Les représentants des importateurs des produits carnés ont, hier discuté avec le ministre de l’économie, Houmed Msaidié. Une grande opportunité d’exposer les difficultés rencontrées lors de cette période de crise sanitaire qui impacte farouchement tous les secteurs économiques. Une baisse du chiffre d’affaire a été signalée.
La réunion du ministre de l’économie et coordinateur national de la lutte contre la Covid-19, Houmed Msaidié et les représentants des importateurs des produits carnés était basée sur les difficultés rencontrées lors de cette période du coronavirus. Les opérateurs économiques annoncent une chute du chiffre d’affaire dans le domaine de l’importation des produits. « L’importation des produits carnés a chuté jusqu’à 70% de son chiffre d’affaire et une crise du stockage, de paiement de surestaries en ce moment difficile lié à la crise sanitaire de la Covid-19 », a annoncé un des opérateurs économiques, en demandant l’appui de l’Etat à « suspendre les taxes des armateurs et Moroni Terminal ».
Houmed Msaidié, ministre de l’économie et des investissements a justifié que cette situation difficile est réelle. Selon le ministre, la problématique est basée, toutefois, sur la crise des produits qui provoque un problème de déstockage dans les magasins. Mais les questions de surestaries, frais de parking, et autres feront l’objet de « discussion entre le secteur public et privé ». Dans ce sens, le ministre de l’économie s’est positionné à interroger les opérateurs sur l’évaluation concrète des pertes dans le but de connaitre ce que l’Etat pourra les accompagner.
Le ministre est conscient que les mesures barrières prises par le gouvernement pour lutter contre la covid-19, notamment la fermeture des marchés le week-end, le couvre-feu, l’absence des activités commerciales dans la nuit, ont causé une baisse de consommation des ménages. Le ministre est donc en attente des évaluations des importateurs et le sous-comité économique. « Je dois attendre les évaluations des importateurs, mais aussi du sous-comité économique qui, actuellement, a lancé une enquête téléphonique sur l’impact économique des ménages », a dit le ministre de l’économie.
Une bonne campagne agricole. Les acheteurs applaudissent les performances satisfaisantes et des efforts louables sur la production. Pomoni est la localité anjouanaise qui produit beaucoup de taros. Avec une parcelle de 32 hectares, 25 productrices récoltent entre 2 à 3 tonnes de taros par an, et 390 productrices récoltent 500 kg en moyenne chacune. Reportage.
Ce sont des femmes actives, mères de familles. Des familles vulnérables. Elles étaient 15 avant 2014. La politique agricole commune ne connaitra une étape majeure qu’en 2014 avec 415 productrices. 2 à 3 tonnes de leur production pour 25 paysannes. 500 kilogrammes par paysanne pour les 390. Une production de bon augure. Ce qui les classe dans le peloton de tête. Ce champ de plantation dynamise l’activité du secteur agricole. Ces femmes s’ambitionnent à éliminer la faim et la pauvreté. Ce secteur offre de nouvelles possibilités d’emploi. Ces femmes ne pourront pas progresser sur la voie de lutte contre la famine, la réduction de la pauvreté et d’une sécurité alimentaire, s’elles ne sont pas accompagnées et soutenues pour des capacités productives potentielles.
A Pomoni, la production de taros est motivée par l’affaiblissant de la production et la récolte du manioc à cause du girofle et d’ylang ylang. De là, les femmes commençaient à produire les taros. Jusqu’à ce qu’elles bénéficient le soutien du Pnud à travers le Crca où les femmes se sont mobilisées à bras le corps pour la plantation de ce produit. Elles ont reçu des râteaux, des combinaisons, des bottes…, mais aussi des rejets. 90.000 rejets de taros au total.
Un gain de plus de 200 mille francs comoriens par an
« Nous avons une parcelle de terrain de 32 hectares et 3 marécages. Ce champ a été commencé à être exploité par une seule famille. Mais actuellement, on compte 415 femmes agricultrices. 25 parmi elles récoltent deux à trois tonnes de taros par an et les 390 femmes récoltent chacune 500 kg » a expliqué Ali Maboya, un paysan de Pomoni.
Trois endroits d’exploitation agricole surtout la production des taros : shitrotroni, flatri… Toutes ces femmes productrices arrivent à se nourrir et assurer leur quotidien. Le maintien de cette production en masse de taros rappelle l’importance de la production agricole sur le territoire national pour une autosuffisance alimentaire. Pour le kilogramme des taros, il se vend à 400 francs comoriens. « Nous avons calculé qu’une productrice qui récolte 500 kg, elle gagne 200.000 à 250.000 francs comoriens par an. Les heures de travail ne sont pas définies car c’est un travail individuel. Nous n’avons pas encore mis en place une coopérative des agriculteurs de Pomoni. Certes, nous avons réfléchi à une coopérative mais elle n’est pas encore en activité », a-t-il avancé. La vente se fait sur place ou en ville.
Ces femmes traversent des sérieux problèmes
Malgré les problèmes qu’elles rencontrent, elles continuent à se battre dès le lever de soleil jusqu’à 11 heures. Des problèmes liés du terrain de production puisque, dit-on, il existe des insectes, entre autres. « Nous saluons le Pnud car ils nous ont offert des combinaisons et des bottes de protection. Des difficultés liées aussi aux travaux routiers dans cette zone par la société Eiffage. Lesquels travaux bloquent l’eau de couler », a souligné Dhoifarna Abdallah. Et ces productrices lancent un cri de détresse afin d’interpeller Eiffage. « Avec ces taros nous assurons nos vies et celles de nos familles. Mais les caniveaux construits par la société Eiffage mettent en danger notre production. Puisque, il y a des lieux où nous avons planté des taros, et nous n’arrivons plus à les récolter à cause de l’eau », a montré de sa part Moulka Salim, une productrice.
Ces travaux constituent un renversement de tendance amorcé depuis six ans. Ils peuvent causer une perte de production agricole. Alors qu’il est un produit bon marché, les femmes productrices de Pomoni appellent à un soutien meilleur du gouvernement comorien. « Les populations qui ont le plus de besoin de soutien sont celles sur lesquelles travaillent sur le secteur primaire. Et ce sont les agriculteurs qui sont nombreux. C’est eux qu’il faut aider à réussir », a réagi Fatouma Anli, une paysanne.
Un nouveau souffle à l’agriculture comorienne
Ce sont des paysannes qui concourent à survivre et constituent enfin des pouvoirs économiques. Ces femmes donnent un nouveau souffle à l’agriculture comorienne surtout la production des taros. Mais elles manquent de moyens pour valoriser ce potentiel car le projet du Pnud a pris fin depuis 2018. C’est la responsabilité de l’aide publique et du secteur privé de mobiliser les ressources pour les aider à réussir un véritable décollage de l’agriculture. L’Union des Comores est peu intensifié et dépend des importations. La priorité est d’obtenir des gains de productivité avec les méthodes disponibles pour nourrir la population.
Suite à une enquête réalisée par le mouvement des entreprises comoriennes (Modec), les entreprises de la place enregistrent une chute des activités. 70% des entreprises sont impactées financièrement. Et une chute de 50% des activités due à la crise sanitaire. Le Modec est sur le pont de soutenir ces entreprises avec un fonds de 7 millions de francs comoriens.
L’enfer vient frapper à nos portes. Tous les secteurs sont impactés par le coronavirus. Les entreprises privées et publiques ne sont pas épargnées. Et d’après une enquête du mouvement des entreprises comoriennes, 50% des entreprises locales, leurs activités sont réduites. 50% des entreprises également, ont mis leurs personnels au chômage technique. Et 70% des entreprises sont impactées financièrement par la pandémie du coronavirus. « En 2019, le modec a plaidé pour la baisse d’impôt minimum forfaitaire passant de 3% à 1,5%. Mais aussi de négocier avec l’Etat de faciliter des conditions des entreprises au niveau de la douane ou encore lors de la pandémie du Covid-19 », a souligné la présidente du Modec, Faharate Mahamoud.
Le Modec annonce ainsi un plan d’aide destiné aux entreprises. 91 entreprises bénéficieront cette aide. Cette poche d’oxygène représente une enveloppe totale de 7 millions de francs comoriens. Le mouvement des entreprises comoriennes appelle donc le gouvernement comorien à accompagner ces entreprises touchées par la Covid-19. Un appel qui devra en revanche attendre que le gouvernement sorte de l’urgence et puisse les évaluer. Les entreprises peuvent-elles se relever sans aucun soutien ? Des entreprises iront-elles frapper à la porte des bailleurs ? L’année est encore longue est la tempête est loin d’être achevée.
Après avoir rompu avec le Groupe Armada, le projet de construction d’un complexe hôtelier à Galawa n’a toujours pas encore trouvé preneur, du moins officiellement. On parle de cinq sociétés intéressées. Mais rien ne semble concret.
Lors de sa conférence de presse, le 10 juin dernier à Anjouan depuis la présidence de Dari Nour, répondant à une question d’un journaliste d’Al-fajr, le Président Azali Assoumani à laissé entendre qu’après la rupture avec le Groupe Armada sur la construction d’un complexe hôtelier à Galawa, cinq nouvelles sociétés étrangères seraient intéressées du projet. Selon le Chef de l’État, les contrats entre les autorités comoriennes et ces sociétés seraient bien avancés. Mais le moins que l’on puisse dire, malgré les assurances exprimées ici et là, par les autorités, rien de concret pour le moment, que des annonces d’intention.
Beaucoup continuent à rester sceptiques quand à la fiabilité et à la capacité des sociétés prédites de pouvoir relever le challenge. L’opinion s’est en tout cas habituée à ces annonces sans lendemain sur ce fameux projet de construction de l’hôtel Galawa. Avec ces annonces faites pour un nouveau preneur du site Galawa, certains trouvent la décision pas cohérente. Et l’on s’interroge sur la stratégie du gouvernement. Comment peut-on opter pour un énième recommencement avec un partenaire encore inconnu que de miser sur celui sur place ave toutes procédures déjà ficelées. Avec le Groupe Armada, quelques soient les errements et manquements que l’on pourrait le reprocher, il est sur les lieux, le chantier à commencé. Même timide mais les faits sont là. Et il semblerait aussi que les dirigeants de ce Groupe émiratie avaient fait état aux autorités comoriennes des difficultés rencontrées pour lancer le chantier.
Des problèmes liés à l’incompatibilité et aux carences des matières et matériaux de construction sur place dans le pays. Mais apparemment, les autorités comoriennes n’ont pas voulu tenir rigueur. Mais malgré cette situation avec la persistance du problème, sans que l’État comorien trouve à redire, mais pour vouloir tout de même avancer, les dirigeants de l’Armada optent pour les préfabriqués pour construire l’hôtel. Les travaux ont été déjà engagés et les équipements des préfabriqués, conçus et fabriqués en Indonésie, étaient sur la voie d’être embarqués à destination des Comores.
Beaucoup se sont ainsi interrogés sur cet empressement du gouvernement comorien à rompre, aussi de manière unilatérale le cordon avec Armada. Une société qui avait par ailleurs commencé à concrétiser son projet, avec un chantier lancé, pour s’amarrer sur un nouveau partenaire inconnu et s’adonner à cet effet à un énième recommencement. Une moins rationnelle trouvent certains. Avec les investissements déjà engagés et leur engagement er conviction affichés, et qui restent toujours intacts à vouloir accompagner les Comores dans son développement, les responsables de l’Armada se montrent un peu floués mais disent tout de même garder confiance, rester optimistes, et croire à un élan de sursaut de toutes les parties.
La pandémie du Coronavirus a impacté les différents secteurs économiques et sociaux. Le secteur artisanal n’est pas épargné. La situation devient critique. Les menuisiers et les couturiers traversent des difficultés économiques. Un recul des activités commerciales et une baisse du chiffre d’affaire.
Le domaine de l’artisanat connait des difficultés économiques et sociales liées à la crise sanitaire du Coronavirus. Les menuisiers et couturiers se plaignent de la baisse du chiffre d’affaire et la défaillance des activités commerciales. « Le Coronavirus a provoqué un frein des travaux artisanaux. Les choses sont devenues difficiles. La fermeture des frontières a bouleversé les choses car la plupart des commandes proviennent des je-viens de France. Je pense que nous ne devons pas prendre le risque d’avoir un grand stock des bois puisque les activités commerciales sont au ralenti », a déclaré Taki Abbasse, menuisier.
Selon lui, l’arrêt des mariages traditionnels est le principal facteur du recul des activités. Car « la commande des portes et meubles se fait lors des célébrations des mariages traditionnels (machuhuli). En fait, le Coronavirus a provoqué un frein de nos activités », a- t-il dit.
De même, Roukia Saïd Mavouna, vendeuse des meubles et produits décoratifs, a témoigné que le taux de participation des clients était élevé avant le Coronavirus. Pourtant, selon elle, le Coronavirus a entrainé une chute des activités et un abaissement de la recette financière. « Avant l’arrivée du Coronavirus, le taux de participation des clients était aux environs de 75%. Actuellement, je n’enregistre que 20%. Je ferme la boutique à 15h car je ne vois personne. C’est donc une défaillance totale. Certes, je n’ai pas de bénéfice mais je garde le logement. Face à cette crise, le payement mensuel du loyer est presque inquiétant. Je ne peux pas m’en sortir facilement », a expliqué Roukia Saïd Mavouna, vendeuse des meubles.
Concernant le domaine de la couture, l’association Réseau femmes et développement vit dans cette même calvaire. Une période difficile marquée par un moment redoutable du manque des cérémonies de mariages traditionnels. « Dans la période des mariages traditionnels, les couturières enregistrent un bon chiffre d’affaire. Actuellement, ces activités cérémoniales sont arrêtées à cause de la pandémie. Nous sommes obligés de confectionner des masques artisanaux pour sauver le peuple. On peut fabriquer 60 cache-nez par jour », a indiqué Zainaba Ahamada.
L’agence nationale de la promotion des investissements (Anpi) est touchée par le coronavirus. Une politique de promouvoir les investissements est mise en place. Car, ce secteur économique est à l’arrêt depuis l’apparition de cette pandémie.
Tout est basculé en six mois. Tous les secteurs sont impactés. Le secteur des investissements n’est pas épargné. L’économie est en chute libre et c’est à cause de la crise sanitaire qui frappe de plein fouet le monde entier. Les investissements en Union des Comores sont bloqués. Au cours d’un entretien, Nadjati Soidiki, directrice de l’agence nationale pour la promotion des investissements a expliqué que « la crise sanitaire exigeant la fermeture des frontières, a engendré une faille importante pour l’économique qui dépend des investissements étrangers. Malgré que les investisseurs locaux des petites entreprises soient priés à rester chez-eux, cela constitue un échec de l’économie. » « Nous nous traversons des moments qui demandent la solidarité », ajoute-elle. À entendre la directrice, les petites entreprises comme les hôtels, les restaurants sont à l’arrêt à cause du coronavirus.
L’agence nationale pour la promotion des investissements s’ambitionne à y faire face à travers des perspectives engagées dans l’espoir de mieux renforcer les liens avec les investisseurs étrangers au profit de la croissance économique du pays. « Nous avons déjà mis en œuvre une plateforme en ligne afin de faciliter nos contacts avec des grands entrepreneurs étrangers dans une marche commune de pouvoir réamorcer l’économie du pays impacté par la menace sanitaire », a-t-elle annoncé.
A noter que plusieurs entrepreneurs étrangers ont affiché leur disponibilité et volonté d’investir aux Comores. Néanmoins, la crise sanitaire a tout chamboulé. Mais, l’agence nationale pour la promotion des investissements est optimiste quant au renforcement des liens devant permettre d’accroître l’économie.
Déclaré en Chine depuis le mois de décembre 2019, le coronavirus frappe de plein fouet le monde. La majorité des activités économiques est limitée. Un possible non-import des conteneurs ces deux mois à venir. Des entreprises nationales sont impactées par la crise du covid-19 dont l’agence Spanfreight Shipping Sarl.
L’économie est au ralenti durant ces derniers mois. Amine Naçr-Ed-Dine, le manager général de l’agence Spanfreight Shipping Sarl, a signalé que ces deux derniers mois, il n’y a pas eu de « création de richesse ». Leurs activités ne sont pas améliorées vue la propagation de la pandémie du coronavirus au niveau mondial. Un blocage total des activités. Comme les activités sont ralenties, le directeur général témoigne également que leurs activités sont aussi réduites. « Nous sommes impactés conséquemment sur le décalage de ces activités. Jusqu’à ce jour, nous tenons à montrer que les ventes ne sont pas faites habituellement », a déclaré Amine Naçr-Ed-Dine.
Amine a fait savoir que le retard des imports et exports continuent à affaiblir leurs activités. « Nous continuons à travailler convenablement mais les travaux du terrain se font difficilement tout en respectant le couvre-feu », dixit-il. Il est à rappeler que les activités se sont réduites dans l’ensemble des communautés. Il n’est pas certain que les agences reçoivent des conteneurs durant ces deux mois (Juin et juillet). « Il y aura bien évidement un décalage lié à cette pandémie du coronavirus », a ajouté le directeur général de cette agence avant de rappeler que le mois de mars et avril, « les conteneurs n’ont pas quittés le port de Moroni. » « Heureusement nous n’avons eu aucune pression de nos clients. Les comoriens sont en quelque sorte compréhensifs. Ce n’est la faute de personne si les activités sont réduites. Pendant trois mois de confinement qui ont pu réduire les déplacements, les activités sont limitées », conclut-il.
Le conseil hebdomadaire des ministres a eu lieu hier au palais de Beit-Salam. Houmed Msaidié, ministre de l’économie et porte-parole du gouvernement a annoncé que le prix de la vanille sera connu vers la fin de ce mois. Selon le ministre de l’économie, le prix de la vanille passera à la baisse contrairement à l’année dernière.
Devant le chef de l’Etat, la question de la vente et fixation des prix de la vanille était adoptée. Les préparateurs de la vanille ne cessent d’évoquer les difficultés rencontrées lors de la vente de la vanille l’année précédente. « Ils (les préparateurs) ont vendu aux environs 7 tonnes et 600 kgs de la vanille pourtant ils ont des crédits bancaires. Nous sommes en négociations avec ces opérateurs. Certes, le prix et les modalités de vente seront connus vers la fin de ce mois de juin. Sachant qu’à cause de cette crise sanitaire, le prix ne sera pas comme l’année passée. Ces gens-là ont des crédits bancaires sans bénéfice durant l’année précédente », a annoncé le ministre.
Concernant le projet d’approvisionnement de l’eau dans la Grande-Comore, le ministre de l’énergie a indiqué qu’ « un projet d’adduction de l’eau dans les différentes régions de Ngazidja est en cours de discussion. Le président Azali Assoumani a manifesté l’intérêt d’avoir une clairvoyance de ce projet qui sera bénéfique. Le gouvernement entre en contact avec les possesseurs des terrains en vue de commencer les travaux. »
La question de l’installation du maire dans la commune de Moroni a été touchée. D’après le compte rendu, le chef de l’Etat exige en toute urgence l’installation du maire. « L’installation du maire de Moroni est en état critique. Toutefois, le président a demandé que le maire de Moroni prenne ses fonctions en toute urgence », a déclaré le porte-parole.
Houmed Msaidié, ministre de l’économie en compagnie du directeur général de la Sonelec ont effectué une visite dimanche dernier à Mistamihouli, Mboinkou et Hamahamat afin de constater et évaluer l’état des lieux sur les travaux réalisés. Ces trois régions et une partie de Oichili ont bénéficié du courant en forme d’essaie ce même jour.
Il est vu à la centrale de Voidjuu, Houmed Msaidié. Le ministre de l’énergie a fait un état des lieux aux travaux techniques réalisés ces deux derniers mois. La visite a été basé sur l’installation du nouveau réseau électrique IACM et à la révision constatée des groupes électrogènes. Houmed Msaidé semble avoir joué le rôle simulable d’un technicien en électrique en appuyant sur le bouton de la neuvième groupe électrogène, après une semaine d’entretien. Un geste technique qui témoigne la fin d’un doute d’un groupe électrogène en réserve au cas où d’un éventuel impact négatif toucherait un de ces engins électrogènes.
« S’il existe un mot pour exprimer le dévouement de l’assistance, je l’aurai alors dit en toute franchise. Je saisis cette opportunité pour rappeler que la société nationale pour l’électricité n’a point d’autre objectif que de répondre les besoins énergétiques de la population pour une énergie équilibrée et permanente », a exprimé Houmed Msaidié, ministre de l’économie en charge de l’énergie.
En réponse de la situation tendue par des jeunes de Koimbani Oichili qui ont remis le feu à la poudre en boycottant les travaux des agents de la Sonelec les semaines dernières, le directeur général par intérim s’est dit avoir décidé de priver de l’électricité cette partie de Oichili jusqu’à ce qu’un terrain d’attente soit enfin retrouvé entre la société et les jeunes. Et lui de rassurer que la Sonelec est en mesure, cette fois, de fournir de l’électricité sur l’ensemble du territoire de Ngazidja. « La société est cette fois en mesure d’alimenter l’électricité toutes les régions habitées de la grande Comore, et nous devons comprendre que le profil économique de notre pays dépend 60% de l’énergie. Alors nous devons nous compléter et collaborer pour l’intérêt général », a expliqué Moussa Djabir Salim, directeur général par intérim de la Sonelec.
En rappel, selon le directeur de la société, l’implantation des poteaux d’interruption aérienne du courant manuel (IACM) dans toutes les régions, a un double rôle important à jouer : ils serviront comme base de protéger les groupes électrogènes en cas d’un choc et de préserver également la durabilité de ces engins électrogènes lesquels certains d’entre eux comptent plus de 10 ans. « C’est une décision purement technique prise par la direction pour l’implantation de ces poteaux dans toutes les régions », a-t-il martelé.
Si certains pensent que la Sonelec n’est pas en mesure de distribuer de l’électricité toutes les 24h dans l’ensemble du territoire de l’ile de Ngazidja, c’est une grosse erreur de jugement de leur part, selon le directeur de la société d’Etat. « Le temps de fournir de l’électricité dépend du taux de consommation de la clientèle », a-t-il déclaré. « Le pays ne dispose d’aucune entreprise à forte consommation de l’énergie. Alors nous sommes appelés à vivre avec ce même rythme de 12h de temps par jour », ajoute-t-il.
Touché par la crise sanitaire, l secteur du tourisme est sous l’eau. Dans cet entretien, Said Ahmed Said Abdillah appelle à un soutien financier de l’Etat pour redresser le secteur touristique.
Quel rôle peut jouer le secteur bancaire en cette période de crise sanitaire ?
Le secteur bancaire est le pilier du développement économique et social d’un pays. Pour lutter contre le chômage, pour développer et créer des entreprises, pour soutenir la survie quotidienne, on a besoin de la banque. Malheureusement chez nous, le secteur bancaire ne joue pas le rôle qu’elle tient dans d’autres pays, comme l’île Maurice, Madagascar, Seychelles et je ne parle pas des pays développés, comme l’Angleterre, la zone euro ou les pays asiatiques. Quand on parle de ce secteur bancaire, qui ne soutient pas l’économie de notre pays, certains responsables ou institutions crient en bradant des mots pour faire peur au vent, peut-être, sans donner des réponses concrètes. On ne peut plus se contenter d’être accusé d’ignorant ou d’ « expert à tout » afin de nous ridiculiser et nous intimider. Le temps de l’intimidation est révolu et on veut savoir l’utilité d’une institution importante comme la banque centrale dans notre pays. On veut du concret et des chiffres et non des discours. Je cite un exemple l’ile Maurice, la banque centrale a apporté au gouvernement Mauricien 60 milliards de roupies et la Banque Centrale Européenne 1000 milliards d’euros. Combien notre banque centrale a donné à notre gouvernement pour soutenir le secteur économique, entreprises et ménages ? Nous connaissons une voiture qui roule et celle qui est à l’arrêt même si le moteur fait des bruits. Notre secteur bancaire, surtout, disons le clairement, notre banque centrale ne joue pas son rôle pour soutenir les secteurs économiques de notre pays. Quand on parle des secteurs économiques, rappelons-le à nos experts banquiers centraux, il s’agit des entreprises et des ménages. L’aide si on peut parler d’aide que la banque centrale prétend en avoir donné et on ne va pas s’étaler ici, est un leurre. Diminuer le taux de garantit bancaire dès 15 à 10%, permet, a permis aux banques commerciales de gagner 5 milliards de liquidités de plus certes aux banques commerciales d’avoir plus de liquidité qui n’a aucun impact direct sur l’accès aux crédits. Les problèmes aux Comores ne sont pas liés à la masse monétaire circulant mais aux conditions d’accès aux crédits et aux taux à deux chiffres où on sait dans la plupart des pays développés y compris la zone euro ils s’approchent du zéro. Il aurait fallu à la banque centrale des Comores de baiser son taux directeur comme les font les autres banques centrales du monde entier afin de stimuler l’accès aux crédits. Pour ceux d’allègement ou échelonnement des délais des paiements des crédits, ceux-ci ne concernent que les entreprises. Or la plupart des ménages comoriens ont des crédits hypothécaires et autres auprès des banques. Ils ont été sacrifiés ou oubliés, par les « experts des banquiers centraux » comme si ils ne sont pas touchés par cette crise de covid-19.
Le secteur bancaire se prépare-t-il de l’après crise selon vous ?
On ne peut pas parler de l’après-crise car on y est encore et on ne sait pas jusqu’à quand. Le secteur bancaire, qui est rudimentaire par rapport à la population comorienne est très fragile. Nous sommes le pays qui a un taux de bancarisation le plus faible de l’océan indien, voire de l’Afrique. Or si nous prenons au sérieux, la volonté du chef de l’Etat de vouloir mettre le pays au niveau des pays émergents d’ici 2030, c’est-à-dire dans dix ans, nous devons nous réveiller et revoir notre politique monétaire et revoir les accords de coopérations monétaires avec la France afin que nous ayons la maitrise de notre monnaie. Nous ne pouvons pas nous développer sans avoir la maitrise de la politique monétaire. Il ne peut pas y avoir d’émergence sans une politique de plein emploi. Et quand, on nous parle des accords monétaires qui ont fait leur temps et que l’Afrique de l’Ouest a montré l’exemple en y mettant fin. Nous devons suivre ce qui marche et arrêtons de se contenter d’avoir des momies en or. Cet accord de coopération signé en 1978 n’a pas apporté grand-chose pour le développement économique de notre pays sinon on l’aura su et l’île.
Le secteur d’hôtellerie et restauration est touché par la crise en Union des Comores. Que proposez-vous pour sauver ce secteur ?
Le secteur touristique est le premier à être touché par la crise sanitaire. On le redit, quitte à énerver certaines têtes bien faites, le monde entier s’est mobilisé pour défendre leur économie, plus particulièrement le secteur touristique. Mais chez nous, pour l’instant on a entendu le rallongement des délais des déclarations fiscales. Le secteur touristique est à terre et il a besoin d’un soutien financier de l’Etat , tant pour soutenir le maintien de l’emploi en aidant aux salaires et la survie de l’entreprise en soutenant les locataires à payer leurs loyers comme font la France. La France, par exemple a mis 18 milliards d’euros pour soutenir le secteur touristique, nous aurons aimé combien de francs notre gouvernement est disposé à soutenir le secteur touristique.
Votre dernier mot ?
Je voudrai rappeler à nos dirigeants quel que soit leur domaine des compétences que les Comores et les Comoriens ont changé. Aujourd’hui, les Comoriens n’acceptent plus le discours intimidant qui les comprennent comme des ignorants dans le domaine économique et monétaire. Les Comoriens savent ce qui marchent et qui ne marchent pas. Les Comores savent que la banque centrale des Comores n’a jamais parlé d’une politique économique en faveur du plein emploi, ni la baisse du taux directeur pour favoriser les crédits auprès des entreprises et des créateurs d’entreprises et les ménages. Ils n’ont pas besoin d’être des énarques pour voir ce qui ne marche pas en voyant ce qui se passe juste à côté à l’île Maurice. Le monde est devenu un village planétaire et le borgne ne peut plus être roi.