zone agricole avec une terre fertile, les pluies sont rares et les agriculteurs ont du mal à se rendre, à apporter la récolte pour manque d’infrastructures routières. Alors que quatre régions de l’île de Ngazidja cultivent cette zone.   

Situé au sud-ouest de Hamahamet, au nord d’Itsandra, et le sud de la région de Mboudé, Bandasamlini est une zone agricole qui regroupe des femmes et hommes, des coopératives agricoles. Une activité occupant environ 80%  de la population active. L’agriculture de Bandasamlini essaie tant bien que mal à faire vivre les populations et réduire le taux d’importation. Toutefois, les agriculteurs rencontrent des problèmes. Dans cette zone agricole, les pluies sont rares, un manque d’infrastructures.

A Bandasamlini, on observe des  multiples produits agricoles plantés, notamment la carotte, la patate douce, lichoux, pomme de terre, maïs, manioc, piments, bananes, des tomates.

Le non arrosage pourrit les cultures

 Si les pluies sont abondantes dans d’autres régions de la grande Comores, elles sont rares et irrégulières dans cette région. L’arrivée tardive des pluies occasionne la sécheresse et menace l’activité agricole. Le sol est appauvri par l’érosion, les cultures sont souvent détruites par les animaux. Et les agriculteurs s’inquiètent. « L’agriculture est mon travail depuis 1982. Ayant compris que le monde a besoin de manger, alors je travaille sans relâche en espérant lutter contre la famine, mais le manque d’un système d’arrosage menace mes activités agricoles », a expliqué Hamidou Moussa, chef d’une association des cultivateurs Mbewu ndjema d’Ivembeni.

Tous  ces produits répondent aux besoins alimentaires de la population. « Notre agriculture est caractérisée par différents produits. Ils ne peuvent pas résister qu’à partir d’une irrigation  permanente, car l’eau est la base de toute chose surtout ces produits très légers », a-t-il indiqué. A 63 ans Hamidou Moussa, un père de famille, grâce à ses activités agricoles, il assure la prise en charge de ses enfants étudiants à Tunisie.

Le manque des routes

Avec des routes caillouteuses et poussiéreuses, les agriculteurs ont du mal à traverser ces routes avec leurs produits récoltés. Les zones susceptibles d’être exploitées sont loin des villages. Même si les routes existent, elles ne sont plus praticables qu’à laide des camions pour l’acheminement des produits vers les villages proches. Face à cette situation, les agriculteurs sont obligés d’apporter leurs produits en tête. « C’est très pénible de traverser plus de 3 km avec 30kg en main. La réhabilitation de ces routes qui relient Bandasamlini, Ivembeni, Batou, et Diboini, serait l’une des meilleurs initiatives de  soutien pour améliorer les conditions dans nos activités agricoles» avance-t-il. 

Les agriculteurs n’utilisent pas des machines agricoles modernes  par ce qu’ils n’ont pas les moyens, alors que certains d’entre eux possèdent d’immenses hectares  de terrains cultivables. Des espaces qui  peuvent, une fois cultivés, assurer une auto-suffisance alimentaire pour ces trois régions et de réduire le taux d’importation.

L’appel pour un point de vente

« C’est très dur pour nous quand on est obligé d’apporter nos produits vers la capitale Moroni pour les vendre. Ils  nous en profitent, car c’est eux qui devraient venir chercher nos produits ici. Cette situation ne changera pas tant qu’il n’y a pas un point de vente dans cette zone », crie Hamidou Moussa.  

Nassuf. M. Abdou

 

 

La crise sanitaire du Coronavirus à impacté les activités commerciales des vendeuses et vendeurs du petit marché. Du matin au soir,  ces marchands tentent de supporter les difficultés dans leur travail avec des conditions sanitaires sans contrôle. Les mesures liées à la suspension des mariages ont impacté leur commerce, très faible vente de leurs produits de première nécessité, notamment des tomates, des maniocs, des légumes.

Le Coronavirus a touché le domaine du commerce. La vente des produits de première nécessité est un facteur majeur pour procurer les besoins quotidiens. Les marchands du petit marché de Moroni se plaignent quant à la vie difficile qu’ils traversent durant leurs activités commerciales. « Le Coronavirus a bouleversé toute la situation. Actuellement, tout vendeur ne cesse d’exprimer son désarroi face à la vie difficile qu’il traverse dans ce petit marché. Mes légumes trainent puisque les clients viennent rarement. On sort du travail à 15h. Les produits ont chutés à bas prix car il n’existe pas des activités commerciales fréquentes. Avant le Coronavirus, je peux bénéficier par jour la somme de 25.000 fc. Maintenant, si je gagne 2.500 fc, je commence à danser. Ce qui a provoqué cette décadence est l’arrêt des mariages traditionnels (mashuhuli). Car lors de ces activités, nous gagnons beaucoup. Je souhaiterais que le gouvernement nous facilite la vie », a montré Naim Biladi, marchand des légumes au petit marché de Moroni.

Hartadji Saindou optimiste

Concernant le recul des activités commerciales, Hartadji Saindou, vendeur des maniocs et taros s’est montré patient face à cette crise sanitaire. Selon lui, les vendeurs traversent des difficultés dans leur vie quotidienne mais espère que tout changera dans un bref délai. « Nous avons reçu beaucoup de revenus dans ce métier avant l’apparition de cette maladie. Mais un musulman doit être patient car il y a le mauvais et le beau temps. La fermeture des frontières n’a pas facilité la vie du commerçant car la période des mashuhuli, nous gagnons beaucoup. Les activités commerciales connaissent un recul. Une baisse des prix des denrées alimentaires est constatée. Un kilogramme de taros coutait 1.500fc, actuellement, il coûte 750 fc pour ne pas les garder dans ma maison. Si le gouvernement n’autorise pas les mariages traditionnels, on va faire faillite. C’est une crise dans la crise », a expliqué le vendeur. « Pour autoriser les je-viens à venir en vacance aux Comores, le gouvernement doit veiller sur l’évolution de la maladie à l’échelle mondiale. Car on a tant résisté face à ces conditions précaires mais on a toujours survécu », avance Hartadji Saindou.

Plus de temps, moins de revenu

Maman Nair Soilihi, vendeuse de tomates au petit marché explique clairement comment elle fait ses dépenses domestiques avec cette situation difficile de son travail. « J’ai quatre enfants. Je vends des tomates et concombres pour assurer le quotidien de mes enfants. Je gagne peu par jour à cause de ce Coronavirus qui a entrainé l’arrêt des mashouhouli. Je dois impérativement payer le loyer mensuel avec une somme minimale. Mais je négocie parfois avec le propriétaire de la maison. C’est difficile de vivre avec cette situation médiocre car je me présente ici chaque matin avec un revenu de 5.000fc. C’est difficile à dire mais c’est la vie. Je paie l’écolage de mes trois enfants avec 25.000fc par mois. Comment une vendeuse de tomates et concombres peut assumer le quotidien de ses enfants avec un métier de peu de revenu. C’est un scandale », a raconté maman Nair Soilihi, la vendeuse.

Hadidja Moussa charge le gouvernement

Pour Hadidja Moussa, une marchande des salades et carottes, le gouvernement a une lourde responsabilité face à cette situation difficile que traversent les vendeuses. Elle s’appuie sur l’arrêt des mashuhuli pourtant les membres du gouvernement multiplient ses réunions et cérémonies de manifestations sans contrainte. « Je suis tellement choquée de la manière que le gouvernement traite les citoyens. Je suis convaincue que nous sommes en face d’une crise sanitaire du Coronavirus. Toutes les activités liées aux cérémonies de mariage sont suspendues. Pourquoi le gouvernement ne libère pas les mariages traditionnels pourtant je vois les membres du gouvernement entrain d’organiser des réunions dans les localités du pays ? Si le gouvernement ne libère pas ces cérémonies traditionnelles, nous serons dans une crise totale », a précisé la vendeuse, maman Nair.

Abdoulandhum Ahamada

Un mois après le lancement des projets Facilité emploi, le plan de développement intérimaire et projet intégré de développement de chaines de valeurs et de compétitivité, Said Ahmed Said Abdillah salue cette politique qui tend vers l’émergence du pays. Mais pour lui, pour arriver à créer 80.000 emplois en quatre ans, il faut développer le secteur bancaire.

Comment expliquez-vous les lancements des 3 projets de développement par le gouvernement comorien en moins de trois ?

 Les lancements de trois projets de développement qui se complète montre la volonté et l’engagement du chef de l’Etat, Azali Assoumani d’aller vers l’émergence d’ici 2030.

Le plan de développement intérimaire compte 80.000 emplois. Est-il possible dans une période de 4 ans ?

 Le plan de développement intérimaire (PDI) est un projet qui regroupe, d’abord, les différents ministères et les sociétés d’Etat et semi-étatiques. Les Comores sont un archipel de quatre îles et dans les trois îles indépendantes et libres, il y a encore beaucoup à faire. La création de 80.000 emplois en quatre ans est largement possible si on y met de la bonne volonté et en y impliquant la banque centrale. Pour donner un exemple, le secteur bancaire est moins développé dans notre pays. Seulement en développant le secteur bancaire, nous pourrons créer plus de 2000 (deux milles) emplois, en quatre ans. En développant le secteur bancaire, on favorise l’épargne et qui est l’un des facteurs de développement économique. En favorisant l’épargne, on permet la rencontre entre l’idée et le moyen afin de faciliter les créations de petites et moyennes entreprises. On peut aussi parler du secteur agricole et pêche, qui regorge plusieurs emplois non pourvus. Et enfin l’administration, qui n’existe pas dans nos villes et villages et qui est, entre autres, responsable du faible collecte des recettes de l’Etat.

Vous n’êtes pas sans savoir que le président avait annoncé en 2016, « un jeune, un emploi ». Mais rien n’a été fait. N’est-il pas un mea-culpa au peuple, notamment le lancement du plan de développement intérimaire ?

Il n’y a pas mea-culpa au peuple comorien. Le président avait d’abord voulu mettre les bases fondamentales de nos institutions qui vont permettre de mener le combat d’ « un jeune, un emploi ». La constitution de 2002 ne permettait pas un projet de long terme pouvant favoriser le développement de notre pays, vue l’instabilité constitutionnelle qu’on avait introduit, liée à la tournante tous les cinq ans. Les institutions ont été installées et les élections ont eu lieu, les présidentielles, les gouverneurs et les députés. Il me semble logique qu’aujourd’hui, on s’attaque aux fléaux qui rongent notre pays, qui sont le chômage des jeunes et surtout des jeunes diplômés.

Un plan de relance de l’économie post coronavirus n’est jusqu’à présent pas dévoilé. Qu’en dites-vous ?

Vous venez de dire qu’il y a eu trois plans de développement lancés par le gouvernement. Je pense que chacun a tenu compte du covid-19 et après la  covid-19. Je ne pense pas qu’il faudra faire un plan spécifique après covid-19.

Et sur le secteur du tourisme, avez-vous une vision de promotion de ce secteur une fois les frontières ouvertes ?

 Le secteur touristique a été le plus touché par la crise du covid-19. Il faudra beaucoup de temps pour reprendre les activités. L’office du tourisme s’y met en laçant une promotion du tourisme. Ce sont des initiatives qui vont relancer les activités touristiques et créer de l’emploi. Dès que les frontières aériennes seront ouvertes, le 7 septembre prochain, le secteur touristique commencera à respirer et à décoller.

Propos recueillis par KDBA

Le réseau femmes d’Ikoni organise dimanche prochain une foire pour la promotion de l’artisanat comorien, à Ikoni. Une foire au féminin. Convaincu que la femme comorienne est nourrit d’une culture artisanale, le réseau femmes d’Ikoni ne lâche rien et promet un événement historique.

J-2. Le réseau femmes d’Ikoni affiche son ambition d’accompagner le développement du secteur artisanal. Ce dimanche, ce réseau organise une journée d’exposition des produits comoriens. Les artisanes vont mettre en avant leur savoir-faire. « Nous nous sommes rendues compte que la femme comorienne a une richesse. De là, nous voulons l’encourager. Cette foire s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’artisanat comorien et de valoriser le savoir-faire des artisanes », a expliqué Batouli Said, membre du réseau femmes d’Ikoni. Cette femmes lance un appel à toutes les femmes d’exposer leurs produits ce dimanche à Ikoni.

Selon Batouli Said, organiser un tel événement permettra aux artisanes comoriennes d’avancer et d’accompagner le pays à la croissance économique et le développement du tourisme. « Avec ce collectif, indique-t-elle, nous sommes unies les unes aux autres pour promouvoir le savoir-faire de la femme comorienne. »

Le collectif du réseau femmes d’Ikoni, parmi les actions entreprises, a mené une opération de nettoyage sur le littoral de la ville. Ces femmes luttent pour la propreté, l’environnement et la santé dans la ville. Des camions poubelles ramassent les ordures à Ikoni. Concernant la lutte contre la covid-19, le réseau femmes d’Ikoni a distribué des masques et seaux.  La première opération lancée par les femmes d’Ikoni est le renforcement de la prévention avec une campagne de sensibilisation sur les mesures barrières. Une cinquantaine de jerricanes avec des robinets ont été installés dans les différents quartiers et places de la ville suivi d’un lot de kits composé de savon et d’eau de javel.

Les actions du réseau femme ne se limitent pas sur la santé. Dimanche dernier, le réseau femmes d’Ikoni s’est mobilisé pour la protection des enfants contre toute forme de violence. Une sensibilisation aux parents sur les dangers liés aux violences.

Touma Maoulida

 

En vue d’accompagner les jeunes entrepreneurs dans les différents secteurs, un atelier  de formation du programme Slippage COM102 pour 4 jours est lancé hier à la maison de l’emploi. Lors de l’ouverture, Saïd Ali Sagaf Mohamed, directeur de cabinet du ministre de la jeunesse et de l’emploi s’est réjoui de constater que ce programme renforce la politique du ministère sur l’auto-emploi des jeunes.

5 formateurs issus de la maison de l’emploi vont assurer la formation des jeunes entrepreneurs pendant 4 jours. Saïd Ali Sagaf Mohamed, directeur de cabinet au ministère de la jeunesse et de l’emploi est optimiste quant aux résultats attendus. « Je me réjouis aussi de constater que ce programme renforce la politique de notre ministère sur l’auto-emploi des jeunes à travers le projet d’insertion des jeunes, facilité emploi », souligne le directeur de cabinet au ministère de l’emploi.

Financé par l’organisation internationale du travail « le programme a pour objectif de renforcer la résilience des jeunes et femmes entrepreneurs des secteurs formel et informel affectés par la crise, y compris les personnes handicapées dans le contexte de crise covid-19 à travers le maintien et le développement de leurs activités. C’est aussi  un accompagnement financé par l’organisation mondiale du travail à travers la plateforme du réseau des jeunes entrepreneurs pour les appuyer à orienter leurs activités et à s’adapter au contexte du covid-19 », ajoute le directeur de cabinet.

« La maison de l’emploi accompagne toujours de près et de loin les jeunes entrepreneurs dans toutes les activités », rassure Saïd Hassane, directeur général de la maison de l’emploi. Selon lui, le lancement de ce programme permettra aux jeunes entrepreneurs à se lancer dans les activités professionnelles et humaines pour que demain, les pays aient des cadres de très haut niveau dans tous les domaines. Les jeunes bénéficiaires de cette formation vont de leur côté former des jeunes.

Kamal Saïd Abdou

Le gouvernement donne toujours l’espoir aux jeunes. La création de l’emploi est une priorité. Une journée de sensibilisation sur la mise en œuvre du plan Comores émergentes a été organisée à Koimbani- Oichili, samedi dernier, en présence des membres du gouvernement. Les jeunes auront en fin des travaux à faire, dit-on.

Cap vers l’émergence à l’horizon 2030. Les localités d’Oichili ont été sensibilisées, samedi dernier, à Koimbani sur la mise en œuvre du plan Comores émergents. Les jeunes ont les yeux rivés sur la création des emplois. « Le président Azali a prôné l’émergence. Après la conférence de Paris, les bailleurs de fonds sont prêts à contribuer mais la Covid-19 a tout changé les choses. Nous avons entendu lors du lancement du projet Pidc à Anjouan que la Banque Mondiale finance 11 milliards de nos francs. Oichili- Dimani a une grande richesse maritime depuis Wuwandani vers Kouhani. Une richesse exponentielle dans le domaine d’élevage. Côté tourisme, nous avons la plage de Chomoni- Mtsangadjou. Ce sont les constats faits pour les jeunes qui disent qu’il n’y a pas du boulot à faire. L’émergence est basée sur des projets d’investissements. À Oichili, les jeunes peuvent s’investir facilement. Il existe des jeunes qui se sont investis sur l’aviculture, le numérique et la production. Les insultes sur Facebook ne sont pas des solutions efficaces. Le président a l’ambition de soutenir les emplois des jeunes pour atteindre l’émergence. Certaines routes sont construites à Oichili. Et aujourd’hui, c’est un commencement », a réagi le jeune Abdoulanzize, enfant de la région d’Oichili.

Mohamed Ahmed Zoubeir, nouveau maire d’Oichili s’est dit prêt à accompagner le gouvernement pour créer des projets bénéfiques de la région. « Ce n’est pas le fruit du hasard si le président de la république clame une émergence. Nous devons changer nos mentalités. je suis capable d’’accompagner le gouvernement pour ramener des projets vers la région d’Oichili. Il existe un financement des bailleurs des fonds. Nous avons notre richesse du domaine touristique, une installation d’une centrale photovoltaïque à Itsoundzou et Wuwandani est envisagée. Des routes d’Oichili- Madjoma pour faciliter la circulation, des ^projets agricoles car nous avons une terre fertile. Ce qui est essentiel est le suivi des projets », a déclaré Mohamed Ahmed Zoubeir, le nouveau maire.

Ahmed Marshall, cadre d’Oichili s’est penché, quant à lui sur le projet Pidc lancé récemment  au Crde, Mremani, Anjouan. Selon lui, le suivi de ce projet colossal peut entrainer une réduction du taux de chômage chez les jeunes. « Le projet Pidc interviendra sur l’agriculture, l’élevage, le tourisme, et autres pour faciliter la vie des comoriens. Dans ce même projet, les jeunes seront capables de produire, de conserver et transformer les produits notamment les légumes, les fruits et le lait. Du côté du tourisme, des restaurants, des bungalows seront construits pour servir les visiteurs étrangers, des pistes rurales seront aussi réhabilitées, les Crde auront des semences, des équipements », a expliqué le jeune Ahmed Marshall.

Dans cette même assistance, Ahmed Marshall a montré les procédures de candidatures des projets. « Les jeunes promoteurs des idées auront de l’argent, les projets mis en place mais qui sont moins développés auront une subvention. Un bureau d’appui et de création des formations des jeunes sera mis à disposition. Une commission qui sera mise en place par un arrêté ministériel aura la responsabilité de la sensibilisation des jeunes. Donc, après la sélection du projet, l’initiateur (du projet) aura une subvention financière. Nous souhaitons des projets bénéfiques, efficaces et durables », a orienté Ahmed Marshall.

Pour Ahmed Houdjate, entrepreneur agricole, le domaine de l’élevage a des recettes financières, les jeunes d’aujourd’hui doivent créer leurs propres emplois. « À l’échelle mondiale, il n’existe pas un fonctionnaire riche, les entrepreneurs sont les mieux placés. Je me suis basé sur l’élevage des bœufs. Nous devons arrêter les commandes des viandes venant de Brésil. Le lait peut être transformé à des beurres, des fromages et des yaourts. Notre pays est moins exploité », a conclu l’entrepreneur, Ahmed Houdjate.

 Abdoulandhum Ahamada

Le secrétaire général du gouvernement, Hamadi Idaroussi a reçu hier lundi en début de l’après-midi, les secrétaires généraux des  différents ministères. L’idée est de concrétiser et copartager les opérations sur le plan de développement intérimaire

« Il est temps d’intensifier nos efforts, d’accélérer nos  progrès  pour atteindre les résultats escomptées de 2024 », a déclaré le secrétaire général du gouvernement comorien. Tous les secrétaires généraux des différents ministères ont été au rendez-vous de cette rencontre afin de concrétiser les perspectives engagées lors d’un séminaire pour le développement intérimaire, qu’a eu lieu les semaines dernières.

Le secrétaire général appelle les secrétaires généraux  à remettre leur  pendule pour la mise en œuvre des projets phares et structurant qui doivent accompagner les Comores à atteindre les objectifs pour le  développement intérimaire de  2024. 

De son côté, Fouadi Goulam, commissaire général au plan, il s’agit d’une réunion très pertinente laquelle témoigne la volonté du gouvernement de l’Union des Comores qui tend à transformer le rêve des comoriens  à des réalités concrètes pour le développement général du pays. « Le  développement de notre pays est une préoccupation commune, aucun d’entre nous ne doit lâcher. Chaque ministère doit se mettre dans l’urgence pour répondre les attentes du peuple selon les projets phares et structurant qui résument la vision du chef de L’Etat », souligne le commissaire général au plan. « La pêche, l’agriculture, l’éducation, la santé et les reformes institutionnelles  sont les secteurs prioritaires », précise Fouad Goulam.

Nassuf. M. Abdou 

 

Le secteur de la bijouterie est impacté par le Coronavirus. Les bijoutiers témoignent des difficultés financières. Une baisse des activités et une chute du taux de la clientèle. Un sérieux problème. En cette période où les bijoutiers enregistrent une forte clientèle, ils vivent le calvaire. Les passages à la bijouterie tournent au casse-tête.

La bijouterie est partout. Chacun cultive son propre atelier du « bien vivre ». Des jeunes et vieux y travaillent. Ils transforment de l’or en une autre création moderne, utilisée dans les mariages. Alors que l’or connait une demande considérable surtout dans la période des masuhuli. Impactés par la pandémie covid-19, les bijoutiers traversent une situation difficile. Leurs affaires vont mal. Aucun client n’est en vue. Ce marché est frappé par le coronavirus. Les ateliers de production sont au rouge. Ça vire au casse-tête.

« Le Coronavirus a bouleversé notre situation actuelle. Nous vivons dans un tourment. Le pire est l’arrêt des mariages traditionnels car durant cette période, nous récoltons une grande somme colossale. Le Coronavirus a tout changé les choses. Je n’ai pas pu payer l’écolage de deux trimestres de mes deux enfants à l’école Fundi Abdoulhamid. Je dois aussi payer le loyer (trois mois d’arriérés) et nourrir ma famille. Heureusement, mon enfant qui vit en France essaie de me secourir. J’enregistre tant de dettes », a témoigné Ismael Saindou, bijoutier.

Le manque à gagner

Père de 12 enfants,  Ismael Saindou encaissait 300.000 francs comoriens avant la crise sanitaire. Ce qui n’est pas le cas depuis presque 5 mois. « Avant, je peux gagner 300.000 fc par mois. Dans la période des mariages traditionnels, je peux encaisser 500 mille à 750 mille francs par mois. Or, dans cette période de crise sanitaire, j’encaisse 5000fc pendant trois jours. C’est du jamais vu », a expliqué le bijoutier. Et d’avancer, « le gouvernement doit baisser la patente annuelle. Sinon le gouvernement pourrait autoriser la célébration des petites festivités de mariage (mdhoihirisho) afin d’avoir le souffle ».

Pour  Ali Bacar, un autre bijoutier à Badjanani, sa vie quotidienne est menacée mais une autre activité commerciale assure son quotidien. « Cette crise sanitaire a touché la vie quotidienne des bijoutiers. Je ressens les douleurs. Je dois impérativement payer le loyer mensuel, nourrir mes enfants, et assurer tout pour ma famille. Pas d’activités de mariages traditionnels, un manque de clients, encaissement des dettes, et autres. Toutefois, j’ai une boutique qui assure toutes mes dépenses. Si je dépends de ce métier (bijouterie), je risquerai d’avoir des conséquences dans ma vie. Je pense que le gouvernement est censé à savoir la situation que traversent les artisans », a crié Ali Bacar.

Un syndicat des bijoutiers et un point de vente de l’or

Selon lui, la création d’un syndicat des bijoutiers et un point de vente de l’or pourront être une résolution face à une telle crise sanitaire. « L’arrivée de ce Coronavirus nous donne une bonne leçon aux années à venir. La création d’un syndicat des bijoutiers est une bonne solution. La chambre de commerce s’est basée sur les commerçants. Le métier de l’artisanat est bafoué. On le néglige. Tu te rends compte que les citoyens déposent de l’or à la Meck-Moroni ou Exim Bank. Tout cet or est vendu à l’extérieur. Nous n’avons pas des moyens financiers suffisants pour acheter de l’or à l’extérieur. Donc, je sollicite au gouvernement d’ouvrir un point de vente de l’or à Moroni pour faciliter les bijoutiers », a sollicité le bijoutier, Ali Bacar.

Quant à Ahmed Attoumane, bijoutier à Gobadju, le bijoutier doit prendre conscience qu’une telle situation de crise sanitaire peut arriver. La meilleure solution est de bien se préparer en avance. « Une situation pareille peut arriver, nous devons nous préparer dans le pire et le meilleur. Les je-viens sont les promoteurs du développement du pays. Ils viennent souvent au mois d’août-septembre pour les mariages traditionnels. Et maintenant ces activités sont à l’arrêt. Les bijoutiers veulent travailler sans se préparer. Nous vivons dans une situation difficile, nous devons être patients et résistants », a conclu Ahmed Attoumane.

Abdoulandhum Ahamada