ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Vouvouni Bambaon en particulier le quartier Mandza est devenu un champ de guerre et de conflits. Certaines personnes s’approprient ce terrain en vendant, « illégalement », une parcelle de ce terrain à des étrangers. De ce fait, les cadres de Vouvouni ont tenu, samedi dernier, un point de presse à Moroni pour se désengager de cet acte jugé «mafieux, illégal et injuste ».

Les cadres de Vouvouni Bambao ont réagi face à l’occupation illégale d’une parcelle de terrain à Vouvouni. Ils dénoncent l’acte d’occupation illégale d’un terrain sans raisonnement logique tout en réclamant justice. « Des habitants de Vouvouni et Iconi s’autoproclament propriétaires de Mandza sans présenter des preuves logiques et claires. Ces hommes commencent à vendre une part de cette surface à un étranger à raison de 30 millions de francs comoriens. Nous condamnons cet acte mafieux et illégal », a déclaré Youssouf Ismael, cadre de Vouvouni.

Ce cadre de Vouvouni se désengage catégoriquement à cette opération de vente de terrain, et demande à la justice de prendre sa part de responsabilité. Selon ses dires, la ville de Vouvouni n’a jamais cautionné une opération de vente du lieu. « Au nom de la communauté de Vouvouni, Mandza est pris en otage par des non propriétaires du terrain. Ces gens présentent des faux documents aux étrangers sous prétexte d’être les vrais propriétaires. La ville de Vouvouni n’est pas responsable de cette opération mafieuse », a réclamé Youssouf Ismael, cadre, en faisant appel aux « habitants de Vouvouni à défendre le droits fonciers et lutter contre cette occupation de terrain sans raison ».

Pour Foundi Ali Mohamed Soulaimana, celui-ci a expliqué clairement que l’occupation illégale d’un terrain est un acte banni par l’islam. Avec ses raisonnements basés à la religion islamique, ce foundi persiste que Dieu a interdit une occupation d’un terrain par voie illégale. « Celui qui occupe une parcelle de terrain illégalement aura un péché. Vouvouni ne doit pas être témoin oculaire sans réagir », a interpellé Foundi Ali Mohamed Soulaimana.

Abdoulandhum Ahamada

 

Les agressions sexuelles sont monnaie courante aux Comores. Malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre, l’injustice persiste. A Anjouan comme à la grande-Comore, la courbe est croissante.

Mineurs agressés et tués à Anjouan et à Ngazidja ainsi que de violences conjugales. Au niveau du commissariat de police, à la brigade judiciaire, le nombre des plaintes ne cesse d’accroitre. « Ce dernier temps nous avons constaté que les plaintes pour agressions sexuelles augmentent. C’est lamentable pour notre société », a témoigné un gendarme. Celui-ci  a félicité les travaux de la brigade judiciaire. « Nous faisons nos enquêtes mais cela ne suffit pas pour mettre fin à ce fléau », a-t-il précisé.

Arrangement à l’amiable

 « Il faut que la justice condamne de manière forte les auteurs pour des peines maximales. Avant de porter le chapeau à la justice, les parents doivent remplir leurs responsabilités, assurer l’éducation de leurs enfants », a-t-il ajouté. « Le fait de protéger les violeurs parce qu’ils sont des notables du village ne rime pas avec notre religion encore moins notre responsabilité. Cela encourage davantage les autres à faire, car, ils auront le soutien de la population. L’arrangement amiable, c’est-à-dire le fait que la famille de la victime demande soit une rançon ou une parcelle de terrain ou encore un bœuf et le bannissement ne sont plus des solutions pour éradiquer cette calamité dans notre société. Dénoncer est la meilleure façon pour mettre fin à ces violences », a-t-il crié.

Une justice équitable et impartiale

Fatima Hassane, étudiante à l’université des Comores interpelle le gouvernement et le ministère de la justice d’accompagner les associations œuvrant pour la protection de l’enfant. « C’est effrayant de voir l’avenir de notre pays pourrir comme ça. Les enfants ne sont pas des jouets, ils sont des êtres humains à protéger », a fait savoir Fatima Hassane.

Et elle d’avancer, « avant tout, chacun a une responsabilité devant Dieu. Nous allons être jugés devant Dieu sur la façon dont chacun de nous à accompli sa responsabilité. » Fatima Hassane a pointé du doigt la justice. « Dommage qu’au lendemain d’un procès, on se croise avec le violeur dans la rue. C’est horrible. La première de chose est d’instaurer une justice équitable et impartiale. Sans cela, les actions doubleront chaque jour. Je crois qu’une telle attitude ne doit pas laisser personne indifférente, étant donné que chacun de nous soit un père ou une mère de famille », a-t-elle indiqué.

La communauté contribue-t-elle ?

A entendre la jeune étudiante, la faiblesse au niveau de la justice encourage la croissance des actes de viol. « Vous avez vu l’affaire Anziza ou les présumés violeurs sont relâchés. Le pays ne doit pas être comme ça. Nous sommes un pays musulman », se plaint-elle. S’adressant à la société, Fatima Hassane s’indigne. « Parfois c’est énervant quand la notabilité intervient sur une affaire de viol parce que l’auteur est influent dans le village ou simplement que c’est quelqu’un  issu d’une grande famille. Je pense que la société contribue en encourageant la violence sexuelle. Ce n’est pas le moment de rester les bras croisés, il faut dénoncer par toutes les forces, les actions de nature à anéantir l’avenir du pays », indique-t-elle.

« Chacun de nous doit lever son doigt pour dire non. Ce n’est pas forcement que ça soit les Ong ou le gouvernement. Vous avez vu la semaine dernière ou deux fillettes de neuf ans ont été violées à Anjouan dont une est morte en pleine action. C’est affreux et ce n’est pas humain. Tout de même nous saluons les efforts de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Ils appréhendent les violeurs et les remettent aux mains de la justice », a-t-elle conclu.

Kamal Saïd Abdou

Hier mardi, la brigade mixte et antidrogue a saisi des kilos de drogue chimique et une grosse somme de faux billets. A peine 8 kilos de drogue chimique, des billets de 10.000 francs comoriens et de 50 euros sont tous brûlés.

Des paquets de faux billets de francs comoriens estimés à 11 millions et des billets en euros estimés à 300 millions de francs comoriens, sont saisis et brûlés. Des produits chimiques y compris les papiers sont aussi saisis. La police nationale et la Brimad ont brûlé les stupéfiants ainsi que les billets d’argent. Devant la presse, le ministre de l’intérieur a salué le travail effectué par la police nationale et la justice. Selon le ministre de l’intérieur, certains parmi les auteurs sont aux arrêtés et d’autres se sont échappés mais la police est à leur recherche. « Nous avons tous leurs identités », a précisé le ministre de l’intérieur.

« C’est une somme importante saisie. Ce sont des faux billets. Les billets de 10.000 sont estimés à 11.000.000 de francs comoriens et les billets de 50 euros sont estimés à 300.000.000 de francs comoriens. Il y a aussi des produits stupéfiants dont la drogue chimique qui s’élève à 8 kilos », a expliqué Mohamed Daoudou, ministre de l’intérieur. Et lui d’indiquer que « la police nationale et la justice de notre pays travaillent en concert pour mettre fin à cette calamité tout en arrêtant de temps en temps des trafiquants de drogue. »

Face à la crise sanitaire, la police, dit-il, lutte contre le trafic de la drogue et des produits stupéfiants. « Nous ne permettrons personne à faire ce que bon lui semble car certains profitent de cette période de crise à procéder à des actes inadmissibles », insiste Mohamed Daoudou. Une enquête est d’ores et déjà ouverte.

La rédaction

Nommé Moufti de la république par le président Azali Assoumani un mois déjà, Aboubacar Saïd Abdillah Djamalilayli est investi officiellement lundi dernier. Dans son discours d’investiture, le grand moufti a insisté sur la préservation du rite Chafiite pour éviter les divergences dans la religion. Il a aussi appelé à l’unité des ulémas pour travailler en commun accord.

Dans son discours, le nouveau moufti a félicité le choix du président de la république. Une mission dure pour le moufti. « J’espère que mes collègues ulémas vont m’accompagner dans l’exercice de cette mission. Je leur remercie de la confiance qu’ils m’ont accordée », a exprimé Saïd Abdillah Djamalilayli, grand moufti de la république. Le moufti appelle à l’unité des ulémas pour éviter les divergentes et les interprétations dans la religion. Le nouveau moufti, a insisté de préserver le rite chafiite. « Cela permet d’aider et promouvoir la paix et la stabilité dans notre pays », a précisé le grand moufti.

« Après la mort du grand Moufti, paix à son âme, le président de la république a choisi Aboubacar Saïd Abdillah Djamalilayli pour assurer le flambeau. Nous sommes tous conscients que le président de la république a fait le bon choix », soutient Yahaya Mohamed Iliassa, conseiller chargé du monde arabe auprès du chef de l’Etat. Rappelant le parcours historique du nouveau moufti, Yahaya Mohamed Iliassa a fait savoir que le nouveau moufti est tout d’abord un éducateur, un homme pieux et un bon père de famille. « Partout dans les localités de Ngazidja, il a marqué ses empruntes », témoigne le conseiller chargé du monde arabe auprès du chef de l’Etat. Le conseiller a rassuré que les ulémas sont aussi prêts à accompagner le mouftorat.

Kamal Saïd Abdou

Pendant que le gouvernement comorien a rapatrié les comoriens bloqués à Dar es Salam les semaines dernières, le cas des comoriens bloqués à Madagascar reste perplexe. Ils manquent des moyens financiers, expiration des visas et aucune date de leur retour n’a été fixée.

Les cas suspects du covid-19 augmentent ces derniers temps à Madagascar. Les comoriens bloqués dans ce pays tirent la sonnette d’alarme. « Nous sommes dans une situation délicate. Les cas suspects augmentent ces derniers temps. Nous avons peur », précise un des comoriens bloqué à Madagascar. « Nous n’avons pas des moyens financiers suffisants pour payer les loyers et autres », poursuit-il. Le consulat comorien à Mahajunga recommande l’enregistrement des comoriens. Mais l’espoir d’un retour est incertain. « On nous a recommandés de s’enregistrer auprès de notre consulat. Jusqu’à maintenant nous n’avons pas eu une réponse. Nous sommes conscients que le gouvernement fera tout pour notre rapatriement comme ce fut le cas de nos amis bloqués à Dar es Salam », espère-t-il.

Les visas sont expirés. « Nous avons un notre problème. Les visas sont expirés. Il y a parmi nous des personnes âgées, des enfants et des étudiants qui souhaitent rentrer au pays. Nous pensons que cette question ne soit prise en considération par nos dirigeants », lance-t-il. Dans leurs publications respectives, les comoriens bloqués à Madagascar lancent un message de détresse au chef de l’Etat : « nous appelons le chef de l’Etat à faire preuve de bonne foi. Nous sommes dans une situation précaire. Nous n’avons pas les moyens suffisants pour rester encore des mois dans ce pays », appelle-t-il.

Kamal Saïd Abdou

La capacité de contrôle technique de la route Moroni-Foumbouni par le laboratoire national des travaux publics et bâtiments est désapprouvée. Le directeur général a approuvé la capacité et compétence de ce laboratoire (Lntpb) pour le contrôle technique.

Le contrôle technique du tronçon Moroni-Foumbouni est-il assuré par des stagiaires du Lntpb ? Des rumeurs, dit-on. Le directeur général du laboratoire national des travaux publics et bâtiments, Abdallah Ali rassure la capacité du laboratoire et lance un défi. Les travaux qu’effectue le laboratoire national n’est étrange pour Abdallah Ali. « Dans ce projet, nous avons la BAD comme bailleur, l’Union des Comores comme maître d’ouvrage, Eiffage comme entreprise et CIA entant que mission de contrôle. La banque africaine de développement avait visité notre laboratoire pour les travaux de la route Moroni-Foumbouni et elle a demandé notre assistance sur les travaux de qualité et technique », a expliqué le directeur du Lntpb, Abdallah Ali.

Selon lui, les résultats douteux sont réalisés à Eiffage en assistance de la mission de contrôle. « Nous avons le cahier de charge et nous veillons au respect de ce cahier de charge », dixit-il. Au niveau technique, la Bad a opté pour le sol ciment. « Nous misons sur le travail technique. Aucun bras de fer n’existe entre le laboratoire national et l’entreprise Eiffage encore moins la mission de contrôle depuis le début des travaux », a précisé Abdallah Ali. Et lui de rappeler « en 2008, nous avons découvert des milliers de tonnes de ciments expirés dont une entreprise avait l’intention de l’utiliser pour leurs travaux. » Tout ceci explique, selon le directeur général de cet établissement, « la capacité de contrôle technique des travaux routiers et bâtiments. »

KDBA

 

 

Le groupe Telma Comores continue ses actions d’accompagner la population comorienne dans leur quotidien. Au cours d’un point de presse tenu la semaine dernière, Stephane Aboutoihi, directeur commercial a souligné que le lancement du Tombola a pour but de soutenir les clients.

Le groupe Telma s’engage à accompagner la population comorienne. « Afin de satisfaire nos clients et la population comorienne, nous venons de lancer une super tombola jusqu’au 16 juin », a annoncé  Stephane Aboutoihi, directeur commercial. Plusieurs cadeaux sont réservés aux gagnants : « nous avons réservé des cadeaux, notamment cuisinière, frigo américain, micro-onde  et autres », a souligné le directeur commercial. « Un bon d’achat est signé. Le gagnant peut retirer tout ce qu’il veut auprès de Sawa prix », a ajouté le directeur commercial.

Aussi d’autres cadeaux sont réservés pour redistribuer aux gagnants dans les trois iles de l’Union des Comores. « Nous avons acheté 10 bovidés repartis comme suite : 4 Ngazidja, 4 Anjouan et 2 Mohéli pour les personnes tirées au sort », a-t-il dit. Le directeur commercial Stephane Aboutoihi a précisé que depuis la parution de la pandémie, Telma s’est engagé au côté du gouvernement et à la population comorienne pour soutenir la riposte contre le covid-19. Rappelons que Telma a mené plusieurs actions pour accompagner la population dans la lutte contre le coronavirus. Cela pour justifier la volonté et l’accompagnement permanente en faveur des comoriens.

Kamal Saïd Abdou

 

 

A travers OIA Group, l’entreprise française Isahit, basés à Paris, a hier lancé officiellement l’ouverture de sa plateforme digitale à destination des femmes majeures non salariées et bachelières ayant un projet concret à réaliser à court terme qu’il soit de nature professionnelle ou scolaire. Les missions proposées par Isahit aux « hiteuses » sont à réaliser en ligne.

Isahit, la plateforme internet s’étend sa présence aux Comores avec son nouveau hub, OIA Group. Ces derniers temps, Isahit a lancé officiellement sa plateforme digitale destinée aux femmes bachelières sans travail. Une manière de donner une nouvelle opportunité professionnelle à la femme comorienne. C’est plutôt un protocole d’accompagnement à l’émancipation des femmes pour pouvoir créer leurs propres entreprises. « C’est un programme de facilitation de la catégorie des femmes bachelières non salariées. Il suffit de s’inscrire en ligne à travers l’adresse facebook d’Isahit : https://www.facebook.com/isahithelp ou twitter d’isahit : https//twitter.com/isahitcom. Les critères pour postuler et devenir « hiteuses » sont disponibles sur le site internet d’isahit : https://isahit.com/devenir-hiter/. Les bureaux centraux Ishit seront disponibles à partir du 25 mai prochain dans les trois iles», a annoncé Omar Ibn Abdillah, président de l’OIA Group.

Selon lui, Isahit a pour objectif de contribuer au développement et à l’autonomisation de la femme participante à travers l’emploi et l’éducation. « Cette opportunité professionnelle a pour objectif de contribuer au développement et à l’autonomisation de la femme par le biais du travail et de l’éducation », a-t-il dit, en précisant que les partenaires Isahit sont le commissariat au plan, Comores Telecom et ANPI.

Fouady Ghoulam, commissaire au plan a exprimé sa volonté et sa disponibilité à accompagner Isahit pour faciliter la création de l’emploi chez les femmes. « Nous sommes disponibles à contribuer au développement du pays suivant la politique de l’émergence annoncée par le président de la république. C’est un travail numérique qui passe par l’internet. Les femmes doivent s’inscrire dans le site pour commencer le programme », a encouragé le commissaire.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le conseil des ministres hebdomadaire a eu lieu hier à Beit-Salam, sous la présidence du chef d’Etat Azali Assoumani.  A travers le compte rendu, Houmed Msaidié, ministre de l’économie, porte-parole du gouvernement a rapporté les points débattus. La réhabilitation des prisons, la création d’une fonction publique unique et les mesures de renforcement des gestes barrières contre le Coronavirus étaient les principaux sujets de l’ordre du jour.

Hier, après le conseil des ministres, Houmed Msaidié, porte-parole du gouvernement a exposé le compte rendu. Le sujet de la réhabilitation des prisons, la formation d’une unique fonction publique et ainsi que le respect des mesures préventives contre le Covid-19 étaient les points essentiels. « La question de réhabilitation des prisons, formation d’une seule fonction publique et le renforcement des gestes barrières contre le Coronavirus comme source de debat », a rapporté le ministre Houmed Msaidié.

Selon le compte rendu, les prisons nationales doivent être structurées et réhabilitées pendant cette crise sanitaire. « Nous sommes dans une crise sanitaire de la pandémie du Coronavirus. Les prisons doivent être organisées pour réduire le risque de contamination », a dit Houmed Msaidié, porte-parole du gouvernement.

Pour le cas de la fonction publique, le ministre a montré la phase de création d’une seule fonction publique. Selon le compte rendu, la fonction publique doit être unique respectant la  nouvelle constitution et aux attentes des citoyens. «  Le rapport de la fonction publique a soulevé plusieurs difficultés. On envisage créer une fonction publique qui s’adapte à la nouvelle constitution et qui respecte les attentes du peuple », a rappelé Msaidié.

Le conseil des ministres a annoncé que les barrières doivent être renforcées. Car selon le ministre, le peuple commence à les négliger. « Nous sommes conscients de la gravité de cette maladie. Certains citoyens commencent à négliger les mesures barrières aux marchés et dans les rues », a conclu le ministre. Et lui d’ajouter : « les comoriens bloqués à Tanzanie seront dépistés là-bas avant leurs rapatriement aux Comores».

Abdoulandhum Ahamada

Dans un entretien accordé, hier mardi 20 mai, Abdoulfatah Saïd Mohemaed, président de la commission nationale du Hedj reste convaincu que cette année, les conditions pour les pèlerins seront un peu compliquées vue la pandémie covid-19. Toutefois, il se dit confiant aux dispositions prises par le royaume Saoudien pour mieux rassurer les pèlerins. Il appelle tous les comoriens à faire preuve de vigilance et à comprendre l’ampleur de cette menace sanitaire.

Les dispositions de cette année ne seront plus pareilles, quelle politique envisagez-vous pour assurer les pèlerins depuis l’Union des Comores vers les terres saintes ?

Je tiens à rassurer, en préambule, aux comoriens que le Hedj est maintenu pour cette année 2020. Le Hedj est un des piliers de la religion musulmane. Il sera donc maintenu. Je tiens à rappeler, en tant que président de la commission de Hedj aux Comores, que la commission internationale en charge pour  le hadj s’est réunie en Angleterre à Londres dans le but de mieux connaitre toutes  les dispositions nécessaires prises par toutes les nations afin de protéger leurs pèlerins contre la propagation du coronavirus. Cette commission a exigé que tous les pays doivent procéder  en évidence une  quarantaine avant de quitter leur sol. Et comme il est de coutume d’en avoir 850 pèlerins chaque année, c’est une situation très critique pour notre pays puisqu’on n’est pas en mesure de prendre en charge cette effective. Ça pourrait nous pousser dans une situation financière incertaine. Mais la faisabilité est là dans la mesure où nous aurons deux mois pour l’engagement des hôtels. Et avec cette opportunité, nous allons plaider auprès du royaume saoudien pour que nous procédions la mise en quarantaine dans les terres saintes à condition que nous y ayons 15 jours avant le commencement du pèlerinage.

Comment comptez-vous aménager les pèlerins dans les hôtels alors que la distanciation sociale fait partie des mesures barrières déjà mise en vigueur en Arabie Saoudite ? Et quel risque craignez-vous ?

C’est tout à fait très diffèrent et critique pour cette année. Bien avant, on peut toujours compter plus de 5 personnes dans une chambre, mais la pandémie de coronavirus nous oblige à appliquer des mesures de restrictions pour que deux personnes puissent partager la même pièce. Cela exige que les responsabilités et les engagements de 5 personnes doivent être assumés par deux personnes. Certainement, ça va être très difficile à s’adapter sur le plan financier. Mais, les circonstances ne nous laissent malheureusement aucun choix et nous devons assumer

Encore une fois tout le monde est conscient pour la hausse des billets d’avions, les compagnies aériennes en vue de relancer l’économie face aux trois mois de fermeture des frontières aériennes Certaines compagnies vont certainement en profiter de faire grimper les prix des billets. Ça va être encore une fois une double crise économique lesquelles les pèlerins doivent faire face. Faut-il annuler le Hedj cette année ? Non. L’année dernier le package était fixé à 2,45000fc. Mais le gouvernement, dans le souci d’accompagner ses pèlerins,   avait subventionné 300,000fc. Tout le monde sait que dans les deux places Mina et Arafat l’environnement n’a jamais été un cadeau pour les pèlerins. C’est là que toute personne n’aura besoin d’un soutien. Et nous envisageons ensemble avec les agences de voyages de renforcer les mesures sanitaires à tous les comoriens.

Vous vous êtes mis d’accord avec  les responsables des agences de voyages pour soutenir les pèlerins dans des conditions assez compliquées et des mesures mises en vigueures ?

Effectivement, nous nous sommes mis d’accord avec les agences de voyages dans une politique commune devant faciliter et accompagner les pèlerins dans les terres saintes. Nous allons coordonner pour mieux veiller à tout moment nos pèlerins sur place, car la santé est une priorité pour tous les hommes  

Quel message adressez-vous aux comoriens en cette période de crise sanitaire ?

J’appelle donc à tous les comoriens à comprendre le réel danger qui pèse dans le monde face au coronavirus. Il est important que chacun prenne au sérieux les mesures de protections pour se protéger et protéger la santé de tous. J’en profite cette occasion pour souhaiter  aux comoriens de passer un bon Ide El-fitre, dans la cohésion sociale, d’une paix concordante et pérenne.

Propos recueillis par Nassuf. M. Abdou