ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Arrivé à Anjouan lundi dernier, le président de la République en compagnie des membres du gouvernement a lancé hier mardi à Mremani Anjouan, le projet intégré de développement des chaines de valeurs et de la compétitivité (Pidc). Un projet pour la contribution des secteurs de l’agriculture et du tourisme. 25 millions de dollars, soit 11 milliards de francs comoriens pour la stratégie de croissance accélérée de développement durable (SCA2D).

Une manière de réduire la pauvreté en soutenant la croissance économique du pays. La banque mondiale soutient les Comores dans le développement socio-économique. 11 milliards de francs comoriens pour le projet de développement du secteur de l’agriculture, du tourisme et les secteurs associés. Les entreprises, les syndicats des agriculteurs, les associations, et autres bénéficieront le projet Pidc dans une période de quatre ans. « Le Pidc sert à développer les entreprises, les syndicats d’agriculteurs, associations de toutes les couches sociales. 11 milliards de francs comoriens pour quatre années. C’est un développement de chaînes de vleurs, un appui à l’office et direction du tourisme et autres services. Les agriculteurs seront formés sur la maniere de cultiver et vendre. La vanille et l’ylang-ylang seront contrôlés. 7 CRDE etaient choisis dans les trois iles. Nous créerons 2 centres de transformation de girofle et des endroits de conservation du lait. L’industrie de pro vendaire et abattoirs sera mise en place comme infrastructures de base. 51 pistes rurales seront réhabilitées. 150 jeunes seront formés et coachés », a promis Ali Mgomri, coordinateur du Pidc.

40% des fonds propres  

Pour Bianrifi Tarmidhi, ministre de l’agriculture, de la pêche et de l’environnement, « l’agriculture a aujourd’hui pris le devant pour le développement du pays. » Le choix de la region de Nyumakelé du CRDE de Mremani « est un pas géant pour le domaine de l’agriculture. » « Je remercie la banque mondiale pour ce soutien financier de 25 millions de dollards soit 11 milliards de nos francs. 40% sont des fonds propres. Les opérateurs économiques seront aussi beneficiaires. La majorité des habitants de cette région sont des agriculteurs. L’émergence est le développement économique, éducatif, agricole, et autres », a souligné le ministre de l’agriculture.

« Nous devons avoir une autosuffisance alimentaire »

De sa part, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a fait savoir que le Pidc est un appui du secteur de l’agriculture, du tourisme, un pas pour l’émergence des Comores à l’horizon 2030. « Nous devons avancer notre stratégie de développement durable à l’horizon 2030. Avec le Pidc, les Comores avanceront dans le plan socio-économique. Ce projet est un symbole exemplaire. Chacun doit ouvrir son compte bancaire après le démarrage de ce projet. Nous devons redresser nos erreurs. Ce Pidc a une durée déterminée. À la fin de ce projet, les comoriens doivent être capables de vivre au quotidien. La question sera basée sur l’importation des produits ou création de nos propres ressources de valeurs. Nous devons avoir une autosuffisance alimentaire. L’ylang-ylang et la vanille doivent etre transformés à des produits de valeurs. C’est une valeur ajoutée. Nous devons lutter contre le chômage par l’obtention d’une autonomie interne. Dieu vous a béni (habitants de Nyumakelé) par cette maitrise et cette potentialité de culture », a expliqué le président de la République.

Azali encourage les coopératives agricoles

Dans son allocution, le premier magistrat du pays a insisté que « l’aide à l’entreprenariat est une priorité du gouvernement. Une société ne se constitue pas à une seule personne qui a comme métier de cultiver. Il faut une collectivité de personnes dynamiques capables de développer les choses. »

Force est de constater qu’en moins d’un mois, le gouvernement lance le projet « facilité emploi », le projet de développement intérimaire 2020-2024 et le projet intégré de développement des chaines de valeurs et de la compétitivité. Une manière selon le gouvernement de créer d’emplois et d’accroître l’économie du pays. Des documents sont élaborés, des fonds sont mobilisés au service du pays.

Tous ces projets lancés misent sur l’agriculture. Un secteur prometteur et économique. A Anjouan, plusieurs villages et régions sont des terres agricoles. On peut citer Pomoni, Nyumakele.

Abdoulandhum Ahamada

Les comoriens commencent à conserver la valeur patrimoniale. Un évènement organisé par Myah Event à Retaj sous le thème « la réussite au féminin ». 35 associations dont 35 stands pour découvrir les produits locaux et propulser le « Made in Comores ».

35 associations étaient présentes dans un évènement organisé par Myah Event, samedi dernier. Les secteurs socio-économiques ont présenté leurs stands des produits fabriqués aux Comores. « Je représente une association des sages-femmes. La femme doit être en bonne santé pour créer ses propres activités. Nous sommes basées sur la planification, le suivi de la grossesse et la sensibilisation sur la vaccination et de la prévention de la maladie notamment les 6 grandes maladies : le tétanos, la tuberculose, la coqueluche, la diphtérie, la poliomyélite et l’hépatite A et B. Nous encourageons les femmes démunies en état de grossesse comme signe de solidarité », a expliqué Ramlata Hassani Ahamada.

Quant à Moufida Mohamed Abdoulhalik, cofondatrice de Coco Moon Beauty, les produits locaux ont une grande valeur exponentielle. Pour elle, les produits cosmétiques à base de noix de coco prennent une importance capitale à l’intérieur et extérieur du pays. « Les femmes doivent avoir l’opportunité de valoriser leurs propres produits locaux. Nous sommes basées sur les produits cosmétiques extraits à partir de noix de coco. C’est une richesse de la communauté comorienne et attire l’attention aux étrangers. On casse les cocos, on les râpe et fait une extraction de la noix de coco pour fabriquer des produits cosmétiques locaux. Ces produits sont vendus à l’extérieur notamment en France. On peut fabriquer des tissus à partir des noix de cocos. Les comoriens pensent que l’ylang-ylang et la vanille sont seulement les deux produits de valeur », a montré  Moufida Mohamed Abdoulhalik.

Pour Soulé Zaharia, une couturière, « coudre des pantalons, des jupes et des chemises c’est accorder une valeur à la couture comorienne».

Abdoulandhum Ahamada

Samedi et dimanche derniers, un salon de présentation des produits fabriqués aux Comores a été organisé à l’hôtel le Retaj, en présence des hautes autorités de l’Etat. Une initiative en vue d’encourager les femmes entrepreneuses et propulser la consommation des produits locaux. C’est un évènement organisé par Myah Event sous le thème « la réussite au féminin ». 35 associations ont présenté leurs stands des produits Made In Comores.

Hachimia Said Hassane, patronne de l’agence Myah Event et organisatrice du salon « la réussite au féminin »

La réussite au féminin est un évènement organisé par Myah Event pour encourager les femmes à préserver les produits locaux. Le ministre de l’économie, Houmed Msaidié comme Maissara Ahamada, commissaire au genre, ont montré sa satisfaction quant à l’engagement de la femme comorienne dans le domaine de l’entreprenariat. « Les femmes doivent montrer leurs talents à fabriquer des produits de locaux. Plusieurs secteurs ont présenté leurs stands pour montrer l’intégration de la femme comorienne dan l’entreprenariat », a fait savoir Maissara Ahamada, commissaire au genre.

De sa part, Hachimia Saïd Hassane, organisatrice de cet évènement, les femmes comoriennes doivent démontrer leurs savoirs et leurs talents de fabriquer des produits à base comorienne. « Je me suis lancée dans l’entreprenariat pour promouvoir la valeur de la femme comorienne. Des femmes entrepreneuses ont compris que le changement du pays s’aligne à la fabrication des produits quel que soit du domaine de l’artisanat, du cosmétique, et autres. C’est la femme qui porte la responsabilité du foyer. Elle a une grande importance. C’est une manière d’aider les femmes à s’épanouir, une manière de développer leurs connaissances intellectuelles. La femme comorienne doit s’interroger sur ‘’mi nde narenda’’ (pourquoi pas moi), moi aussi, je peux faire quelque chose de positif. J’ai invité 35 associations qui ont présenté plusieurs stands du domaine de la couture, de la santé de la femme, du cosmétique, et autres », a expliqué Hachimia Saïd Hassane, organisatrice de l’évènement, en ajoutant que « toute seule, on peut rien faire. Nous devons développer notre réseau pour conserver le patrimoine comorien ».

Abdoulandhum Ahamada

 

Le plan de développement intérimaire a été lancé, hier, par le chef de l’Etat Azali Assoumani. Une déclinaison du plan Comores émergentes mis en œuvre par le chef de l’Etat en décembre 2019. Une manière de valoriser les potentiels et mobiliser les ressources financières et humaines. Selon le chef de l’Etat, l’émergence ne peut pas avancer sans une administration convaincue et fiable.

Les Comores à l’heure du changement. Le plan de développement intérimaire dans la période de 2020 à 2024 a été lancé hier à Goldin Tulip. C’est une phase d’opérationnalisation du plan de développement durable suite à la conférence tenue à Paris au mois de décembre 2019. « Le plan de développement intérimaire est capitalisé aux documents disponibles à l’agenda 2030. Ce plan a suivi le processus basé sur les institutions gouvernementales. C’est une manière de faire une promotion pour mobiliser les partenaires locaux et internationaux. Le PDI connait des socles et des réformes relatives avec des catalyseurs aux projets liés aux domaines du tourisme, de l’artisanat, de l’économie bleue, de l’autosuffisance alimentaire, du capital humain, de l’éducation, aux résiliences des catastrophes naturelles, et autres. 85 mille emplois peuvent être créés », a confié Fouad Ghoulam, commissaire général au plan. « D’autres projets peuvent recruter 2000 jeunes. Le coût est évalué à 3 milliards 88 mille euros à mobiliser. 42% de financement proviennent de nos partenaires, 3% de fonds propres et 55% autres fonds à mobiliser», avance-t-il.

Encourager les sociétés étrangères à investir aux Comores

Le commissaire général au plan a montré que le plan de développement intérimaire doit pencher à des formations harmonisées et corrigées. « Nous devons harmoniser et corriger les formations pour que les investisseurs débarquent dans le pays en trouvant des jeunes bien formés. Par rapport aux initiatives mises en place dans ce plan, on doit pencher au Smart city car nous avons déjà des financements appuyés par un dispositif de suivi et évaluation. Tout le monde va participer au plan de développement 2020-2024. Le haut conseil d’administration est pris en compte. Nous devons encourager les sociétés étrangères à venir aux Comores pour y investir », a sollicité Fouad Ghoulam.

De sa part, le chef de l’Etat Azali Assoumani, dans son allocution, a salué l’engagement des partenaires pour le développement sans réserve de l’Union des Comores. « Je salue les partenaires locaux et internationaux pour le développement des Comores de leur engagement sans réserve pour atteindre l’émergence de 2030. Mais aussi au terme d’échanges de travaux liés au plan de développement 2020-2024. Le PDI a pour objet de combiner le développement du capital humain en vue de réduire la pauvreté. Avec ce séminaire nous avons franchi une étape importante de développement des Comores. C’est une manière de réfléchir sur la création d’emplois, de l’investissement, de la mobilisation de l’administration publique et l’accès à l’éducation malgré la Covid-19 qui a provoqué des conséquences négatives », a souligné le chef de l’Etat.

L’énergie, de l’eau, du tourisme et de l’artisanat, leviers du développement socio-économique du pays

L’amélioration des secteurs de l’artisanat, du tourisme, de l’agriculture, de la pêche et les finances publiques figurent parmi les facteurs de développement du pays, selon le président de la République. « Nous devons tenir une croissance économique de 3,6% en faisant des sous-secteurs de l’énergie, de l’eau, du tourisme et de l’artisanat des leviers du développement socio-économique du pays. Nous devons également améliorer les secteurs de l’agriculture, la pêche et faire la jeunesse, l’effervescence du développement du pays. Les finances publiques doivent être aussi améliorées. Je dois encourager les jeunes à saisir leurs chances. Ce pays a beaucoup de potentialités. Pour bâtir, nous devons renforcer nos capacités pour que chacun utilise son expérience et son patriotisme pour le développement des Comores. Dieu nous donnera la chance de réaliser ce que nous avons envisagé de faire », a dit le chef d’Etat.

Le président de la République a fait savoir que l’émergence ne peut être traduite en développement sans une administration convaincue et fiable. « La Banque Mondiale nous a sorti du PMA au PRI. Il reste la troisième étape qui est l’émergence », a insisté le président de la République.

Abdoulandhum Ahamada

Parmi les missions confiées à l’agence nationale pour la promotion des investissements, contribuer à améliorer l’environnement des affaires pour rendre les îles Comores plus attractives aux investisseurs. De 2018 à 2019, 471 entreprises sont créées dont 298 à Ngazidja, 150 à Ndzuwani et 23 à Mwali.

La période 2018-2019 a été marquée par une suspension administrative temporaire des opérations d’immatriculation des entreprises au Rccm, d’une crise économique consécutive au passage du Kenneth. Mais, l’agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi) dresse un bilan de cette période 2018-2019 en termes de création d’entreprises.

Au total 471 entreprises ont été créées. 279 en 2018 et 192 en 2019. Durant cette période, 298 ont été créées à grande-Comore, soit 63%, 150 à Anjouan, soit 32% et 23 à Mohéli, soit 5%. Sur 471entreprises créées, 71% sont des personnes morales et 29% des personnes physiques.

Selon le rapport 2018-2019 de cette agence nationale pour la promotion des investissements, 63% des sociétés sont à responsabilité limitée (SARL) et les sociétés à responsabilité limitée unipersonnelle représentent 36%. « Elles sont suivies des groupements d’intérêt économique (GIE) de 0,6% ensuite des sociétés anonymes (SA) de 0,6%. Les sociétés par action simplifiée (SAS) sont sous représentées, soit 0,3% », précise le rapport.

Les jeunes au premier rang

L’Anpi souligne que la plupart de ces entreprises sont le produit de comoriens résidents. Les entreprises ont représenté 88% des créations en 2018 contre 87% en 2019 au moment où les entreprises créées par la diaspora n’ont représenté que 8% en 2018 et 7% en 2019. Pour les entreprises créées par des étrangers d’origine en 2018 et 2019, elles représentent 7% et 6%. « Nous avons constaté que les hommes se lancent davantage que les femmes. 77% des entreprises sont créées par des hommes contre 23% par des femmes. Autre fait majeur et promoteur, les jeunes sont les plus animées par l’esprit d’entreprise. 59% des entreprises enregistrées durant les deux dernières années appartiennent à des personnes de moins de 40 ans », a détaillé l’agence nationale pour la promotion des investissements.

38% des entreprises appartiennent à des entrepreneurs âgés entre 40 à 60 ans. 3% des entreprises sont pour les plus de 60 ans sachant que 59% sont pour les moins de 40 ans. La répartition du nombre d’entreprises selon la branche d’activité laisse entrevoir selon le rapport, une prédominance des activités commerciales avec une proportion de 44%. Les services représentent 28%. Le Btp représente 10%, l’agricole 4%, l’industrie 4%, le tourisme 4%, l’hôtellerie-restaurant 3%, l’agroalimentaire 2% et l’artisanat 1%.

Les agréments et les autorisations

Entre 2018- 2019, 48 projets ont été enregistrés par le comité technique des agréments. Un comité mis en place par un décret présidentiel N° 08-064/PR du 05 juin 2008 fixant la procédure d’octroi des avantages du code des investissements. Sur 48 projets, 40 ont reçu un avis favorable selon l’Anpi. Ces 40 projets totalisaient alors un capital d’investissement prévu de 6. 625. 364. 710 francs comoriens dont 2. 773. 448. 545 francs comoriens en 2018 et 3. 851. 916. 165 francs comoriens en 2019.

Tous sont des projets productifs. 8 projets sur l’agroalimentaire avec un capital prévu de 532. 760. 299 francs comoriens et 103 emplois prévus à créer. 2 projets sur l’aviculture avec un capital de 45. 529. 000 francs comoriens et 30 emplois. Pour le Btp, 12 projets avec 2. 609. 153. 166 francs comoriens de capital et 254 emplois. 2 projets sur l’hôtellerie et restauration avec un capital de 123. 343. 775 kmf et 41 emplois à créer. Pour l’industrie, 8 projets avec 1. 947. 436. 662 kmf et 253 emplois. En fin, 8 projets sur les services avec 1. 367. 141. 808 kmf et 170 emplois prévus à créer. Au total 851 emplois prévus à créer.

Les exonérations

80 entreprises ont bénéficié d’exonérations douanières sur leurs marchandises importées, principalement sur les équipements lourds et les matières premières, selon le rapport de l’agence nationale pour la promotion des investissements.  Ces deux dernières années (2018-2019), l’Anpi a enregistré une valeur Caf importée de 3. 494. 992. 202 francs comoriens dont 1. 573. 608. 237 en 2018 et 1. 921. 383. 965 francs comoriens en 2018.

10 sociétés sur l’agroalimentaire avec un montant exonéré de 79.849.961 francs comoriens. 10 sociétés sur l’aviculture avec montant exonéré de 67. 051. 732 francs comoriens. Pour le Btp, 13 sociétés avec 441. 135. 367 francs comoriens de montant exonéré. 31 sociétés sur l’industrie avec un montant exonéré de 275. 219. 320 kmf. Pour la pêche, 1 société avec 7. 357. 463 kmf. 14 sociétés sur les services avec montant exonéré 1. 382. 871. 652 kmf. Et 1 société sur le tourisme avec montant exonéré de 1. 241. 506. 107 kmf.

KDBA

 

Le 28 Juillet dernier, le conseil d’administration de la banque mondiale a approuvé un nouveau cadre de partenariat avec l’Union des Comores : renforcer la résilience, le capital humain, favoriser une croissance inclusive, et répondre aux besoins urgents découlant des impacts de la COVID-19 et du cyclone Kenneth. 247 millions de dollars pour soutenir l’objectif du gouvernement de trouver une voie de croissance durable et de renforcer la résilience de sa population.

Une bonne nouvelle. Le conseil d’administration de la banque mondiale a accordé un nouveau cadre de partenariat pays avec les Comores qui couvre la période de 2021-2024. Une manière de pallier les difficultés liées aux dommages causés par le cyclone Kenneth, l’impact économique de la COVID-19 et renforcer la résilience de la population. Le redressement après les catastrophes, la meilleure gestion des risques de catastrophe, ainsi qu’à renforcer le capital humain font parties des priorités.Les femmes auront leur place au premier plan existant au sein des ménages et des communautés.

« Les Comores ont une opportunité de se reconstruire après les multiples chocs auxquels le pays a été confronté ces dernières années et de permettre à ses habitants de réaliser leur potentiel. La Banque mondiale s’engage à travailler avec les autorités et à apporter ses ressources et son expertise à notre objectif commun de réduction de la pauvreté et de promotion d’une croissance inclusive », a déclaré Rasit Pertev, représentant de la Banque mondiale aux Comores.

A noter que le cadre de partenariat pays s’aligne au plan émergence des Comores (CPE) pour aider le pays à atteindre des objectifs ambitieux tels que l’amélioration de la qualité du système de santé, réduire le taux de malnutrition chronique, améliorer l’indice Doing Business des Comores, augmenter le taux d’accès à l’énergie et promouvoir la connectivité des Comores.

Abdoulandhum Ahamada

                                        

Après l’annonce officielle du prix de la vanille, la brigade de recherche en collaboration avec l’office national de la vanille enregistre 6 cas de vols. Quatre présumés sont placés  en garde à vue et deux  suspects  sont condamnés. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Les cas de larcin n’ont jamais manqué en période de campagne  de la vanille. Mais cette année, la situation n’en demeure pas  trop inquiétante,  selon Mohamed Youssouf Adam,  majore de l’armée, rattaché au service national de la vanille pour la sécurité des acteurs et appréhender  les voleurs de ce produit de rente. « Cette année, nous avons déjà enregistré 6 cas de vols dont deux personnes arrêtées et placées aux barreaux. Au point que nous sommes cette année par rapport aux années précédentes, ce n’est pas trop inquiétant. Mais cela ne sous-entend pas que nous allons baisser la garde, au contraire, nous veillerons pour la sécurisation des biens des acteurs de la vanille », a indiqué majore Mohamed Youssouf Adam.

Une politique de sécurisation des acteurs est déjà mise en place par la brigade et l’office national de la vanille, selon lui. Cette politique exige que chaque acteur  soit  muni d’une carte professionnelle afin de maitriser toutes les périmètres que la vanille sera vendue  et de quel acheteur. « Si on arrive à ce stade dans lequel chaque acteur a une  carte professionnelle, elle nous aidera à mieux savoir  combien de kilos, l’agriculteur a produit.  De qui s’agit-il et  où aura  lieu la vente », a expliqué  Mohamed Youssouf Adam.

Les actes de vols ont été enregistrés dans différentes  régions. Deux cas à Irohé Oichili, deux à Mandza dans la région de Mbudé, un à  Toiyfa Mitsamiouli et  un à Memboidju dans le Mitsamihouli, la semaine dernière.

Nassuf. M. Abdou

 

Pendant cette crise sanitaire liée au coronavirus, le domaine  de l’hôtellerie est impacté. L’hôtel le Retaj n’est pas du tout épargné. Le mauricien et directeur général du Retaj, Ben Karoo a montré une baisse du chiffre d’affaires de l’établissement mais prévoit d’équilibres financiers post-coronavirus.

Ben Karoo, directeur général de l’hôtel le Retaj à Moroni

La crise sanitaire a impacté tous les secteurs. Des établissements publics et privés ont réduit le personnel pour éviter la propagation du virus. Combien d’employés de votre établissement sont en chômage technique ? Et combien  sont en exercice ?

À mi-mars, les frontières sont fermées. Le Coronavirus a pris une grande ampleur depuis avril. Nous n’avons pas imposé le personnel à être au chômage technique. On travaille bien. On compte une centaine d’employés. Certains sont en congé. Une trentaine de stagiaires occupe les fonctions. 90% des employés sont payés. Malgré cette crise sanitaire du Covid-19, on continue les travaux d’extension de l’hôtel. Après le ramadan, on a bien repris les activités en réduisant les prix de vente afin de faciliter les activités.

Combien est la baisse du chiffre d’affaires à l’heure actuelle ?

Au début de la crise, nous avons enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 80 %, puis 60% sur le contrôle de l’électricité, de l’eau. On a fait des dépenses additionnelles sur les matériels de protection de la clientèle, des employés. C’est une perte bien sure mais je suis un homme optimiste ou positif. Ce n’est pas un lieu de loisir. Je ne regrette pas sur ces dépenses faites. Heureusement, j’ai un personnel formidable, après le coronavirus, tout changera dans le bon sens. Je donne chance aux stagiaires.

À travers cette baisse d’activités financières, pensez-vous que vous pouvez vous en sortir ?

On ne peut pas couvrir ce vide, ce manquement. Avec moins de touristes, moins de clients, il est difficile de se rattraper. Mais tous les pays sont presque touchés par cette crise financière. J’ai beaucoup appris pendant cette période difficile. Toutefois, les chambres sont occupées par des missionnaires, des médecins sous le respect des mesures barrières.

Quelle stratégie adoptez-vous pour lutter contre la contamination du virus ?

Chaque jour, on désinfecte les chambres. Les clients et les employés sont conseillés à se couvrir par un cache-nez. Une sécurité pour surveiller tout le monde. Nous avons commandé des machines pour laver les mains automatiquement. J’ai aussi contribué pour lutter contre la maladie. Bref, on a pris toutes les dispositions nécessaires pour réduire la propagation du virus. Les comoriens sont disciplinés. Dans un moment de crise, on voit les grands leaders. Les gens s’entraident bien.

 

Que dites-vous du projet « facilité emplois » lancé par le gouvernement ?

Le Retaj est un des hôtels plus compétitifs aux Comores. À chaque jour, on améliore bien nos services. Plusieurs stagiaires exercent le métier à Retaj. 60% du personnel sont des stagiaires. Nous avons une académie hôtelière. Si la personne s’adapte bien, nous lui donnons chance. Nous insérons la restauration, la cuisine, la jardinerie et une salle de sport. Dans un hôtel, tous les domaines sont là. Nous prévoyons un deuxième hôtel au bord de la mer. Et on s’associe avec l’Udc pour donner cours d’hôtellerie, de cuisine et autres. On a augmenté le personnel. On continue à investir. Nous avons un contrat de bail de 50 ans. Les travaux d’hôtellerie est un grand sacrifice. C’est un travail que j’assume. Un choix que je n’ai jamais regretté.

Propos recueillis par

Abdoulandhum Ahamada

 

La direction nationale de l’artisanat et l’agence nationale pour la promotion des investissements célèbrent les 45 ans d’indépendance le 5 août prochain sous les thèmes « indépendance pour plus d’emplois durables », et « le made in Comoros au cœur de cet événement. »

Alors que l’édition du troisième salon de l’artisanat devrait être ouverte cette année à l’international, en juillet, l’organisation de cet événement permettra le Cnac et l’Anpi, non seulement de célébrer la fête nationale mais aussi de mettre en valeur les activités du Cnac et de l’Anpi qui sont orientées vers des solutions contre le coronavirus.

Rahamatou Goulam, directrice de l’artisanat précise que cet évènement est symbolique. « C’est pourquoi l’évènement se tiendra dans l’ensemble des iles. Il y aura  la présence du ministre de l’économie qui, à son tour, invitera les partenaires à y assister », précise Rahamatou Goulam.

Plusieurs stands seront au rendez-vous. « Il y aura un stand dédié aux aides-soignants pour les accompagner dans le combat de lutte contre la covid-19, un stand pour la gastronomie comorienne pour montrer l’efficacité des aliments comoriens dans le domaine de la santé et autres », explique la directrice de l’artisanat. Rahamatou Goulam rappelle aussi que l’évènement a pour but d’encourager les artisans comoriens afin qu’ils contribuent dans l’économie du pays. « Nous allons organiser la formation professionnelle pour qu’à leur tour puissent produire des produits de meilleur qualité, donner une valeur aux produits locaux et lutter contre les contrefaçons », souligne la directrice.

 Pour Nadjati Soidik, directrice générale de l’ANPI « nous allons faire à ce que cet évènement soit couronné d’un succès », rassure-t-elle. Ladirectrice est confiante qu’entre l’émergence et l’artisanat les liens sont étroits. Selon Nadjati Soidik, « valoriser les produits made in Comoros ne rien d’autre qu’une bonne initiative conjointe pour pousser la main d’œuvre nationale et valoriser davantage le secteur de l’artisanat et de l’industrie aux Comores. »

Kamal Saïd Abdou

La crise sanitaire a engendré l’annulation systématique des voyages par voies aérienne et maritime. Une situation qui n’a pas épargné les voyageurs à destination des Comores. Le leader du parti Al-camar appelle donc au gouvernement à rembourser les billets des comoriens.

 

Les compagnies aériennes notamment Ethiopien Airlines proposent une seule et unique possibilité de remboursement « l’avoir ». Une pratique contraire aux conditions générales de vente des billets et agissent en violation de la décision du 13 mai de la Commission européenne qui autorise les compagnies à proposer un avoir valable 12 mois sous réserve que le passager ou le voyageur l’accepte volontairement. « L’avoir est remboursable à l’issue de ce délai s’il n’a pas été utilisé. Cet avoir s’applique pour les vols annulés depuis le 1er mars en raison de la Covid-19. La même décision stipule que le voyageur peut refuser l’avoir s’il préfère un remboursement », a expliqué Saalim Saadi.

 

« Compte tenu de tous ses éléments, j’exhorte le gouvernement et particulièrement le ministre des transports de prendre les dispositions nécessaires auprès des compagnies aériennes, notamment Ethiopian Airlines pour faire valoir le droit des voyageurs qui souhaitent être remboursés », appelle-t-il.

Le président du parti Al-Camar  demande au ministre de tutelle de mobiliser la même énergie pour réclamer le paiement des taxes par les compagnies aériennes pour exiger le respect du droit sur le remboursement des billets en faveur de nos concitoyens.

 

« Je réitère mon soutien à toutes les personnes qui se battent pour que leurs billets soient remboursés, et qui font face à l’oreille sourde des compagnies », dixit Salim Saadi.

 

Touma Maoulida